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39- Le Trente-neuvième devoir

Le croyant doit ressentir et manifester le désir de rencontrer l'Imam attendu (p) et de le voir. Ceci, on peut le déduire de certains du'â', tels que le célèbre Du'â' al-Nudbah, faits par les Infaillibles (p) le concernant: «Il m'est pénible de voir les gens sans te voir et sans entendre de toi ni un bruit ni de conciliabules». (94)

Selon le hadith, un jour l'Imam Ali (p), parlant de l'Imam al-Mahdî, pointa sa main vers sa poitrine et poussa un soupir exprimant son désir de voir l'Imam attendu (p). (95)

40- Le Quarantième devoir

(annexe du précédent devoir)

Le croyants doivent implorer et prier Allah constamment de leur accorder l'opportunité de voir et de rencontrer l'Imam du Temps (p), en étant dans une position de pouvoir le contenter et d'être au nombre de ses partisans. En d'autres termes nous devons espérer être en parfaite foi, lors de notre rencontre avec l'Imam, afin que nous soyons parmi ses partisans et soutiens et non au nombre de ceux qui font l'objet de sa colère et de son mécontentement.

En effet, l'Imam al-Sâdiq (p) dit : «Lorsque l'un de vous souhaite voir al-Qâ'im, qu'il souhaite le voir en étant en bon état (spirituel), car Allah a envoyé Mohammad comme une miséricorde et Il enverra al-Qâ'im comme une vengeance (justicier)». (96)

Ceci dit, "voir et rencontrer" l'Imam al-Mahdî (p) pourraient avoir lieu aussi bien pendant son Occultation que lors de sa réapparition. Dans le premier cas, il arrive qu'on le voie aussi bien en état de sommeil qu'en état de d'éveil, bien que ce ne soit pas quelque chose de courant et que cela n'arrive pas tous les jours. En tout état de cause, il faut toujours former le souhait et le voeu sincères de le voir autant pendant l'Occultation que lors de sa réapparition, aussi bien dans le sommeil que dans l'éveil. Pour que ce souhait se réalise, il faut demander à Allah continuellement de nous gratifier de cet honneur, tout en déployant tous nos efforts de perfectionnement de notre foi afin d'atteindre à ce but honorable.

Ce désir de voir et de rencontrer l'Imam occulté ('aj) que les croyants ont à exprimer sans relâche, on peut le percevoir, dans les du'â' suivants, entre bien d'autres, prescrits par les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p):

Ainsi dans Du'â' al-'Ahd (97) rapporté de l'Imam al-Sâdiq (p), on lit: «O mon Dieu! Fais-moi voir la sortie bien-dirigée (de l'Imam al-Mahdî) et le halo louable (qui illumine son visage), et embellis mon oeil par un regard de ma part vers lui».

Dans un autre du'â': «Allâhumma innî as'aluka an turînî waliyya Amrika dhâhiran nâfith-il-amri» (Mon Dieu! Je t'implore de me faire voir le Maître de Ton Ordre victorieux et obéi». (98)

Dans Du'â' al-Nudbah: «Fais que nous soyons au nombre de ceux dont les yeux se réjouissent de sa vue». (99)

D'autre part, selon l'Imam al-Sâdiq (p): «Quiconque lit la sourate Banî Isrâ'îl (al-Isrâ') la veille (au soir) de chaque vendredi, ne mourra pas avant de voir al-Qâ'im et de compter parmi ses partisans». (100)

Et:

«Quiconque lit après chaque prière quotidienne obligatoire le du'â' suivant, verra l'Imam «M. H. M. D.» Ibn al-Hassan - que la paix soit sur lui et sur ses ancêtres - soit en éveil soit en sommeil». (101)

Ce du'â' commence par : «Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm. Allâhumma balligh Mawlânâ Sahib Azzamân, aynamâ kâna wa haythamâ kâna min machâriq-il-ardhi...» (Au Nom d'Allah le Clément, le Miséricordiuex. O notre Dieu! Transmets à notre Maître, le Maître du Temps, où qu'il se trouve et où qu'il soit, dans les orients de la terre...). (102)

41- Le Quarantième et unième devoir

Le croyant doit se rendre dans les endroits et les lieux où il est probable que l'Imam al-Mahdî (p) "se présente", tels que la Mosquée d'al-Sahlah (près de Kûfa en Irak), la mosquée de Jam-Karân (près de Qom en Iran) etc, notamment pendant les jours ou les heures indiqués dans les hadiths ou les témoignages sûrs, comme c'est le cas de 'Arafât (à la Mecque) le jour de 'Arafah (le 9 du mois de thil-hajjah). (103)

Les autres endroits et occasions où il est probable que l'Imam (p) "se présente" sont:

Les réunions et les conférences où l'on évoque ses vertus et ses mérites en particulier et ceux des autres Infaillibles (p) en général, ou bien où l'on commémore leur martyre et pleure leurs calvaires;

Les cours religieux;

Les cortèges funèbres de ses adeptes intimes;

Les jours saints et bénis, tel que le 'Ïd al-Adh-hâ (la Fête du Sacrifice) et le 'Ïd al-Ghadîr.

42- Le Quarante-deuxième devoir

L'absence de l'Imam al-Mahdî (p) et le fait de n'avoir pas l'occasion de le rencontrer doivent susciter chez le croyant le même sentiment de tristesse et d'affliction qu'il éprouverait lors de la disparition d'un proche parent ou d'un bien-aimé.

Dans Du'â' al-Nudbah, fait par les Infaillibles (p), ce sentiment de douleur est exprimé presque à chaque ligne et du début à la fin: «N'y a-t-il personne qui m'accompagne pour prolonger avec lui les pleurs et les lamentations (pour l'absence de l'Imam Bien-aimé)!».

En fait, ce du'â' consacré à l'Imam al-Mahdî (p) et dont le titre lui-même est évocateur (Elégie) en dit long sur l'importance de la manifestation par le croyant de ses sentiments d'affliction pour l'absence d'al-Hujjah ibn al-Hassan al-'Askarî (p).

Le croyant doit éprouver beaucoup de peine non seulement pour l'absence de l'Imam (p), mais également pour tous les malheurs, les drames et les calvaires qu'ont connus, lui et ses prédécesseurs et ascendants, les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), comme en témoigne ce hadith attribué aux Infaillibles (p): «Le souffle même de celui qui est attristé par notre sort (nous les Ahl-ul-Bayt) et affligé par l'oppression et l'injustice dont nous sommes victimes est glorifications (tasbîh) (104), et son souci pour nous est acte d'adoration...». (105)

Il va de soi que la douleur ressentie par les croyants pour l'Occultation de l'Imam (p), pour l'usurpation de ses droits et pour tous les malheurs qu'il a subis, est un signe d'affection et une preuve d'amour envers lui.

Enfin, parlant du futur Imam du Temps ('aj), l'Imam al-Redhâ le décrivait comme étant «Celui que pleurent les habitants du Ciel et de la Terre». (106)

43- La Quarante-troisième devoir

(annexe du précédent devoir)

En plus d'avoir des sentiments d'affliction pour l'absence de l'Imam (p), il est recommandé , comme on a pu le remarquer à travers les hadiths des Ahl-ul-Bayt (p), de le pleurer et de pleurer sur son sort, sur ses malheurs, ses difficultés et sur ses afflictions, et à défaut de pouvoir verser des larmes et de gémir, le croyant doit affecter de pleurer.

L'Imam Ja'far al-Sâdiq (p) soulignant l'importance et le mérite des larmes versées sur les Ahl-ul-Bayt (p), dit: «Quiconque verse une petite larme de la taille de l'aile d'une mouche, en nous évoquant ou en entendant quelqu'un nous évoquer, Allah lui pardonne ses péchés, lors même qu'ils étaient comparables à l'écume de la mer». (107)

Et :

«Par Allah! Votre Imam sera occulté durant de longues années de votre existence et vous serez tellement éprouvés que l'on se demandera: est-il mort, assassiné?! A-t-il péri?! Dans quelle vallée a-t-il disparu?! Et les yeux des croyants seront remplis de larmes». (108)

D'autre part l'Imam al-Sâdiq (p) lui-même donnait l'exemple, en se lamentant par anticipation, sur le drame du futur Imam al-Mahdî (p).

Ainsi, Sadîr al-Sayrafî témoigne: «Je me suis rendu avec al-Mufadh-dhal ibn 'Amr, Abû Baçîr et Ibn Taghlib chez notre Maître, Abû 'Abdullâh al-Sâdiq (p), et nous l'avons vu assis par terre, portant un vêtement khaybarite sans poche et aux manches courtes. Il pleurait comme une mère affligée par la perte de ses enfants. La tristesse marquait ses joues dont les protubérances étaient fortement affectées (...) et se lamentait en disant: - "Mon maître! Ton Occultation m'a privé de sommeil, a rendu mon lit étroit et arraché le repos de mon coeur..." Une grande tristesse nous a alors sidérés et un sentiment d'affliction a brisé nos coeurs à la vue de cette scène pathétique qui nous a fait penser à un événement ou un drame gravissime qui aurait frappé l'Imam (...). Aussi, lui avons-nous dit: «Qu'Allah ne laisse jamais pleurer tes yeux, ô toi le meilleur de l'humanité! Quel événement fait-il épuiser ainsi toutes tes larmes, cause-t-il tant de pleurs et te met-il dans cet état de deuil!?». L'Imam (p) a poussé alors un profond soupir qui a fait gonfler son ventre et dit: «Quel malheur! J'ai lu ce matin le livre d'al-Jafr, lequel comprend la science des trépas, des malheurs et des détriments, ainsi que la science des événements passés et à venir jusqu'au Jour de la Résurrection. C'est une science qu'Allah a destinée à Mohammad (P) et aux Imams (p) qui lui succéderont. Je me suis arrêté sur le passage qui parle de la naissance de l'Imam occulté, de son Occultation, de la prolongation de son absence, de sa longévité et des malheurs des croyants pendant l'Occultation, de la naissance des doutes dans leurs coeurs en raison de la longueur de son absence, de l'abjuration de la plupart d'entre eux de leur religion et de leur abandon du noeud de l'Islam, accroché à leur cou et dont Allah -que Son invocation soit sanctifiée - dit: «Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son oeuvre» (109) (c'est-à-dire l'attachement à l'Autorité des Ahl-ul-Bayt - p -)». J'ai été pris de pitié et la tristesse s'est emparée de moi...». (110)

44- Le Quarante-quatrième devoir

Le croyant doit s'efforcer également de faire pleurer les autres sur l'absence de l'Imam al-Mahdî ('aj) et sur les supplices, les drames, les malheurs, les difficultés et les afflictions qu'ont vécus lui et ses prédécesseurs d'Ahl-ul-Bayt (p), en relatant et décrivant les péripéties tragiques et pathétiques de leur vie.

Selon les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p): «Quiconque pleure ou fait pleurer (sur nous) ira au Paradis, et quiconque (faute de pouvoir verser ses larmes) affecte de pleurer ira au Paradis». (111)

45- Le Quarante-cinquième devoir

Il est recommandé que le croyant lise Du'â' al-Nudbah (112), déjà cité, destiné spécifiquement à l'Imam al-Mahdî ('aj) et rapporté de l'Imam al-Sâdiq (p).

On peut dire cette prière de demande n'importe quand, mais la Tradition commande sa lecture pendant les quatre jours de fête, c'est-à-dire le vendredi, la fête du Fitr (de Ramadhan), la fête d'al-Adh-hâ (Sacrifice) et la fête d'al-Ghadîr. Il est dit aussi que sa lecture est aussi recommandée (113) la veille du vendredi que pendant les quatre fêtes précitées. D'autre part, il est recommandé d'accomplir deux rak'ah de prière après la lecture de ce du'â'.

46- Le Quarante-sixième devoir

Il faut que le croyant évoque autant que possible, partout et à tout moment l'Imam al-Mahdî (p) dans son coeur, dans son esprit et par sa langue.

Son évocation est particulièrement recommandée pendant les jours et les occasions qui lui sont spécifiques, tel que le vendredi, la veille et le jour du 15 Cha'bân (jour anniversaire de sa naissance), les nuits d'al-Qadr et après les prières quotidiennes obligatoires, la veille et le jour du 10 Moharram, le jour de la fête de Nourouz, la veille (au soir) du lundi et du jeudi (pendant laquelle les actes des croyants sont présentées à l'Imam - p -), à l'heure de coucher, le dernier tiers de chaque nuit (où l'Imam se trouve en état de prière, de recueillement et de pleurs), à l'aube et après la prière du matin, au début de midi et après la prière de midi, après la prière de l'après-midi et au moment du coucher du soleil, le jour de 'Arafah, les jours de fête (la fête d'al-Adh-hâ', la fête de Ramadhân, la fête d'al-Ghadîr), ainsi que les jours anniversaires de la naissance et du martyre de tous les Infaillibles (p).

Quant aux lieux spécifiques où il est très recommandé d'évoquer l'Imam al-Mahdî ('aj) et de le garder présent à l'esprit, ce sont Masjid (mosquée) al-Harâm (114), Masjid al-Sahlah (115), Masjid al-Kûfa, Masjid Jam-Karân (116), Masjid Zayd, Masjid S'sa'ah (117), al-Sirdâb (cave) al-Muqaddas (sanctifié), 'Arafât, les mausolées des Infaillibles, notamment à Karbalâ', et les réunions consacrées à l'invocation d'Allah et à l'évocation des vertus, des mérites et des malheurs de Son représentant sur terre, l'Imam al-Mahdî et ses saints prédécesseurs d'Ahl-ul-Bayt (p).

En bref, évoquer l'Imam al-Mahdî (p) dans toutes ces occasions ne consiste pas seulement à le garder présent à l'esprit et dans le coeur, mais aussi et surtout prendre conscience de sa place auprès d'Allah, de son rôle grandiose et primordial dans le salut de l'humanité, du grand sacrifice que représente son Occultation, pour lui et pour les siens.

Et pour que le croyant montre cette prise de conscience de la haute position de l'Imam, il doit la traduire par des actes en effectuant les ziyârah (visites pieuses) qui lui sont consacrées, les du'â' prescrit s en son honneur et les prières en vue de hâter sa réapparition.

47- Le Quarante-septième devoir

(annexe du précédent devoir)

Le croyant doit se rappeler et présenter à sa mémoire l'Imam al-Mahdî (p) pendant tous les actes d'adoration, recommandées et obligatoires, y compris, ses prières quotidiennes obligatoires et penser non seulement qu'il est en présence d'Allah mais également en présence de Son représentant sur terre, lequel, comme observateur, le regarde et voit ce qu'il fait.

Par exemple, lorsqu'il dit dans ses prières: «Guide-nous dans le droit chemin, chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs» (ihdinâ ç-çirât-al-mustaqîm-a, çirât-al-athîna an'amta 'alayhim ...), il doit se rappeler l'Imam al-Mahdî (p), car c'est lui le droit chemin et l'incarnation parfaite des faveurs d'Allah.

Et lorsqu'il dit dans la séquence de tachahhud de sa prière: Allâhumma çalli 'alâ Muhammadin wa âle Muhammad (O mon Dieu! Prie sur Mohammad sur la progéniture de Mohammad), il doit penser à l'Imam (p), car il est l'incarnation par excellence de la progéniture de Moahammad (P).

Il en va de même, quand il dit dans la séquence d'al-Salâm: Assalâmu 'alaynâ wa 'alâ 'ibâd-illâh-iç-çâlihîn (Que la paix soit sur nous et sur les bons serviteurs d'Allah) ou encore: Assalâmu 'alaykum wa rahmat-ull-ahi wa barakâtuh (Que la paix et la miséricorde d'Allah soient sur vous), il doit se rappeler que c'est al-Mahdî qui est l'Imam authentique, le bon serviteur d'Allah, et le Guidant-bien-Guidée de la Umma.

De même, le croyant est tenu de penser à son Imam, dans son agenouillement, sa prosternation et son qunût et méditer sur lui lorsqu'il s'apprête à dire Allâhumma çalli 'alâ Muhammadin wa âle Muhammad.

48- Le Quarante-huitième devoir

Le croyant est tenu de prier Allah pour qu'il soit au nombre des adeptes et des partisans fervents et sincères de l'Imam al-Mahdî (p) dans ce monde et dans l'au-delà, car c'est là une des conditions de la félicité du Musulman.

Pour ce faire, il peut lire les différents du'â' prescrits à cet effet par les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), et tout particulièrement Du'â' al-'Ahd (118) (Pacte).

Etre un adepte fervent de l'Imam al-Mahdî (p) doit constituer le premier souhait de tout Musulman, à en croire le hadith suivant du Messager d'Allah (P), qui relate:

«Lorsqu'Allah a créé Ibrâhîm al-Khalîl et ouvert ses yeux, il regarda du côté du Trône et y vit une lumière. Aussi questionna-t-il:

- Ô Mon Dieu et mon Maître! Qu'est-ce que cette lumière?

- C'est Mohammad, Mon élu pur (çafiyyî), ô Ibrâhîm!, lui répondit Allah.

- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je vois à côté de cette lumière une autre!, s'étonna Ibrâhîm.

- C'est 'Ali, le défenseur victorieux de Ma Religion, ô Ibrâhîm!, lui expliqua Allah.

- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je vois à côté de ces deux lumières une troisième!, questionna encore Ibrâhîm.

- C'est Fâtimah! Elle suit son père et son mari. Elle a sevré de l'Enfer ceux qui l'aiment, ô Ibrâhîm!

- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je vois à côté de ces trois lumières deux autres!

- Ô Ibrâhîm! Ce sont al-Hassan et al-Hussain qui suivent leur père, leur grand-père et leur mère.

- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je vois neuf autres lumières qui entourent ces cinq!, dit Ibrâhîm.

- Ô Ibrâhîm! Ce sont les Imams, parmi leurs descendants! lui expliqua Allah.

- Ô Mon Dieu et mon Maître! Quels sont leurs noms, demanda Ibrâhîm?

- Ô Ibrâhîm! Le premier est 'Ali ibn (fils de) al-Hussain, suivi de Muhammad ibn 'Ali, suivi de Ja'far ibn Muhammad, suivi de Mûssâ ibn J'afar, suivi de 'Ali ibn Mûssâ, suivi de Muhammad ibn 'Ali, suivi de 'Ali ibn Muhammad, suivi d'al-Hassan ibn 'Ali, suivi de Muhammad ibn al-Hassan, al-Qâ'im (le Résurrecteur), le Guide-bien-guidé (al-Mahdî).

- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je vois autour d'eux une multitude de lumière que Toi Seul peut dénombrer!.

- Ô Ibrâhîm! Ce sont leurs Chiites (adeptes) et fervents partisans!

- Ô Mon Dieu! Et à quoi reconnaître leurs adeptes et fervents partisans, demanda Ibrâhîm?

- A leurs cinquante et un rak'ah de prière, à leur récitation à haute voix de la formule: Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm (Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux), à leur qunût avant le rukû' (genouflexion), à leur sajdat al-chukr (la prosternation de remerciement), et au port de bagues à la main droite, lui répondit Allah.

- Ô mon Dieu! Fasse que je sois au nombre de leurs Chiites et fervents partisans, pria Ibrâhîm.

- Je te l'ai fait, l'exauça Allah.

Sur ce, Allah révéla le verset coranique: «Wa inna min chî'atihi li-Ibrâhîm. Ith jâ'a Rabbahu bi-qalbin salîm» (Du nombre de ses Chiites, certes, fut Abraham. Quand il vint à son Seigneur avec un coeur pur) (119)». (120)

49- Le Quarante-neuvième devoir

Le croyant a le devoir de soutenir la Cause de l'Imam (p), car soutenir la Cause de l'Imam revient à soutenir la Cause d'Allah - Le Très-Haut -.

Par soutenir l'Imam al-Mahdî (p), nous entendons faire ce qui l'agrée et s'efforcer de se conformer à sa volonté et à ses objectifs. Quant à savoir comment et dans quelle mesure ce soutien doit se présenter pour être valable, cela dépend des époques, des endroits et des situations et varie selon leurs changements circonstanciels. Ainsi, il y a une différence évidente dans la manifestation de ce soutien lors de l'Occultation de l'Imam ('aj) et lors de sa réapparition.

Dans le premier cas (lors de son Occultation) le croyant soutient l'Imam (p) en s'éduquant islamiquement, en craignant Allah constamment, en observant la taqiyyah (la dissimulation de protection) quand cela serait nécessaire, en priant en vue de l'Issue rapide du Résurrecteur attendu, en évoquant souvent ses vertus et ses mérites, en s'affligeant pour ses souffrances, en soutenant ses adeptes, en publiant et en diffusant les livres susceptibles de faire connaître sa Religion et sa doctrine etc.

Notes:

94. On trouve ce du'â' dans les monographies connues de du'â', tel que Mafâtîh al-Jinân ; Al-Mazâr al-Qadîm de Qutub Râwandî ; Al-Mazâr dénommé Miçbâh al-Zâ'ir d'Ibn Tâwûs; Bihâr al-Anwâr, tome 99, p. 104 ; Zâd al-Ma'âd d'al-'Allâmah al-Majlicî, p. 491; Iqbâl al-A'mâl d'Ibn Tâwûs, tome 1, p. 504.
95. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 212, h. 1; Bihâr al-Anwâr, tome 51, p. 115, h. 14.
96. Al-Kâfî, tome 8, p. 233, h. 306.
97. Voir ce du'â' (français-arabe-translittération) dans Annexe 1. Il est mentionné dans: Miçbâh al-Kaf'amî, p. 550 ; Bihâr al-Anwâr, tome 83, p. 284, h. 47 ;Mafâtîh al-Jinân.
98. Jamâl al-Usbû', p. 316; Miçbâh al-Mutahajjid, p. 411, p. 146
99. Voir ce du'â' dans Miçbâh al-Mutahajjid, p. 413; Bihâr al-Anwâr, tome 99, p. 90 ; Mafâtîh al-Jinân.
100. Bihâr al-Anwâr, tome 89, chapt. 42, p. 28, h. 1.
101. Bihâr al-Anwâr, tome 83, p. 61, h. 69.
102. Voir ce du'â' également dans Mafâtîh al-Jinân, section: Ziyârat Sahib al-Amr (p), pp. 610-611.
103. Selon certains hadiths, l'Imam al-Mahdî (p) assiste au Pèlerinage, l'accomplit et se rend à 'Arafât, le jour de 'Arafah chaque année.
104. Equivaut à une glorification d'Allah.
105. Al-Kâfî, tome 2, p. 226, h. 16.
106. Kamâl al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah d'al-Sadûq, chapt. 35, pp. 370-371, h. 1 et 3.
107. Al-Kâfî, tome 2, p. 226, h. 16.
108. Al-Kâfî, tome 1, p. 334, h. 3.
109. Sourate al-Isrâ': 17/ 13.
110. Kamâl al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah d'al-Sadûq, chapt. 33, pp. 352-354, h. 50.
111. Al-Lahûf, p. 10.
112. On trouve ce Du'â' dans les livres connus de du'â', tel que Mafâtîh al-Jinân; Al-Mazâr al-Qadîm de Qutub Râwandî; Al-Mazâr dénommé Miçbâh al-Zâ'ir d'Ibn Tâwûs; Bihâr al-Anwâr, tome 99, p. 104; Zâd al-Ma'âd d'al-'Allâmah al-Majlicî, p. 491; Iqbâl al-A'mâl d'Ibn Tâwûs, tome 1, p. 504.
113. Selon al-Muhaddith al-Nûrî, citant le livre d'al-Mazâr al-Qadîm.
114. A la Mecque.
115. Cette mosquée se trouve à Kûfa. C'est une grande mosquée très connue et elle est considérée comme la plus ancienne mosquée après Masjid al-Harâm. Elle fut costruite par Adam (p).
116. A Qom, en Iran.
117. Masjid Zayd Ibn Suhân, et Masjid S'sa'ah Ibn Suhân se trouvaient à Kûfa.
118. Voir ce du'â', dans Mafâtîh al-Jinân, section: Ziyârat Sahib al-Amr (p), pp. 610-611; Miçbâh al-Kaf'amî, p. 550; Bihâr al-Anwâr, tome 83, p. 284, h. 47.
119. Sourate al-Sâffât, 37/ 83-84.
120. Bihâr al-Anwâr, tome 34, p. 213, h. 15.
 
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