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Par Ayatollah shahidh Mourtaza Moutahhari
Traduit du Goujarati par Moulla Nissarhoussen Rajpar
Je présente mes condoléances à
l'Islam, aux Amis de Dieu de grand mérite, à la Communauté musulmane et,
particulièrement, au peuple combattant de l'Iran, à l'occasion de la perte
irréparable du grand martyr, penseur, philosophe et juriste remarquable, feu
Hadj Cheykh Mortaza Motahhari, et, en même temps , mes félicitations .
" Motahhari " qui était un homme rare dans les domaines de la pureté
d'esprit, de la force de la foi et de la puissance de l'élocution, s'en est
allé et a rejoint le séjour de l'au-delà. Mais, que les malveillants sachent
que son départ ne veut pas dire que sa personnalité islamique, scientifique et
philosophique soit aussi partie.
Le terrorisme ne peut assassiner la personnalité islamique des grandes figures
de l'Islam. Qu'ils sachent que, grâce au Tout-Puissant, notre nation devient,
par le départ des grandes personnalités, plus décidée que jamais, dans la lutte
contre la corruption, l'absolutisme et le colonialisme.
Notre nation a trouvé sa voie et ne cesse d'extirper les racines pourries de
l'ancien régime et de ses funestes partisans.
Le Cher Islam a grandi et s'est développé par le dévouement et le sacrifice de
ses enfants. La ligne de conduite de l'Islam, depuis sa révélation à ce jour, a
été fondée sur le martyr allié au courage. La guerre dans la voie de Dieu et
des déshérités, a la priorité dans les programmes des activités de l'Islam.
" Et, pourquoi, ne combattez-vous pas dans la voie de Dieu ainsi que pour
la cause des faibles, hommes, femmes et enfants qui implorent : Seigneur !
Fais-nous sortir de cette Cité dont les gens sont oppresseurs et assigne-nous
de Ta part un protecteur (Wali) et assigne-nous de Ta part un aide victorieux
(Naçir).
" (Le Saint Coran, Sourate 4, verset 75)
(Extrait du message de l'Imam KHOMEINY, donné à l'occasion de l'anniversaire du
martyr Motahhari )
Ayatollah shahidh Mourtaza Moutahhari
Né en février 1919 et, plus précisément, le 12 Bahman 1298 suivant le
calendrier iranien, dans le faubourg de Fariman, localité distante de 12 km de
Meshed, au milieu d'une famille très pieuse, l'Ayatoullah Morteza MOUTAHHARI se
distingue par ses énormes connaissances scientifiques, philosophiques et
religieuses et brille surtout dans l'étude de l'Islam contemporain.
Après l'instruction primaire dans son village, il se rend, dès l'âge de 13 ans,
pour des études religieuses, à Meshed où il passe quatre ans.
A 18 ans, il vient à QUM où il approfondit durant quinze ans ses sciences
islamiques. Il y fait la connaissance de l'Imam Ruhullah KHOMEINY qui joue un
rôle important dans la formation scientifique et spirituelle de l'Ayatoullah
Morteza Moutahhari qui en devient l'un de ses disciples les plus assidus.
Il reçoit, en outre, dans cette ville, le contact des éminents savants tels que
: l'Ayatoullah Mirza Ali Chirazi , l'Ayatoullah Bouroudjerdi et l'Ayatoullah
Seyed Mohammad Houssein Tabatabaï . Il devient, lui-même, l'un des Enseignants
très réputés de l'Ecole de Théologie de Qum.
En 1952, le Professeur Moutahhari se rend à Téhéran où ses activités prennent
la forme de conférences, de cours et de publications de livres importants dans
le domaine de la religion, de la philosophie et de la politique.
Il est désigné, en 1955, comme Professeur Titulaire de la Chaire de
l'Université de Téhéran, poste qu'il occupe pendant vingt deux ans. Il forme de
consciencieux militants pour la cause de l'Islam.
Il publie, en l'an 1960, son livre " DASTANE RASTAN ou Le Mémorial des
Justes " que l'UNESCO reconnaît comme le meilleur de l'année et qui a ,
d'ailleurs, été réédité des dizaines de fois jusqu'à ce jour et traduit dans
plusieurs langues .
En 1964, l'Imam Khomeiny lui confie la direction d'une des grandes
organisations islamiques et, à partir de 1966, il dirige " Hosseinieh
ERCHAD " ou Centre d'Enseignement et de Propagande Islamiques qui joue un
rôle de premier ordre dans la diffusion des connaissances et des principes
islamiques en Iran, sous le régime de l'ex-Chah.
Il devient alors en 1970, le Chef de file des activités islamiques de la "
Mosquée de Madjd ", à Téhéran, qui est le centre des luttes révolutionnaires
à l'échelle nationale. Celles-ci sont si opérantes que la Savak ou la Police
politique du Chah procède à la fermeture de ces deux centres, emprisonnant leur
responsable : l'Ayatoullah Morteza Moutahhari.
A sa sortie de prison, en 1977, la Savak lui interdit de se livrer à ses
activités mais, les luttes révolutionnaires ont atteint une telle ampleur que
le Chah et ses maîtres ne peuvent les endiguer.
Enfin arrive le moment où la Révolution Islamique atteint son apogée, de sorte
que rien ne peut s'y opposer. Le Professeur et Grand Penseur Moutahhari
devient, en 1978, l'un des plus importants leaders du mouvement révolutionnaire
qui bat son plein. Après le triomphe de la Révolution en février de l'an 1979,
il est choisi comme membre du Conseil de la Révolution, puis comme son
Président.
Sa maîtrise des sciences islamiques, sa grande influence sur les milieux de la
jeunesse, de la population et des chercheurs, ses ultimes efforts dirigés en
vue de la continuation de la Révolution selon la ligne tracée par l'Imam
Khomeiny sont tels que l'ennemi n'a d'autre but que de l'éliminer afin de
mettre fin à ses fructueuses activités. Un mercenaire, aux gages de l'ennemi,
l'assassina d'une balle, le 12 Ordibehecht 1358 ou le 02 Mai 1979. Il devient,
ainsi, l'un des premiers martyrs de la Révolution Islamique.
Bien que les ennemis de l'Islam aient pu abattre cette sainte personnalité,
elle demeure toujours ancrée dans les cœurs de vrais révolutionnaires, telle
une lampe derrière le rideau qui illumine la salle entière.
Ses ouvrages, plus de soixante dix volumes, sont lus avec une avidité
grandissante. A vrai dire, Moutahhari n'est pas mort car, par ses écrits, il
continue sa lutte en instruisant le peuple musulman. La mort a le pouvoir
d'arracher le corps de l'homme mais, pas son esprit ou sa pensée.
Un hypocrite est comme un tronc de palmier recourbé qu'on ne peut placer nulle
part lorsqu'on chaume un toit. Son propriétaire n'a d'autre choix que de le
brûler , car il ne peut servir à rien d'autre .
- (Le Saint Prophète Mohammad que la paix soit sur lui est sa sainte famille
Ce sont des gens qui ont survécu au Prophète et
se sont rapprochés des imams de l'erreur, qui dirigent les gens vers l'enfer,
par le mensonge et l'infamie.
Ces imams leur ont confié des postes de responsabilité, ils en ont fait des
gouverneurs
qui décident du sort des gens , ce qui leur permet d'assouvir leurs désirs en
ce monde .
Mais les gens sont avec les rois et la fortune, sauf ceux que Dieu a protégés.
Voilà le portrait de l'une des quatre catégories d'hommes.
( La Voie de l'Eloquence, H° ALI A° , chapitre " qualités et défauts des
hommes " )
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