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La fille du noble Prophète Mohammad (pslf) est Fâtimah az-Zahrâ (pse).
Sa mère est la Dame Khadîja (pse), Mère des Musulmans.
Son mari est Amir al-Mo'minîn (psl), le premier des Successeurs du Prophète et ses fils et petits-fils sont les 11 Imams (pse).
Fatima (pse) est née le 20 Jamadi Thâni II, 45 ans après la naissance du Prophète.
Elle est décédée à Médine le 3 Jamadi Thâni en l'an II de l'Hégire à l'âge de 18 ans.
L'Imâm ‘Ali (psl) s’occupa de ses funérailles et selon sa volonté (à elle) il l’enterra dans un lieu tenu secret car elle ne voulait pas que les ennemis de son père profitent des nombreuses bénédictions de la ziyarât (visite) sur sa tombe.
Mariée au gendre du Prophète ‘Alî (pse), suivant le décret de Dieu, elle donna naissance à cinq enfants: les Imâms al-Hassan et al-Hossayn (pse), 2 filles, Zainab al Koubrâ et Oumm Koulthoum (pse) et Mohsin qui fut tué dans son ventre lorsqu'elle fut attaquée par ses ennemis.
Le Saint Prophète (pslf) la considérait comme la Maîtresse des Femmes Des Mondes.
Il l'aimait et la respectait tellement que chaque fois qu'elle entrait dans sa chambre il se levait pour l'accueillir, la faisait asseoir à sa place et même embrassait sa main.
Elle était à l'exemple de son père du point de vue noblesse, piété et dévotion.
De nombreux versets du Coran furent révélés pour son éloge.
On entendait souvent le Saint Prophète dire:
«Allah est content de ce qui contente Fatima et se met en colère contre ce qui la courrouce».
Et aussi:
«Quatre femmes sont élues entre toutes au Paradis: Assiah fille de Mozâhim, Mariam fille de Imrân, (mère de 'Issa), Khadîjah fille de Khouwaylid et Fâtimah (pse)».
Lorsqu'on demanda à 'Aïcha (la femme du Prophète) :
((Qui était le plus aimé du noble prophète ?
Elle disait : «Fâtimah ! ».
Et lorsqu'on lui demanda encore:
«et qui était le plus aimé du Prophète parmi les hommes ?» elle répondait: «le mari de Fâtimah», c'est-à-dire ‘Alî, fils d'Abou Tâlib .))
Le Saint Prophète a déclaré:
«En vérité, c'est Allah qui m'a ordonné de marier Fâtimah à ‘Alî (pse)».
Il était de notoriété publique que le Saint Prophète avait un amour profond pour sa fille, la Dame de Lumière, Fâtimah az- Zahrâ ( pse).
Cette dévotion extrême n'était pas seulement due au lien de sang entre sa fille et lui, mais émanait des vertus incomparables que celle-ci possédait.
Le verset de Tathîr « … O vous, les gens de la Maison! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement» (S.33 ; V. 33) Ce verset est la consécration des Gens de la Maison.
Il fut révélé alors que le Saint Prophète (pslf) se trouvait dans la maison d'Oumm Salmâ la mère de la sincérité (que Dieu soit satisfaite d’elle).
Vêtu d’un manteau sur les épaules, il demanda qu'on lui amène les membres de sa maison ‘Ali, Fatima, Hassan et Hosseyn (pse).
Et lorsque ceux-ci arrivèrent, il les enveloppa de son manteau et dit:
«Ô Allah! Ce sont les membres de ma famille. Envoie Tes bénédictions sur moi et sur ma progéniture» puis il récita le verset de Tathîr précité.
Cette distinction est aussi décrite dans le Hadith du Manteau (hadith al Kisâ).
Dès lors, les personnes qui se trouvèrent sous ce Manteau furent nommés «les Gens du Manteau» (Ahl al-Kisâ').
Encore une fois, la position de Fâtimah az-Zahrâ (pse) est des plus enviables (selon les propres termes du Hadith du Manteau précité).
Le Saint Prophète Mohammad (pslf) a dit :
« Marie était la Dame des femmes de son époque, mais ma fille Fâtimah est la Dame de toutes les femmes du monde, de la première à la dernière » (que la paix soit sur elles)
Les femmes ont eu un destin difficile au cours de l'histoire et, comme physiquement, elles étaient plus faibles que les hommes, les dictateurs et les injustes n’ont cessé d'écraser leur personnalité humaine. Quels crimes n'ont-ils pas commis à cet effet!
La personnalité de la Femme, particulièrement dans le contexte de l'Arabie préislamique plus que partout ailleurs était piétinée. On dit bien que c’était l’époque de l’ignorance, l’époque de la Jâhiliyya.
Les femmes étaient cédées comme de la marchandise. Elles n'avaient aucun droit à l'héritage. La naissance d’une fille mettait les hommes dans une confusion totale et comme nous le savons, ils les enterraient vivantes. Le plus étonnant encore c'est qu'ils négligeaient même les lois naturelles dans ce domaine. Ils disaient : « les enfants de nos filles ne sont pas nos enfants; nos enfants sont seulement ceux de nos fils ». Et ce slogan, depuis ce temps-là, est rapporté dans l'histoire comme la base de cette pensée : « les fils de nos fils sont nos fils mais les fils de nos filles sont les fils des hommes qui ne sont pas des nôtres ! »
Et l'Islâm vint abolir cette pensée de l’ignorance, vint rétablir l’importance des valeurs humaines et restaura la personnalité perdue des femmes.
Un hadith rapporte :
Asmâ bint Amîs, femme de Dja’far ibn Abou Tâleb, rendit visite aux femmes du Prophète. Une des premières questions qu’elle leur posa fut : "Est-ce que dans le Coran des versets ont été révélés au sujet des femmes ?" Les femmes du Prophète lui répondirent qu'elles n'en s’avaient rien.
Puis Asmâ se rendit chez le Prophète et lui demanda : "Ô Prophète de Dieu, est-ce que le sexe féminin est voué à la perdition ?" Le Prophète lui répondit : "Pourquoi ?" Elle rétorqua : " Par ce qu’en Islâm et dans le Coran, aucune qualité féminine n'a été valorisée comme pour les hommes !"
Cela se passa au cours de la cinquième année de l'Hégire, dix huit ans après le début de la prophétie alors que dans le Coran et les hadiths, il était souvent fait référence à la revalorisation de la personnalité féminine.
La réponse à cette préoccupation vint avec la révélation du verset 35 de la sourate 33 Les Partis (ou les confédérés).
Allah (soubhânahou wa ta’alâ) dit dans ce verset :
«Les soumis et les soumises les pieux et les pieuses les dévoués et les dévouées les hommes véridiques et les femmes véridiques les patients et les patientes ceux qui redoutent Dieu et celles qui redoutent Dieu les bienfaisants et les bienfaisantes ceux qui jeûnent et celles qui jeûnent les hommes chastes et les femmes chastes ceux qui se rappellent de Dieu et celles qui se rappellent de Dieu leur a préparé le pardon et une magnifique récompense »
Ce verset détermine les hautes valeurs qu’on devrait trouver tant chez les hommes que chez les femmes Nous pouvons en conclure qu’il n’existe aucune différence entre l’Homme et la Femme en matière de piété, de foi et d’actes d’adoration.
Par conséquent pas de distinction dans la Rétribution.
L'Islâm montre que les femmes et les hommes peuvent marcher ensemble, côte à côte, sur le chemin de la vie, vers Dieu.
Le Saint Prophète (pslf) n'a t-il pas dit :
« J'ai été missionné pour parachever les nobles fondements de la morale » Safinat-Ul-Bihar, p.411 et :
« La foi est nue; son habit est la piété, sa parure est la pudeur et son fruit est le savoir. » Al Mahadjat-ul baydha t.2, p.14
L’Imâm ‘Alî (psl) a dit :
« L'homme doué de raison devrait commencer par chercher et recenser les imperfections de son âme en matière de foi, de morale et de comportement puis, se les rappelant ou les notant par écrit, oeuvrer à les déraciner les unes après les autres. »
Coran: sourate an-Nisâ’ 4; verset 1
« Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. »
Voir aussi les sourates âli 'Imran, et ar-Roum.
Le Saint Prophète Mohammad (pslf) a dit :
"Fatima est une partie de mon corps, elle est la lumière de mes yeux et le fruit de mon coeur et de mon esprit... elle est un ange à existence humaine."
Cinq ans après le début de la prophétie, le Messager de l'Islam, vivait dans des conditions difficiles. L'Islâm était alors isolé et la petite minorité de musulmans subissait de violentes pressions et agressions.
L'athéisme, l'idolâtrie, l'ignorance, les guerres tribales, la souveraineté de la force et l'extrême misère des populations prévalaient dans les milieux de la Mecque. Le Prophète quant à lui, ne pensait qu’à l'avenir. Un avenir qui promettait d'être brillant derrière ces nuages noirs et ténébreux.
Ce fut l’année de sa naissance que le Prophète vécut un grand événement. Sur ordre de Dieu il eut le privilège d’effectuer l’Ascension Nocturne et put visiter le Royaume des Cieux (sourate al Isrâ ; verset 23)
Il est rapporté que le Prophète (psl), la nuit de son ascension, fut conduit au Paradis. L'Ange Gabriel lui donna le fruit de l'arbre du bonheur et, lorsqu’il revenait sur terre, de ce fruit du paradis naquit l'embryon de Fâtimah az-Zahrâ (pse).
Il est rapporté que le Prophète aimait à embrasser Fâtimah .
Un jour, sa femme Aicha, lui reprochant son attitude à l'égard de son enfant, lui demanda : "Pourquoi embrasses-tu tellement ta fille ?»
Le Prophète répondit : "A chaque fois que, j’embrasse Fâtimah je sens l'odeur du Paradis éternel."
Dieu avait annoncé la nouvelle de cette grande naissance dans la sourate al Kawçar (l’abondance) :
« Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie! C’est celui qui te hait qui restera sans postérité! » (S.108 ; V. 1,2 et 3)
Lorsque Khadîdja (pse) se maria avec le Prophète (pslf) toutes les femmes de la Mecque l’abandonnèrent l’accusant d’être mariée à un jeune indigent et orphelin.
Cette situation perdura jusqu’à la naissance de Fâtimah car au moment de l’accouchement Khadîdja envoya chercher les femmes de Qoraïch pour qu’elles l’aident en ces heures sensibles, pénibles et douloureuses.
Mais elles dirent : ’’Tu ne nous pas écoutées et tu as épousé cet orphelin, fils d’Abou Tâlib, alors nous ne viendrons pas t’assister!’’
Khadîdja qui avait une foi profonde fut considérablement attristée par ce message hideux mais la lumière de l’espoir demeurait au fond de son coeur. Elle savait que son Dieu ne la laisserait pas dans une telle situation. Elle resta donc seule, allongée au milieu de la pièce jusqu’à ce que, soudain, quatre femmes apparurent près d’elle. Elle sursauta mais l’une des quatre l’interpella et lui dit: « N’aie pas peur et ne sois pas triste. Ton Dieu Généreux nous a envoyées à ton secours ! Nous sommes tes soeurs. Moi, je suis Sarah. Elle c’est Assia la femme de Pharaôn qui sera une de tes amies au Paradis. Voici Marie, la fille d’Imrân et la quatrième que tu vois là. C’est la soeur de Moise, elle s’appelle Koulthoum ! Nous sommes venues pour t’aider. »
Elles restèrent à ses côtés jusqu’au moment où Fâtimah ouvrit les yeux sur ce monde.
Oui, il en fut ainsi conformément à la sourate 41, verset 30 :
« Les anges descendent sur ceux qui disent :
Notre Seigneur est Dieu et qui persévèrent dans la rectitude. Ne craignez pas, ne vous affligez pas. Accueillez avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promise. »
La joyeuse naissance de son enfant contenta le Prophète (pslf). Sa langue se délia pour louer Dieu, tandis que la langue des malveillants qui l’avaient surnommé Abtar (sans descendance) resta coupée pour toujours.
C'est ainsi que Fâtimah devint la source brillante de la postérité du Prophète et des Saints Imâms (pse), et ce pour le meilleur et le plus grand bien des musulmans à travers les siècles.
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