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B)- Le du'â': il s'agit du du'â suivant que l'Imam al-Mahdî avait appris à un prisonnier:
«Allâhuma 'adhum-al-balâ'u wa barih-al-khâfâ'u wa-nkachaf-al-ghitâ'-u wa dhâqat-il-ardhu bi-mâ wasi'at-us-samâ'u, wa ilayka yâ rabb al-Muchtakâ, wa 'alayk-al-Mu'awwalu fî-ch-chiddati wa-r-rakhâ'i.
»Allâhumma çalli 'alâ Muhammadin wa Âle Muhammadin, al-lathîna amartanâ bi-tâ'atihim, wa 'ajjil Allâhumma farajahum bi-qâ'imihim, wa adh-hir i'zâzahu.
»Yâ Muhammadu, yâ 'Aliyyu, yâ 'Aliyyu, yâ Muhammadu! Akfiyânî fa-innakumâ kâfiyâya
»Yâ Muhammadu, yâ 'Aliyyu, yâ 'Aliyyu, yâ Muhammadu! Ih-fidhânî fa-innakuma hâfidhâya!
»Yâ Mawlâya, yâ Çâhib-az-Zamân-i! Yâ Mawlâya yâ Çâhib-az-Zamân-i! Yâ Mawlaya, yâ Çâhib-az-Zamân-i!
»Yâ Muhammadu, yâ 'Aliyyu, yâ 'Aliyyu, yâ Muhammadu! Unçurânî fa-innakumâ nâçirâya
»Al-ghuwth, al-ghawth, al-ghawth! Adriknî, adriknî, adriknî ! Al-amân-a, al-amân-a, al-amân-a!»
( Ô mon Dieu! L'épreuve s'est aggravée et ce qui était dissimulé ne l'est plus, le voile est levé, la terre est encombrée par ce que l'étendue du Ciel peut contenir. C'est à Toi que je me plains donc, Ô Seigneur, et c'est sur Toi que je compte dans la difficulté comme dans l'aisance.
(Ô mon Dieu! Prie sur Mohammad et sur la Famille de Mohammad, à qui Tu nous as ordonné d'obéir. Et hâte leur délivrance par la venue de leur annonciateur (Résurrecteur), et fais apparaître sa puissance.
(Ô Muhammad! Ô 'Ali! Ô 'Ali! Ô Muhamad! Contentez-moi, car vous êtes largement à même de me contenter!
(Ô Muhammad! Ô 'Ali! Ô 'Ali! Ô Muhamad! Soutenez-moi, car vous êtes mes appuis!
(Ô Muhammad! Ô 'Ali! Ô 'Ali! Ô Muhamad! Protégez-moi, car vous êtes mes protecteurs!
(Ô mon Maître, ô Maître des Temps! Ô mon Maître, ô Maître du Temps! Ô mon Maître, ô Maître du Temps!
(Au secours! Au secours! Au secours! À moi! À moi! À moi! Sécurité! Sécurité! Sécurité!) (73)
C)- La lettre ou le morceau de papier (ruq'ah): on écrit ce dont on a besoin ou sa requête sur un bout de papier, en l'adressant à l'Imam al-Mahdî (p) et en lui demandant d'intercéder auprès d'Allah afin qu'Il accède à la requête ou exauce le voeu formé dans le bout de papier que l'on dépose sur l'un des tombeaux des Imams (p), ou à défaut on plie bien ce papier, on pétrit un peu de terre propre et on l'y enferme avant de le jeter dans un fleuve, d'un courant d'eau ou au fond d'un puits profond. Il parviendra inchâ'Allah à l'Imam al-Mahdî (p), qui s'occupera de la satisfaction du besoin qui y a été exprimé.
D)- La Ziyârah (visite pieuse): la meilleure des visites pieuses de l'Imam al-Mahdî (p) pour la satisfaction de besoins est celle de «Âle Yâ-Sîn» qu'on trouve dans les différents livres de du'â' et qui commence ainsi: Salâmun 'alâ Âle Yâ-Sîn! Assalâmu 'alayka dâ'iyallâh...». (74)
E)- Le thikr (invocation): lorsqu'on veut former une requête, on se met debout face à la qiblah (la direction de la Mecque), la tête nue et on récite 570 fois: «Yâ Hujjat-al-Qâ'im» (Ô Preuve Résurrecteur!). (75)
F)- La Supplication: il est recommandé de réciter la supplication suivante dans laquelle on implore Allah par l'intercession de l'Imam al-Mahdî (p):
«Wa as'aluka Allâhumma bihaqqi waliyyika wa hujjatika 'alâ 'ibâdika wa baqiyyatika fî ardhika, al-muntaqimu laka min a'dâ'ika wa a'dâ'i rasûlika, baqiyyata âbâ'ihi-t-tâhirîn-a wa wârithi aslâfihi-ç-çâlihîn-a, Çâhib-azzamân-i» (76).
(Et je T'implore, Ô mon Dieu! Pour l'amour de Ton Ami, Ta Preuve auprès de Tes serviteurs, le dernier de Tes représentants sur terre, celui qui Te vengera de Tes ennemis et des ennemis de Ton Messager, le successeur de ses grands-pères purifiés et l'héritier de ses prédécesseurs pieux, le Maître du Temps.)
Cette obligation consiste à prier Allah pour qu'Il protège la noble vie de l'Imam attendu (p) contre tous les malheurs, calamités et maladies terrestres et célestes, ainsi que contre les méfaits des satans, qu'ils soient des hommes ou des djinns.
Les croyants et amoureux de l'Imam doivent faire une telle prière de demande (du'â') chaque jour et chaque nuit, chaque matin et chaque soir. Et il va de soi qu'il est préférable de choisir les du'â' prescrits par les Imams (p), notamment celui que l'on va voir dans l'obligation suivante et qui commence par: «Allâhumma kun li-Waliyyika al-Hujjata ibn al-Hasan...» (O mon Dieu! Sois pour Ton ami, al-Hujjat ibn al-Hassan...».
(annexe du précédent devoir)
Elle consiste à lire le du'â' suivant (recommandé et prescrit par les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p)) après avoir récité le Tamjîd (glorification d'Allah: Sunhân-Allâh = Gloire à Allah!) et prié sur le Noble Prophète (Allâmumma çalli 'alâ Muhammadin wa Âle Muhammad-in = O mon Dieu! Prie sur Muhammad et sur les Membres de sa Famille):
«Allâhumma kun li-Waliyyik-al-Hujjata-bn-al-Hasan -çalawâtuka 'alayhi wa 'alâ âbâ'ihi- fî hâthihi-s-sâ'ati wa fî kulli sâ'atin waliyyan wa hâfidhan wa qâ'idan wa nâçiran wa dalîlan wa 'awnan hattâ tuskinhu ardhaka taw'an wa tumatti'ahu fîhâ tawîlan».
(O mon Dieu! Sois pour Ton bien-aimé, la Preuve, fils d'al-Hassan - que Tes prières soient sur lui et sur ses grands-pères et ancêtres - à cette heure-ci et à toutes heures, un Ami, un Gardien, un Commandant, un Surveillant et un Guide jusqu'à ce qu'il puisse régner sur Ta terre sans contrainte et s'y réjouir pour longtemps " (77)
Le croyant doit faire la charité dans le but d'appeler la protection divine pour l'Imam attendu (p), peu importe la quantité ou la qualité du don, du moment où il y a sincérité et pureté dans l'intention. Bien sûr, il est préférable de faire montre de générosité lorsqu'on vit dans l'aisance, mais en règle générale, chacun fait l'aumône selon ses moyens et au prorata de son revenu. Il est recommandé de donner de la charité chaque jour, sinon chaque semaine et à défaut au moins une fois par mois, si on en est capable bien entendu.
De même il est à noter que cette aumône peut être faite au nom de plusieurs personnes à la fois, les parents, les chers amis, en plus de l'Imam (p). En un mot, on fait un don de charité dont le mérite spirituel est dédié à plusieurs personnes.
Il est du devoir des croyants de ne pas appeler l'Imam attendu (p) par son nom ni de prononcer son nom, mais d'utiliser plutôt ses différents surnoms. Par son nom, on entend celui composé des lettres: «M H M D» ( ) lequel est le nom du Prophète (P). Il est à préciser que si mentionner le nom de l'Imam al-Mahdî, tout comme ceux des autres Imams, et même ses surnoms, devants les ennemis de la Religion ou dans des milieux hostiles, où la taqiyyah (la dissimulation de protection) est de rigueur, est sans conteste absolument interdit, l'interdiction de la mention de son nom dans des endroits sûrs et devant un public partisan, fait l'objet de divergences entre les uléma, bien que l'opinion dominante professe l'interdiction, là aussi. Ainsi selon le Hadith du Prophète (P): «Nul ne doit l'appeler par son nom, avant sa résurrection, à moins qu'on ne le renie». (78)
Selon l'Imam al-Hassan ibn Ali (p) : «Il n'est permis à personne de l'appeler par son nom et son surnom avant sa réapparition - que les prières d'Allah soient sur lui». (79)
Il y a beaucoup d'autres hadiths authentiques dans le même sens, c'est-à-dire qui interdisent qu'on l'appelle par son nom ou son surnom avant sa réapparition. (Voir notamment: Kamâl al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah d'al-Sadûq, Section 56, «L'interdiction de nommer le Résurrecteur», p. 648).
Ceci dit, si les uléma n'interprètent pas le contenu de ces hadiths comme une interdiction de prohibition absolue de la mention de son nom «M H M D», ils s'accordent du moins pour dire qu'elle est interdite absolument dans les circonstances ou les endroits où elle suscite la peur et la crainte, et qu'elle est détestable et à éviter en générale dans toutes les circonstances et tous les lieux.
Mais on peut dire aussi que si l'on admet l'interdiction de la mention nominale de l'Imam attendu, il est permis toutefois de prononcer son nom lors du du'â' en privé, bien que la précaution veuille là aussi que l'on l'évite et s'en abstienne même dans un ce cas particulier. Toutefois, il est permis de prononcer son nom en privé et lorsque personne d'autre que soi ne l'entende.
Il en va de même, apparemment pour la mention nominale dans les ouvrages et les documents livresques, mention permise du fait que depuis l'époque de Kulaynî (décédé en 328 ou 329 de l'hégire) et jusqu'à nos jours les uléma ont mentionné le nom d'al-Mahdî (p) dans leurs livres, sans que personne n'y ait fait la moindre objection.
D'autre part il est permis de mentionner son nom par allusion ou métonymie, en disant par exemple: son nom est celui du Messager d'Allah (P) et son surnom est celui du Messager d'Allah (P), ou bien en le désignant par les lettres séparées «M H M D» qui composent son nom. De même il n'est pas interdit, comme nous l'avons noté au passage, de l'appeler dans les réunions privées ou les rassemblements des partisans des Ahl-ul-Bayt (p), si cela ne comporte aucun risque ou danger bien entendu.
Les hadiths qui vont dans ce sens sont nombreux également, mais là encore, il est à rappeler que la précaution veut que l'on évite autant que possible la mention explicite de son nom, sauf lorsque cela serait nécessaire.
Là une question se pose: pourquoi cette interdiction? Les explications conjecturales sont en fait nombreuses, mais la raison réelle nous en est inconnue.
Quant à l'interdiction ou non de la prononciation de son autre nom, lequel n'est autre que l'autre nom du Prophète (P), à savoir AHMAD, là aussi il y a divergences entre les uléma. En général, la réponse est négative, c'est-à-dire il n'y aurait pas interdiction de la prononciation de ce nom, mais la précaution nous commande d'appliquer les mêmes règles relatives au premier nom «M H M D».
On peut dire du même pour le surnom: en principe, il n'y a pas d'interdiction de prononcer son surnom, mais la précaution recommande que l'on l'évite autant que faire se peut, ne serait-ce que pour nous conformer à ce que stipule l'extrait suivant du hadith d'al-Khidhr (p): «... et je témoigne pour un homme parmi la progéniture d'al-Hassan ibn 'Ali dont on ne devra prononcer ni le surnom ni le nom jusqu'à ce qu'il réapparaisse». (80)
Il est de notre devoir de nous éloigner de toute attitude qui ressemblerait ou qui pourrait s'assimiler à un manque de respect envers l'Imam du Temps. Ainsi notre présence dans des réunions où l'on se moquerait de l'Imam, se montrerait irrespectueux envers lui ou le renierait carrément équivaudrait à une attitude irrévérencieuse de notre part. Donc il faut éviter de telles réunions et mieux encore, éviter toute réunion où l'invocation d'Allah et de Ses Élus serait absente.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit à ce propos: «Quiconque croit en Allah et au Jour Dernier, doit s'abstenir des réunions où l'on critique un Imam ou médit d'un croyant». (81)
Une autre forme du manque de respect à l'égard de l'Imam, c'est le fait de ne pas observer ou de négliger les devoirs et les obligations (envers l'Imam), que les croyants doivent observer avec application et scrupuleusement. De même, le recours du croyant, lorsqu'il est confronté à des difficultés, des problèmes et des malheurs, à quelqu'un d'autre que l'Imam ou ses nobles ancêtres et prédécesseurs (p) pourrait être assimilé à un manque de respect envers l'Imam attendu ('aj).
Enfin, il est évident que l'objection aux stipulations de la Charia (la Loi islamique) et aux injonctions du Messager d'Allah (P) constitue une forme flagrante du non-respect à l'égard de l'Imam (p), lequel est le chef de la Charia et celui qui sera chargé de la rétablir.
(annexe 1 du précédent devoir)
Cette obligation consiste à maintenir une attitude de respect et de révérence envers l'Imam (p) chaque fois que l'on évoque, mentionne ou écrit ses nobles noms et surnoms. Et chaque fois que l'on veut s'adresser à lui, on devrait utiliser ses nobles titres d'honneur tels que: «Al-Hujjah» (la Preuve d'Allah), «Al-Qâ'im» (le Résurrecteur), «Al-Mahdî» (Le Bien-guidé qui guide), «Sahib al-Amr» (le Maître l'ordre ), «Sahib al-Zamân» (le Maître du temps), ou bien son surnom «Abâ Sâlih».
On doit faire précéder la mention de son nom ou de ses surnoms des formules de politesse connues, telles que «Al-Mawlâ» (le Maître), «Hadhrat» (Eminence, Excellence), et la faire suivre de formules de salutation et de prière telles que 'alayh-is-salâm (que la paix soit sur lui), 'alayh-içalâti wa-s-salâm (que la prière et la paix soient sur lui), arwâhunâ lahu-l-fidâ' (que nos âmes lui soient sacrifiées), 'ajjal-Allâhu farajahu-l-charîf (qu'Allah hâte sa noble Issue).
Le Messager d'Allah (P) ne dit-il pas: «Quiconque prie sur moi dans un livre, les anges ne cesseront pas de demander pardon d'Allah pour lui tant que mon nom restera dans ce livre»? (82)
Il est à noter qu'en principe, on devrait même dans les livres s'abstenir, autant que faire se peut, d'abréger les formules de politesse en mettant des abréviations telles que «p» pour (que la paix soit sur lui), «'aj» pour ('ajjal-Allâhu farajahu = qu'Allah hâte son Issue) etc, car cela pourrait équivaloir à un manque de respect envers son Eminence.
Par conséquent, même si l'on est contraint, par souci d'éviter d'interrompre l'enchaînement des idées ou rendre la lecture pesante, de mettre dans les livres ce genre d'abréviations indues, le lecteur doit, lui, prononcer les formules de politesse intégralement et non leurs abréviations.
Enfin, un autre signe de respect envers l'Imam attendu ('aj) est d'éviter de toucher ses noms et surnoms sans être en état de pureté rituelle (tahârah).
(annexe 2 du 32e devoir)
Le croyant doit honorer notre Maître, l'Imam du Temps (qu'Allah hâte son auguste Issue) lorsqu'il entend ou voit ses noms et surnoms, et surtout celui d'al-Qâ'im, en se levant et en posant la main sur la tête en signe de révérence.
Selon le Hadith, lorsque Du'bul récitait un poème en la gloire des Ahl-ul-Bayt (p), l'Imam al-Redhâ (p), qui était présent, se mit debout et posa sa main sur la tête dès que le poète prononça le nom d'al-Qâ'im, en priant Allah de hâter son Issue. (83)
De même, on rapporte que l'Imam al-Sâdiq (p) se levait lorsqu'il entendit le nom d'al-Mahdî (p). (84)
On interprète le fait de devoir se mettre debout lors de l'évocation de l'Imam al-Mahdî (p), notamment de son surnom, al-Qâ'im, comme signifiant: «Nous sommes prêts et préparés pour son Issue et pour le soutenir».
Il y a une autre interprétation à la nécessité de ce geste: chaque fois que le nom de l'Imam attendu est prononcé, sa sainte existence invisible se présente devant celui qui l'a prononcé, et cette venue commande donc que l'on se lève par respect pour cette présence. En effet, lorsqu'on a demandé à l'Imam al-Sâdiq (p) la raison de la station debout des croyants lors de la prononciation du surnom d'al-Mahdî (p), «al-Qâ'im», il expliqua: «En raison de la longueur de son Occultation, l'Imam attendu, très affectueux envers ses bien-aimés, regarde quiconque, parmi eux, l'évoque par ce surnom qui rappelle son état (...). Il est donc normal que le serviteur se lève par révérence au maître, lorsque celui-ci le regarde avec son noble oeil, et qu'il prie Allah de hâter son Issue». (85)
Le croyant doit s'efforcer d'adopter une attitude de recueillement et d'humilité lors de la mention ou de la prononciation du nom de l'Imam du Temps ('aj).
En effet Allah, le Très-Haut, dit:
«Le moment n'est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs coeurs s'humilient à l'évocation d'Allah et devant ce qui est descendu de la vérité?». (86)
Or, l'Imam al-Bâqir (p) rappelle: «Notre évocation (nous les Ahl-ul-Bayt) fait partie de l'évocation d'Allah». (87)
Faisons nôtre donc cette supplication du vendredi faite par l'Imam al-Sâdiq (p) dans laquelle il implore Allah, l'Imam al-Mahdî (p) et tous les autres Imams (p) avec un coeur recueilli: «Allâhumma innî ataqqarabu ilayka bi-qalbin khâdhi'in wa ilâ waliyyika bi-badanin khâchi'in wa ilâ-l-a'immati ar-râchidîna bi-fu'âdin mutawâdhi'in» (O mon Dieu! Je recherche Ta proximité avec un coeur soumis, celle de Ton Ami proche (waliyyuka) avec un corps recueilli, et celle des Imams Bien-dirigés avec un for intérieur humilié). (88)
Le croyant doit également avoir un corps recueilli, c'est-à-dire qu'il dispose son corps et ses membres au services de l'Imam du Temps ('aj) et de son Issue, comme le sous-entend le du'â' précédent de l'Imam al-Sâdiq (p): «Allâhumma innî ataqqarabu ilayka bi-qalbin khâdhi'in wa ilâ waliyyika bi-badanin khâchi'in...» (O mon Dieu! Je recherche Ta proximité avec un coeur soumis, celle de Ton Ami proche (waliyyuka) avec un corps recueilli...)». (89)
En d'autres termes, il doit se mettre à la disposition de l'Imam et à lui obéir par sa langue, son coeur et ses actes.
Eprouver de l'affection pour l'Imam occulté est un autre devoir du croyant envers lui, car il est un membre des Infaillibles dont l'amour est une obligation légale pour tout croyant et toute croyante, amour qui constitue une partie intégrante de la foi et une condition de l'acceptation des actes d'adoration, comme l'affirment de nombreux hadiths concordants.
D'autre part, l'homme, de part sa nature, est porté à aimer le maître des bienfaits qu'il reçoit. Or, les innombrables bienfaits et bénédictions divins, les différentes denrées alimentaires et tous les autres délices, accordés aux serviteurs, ont pour cause et intermédiaire l'Imam du Temps, la Preuve vivante d'Allah sur terre.
Les deux hadiths suivants sont suffisamment clairs pour nous en convaincre:
Allah - Il Puissant et Sublime - dit à Son Messager (P): «O Mohammad! Aime-le (l'Imam al-Mahdî), car Je l'aime et J'aime quiconque l'aime!». (90)
Le Messager d'Allah (P) dit: «Et quiconque aimerait rencontrer Allah avec une foi accomplie et un islam irréprochable, qu'il aime al-Hujjah (la Preuve d'Allah), Sâhib al-Zamân (le Maître du Temps), al-Montadhar (l'Attendu)». (91)
Il est du devoir du croyant de faire aimer aux autres croyants l'Imam attendu (p), de susciter son amour dans leurs coeurs, et non le faire détester d'autrui.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Qu'Allah entoure de Sa Miséricorde tout serviteur qui nous fait aimer des gens et ne nous fait détester d'eux». (92)
Et :
«Qu'Allah entoure de Sa Miséricorde tout serviteur qui attire l'amour des gens envers nous, en leur parlant de ce qu'ils savent et de s'abstenir de ce qu'ils renient». (93)