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Si nous croyons à l'infaillibilité de cinq personnes, nous devons croire également à celui de tous les imams, ainsi qu'à leur imamat jusqu'à Mohammad al Mahdi (psl).

La continuité de l'infaillibilité et de l'imamat dans la progéniture de l'envoyé de Dieu (pbsl), ne contredit pas les hadiths qui affirment que le verset de la purification n'était révélé que sur cinq personnes, car ces derniers avaient eux-mêmes confirmé l'infaillibilité et l'imamat de leurs successeurs.

Les douze califes dans la tradition prophétique.

On trouve un récit de Jabir ibn Samra, dans Sahih al Bouhari, qui a dit que: J'avais entendu l'envoyé de Dieu (pbsl) dire : «Il y aura douze émirs dans ma communauté», il prononça ensuite un mot que je n'avais pas entendu. Mon père m'a dit que l'envoyé de Dieu avait dit: «Ils seront tous des Quraychites». ([133])

Muslim a rapporté aussi dans ce même contexte, dans son Sahih, que l'envoyé de Dieu (pbsl) avait dit: «La religion persistera toujours avant que vienne le jugement dernier, jusqu'à ce qu'il y aura douze califes sur vous. Ils seront tous des Quraychites».([134])

On trouve également un hadith de Masruq, dans «Musnad» de Ahmad, qui a dit que : Nous étions assis chez Abdullah ibn Massoud, et ce dernier nous récitait le coran. Un homme lui demanda : ô Abou Abdourahmane ! Avez-vous demandé à l'envoyé de Dieu, combien des califes il y aura dans cette communauté ? Abdullah lui répondit : Personne avant toi ne m'a posé cette question depuis que je suis arrivé en Irak. Oui, nous avons demandé cela au Messager de Dieu (pbsl), il avait dit : «Douze comme les tribus des enfants d'Israël». ([135])

Ces récits ont été rapportés d’une autre manière par Abou Daoud, al Bazzâz et Tabarani. ([136]) Tous ces récits ne désignent que les douze imams des gens de la Maison (Ahloul Bayt), et on ne trouve pas dans l'histoire de l'islam, douze Quraychites excepté les douze imams de la progéniture de l'envoyé de Dieu (paix sur eux).

A cause d’une mauvaise interprétation de ces hadiths, plusieurs personnes sont déviées par les opinions des certains savants. Cheikh Mahmoud Abou Riyah a dit : Après que Souyouti ait rapporté les dires des savants, il a expliqué une pensée étrange, il a écrit que parmi ces douze imams, il y a: Quatre premiers Califes, Hassan ibn Ali ibn Abi Talib, Moawiya bin Abi Soufiane, Ibn Zoubeïr et Oumar ibn Abdoul Aziz. ([137]) Si Souyouti et les autres sont déviés par l'interprétation de ces récits, mais ce n'est pas le cas pour d'autres savants sunnites, comme Sibti ibn al Djawz qui a écrit dans«Tazkiratu al Khawâs» que les douze imams font partir des gens de la Maison. C'est le cas aussi de Ibn Sabbakh al Mâliki qui a écrit «al Fusul al Muhmala» sur la vie de douze imams; et de Ibn Touloun, auteur du livre «al A'imatu Ithna Anshara». Il y a aussi d'autres écrivains qui avaient écrit sur cette question.

Quoi qu'il en soit, le verset de la purification suffit comme argument pour prouver l'imamat et l'infaillibilité de tous les douze imams (paix sur eux).

3- L'argumentation des hadiths des gens de la maison.

Ceci est l'un des grands résultats sur l'étude du verset de la purification que nous allons essayer d’expliquer largement.

Après le décès de l'envoyé de Dieu (pbsl), il fallait qu'il y ait une autorité politique qu'est le califat; une autorité religieuse qu'est l'imamat (selon l'expression juridique) pour être comme une référence des musulmans concernant les principes divins et la tradition prophétique, puisque à travers ces questions que les musulmans pouvaient rencontrer des problèmes après la mort de leur guide.

Il a été rapporté par les imams des gens de la maison que l'envoyé de Dieu (pbsl) leur avait appris sa tradition, et leur avait désigné comme une référence des musulmans en matière des principes et enseignements islamiques. Il avait adopté leurs paroles comme arguments juridiques pour les musulmans. Leur dignité n'est pas comme celle des autres jurisconsultes qui promulguent des lois, suivant leurs opinions et efforts personnels. Par contre ce que les imams disent, ne sont que les paroles de l'envoyé de Dieu dont le savoir et l'interprétation sont leurs héritages. Cet héritage a été transmis de l'un à l'autre afin d’expliquer cela aux musulmans. Et les musulmans à leur tour, n'ont qu'à suivre leurs paroles, recommandations et interdictions, comme cela est expliqué dans la tradition de deux charges (Hadith Thaqalayni) : «…J’ai laissé parmi vous deux califes: Le Livre de Dieu : Une corde qui s'allonge de la terre jusqu'au cielet ma Progéniture (Ahloul Bayt). Ils ne sépareront point jusqu’à ce qu’ils me rejoignent à l'abreuvoir (au paradis)». ([138])

Ce récit est vraiment clair en ce qui concerne la continuité de l'imamat des gens de la maison du saint Prophète (pbsl), dont Dieu avait purifié pleinement et adopté comme argument pour l'humanité, jusqu'au jour du jugement dernier; et la grandeur du saint coran en tant que le plus grand charge.

Ibn Hadjar al Haythami a dit : Les récits qui parlent de l'attachement à la progéniture de l'envoyé de Dieu (pbsl) prouvent l'ininterruption à l'attachement à cette famille purifiée jusqu'à la fin du temps; il est de même pour le livre saint. C'est ainsi que les imams sont les protecteurs des habitants de la terre, comme il est rapporté du saint Prophète (pbsl) dans un autre récit : «Tout successeur dans ma communauté, doit être juste et doit faire partir des gens de ma maison».([139])

Nous allons expliquer maintenant cette réalité, suivant l'ensemble des traditions tirées de l'école des gens de la maison (Ahloul Bayt).

L’école juridique des gens de la maison.

1- La sincérité des gens de la Maison.

La sincérité est la plus grande vertu dans la vie des gens de la maison, et le mensonge est la plus grande souillure dont Dieu les a purifiés parfaitement, c’est pour cela il n'est pas permis à un musulman de douter sur leurs paroles ou leurs hadiths, car Dieu les avait déjà purifiés de toute souillure. Dieu les avait protégés aussi du mensonge, qui est la plus grande des souillures. Les sunnites et les chiites sont unanimes concernant cette réalité. Je n'ai pas trouvé dans les livres sunnites, quelqu'un attribuer des mensonges aux douze imams.

2- Les gens de la maison rapportent les hadiths prophétiques.

Le rang de la famille purifiée du saint Prophète (pbsl) n'est pas comme celui des jurisconsultes, ou des imams des écoles juridiques islamiques. Il n'est pas convenable de les appeler «Jurisconsultes ou Penseurs», parce qu'un jurisconsulte peut commettre une erreur dans l'interprétation d'une loi (mais les imams des Gens de la Maison ne peuvent pas commettre une erreur ni oublier une loi).

Les gens de la Maison se diffèrent des jurisconsultes et des penseurs musulmans, ils n'ont pas besoin d'une école juridique ou de fournir un effort (Ijtihâd) pour interpréter les lois divines. Ils nous interprètent les hadiths qu'ils avaient hérités de l'envoyé de Dieu (pbsl).

Pour-ce, tout ce qu'ils disent concernant les fondements ou la jurisprudence, ne proviennent pas de leurs réflexions ou efforts, comme les jurisconsultes les font. Par contre ils se réfèrent de la tradition prophétique, ils n'ajoutent ou ne retranchent rien de celle-ci, ils interprètent les hadiths prophétiques suivant l'interprétation de l'envoyé de Dieu. Nous allons citer ici quelques récits qui ont été rapportés à ce sujet :

1- Al Koleïni a rapporté de Ali ibn Mohammad, Sahlu ibn Ziyad, Ahmad ibn Mohammad, Oumar ibn Abdoul Aziz, Hisham ibn Salim, Hammâd ibn Ousmane et autres qui avaient dit que : Nous avons entendu Abou Abdullah al Sâdeq (psl) dire : «Mon récit est celui de mon père, qui le tient de son grand père. Le récit de mon grand père est celui de Hussein, et le récit de Hussein est celui de Hassan, qui le tient de l'émir des croyants. Et le récit de l'émir des croyants est celui de l'envoyé de Dieu. Et le récit de l'envoyé de Dieu est celui de Dieu le Très-Haut» ([140])

2- Al Koleïni a rapporté de Ali ibn Ibrahim, Mohammad ibn Issa, Daoud ibn Farqid, ibn Shabrama qui a dit que : Chaque fois que je lui récitais une parole que j'avais entendu de Djaffar Sâdeq (psl) son cœur se brisait. Il (l'imam Sâdeq) avait dit «Mon père m'avait raconté que l'envoyé de Dieu avait dit : «Celui qui œuvre suivant les comparaisons, est égaré et a égaré les autres. Et celui qui promulgue une loi sans avoir la connaissance, est égaré et a égaré les autres».([141]) Ibn Shabrama a dit aussi que : Par Dieu ! Il n'avait jamais renié son père, et son père aussi n'avait en aucun moment renié son grand père, le Messager de Dieu (pbsl).

3- Al Koleïni a rapporté dans «al Amâlu» de Cheikh Moufid Mohammad ibn Mohammad Nu'mâni qui avait dit : Abou al Qâsim m'a rapporté de Djaffar ibn Mohammad al Qoumi, Ahmad ibn Mohammad ibn Issa, Harouna ibn Muslim ibn Ali Absâti, Sayfu ibn Oumayra, Amrou ibn Shimr, Djâbir qui avait dit : J'avais dit à Abou Djaffar (psl) : Si vous me parlez d'un hadith, veuillez me citer sa chaîne de transmission. L’imam lui répondit : «Mon père m'avait informé de mon grand père, l'envoyé de Dieu qui, lui-même, était informé par l'Ange qui, à son tour, était informé par Dieu. Tout ce que je te dis vient de cette source». Ensuite il dit : «ô Djâbir ! Une seule parole prise de Sâdeq est meilleure que le monde et tout ce qu'il en contient». ([142])

4- Al Hourou al Amili a rapporté dans «al Wassâ-ilu» de Ali ibn Moussa ibn Djaffar ibn Tawous qui a dit : On trouve dans ce que nous avons rapporté du livre de Hafsu ibn al Bakhtari que ce dernier avait dit : J'avais demandé à Abou Abdullah (psl): Nous écoutons ta parole, mais je ne sais pas s’elle est de toi ou de ton père? Il répondit : «Ce dont tu as entendu de moi, je l'ai appris de mon père. Et ce dont tu as entendu de moi, vient de l'envoyé de Dieu (pbsl)».([143])

5- On trouve un récit de Ibrahim ibn Hâshim, dans «Basâ-iru al Daradjâtu» qui a rapporté de Yahya ibn Imrâne, Younous et Anbassa qui a dit : Un homme avait posé une question à Abou Abdullah (psl), et après sa réponse, l'homme dit : S'il en est ainsi, mais je n’ai jamais entendu quelqu’un rapporté cela. Abou Abdullah lui dit : «Tout ce que je te réponds, remonterais jusqu'à l'envoyé de Dieu, nous ne rapportons rien de nous même».([144])

6- Al Koleïni a rapporté de Ali ibn Mohammad ibn Issa, Younous, et Qoutayba qui avait dit : Un homme avait posé une question à Abou Abdullah, al Sâdeq (psl), après sa réponse l'homme dit : Vois-tu! S'il est ainsi, mais il n'y a pas un hadith qui est rapporté sur cette question. L'imam lui dit : «Tout ce que je t'ai répondu remonte à l'envoyé de Dieu (pbsl)».([145])

7- Il est mentionné dans le livre «Basâ-iru al Daradjatu» que : Yaqoub ibn Yazid a rapporté de Mohammad ibn Abi Amir, Amr ibn Ozayna, Fadhil ibn Yassâr qui a rapporté que Abou Djaffar al Baqir (psl) avait dit : «Si nous avions parlé selon notre propre opinion, nous serions égarés comme ceux qui vécurent avant nous. Cependant nos paroles viennent de Dieu, Il les avait apprises à son envoyé qui, nous les avait ensuite expliquées».([146])

8- Ahmad ibn Mohammad a rapporté de Hussein ibn Saïd, Fadhilu ibn Yassâr qui a rapporté que Djaffar al Sâdeq (psl) avait dit : «C'est une preuve de Dieu qu'Il avait expliqué à son Prophète. Celui-ci nous l’avait expliqué à son tour. Si ce n'était pas ainsi, nous sérions comme les hommesordinaires ». ([147])

9- Abdullah ibn Mohammad al Hadjâl a rapporté de Daoud ibn Abi Yazid al Ahwal qui rapporté que Abou Abdullah al Sâdeq (psl) avait dit : «Certes, si nous avions parlé aux gens selon notre propre opinion et sentiment, nous aurions été parmi les péris, mais nos paroles ne sont que des traces de l’envoyé de Dieu (pbsl) qui est la source de notre science. Nous héritons cette science, l'un après l'autre, et nous la gardons comme les gens gardent l’or et l’argent».([148])

10- Hamza ibn Ya'li a rapporté de Ahmad ibn al Nadr, Amrou ibn Shamr, Djâbir qui a rapporté que Abou Djaffar al Baqir (psl) avait dit : «ô Djâbir! Si nous avions parlé selon notre opinion, nous aurions été parmi les péris. Mais nous vous parlons suivant les dires que nous gardons de l'envoyé de Dieu (pbsl), nous les gardons comme les gens gardent l’or et l’argent».([149])

3- Le texte (Nassou) précède l'Ijtihad (l'effort).

Nous l'avons déjà dit que, les paroles des gens de la maison (Ahloul Bayt) ne sont pas leurs opinions ou fruits d'un effort (Ijtihad), mais plutôt une tradition de l'envoyé de Dieu (pbsl), une tradition qu'ils ont hérité de lui, et qu'ils nous ont ensuite transmis.

Si nous croyons que le verset de la purification fut révélé sur les gens de la maison, et que ces derniers sont purifiés de toute souillure, et qu'ils sont véridiques dans leurs paroles, il ne nous est pas autorisé de renoncer à leurs paroles pour accepter une opinion quelconque.

Il n'est pas autorisé de suivre une opinion lorsqu'on trouve un texte clair et explicatif, car un jurisconsulte (Faqih) ne donne son opinion que lorsqu'il ne trouve pas un principe explicite dans la tradition ou si le texte n'est pas clair, ou il est réfutable et contradictoire, ou s’il n'y a pas un texte concernant une question juridique, dans le saint coran ou dans la tradition prophétique.

Si les paroles des gens de la maison sont considérées comme celles de l'envoyé de Dieu (pbsl), c'est parce qu’ils n'ajoutaient rien sur les dires et la tradition du saint Prophète (pbsl). En conclusion, il n'est pas permis de suivre l’opinion d’un jurisconsulte avant de se référer à leurs paroles. Sur ce, deux questions se posent :

Premièrement:

Il n’est pas possible de considérer l'orientation des gens de la maison concernant les fondements et principes islamiques, comme celle des écoles juridiques musulmanes, car une école juridique oriente quelqu'un selon l'avis ou l'effort d'un jurisconsulte, vers la compréhension des enseignements et principes islamiques. Cependant les gens de la maison nous rapportent correctement et sincèrement la tradition de l'envoyé de Dieu (pbsl). Ce qui fait que leurs orientations ne peuvent pas être définies comme une secte dans l'islam, comme sont définies d'autres sectes.

Deuxièmement:

Les chiites croient qu'il n'est pas convenable de suivre une école juridique, ou une secte, avant de se référer aux dires des gens de la maison; ou aux dires qu'ils ont rapportés. Pour-ce faire l'ijtihad (effort) et abandonner leurs dires est une chose inadmissible.

4- Comment est-ce que les gens de la maison ont-ils hérité la science de l'envoyé de Dieu (pbsl) ?

Ceci est une question que certaines personnes se posent, ils se demandent sur la grandeur de l'héritage que l'envoyé de Dieu avait laissé à sa famille, concernant les questions relatives aux fondements, aux principes juridiques, à la morale, à l'exégèse et à l'histoire islamique.

Réponse : Lorsque nous comprenons que le saint coran affirme que les gens de la maison, Ahloul Bayt, sont sincères dans leurs dires, nous ne pouvons plus chercher à savoir la façon dont ils avaient reçu leur science de l'envoyé de Dieu (pbsl); ou quand est-ce que Ali ibn Abi Talib (psl) s'instruisait auprès du saint Prophète (pbsl), pour que cette science soit transmise, de génération en génération, à ses fils ou d'un imam à un autre.

La transmission d'une science peut se faire sous différentes voies, il n'y a pas seulement la voie dont nous connaissons, c'est-à-dire : La transmission que fait un professeur à ses élèves. Il existe aussi une autre voie pour transmettre une science, cette voie est invisible que Dieu nous a caché. Personne ne peut prétendre qu'il n'existe pas d'autres voies pour transmettre une science, à part une école ou un établissement d'enseignement.

Le saint coran nous raconte l'histoire du Prophète Salomon (psl), lorsqu'il avait demandé à ses serviteurs de lui amener le trône de la reine de Saba. Quelqu'un qui avait reçu une partie de la science de Dieu était présent, et avait promis de le lui ramener avant qu'il ne clignât l'œil.

«Quelqu'un qui avait une connaissance du Livre dit : ‹Je te l'apporterai avant que tu n'aies cligné de l'oeil›. Quand ensuite, Salomon a vu le trône installé auprès de lui, il dit : ‹Cela est de la grâce de mon Seigneur, pour m'éprouver si je suis reconnaissant ou si je suis ingrat. Quiconque est reconnaissant. C'est dans son propre intérêt qu'il le fait, et quiconque est ingrat... alors mon Seigneur Se suffit à Lui- même et est Généreux›».([150])

Quelle est cette science ? Où et comment a t-elle était transmise à cette personne ? Nous ne savons rien de tout cela, nous savons seulement que cette histoire est réelle, car le saint coran l'a bien expliqué.

On trouve également un autre exemple dans le livre de Dieu, celui de Abdou Saleh. Dieu l'avait appris une partie de la science du livre et avait ordonné au Prophète Moïse (psl) de le suivre pour apprendre cela. Le saint coran explique cette histoire en ces termes : «Ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous. Moïse lui dit : ‹Puis-je te suivre, à condition que tu m'apprennes de ce qu'on t'a appris concernant une bonne direction ?». ([151])

Celui-ci est l'un des adorateurs de Dieu, et Moïse étant envoyé de Dieu (psl) l'avait suivi et s'était instruit auprès de lui.

Comment est-ce que Abdou Saleh, adorateur de Dieu, avait appris cette science de Dieu ? Une science que le Prophète Moïse (psl) ignorait. Nous ne pouvons pas répondre à cette question, car nous savons que cela est mentionné dans un livre sur lequel il n'y a point des doutes.

La transmission de la science et la tradition du saint Prophète (pbsl) aux gens de la maison ressemblent aux exemples que nous venons de donner. Il n'est pas important de chercher une réponnse à cette question, il suffit seulement de savoir que Dieu avait purifié et protégé les gens de la maison de toute souillure. Le mensonge est l'un des éléments constituants la souillure, or les gens de la maison étaient épargnés de toutes sortes des mensonges, ils étaient sincères dans leurs paroles, il n'y a pas des doutes pour leur sincérité.

Lorsqu'on dit que les gens de la maison ont hérité la science et la tradition de l'envoyé de Dieu (pbsl); qu'ils sont sincères dans leurs dires; qu'ils n'appelaient pas les gens vers la fausseté; et que nous devons apprendre la tradition, la jurisprudence, les fondements de la religion et les récits prophétiques auprès d'eux, c’est parce que leurs paroles sont les paroles de l'envoyé de Dieu (pbsl), et que le saint coran confirme leur pureté et sincérité. Il y a aussi quelques attributs sur les gens de la maison:

a) L'envoyé de Dieu attribuait à Ali ibn Abi Talib (psl) des responsabilités qu'il n'attribuait à aucune autre personne :

- Al Koleïni a rapporté un récit commençant de Ali ibn Ibrahim, Hamd, Ibn Issa, Ibrahim ibn Oumar al Yamani, Abani ibn Abi Ayâshi jusqu’à Salim ibn al Qays al Halaly qui demanda à l'imam Ali ibn Abi Talib (psl) sur la science qu'il avait apprise de l'envoyé de Dieu (pbsl) et celle des autres compagnons. L'imam Ali l'avait répondu en ces termes :

«Ce n'est pas que tout compagnon posait des questions à l'envoyé de Dieu et comprenait.Il y avait parmi eux, ceux qui posaient des questions mais ne comprenaient pas leurs réponses, jusqu'à ce qu'ils aient souhaité la venue d'un bédouin poser des questions à l'envoyé de Dieu, pour entendre la réponse de ce dernier. Moi j'entrais chaque jour et chaque nuit chez l'envoyé de Dieu, il me faisait entré chez lui, je le suivais partout où il partait. Les compagnons savaient que l'envoyé de Dieu ne faisait pas cela à quelqu'un d'autre que moi. Quelques fois il venait chez moi. Et lorsque j'entrais dans l'une de ses maisons, ses épouses nous laissaient seuls. Par contre lorsqu'il entrait chez moi, mon épouse et mes enfants restaient toujours avec nous. Quand je lui posais une question, il me répondait. Et quand je me taisais ou manquais une question à lui poser, il commençait lui-même à m'expliquer des choses. Il n'y a aucun verset qui lui a été révélé sans qu'il me le récite et m'ordonne sa rédaction. Ensuite il l'interprétait et m'expliquait quand et où ce dernier lui a été révélé. Enfin il implorait Dieu pour qu'Il me donne la compréhension et me protège de tout oublie. Je n'ai jamais oublié un verset du coran, ou une science qu'il m'avait appris et m'ordonné d'écrire depuis le jour où il avait fait cette supplication pour moi. Il n'avait pas laissé quelque chose qu'il avait appris de Dieu sur les devoirs et interdictions, sans me l'apprendre. Il m'avait aussi enseigné tout ce qui lui a été révélé sur les précédents envoyés et livres de Dieu. Je n'ai rien oublié de tout cela. Il (l'envoyé de Dieu) avait posé sa main sur ma poitrine et avait imploré Dieu, afin de remplir mon cœur du savoir, de la compréhension, de la sagesse et de la lumière. Je lui avais dit : ô Prophète de Dieu, depuis que tu avais fait cette prière sur moi, je n'ai jamais oublié quelque chose, même si je ne l'ai pas écrite. Tu crains que je puisse l'oublier après cela ? Il répondit : Non je ne crains pas l’oublie ou l’ignorance pour toi».([152])

- Houru al Amili avait rapporté dans «Wassâilu Shia», un récit qui a été transmis par Mohammad ibn yaqoub, Mohammad ibn Yahya, Ahmad ibn Mohammad, Ali ibn al Hakam, Sayfou ibn Amira, Abou al Sabah qui avait dit que : Par Dieu, Djaffar ibn Mohammad Sâdeq (psl) m'avait dit : «Certes, Dieu avait enseigné à son Prophète la révélation du livre et son interprétation. Et l'envoyé de Dieu avait enseigné cela à Ali, et celui-ci nous avait enseigné».([153])

b) Les enseignements que l'envoyé de Dieu dictait à Ali étaient rassemblés dans un livre appelé «al Djâmian». L'envoyé de Dieu lui dictait cela lors de leurs entretiens particuliers, et Ali avait écrit cela par sa propre main. Ce livre contenait les principes juridiques relatifs aux choses licites, illicites et aux sentences divines. Il a été rapporté que ce livre avait une grandeur environ de trois cent cinquante centimètres. Les imams des Ahloul Bayt (paix sur eux) avaient gardé et protégé soigneusement ce livre, comme les gens préservent l’or et l’argent, ils faisaient recours à ce dernier chaque fois qu'ils en avaient besoin.

1- On trouve un récit dans «Bassâiru al Daradjâti» que Ali ibn al Hassan ibn al Hussein al Sahâni avait rapporté de Mahwalu ibn Ibrahim, Abou Mariam qui avait rapporté que : Abou Djaffar al Baqer m'avait dit:

«Nous avons al Djâmian, il a une grandeur de trois cent cinquante centimètres, ;on trouve toute chose dans ce livre, il a été dicté par l'envoyé de Dieu et écrit par Ali». ([154])

2- On trouve un autre récit rapporté par Ahmad ibn Mohammad al Hassan ibn Ali, Abdullah ibn Sanân qui avait rapporté de Abou Abdullah (l'imam Sâdeq) qui avait dit que : «Certes, nous avons un livre d’une grandeur de trois cent cinquante centimètres, qui a été dicté par l'envoyé de Dieu (pbsl) et rédigé par Ali, on y trouve tout ce qu'on peut avoir besoin».([155])

4- Al Koleïni a rapporté de certains compagnons tels que Ahmad ibn Mohammad Sâleh ibn Saïd, Ahmad ibn Abi Bashir, Bakr ibn Karbi al Sayrafi qui a rapporté que : J'avais entendu Abou Abdullah al Sâdeq (psl) dire : «Certes, nous avons ce que nous ne pouvons pas demander aux gens, et ce dont les gens ont besoin auprès de nous. Nous avons un livre; dicté par l'envoyé de Dieu (pbsl) et rédigé par Ali (psl), il contient toutes les questions concernant le licite et l’illicite».([156])

5- Mohammad ibn al Hassan a rapporté de Djaffar ibn Bashir, al Hussein, Abou Moukhallid, Abdoul Mâlik que Abou Djafar al Baqer (psl) demanda le livre de Ali. Djafar le lui apporta, il était grand comme la cuisse d'un homme, il contenait cette phrase :«Certes les femmes n'ont rien des biens-fonds d'un homme si ce dernier lui a donné tout son dû». Ensuite Abou Djafar (psl) dit : «Ceci est, en vérité, est une dictée de l'envoyé de Dieu (pbsl) et une rédaction de Ali (psl).([157])

6- Cheikh Toussi a cité une narration de l'imam al Baqer (psl), rapporté de Moussa ibn al Qasim, Safwane, Anlâ-i, Mohammad ibn Muslim que : Il est écrit dans le livre de Ali: «Si quelqu'un fait huit fois le tour obligatoire de la Kaaba, et qu'il est certain d’avoir bien accompli cela, Dieu multipliera six fois sa récompense. De même s'il est certain d’avoir courut huit fois entre Safa et Marwa, sa récompense sera aussi multipliée par six».

7- Dans «Ridjalu» de Nadjâshi, on trouve une narration que Ahmad ibn Mohammad ibn Said a rapporté de Mohammad ibn Ahmad, al Hassan, Ibâd ibn Thâbite, Ibn Mariam Abdoul Ghaffar ibn al Qâsim Anzâfir al Sayrafi qui a dit que : J'étais avec al Hakam ibn Utayba chez Abou Djafar al Baqer (psl), al Hakam commença à lui poser des questions, après ils se sont divergés sur un sujet, Abou Djafar appela son fils et lui dit : «ô mon fils, fais sortir le grand livre» Lorsqu'on lui apporta ce dernier, il l'ouvrit et commença à regarder jusqu'à ce qu'il trouva la réponse du sujet en question. Ensuite il dit : «ça c'est une rédaction de Ali, dictée par l’envoyé de Dieu».([158]) , ([159])

Les gens de la maison se lèguent le livre «al Djâmian».

Les imams des Ahloul Bayt héritaient le livre «al Djâmian» de génération en génération, l'un après l'autre et rapportaient, à partir de cela, la tradition et les dires de l'envoyé de Dieu (pbsl).

1- Al Hassan ibn Ali nous rapporte dans son «Bassâiru Daradjâti», une narration transmise par Ahmad ibn Hilâl, Omayya ibn Ali, Hissâd ibn Issa, Ibrahim ibn Oumar al Yamâni, Abou Toufayl qui, a rapporté de Abou Djafar al Baqer (psl) que : L'envoyé de Dieu avait dit à l'émir des croyants Ali ibn Abi Talib (psl) : «Ecris ce que je te dicte. Ali lui dit : ô Prophète de Dieu, tu crains que je l'oubli ? Le Prophète lui répondit : Je ne crains pas un oublie de ta part, car j'ai déjà invoqué Dieu de te protéger de l’oublie. Mais écris pour tes associés. Ali dit : Qui sont mes associés, ô Prophète de Dieu ? il lui répondit: Les imams de ta progéniture ». ([160])

2-Abou al Qâssim cite une narration de l'imam al Sâdeq (psl), rapportée par Mohammad ibn Yahya al Antar, Mohammad ibn al Hassan al Saffâr, Mohammad ibn al Hussein, Safwane et Ali ibn Khunays qui dit : «En vérité les livres étaient chez Ali (psl), lorsqu'il était parti en Irak, il les avait confié à Oummu Salma. Et lorsque Ali était mort, ils (les livres) étaient restés chez Hassan. Et lorsque ce dernier était décédé, il les avait laissés à Hussein. A son tour, Hussein les avait laissés à son fils Ali ibn Hussein qui, les a laissés auprès de mon père, al Baqer (psl)».([161])

3-Salim ibn Qays a rapporté dans «al Kâfi» que : J'avais vu quand l'émir des croyants exhortait son fils al Hassan (psl), al Hussein, Mohammad, certains de ses enfants, les chefs de ses partisans et les gens de sa maison tous étaient présent lorsqu'il avait légué à Hassan le livre et l'arme. Ensuite il avait dit: «ô fils mon fils, l'envoyé de Dieu (pbsl) m'avait recommandé de t'exhorter, et de te légué mes livres et mon arme, comme il m'avait exhorté et légué ses livres et son arme. Il m'avait ordonné aussi de t'exhorter que, si la mort se présente à toi, de léguer à ton tour, tes livres et ton arme à Hussein». Puis il regarda Hussein et lui dit: «L’envoyé de Dieu t’a ordonné aussi de léguer cela à ton fils celui-ci Ali ibn Hussein». Après il prit Ali ibn Hussein dans ses mains et lui dit: «De même l’envoyé de Dieu t’a ordonné de léguer cela à ton fils Mohammad ibn Ali, salue-le de ma part et celle de l’envoyé de Dieu». ([162])

4- cheikh Toussi dans son livre «al Ghayba», et Ibn Shahr dans son livre «Manâqibu» citent une narration de al Mufadhilu qui avait rapporté que : L'imam al Baqer m'avait dit : «Lorsque Hussein se dirigea it vers l'Irak, il avait confié le testament, les livres et autres choses à Oummu Salma, l'épouse du Prophète (pbsl). Il lui avait dit : «Si mon fils aîné vient vers toi, donne-lui ce que je t'ai confié. Et lorsque Hussein fut assassiné, Ali ibn Hussein se rendu auprès d'elle, et celle-ci lui donna tout ce qui lui avait été confié par Hussein (psl)».([163])

5-On trouve une narration dans «al Kâfi»; «Ilâmu al Wara»; «Bassâiru Daradjâtu»; «Bihar al Anwar» et «Lafzu lil Awwal», citée par Issa ibn Abdullah qui a rapporté de son grand père que : Sur son lit de mort, Ali ibn Hussein avait tourné son regard vers ses fils qui étaient rassemblés autour de lui, et avait dit à Mohammad al Baqer (psl) : «ô Mohammad, amène cette caisse avec toi», puis il ajouta : «Elle ne contient aucun dinar ou dirham, mais elle est pleine de science».([164])

6- Issa ibn Abdullah ibn Oumar rapporte de Abou Djafar ibn Mohammad al Sâdeq que : Quand Ali ibn Hussein était sur le pont de mourir, il sorti un coffre et une caisse qui étaient chez lui, et dit ensuite : «ô Mohammad, amène cette caisse avec toi». Cette caisse fut transportée par quatre personnes. Après sa mort, ses fils se rendirent auprès de Mohammad al Baqer (psl) pour réclamer le partage de ce qui se trouvait dans la caisse. Al Baqer (psl) leur dit : «Par Dieu, vous n'avez rien dans cette caisse. S’il y avait quelque chose pour vous, il ne me l'aurait pas donné. Dans cette caisse, il y avait les livres et l'arme de l'envoyé de Dieu (pbsl)».([165])

7- Zourârah a rapporté de Abou Abdullah al Sâdeq (psl) que : «Avant la mort de mon père (Abou Djafar) les livres étaient déjà entre mes mains ».([166])

8-Anbassa al Abid a dit : Nous étions chez ibn Djafar ibn Mohammad quand Mohammad ibn Imrâne était venu et demanda à Abou Abdullah al Sâdeq (psl) le livre de la terre. Ce dernier lui expliqua que ce livre fut confié à l'imam Hassan qui le confia, à son tour, à l'imam Hussein, ainsi de suite jusqu'à Djafar Sâdeq (psl). C’est de lui qu'il avait écrit cela.([167])

9- On trouve une narration de Hammâd dans «Ghayba al Numâni» et «Bihâr» qui a dit : J'avais entendu al Mufadhilu ibn Oumar lorsqu'il posa une question à Abou Abdullah (l'imam Sâdiq), après avoir répondu à sa question, Abou Abdullah (psl) lui dit : «Seras-tu content de voir le livre de Ali ?» Al Mufadhilu lui répondit : Qu'est-ce qui est plus meilleur que ça ? Abou Abdullah lui dit : «Voici le livre de Ali». ([168])

10- Un récit de Na'im al Qâbusi, rapporté dans «al Kâfi», «Irshâd» de cheikh Moufid; «Ghayba» de cheikh Toussi; et dans «al Bihâr», dit : Abou al Hussein Moussa ibn Djafar avait dit : «Mon fils Ali Akbar, je l'aime beaucoup, il regarde al Djorf (nom du livre) avec moi, aucune personne ne peut le regarder sauf le Prophète (pbsl) et son héritier».([169])

11-Et il est rapporté par Nasr ibn al Qâbus dans «Ridjalu al Kashi»; et dans «Bihar» que : J'étais devant la porte de l'imam Kazuim (psl) lorsque son fils Ali Reza regardait un livre, l'imam me dit : «Voici mon fils, il est en train de regarder al Djorf».([170])

5- L'attribution du chiisme aux gens de la maison.

Si on comprend bien l'importance de suivre et de se référer aux dires des gens de la maison, puisque leurs dires et connaissances remontent à l'envoyé de Dieu (pbsl); et l'interdiction d'interpréter une loi ou leurs récits concernant les fondements et la jurisprudence en leur présence, il ne restera qu'un seul problème pour les sunnites, celui des récits des gens de la maison qui ne sont rapportés que par les sources chiites, mais les sunnites ne les connaissent pas.


Note:

[133]Sahih al Boukhari, volume 9 : 81
[134]Sahih Mouslim, volume 6 : 4
[135]Mousnad Ahmad
[136]Al Ousoul al Amma lil Fiq al Mouqarana : 178
[137]Adhwâu anla Sounnati Mohammadiya : 212
[138]Voir Rissâtu Hadith Thaqalayni
[139]Asuawâiqul Mouhriqa : 149
[140]Ousoul al Kafi, volume 1 : 53
[141]Ousoul al Kafi, volume 1 : 43
[142]Amâlul Moufid : 26
[143]Wassâilu Shia, volume 3 : 380
[144]Bassâiru Daradjati : 82
[145]Ousoul al Kafi, volume 1 : 58
[146]Bassâiru Daradjati : 85
[147]Bassâiru Daradjati : 86
[148]Bassâiru Daradjati : 85
[149] Bassâiru Daradjati : 85; Djamiun al Ahâdith Shia fi Ahkam Sharia, volume : 1 : 17-18 (Première edition)
[150]Chapitre al Naml : 40
[151]Chapitre al Kahf : 65-66
[152] Ousoul al Kafi, volume 1 : 62
[153]Wassâilu Shia, volume 3 : 391
[154]Basuâiru Daradjâti : 43
[155]Basuâiru Daradjâti : 39
[156]Ousoul al Kafi, volume 1 : 241
[157]Basuâiru Daradjâti : 44
[158]Ridjâlu Nadjashi : 255
[159]Djamiun al Ahadith Shia min Ahkam Sharia, volume 1
[160]Basuâiru Daradjâti : 45
[161]Basuâiru Daradjâti : 43; Djamiun al Ahadith Shia fi Ahkam Sharia, volume 1
[162]Al Kafi, volume 2 : 79; Kitab al Madrasatayni, volume 2 : 319
[163]Ghaybatu cheikh Toussi (édition Tabriz 1323h); al Manaqibu (Ibn Shahr Ashoub), volume 4 : 172; al Bihar, volume 6 : 18, volume 3 voir aussi Maâlimu al Madratayni, volume 2 : 320
[164]- Maâlimu al Madrasatayni, volume 2 : 82; Ousoul Kafi, volume 1 : 305; al Inlâmu al Warâ : 260; Basuâiru Daradjâti, chapitre 1 page 44
[165]- Maâlimu al Madrasatayni, volume 2 : 321; Ousoul Kafi, volume 1 : 305 Hadith 1; al Wâfi, volume 2 : 82 ; Basuâiru Daradjâti : 165
[166]Maâlimu al Madrasatayni, volume 2 : 321; Basuâiru Daradjâti : 158
[167]Basuâiru Daradjâti : 165-166
[168]Ghaybatu Nu'mâni : 177, al Bihar, volume 48 : 22
[169] Ousoul Kafi, volume 1 : 311
[170]Maâlimu al Madrasatayni, volume 2 : 322; Ridjalu al Kashi : 382
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