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Fatima (pse) a de nombreux surnoms, dont ceux de resplendissante ou de lumineuse du fait de son excellente morale et de son haut degré de piété.
Fâtimah a été qualifiée de "Maîtresse des femmes des mondes", pour toutes les époques alors que Marie est la "Maîtresse des femmes des mondes" de son époque en particulier.
1. Fatima (qui a sevré son enfant)
Selon une tradition, il est rapporté que le cher Prophète de l’Islam (pslf) dit un jour à l’Imâm ‘Alî (psl): « Sais-tu pourquoi ma fille s’appelle Fâtimah? »
L’Imâm lui répondit : « Je vous en prie, dites-le moi. »
Le Prophète lui dit : « C’est parce que elle et ses chi’ites (partisans) ceux qui suivent son école seront exempts du feu de l’enfer. »
2. Az Zahra (la lumineuse)
D’entre tous ses noms, Zahrâ a une précieuse signification et un éclat particulier.
On demandait au sixième Imâm (psl): « Pourquoi Fatima s’appelait-elle aussi Zahrâ? »
Il répondit: « Parce que le nom de Zahrâ, comme le nom de Fatima signifie brillant. Quand elle se tenait dans le Mihrab, la lumière qu’elle dégageait était visible pour tous les gens des Cieux, de la même façon que la lumière des étoiles est visible pour les gens de la Terre. C’est pour cette raison qu’elle fut aussi appelée Zahrâ!»
3. AL MA’SOUMAH (l’infaillible)
4. AS SIDDIQAH (la sincère).
5. AT TAHIRAH (la purifiée)
6. AL BATOUL (la vierge)
7. AL MOBARAKAH (la bénie).
8. AZ ZAKIYYAH (la vertueuse).
9. AR RAZIYYAH (la satisfaite).
10. AL MARZIYYAH (la louable).
11. AL MOHADITHA (Celle qui a parlé à sa mère dans l'utérus avant sa naissance).
Quant à ce dernier nom, il fait référence à la tradition suivante :
"Lorsque Khadîja était enceinte de Fatima (pse), celle-ci parlait à sa mère. Khadîja avait gardé le Prophète (pslf) dans l'ignorance de ce fait, jusqu'au jour où il entendit sa femme parler alors qu'il la savait seule. Elle lui apprit donc que c'était l'enfant qui dialoguait avec elle. Le Prophète (pslf)) répondit : "Réjouis-toi Khadîja pour cette enfant car Dieu a voulu qu’elle soit la mère de onze de mes successeurs qui viendront après moi et après leur père ['Ali (psl)].
Plus encore:
- Elle est celle qui intercède en faveur de tous ceux qui pleurent son fils Hossayn (psl)
- Elle est Oumm Abîhâ (la mère de son père)
"La première personne qui se présentera devant moi, c'est Fâtimah bint Mohammad."
Fâtimah (pse) était la cinquième enfant du Prophète Mohammad (pslf)
Elle naquit alors que son respecté père avait commencé à passer de longs moments de solitude dans les montagnes entourant la Mecque, méditant et réfléchissant aux grands mystères de la création.
A l’âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu Prophète et Messager d’Allâh (swt).
Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l’Islâm à sa famille et à ses proches relations. Ils devaient adorer Dieu Unique et Tout Puissant. Sa mère, qui était un puissant appui et soutien, expliqua à Fâtimah ce que son père devait faire. A partir de ce moment, elle devint plus étroitement lié à lui et éprouva un amour profond et durable pour lui.
Au début de l'Islâm, la vie était difficile à la Mecque. Les musulmans étaient peu nombreux. Leurs ennemis, cruels et ignorants qui détenaient tous les pouvoirs, la force, la souveraineté et la richesse, ne manquaient aucune occasion pour les molester, les insulter et les accuser à tort.
Aux cotés des deux personnes qui aimaient, soutenaient, protégeaient et assistaient le Prophète, Khadîja et Abou Tâlib, on trouve Fâtimah, toujours prête à panser ses blessures (pse).
Ces deux amis fidèles du Prophète, ces deux êtres dévoués contribuèrent considérablement au développement de l'Islâm. Malheureusement ils sont décédés l'un, peu de temps après l'autre, au cours de la dixième année de la prophétie. Ce qui plongea le Prophète dans une tristesse telle qu’on nomma cette année l’Année de la tristesse et du chagrin.
Ali (psl), à cette époque avait dix neuf ans tandis que Fâtimah (pse), selon les célèbres hadiths, n'en avait guère que cinq. Il est intéressant de savoir que tous deux vivaient au domicile du Prophète et remplissaient ses moments de solitude.
Elle accompagnait souvent son père dans les rues de la Mecque et au temple où se trouvait la ka’aba. C’est ainsi qu’elle fut le témoin des agressions contre le Saint Prophète (pslf).
Pendant sa prière au Temple on déversa sur lui des entrailles d’animaux, une autre fois c’est du sable qu’on jeta tout en se moquant et l’injuriant. C’est elle qui enleva la souillure sur lui avec une bienveillance particulière dont elle seule était capable, le réconforta et s’en prit à leurs ennemis. Elle les punit publiquement avec le sabre de sa langue et elle les frappa à coups d'anathème très dur.
Oui, même dans les endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n'osaient pas prêter secours et assistance au Prophète, cette enfant bienveillante et encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du Prophète.
Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (pslf) prit la décision d'émigrer à Médine. Fâtimah, alors âgée de huit ans l’y suivit peu de temps après.
Elle sentait qu’elle devait rester aux côtés de son père pour continuer à le défendre.
Fâtimah (pse) ne prenait pas seulement la défense du Prophète. En période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un homme valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.
On la voit, à la bataille de Ohod, soigner son père qui avait une dent cassée et le front ensanglanté. C’est elle qui prépara ses armes pour le lendemain. C’est elle encore qui s’est risqué dans les tranchées, lors de la bataille des confédérés, pour lui apporter un morceau de pain à manger.
C'est Fâtimah qui, une fois de plus, à l'heure de la conquête de la Mecque, a monté la tente pour lui, a préparé l'eau pour qu'il nettoie la poussière de son corps, fasse ses ablutions et porte des habits propres pour aller au Temple de la Mecque.
« Fatima est une partie de mon coeur.
"Quand mon coeur brûle du désir d'être au Paradis, j'embrasse le cou de Fâtimah !"
Tous les historiens et tous les maîtres de hadith sont unanimes pour dire que le Prophète (pslf) éprouvait un incroyable sentiment d'affection pour sa fille Fâtimah (pse).
L'attachement profond du Prophète pour Fâtimah n'était pas uniquement le fruit de la relation père - enfant, même si ce sentiment d'affection normal habitait l'âme du Prophète.
"Cet amour n'est pas un amour comme les autres. C'est l'amour de celui qui aime Dieu, c'est l'amour de Dieu !".
Parmi les abondants récits qui furent rapportés à ce propos, il nous suffit de n'en citer que quelques uns auxquels il est fait référence dans les célèbres ouvrages des chiites comme des sunnites :
"Personne parmi les hommes n'était plus aimé du Prophète (pslf) que l'Émir des croyants, ‘Alî (psl) et aucune femme, parmi les femmes, n'était plus aimée de lui que Fâtimah (pse)".
Lorsque le verset 63 de la sourate an Noor (la lumière) fut révélé:
"Ne considérez pas l'appel du Prophète comme un appel que vous vous adresseriez les uns aux autres !"
Les musulmans cessèrent d'appeler le Prophète (pslf) " Ô Mohammad". Ils dirent dès lors : " Ô Envoyé de Dieu" ou " Ô Prophète de Dieu".
Fatima (pse) a dit :
" Après la descente de ce verset, je n'ai plus osé parler à mon père en lui disant "cher père". Lorsque je me trouvais en sa présence je lui disais "Ô Envoyé de Dieu".
Je l'ai ainsi interpellé une, deux fois puis j'ai vu qu'une profonde tristesse l'envahissait et qu'il se détournait de moi. La troisième fois, il m'a regardée et m'a dit :
"Ô Fatima, ce verset n'est descendu ni pour toi ni pour ta descendance et ta dynastie; tu es de moi et moi, je suis de toi. Non ! Ce verset est descendu pour les gens malveillants et les malpolis coléreux de Qoraich."
Puis, il a ajouté cette étonnante phrase qui nourrit l’esprit :
"Dis donc 'cher père' ceci est plus vital pour le coeur et plus appréciable pour Dieu !"
Dans un autre hadith, il a été rapporté que le Prophète était tellement passionné par sa fille Fatima que, chaque fois qu'il partait en voyage, la dernière personne à qui il allait faire ses adieux était Zahrâ et, dès son retour, la première personne à qui il se hâtait d'aller rendre visite c'était elle.
« Celui qui la moleste me moleste, celui qui la met en colère me met en colère, celui qui lui fait plaisir me fait plaisir, et celui qui lui fait de la peine me fait aussi de la peine ! »
Il ne fait pas de doute que l'importante personnalité de Fatima (pse), sa vie brillante, son haut niveau gnostique, sa foi et ses prières exigeaient un profond respect, parce que non seulement les Imâms (pse) étaient tous de sa descendance, mais elle était aussi l'épouse du grand homme de l'Islam, l'Émir des croyants, ‘Ali (psl).
Le Prophète (pslf), par son comportement à l'égard de sa fille, voulait aussi provoquer une véritable révolution culturelle, une révolution des idées :
« La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivante ! Voyez, moi j'embrasse les mains de ma fille, je la fais asseoir à ma place et je lui rends les honneurs et le respect qui lui sont dus.
La fille est un être humain comme n'importe quel autre être humain. La fille, c'est un don comme n'importe quel autre don de Dieu; elle est un don de Dieu.
La fille aussi doit parcourir le chemin de la Perfection et franchir les étapes, comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du rapprochement avec Dieu. »
C'est ainsi que le Prophète (pslf) a redonné toute sa valeur perdue à la Femme, dans cette société d'obscurantisme.
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