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Pour essayer de répondre à cette question nous disons ceci : Les savants sunnites ne conditionnent pas la sincérité d'un rapporteur pour accepter un hadith qui n'est pas authentique. Mais s'ils trouvent que le rapporteur est sincère, ils n'hésitent pas à accepter son hadith, même s'il n'est pas de leur école.

Plusieurs savants chiites se sont référés des hadiths sunnites dans leurs écrits, comme les récits de Bouhari, Muslim, Ahmad, Nissâ-i, Ibn Mandja et autres. Ces savants savaient qu'il y avait des divergences entre les croyances sunnites et chiites, mais ils se sont servis quand même des hadiths sunnites.

L'imam Sharafudine avait cité les noms d'une centaine des personnalités chiites qui se trouvent dans les sources sunnites.([171])

L'histoire montre que les chiites acceptaient les hadiths authentiques qui étaient rapportés par les sunnites. Et les sunnites aussi de leur côté se référaient des hadiths authentiques chiites.

Muslim, Abou Daoud, Tirmizi, Nissâ-i et Ibn Mandja avaient contesté Abâne ibn Taghlab al Koufi puisqu'il fut chiite, par contre Ahmad ibn Hanbal, Ibn

Mu'in et Abou Hatam l'avaient accepté. Zahabi avait écrit dans son livre «Al Mizane» que : Abâne ibn Taghlab al Koufi est un chiite fort et sincère. Nous acceptons sa sincérité, mais lui retournons son innovation.

Al Bouhari et Muslim ont rapporté certains récits de Ismaïl ibn Zakaria al Asadi, al Khalqani, et Zahabi aussi avait affirmé qu’il fut «Le plus sincère des rapporteurs chiites». Et Habib ibn Thâbit al Kâhili al Koufi était accepté par les savants chiites comme Ibn Qoutayba et Shahrestani, mais les auteurs des six «sahihs» l'ont contesté sans hésitation.

Al Hassan ibn Hay (Ibn Saleh) était l'un des savants chiites, Ibn Sad avait dit à propos de lui dans son livre «Tabaqatu», volume 6 : Il était chiite, sincère et rapportait des hadiths authentiques, mais Muslim et les auteurs des sunans (c'est-à-dire Abou Daoud, Ibn Mandja….) l'avaient contesté. On avait rapporté de Muslim, quelques hadiths qui ont été transmis par Samak ibn Harb, Ismaïl al Sadi, Ansim al Ahwal et Harouna ibn Sad. Obeïdollah ibn Moussa al Anbassi, Yahya ibn Adam, Hamid ibn Abdourahmane al Rawasiyu, Ali ibn al Djahd, Ahmad ibn Younous et autres avaient aussi rapporté de lui. Zahabi a cité dans son livre «al Mizane» que : «Certes Ibn Mu'in et d'autres savants croyaient en sa sincérité»; Abou Hatam pour sa part avait dit : «Il est en vérité, sincère»; Abou Zar-an ajouta : «Il avait la sincérité, la jurisprudence, l'adoration et la piété». Le traditionniste al Nissâ-i aussi l'avait accepté. Et Abou Na-im avait dit à son propos : «J'avais écrit les hadiths de huit cent traditionnistes, mais je n'avais jamais trouvé quelqu'un qui soit plus meilleur que Al Hassan ibn Hay (Ibn Saleh)».

Al Hakam ibn Qutayba al Koufi avait écrit sur la conversion de Ibn Qutayba au chiisme, et l'avait qualifié comme l'un des savants chiites, mais al Bouhari et Muslim avaient contesté cela.

Khalid ibn Mukhallid al Qatwani Cheikh al Bouhari a dit dans son «Sahih, volume 6», à propos de Ibn Sad : «Il était chiite issu d'un chiisme exorbitant». Et Abou Daoud a souligné pour sa part que : «Il était sincère, mais chiite».

Al Bouhari, Muslim et les auteurs des Sunans, tous l'avaient contesté ainsi que ses hadiths. Certains chiites, en se référant des récits de Bouhari et des Muslim, l'avaient contesté aussi.

Mais si les sunnites avaient rejeté tous les hadiths chiites, une grande partie de l'héritage prophétique allait être perdu, comme l'a confirmé Zahabi dans son livre «al Mizane». ([172])

Abdourazaq ibn Hamman ibn Nafi al Humayri était soupçonné d'être chiite ([173]), malgré cela tous les imams le considéraient comme sincère, sauf Abbas ibn Abdoul Azuim qui avait exagéré dans ses propos contre lui, jusqu'à ce qu’aucune personne ne croyait en lui.([174]) Ibn Adiy a dit pour sa part que : «Les musulmans sincères s'étaient rendus auprès de lui, et avaient appris de lui plusieurs hadiths, sauf qu'ils l'avaient qualifié de chiite. Cela était le plus grand critique qu'ils avaient fait contre lui. Et en ce qui concerne la sincérité, il n' y a pas de problème pour lui» ([175]), mais al Bouhari et Muslim l'avaient contesté. ([176])

Les paroles des certains savants sunnites prouvent que Abane ibn Taghlab fut un chiite sincère et connu, comme nous l'avons démontré en se référant des traditionnistes comme al Hakim dans son livre «al Mustadrak», Ibn Adjlami al Aqili qui exagérait sur le chiisme, Ibn Sad et ibn Hayyan al Azadi. ([177]) Tous ces savants ont attesté la sincérité de Abane ibn Taghlab, ils savaient que ce dernier était chiite et le mentionnaient dans leurs écrits.

Ibn Hadjar al Askari a dit dans son livre «Fat-hu al Bari» : «Sachez qu'un groupe commence à incriminer un autre, à cause des divergences qui existent dans le dogme. Il faut être éveillé pour cela, et il ne faut pas avoir des présomptions sauf avec droiture. C'est comme ça qu'un groupe avait incriminé un groupe des pieux, soit disant qu'ils se sont donnés aux plaisirs de ce monde et sont devenus faibles à cause de cela. Cette incrimination n’a aucun effet sur la vérité et la justesse». ([178])

Al Baghdadi a contesté les sincères traditionnistes non sunnites, en se référant des dires des savants anciens et contemporains qui, contestaient les sincères traditionnistes chiites. Comme argument al Baghdadi s'était appuyé d'une parole connue par les traditionnistes qui dit : «Contestez les hadiths d'Obeïdollah ibn Moussa, de Khalid ibn Mukhallid et d'Abdourazak ibn Hammam, car ils faisaient souvent recours au chiisme dans plusieurs problèmes qu’ils connaissaient pas», les savants anciens et contemporains avaient consigné les hadiths qu'ils avaient rapportés, et cette parole était devenue comme un consensus (Ijma) et l'une des plus grandes preuves pour cette question (c-à-d celle de contester les sincères traditionnistes chiites). ([179])

Malgré tout ceci, on trouve les noms des certains traditionnistes sincères sunnites dans les récits chiites, et les savants chiites se sont appuyés de ces derniers sans aucune contestation, c'est le cas de Ismaïl ibn Abi Ziyad al Sukuni, Hafsu ibn Ghiyath, Ghiyath ibn Kalub, Nuh ibn Daradj et autres, comme al Allamé l'a écrit dans son livre.([180])

Il n'est pas conditionné que le nombre des rapporteurs sincères soit supérieur à une personne, pour considérer l’authenticité d’un hadith, si quelqu'un veut contester ou insister là-dessus, et bien les auteurs des «Sunans» et des «Sahihs» n'hésitaient pas à considérer et à se référer de cela (un récit rapporté par un seul traditionniste sincère).

Les jurisconsultes chiites ne sont pas moins exigeants que les sunnites, pour accepter un hadith. Ces derniers n'acceptent pas un récit sans avoir prouvé la sincérité et l'équité du rapporteur. Il n'y a pas des raisons valables pour hésiter de se référer aux hadiths des gens de la maison concernant le bien et le mal, le dogme et les fondements de la religion, des hadiths dont le plus grand nombre sont rapportés par les traditionnistes chiites, que les sunnites ignorent encore.

Nous ne doutons pas qu'il existe des hadiths réfutables parmi les hadiths qui ont été rapportés par les traditionnistes chiites, concernant les gens de la maison; et qu'on ne peut pas se référer à ces derniers. Le jurisconsulte sunnite doit choisir parmi ces hadiths celui dont l’authenticité est prouvée, et qui a une source connue, rapportée par un traditionniste sincère. Il doit par contre laisser d'autres qui ne remplissent pas les conditions recuises pour être accepté, comme les savants chiites font de leur côté. Si nous comprenons que, les récits chiites ne sont pas comme ceux des sincères traditionnistes sunnites, et que les dires des gens de la maison sont les dires de l'envoyé de Dieu (pbsl), il nous reste que de rechercher l'authenticité et la véracité de ces derniers et d'accepter ceux qui sont authentiques. C'est comme ça que font les savants sunnites pour les récits qui ont été rapporté par leurs traditionnistes; et les savants chiites aussi font de même pour les récits venant de l'envoyé de Dieu et des gens de la maison (paix et bénédiction sur eux).

Le verset de la purification dans différents livres.

L'ensemble des hadiths qui sont mentionnés dans les sahihs, les musnad et les exégèses (Tafsir) qui limitent les purifiés à cinq personnes, ne représentent qu'un exemplaire de tous les hadiths qui ont été rapportés sur cette question. Seyyed Mortadha al Askari, auteur du livre «Abdullah ibn Saba» et autres avaient rassemblé tous ces hadiths, et nous avons trouvé bon de les mentionné dans ce livre, afin de donner l'importance à ces derniers. Nous implorons Dieu afin qu'Il fasse que ces récits soient bénéfiques aux croyants.

Le début de l’histoire.

Lorsque l'envoyé de Dieu (pbsl) avait vu descendre la miséricorde de Dieu.

Al Hakim a rapporté un récit d'Abdullah ibn Djafar ibn Abi Talib dans son livre «al Mustadrak anla Sahihayni» qui a dit : Lorsque l'envoyé de Dieu avait vu descendre la miséricorde de Dieu, il avait dit : «Appelez moi, appelez moi» Safiya, l'une de ses épouses lui demanda : Qui, ô l'envoyé de Dieu ? Il répondit: «Les gens de la maison : Ali, Fatouma, Hassan et Hussein». Lorsqu'on les fit venir, il les couvrit d'un manteau ensuite leva ses mains au ciel et dit : «ô mon Dieu, voici les gens de ma maison. Prie sur Mohammad ainsi que sur la famille de Mohammad».

Après avoir fait cette supplication, Dieu révéla ce verset «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement». Al Hakim ajoute que : La chaîne de transmission de Ce hadithest incontestable.([181])

La sorte de la couverture.

A- Selon le récit rapporté par Aïcha la mère des croyants : Muslim, al Hakim, al Baghdadi, Tabari, Ibn Kathir et Souyouti ont rapporté de Aïcha ce qui suit : «L'envoyé de Dieu (pbsl) était sorti portant une pièce d'étoffe noir, lorsque Hassan ibn Ali arriva, il l'introduit sous ce dernier, Hussein, Fatouma et Ali arrivèrent (l'un après l'autre), il les fit introduit aussi ensuite il dit : «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement». ([182])

B- Le récit rapporté par Oummu Salma : Tabari et Qourtoubi ont rapporté de Oummu Salma que : Lorsque ce verset «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement» fut révélé, l'envoyé de Dieu appela Ali, Fatouma, Hassan et Hussein et les couvrit d'un manteau de khaybar([183]) , il est dit dans un autre récit que : «Ensuite il les couvrit d'un manteau». Ce récit a été rapporté aussi par Souyouti et Ibn Kathir.

La position dont étaient assis les gens de la maison sous la couverture.

A- D'après le récit de Oumar ibn Abi Salma : Tabari, Ibn Kathir et Tirmizi ont rapporté de ce dernier que : Ce verset «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement» fut révélé à l'envoyé de Dieu (pbsl) lorsqu'il fut dans la maison de Oummu Salma. Il appela Hassan, Hussein et Fatouma, et les fit asseoir entre ses mains, il prit ensuite Ali et le fit asseoir derrière lui, après il les couvrit d’une couverture en disant : «ô mon Dieu ceux-ci sont les gens de ma maison, purifie-les pleinement de toute souillure».([184])

Ibn Ansâkir a écrit : Oummu Salma avait dit (à l'envoyé de Dieu) : «Fais-moi entrer avec eux aussi». Mais l'envoyé de Dieu lui répondit : «Toi, tu as ta place et tu es dans le bien».

B- D'après le récit de Wassilat ibn al Asqa([185]) et de Oummu Salma, il est écrit que : L'envoyé de Dieu (psbl) fit asseoir Ali et Fatouma entre ses mains; Hassan et Hussein entre ses seins. Al Hakim et Haythami ont rapporté aussi ce récit. Al Hakim a dit : Ce récit est authentique, à condition qu'il soit approuvé par les deux cheikh (Abou Bakr et Oumar).

Le lieu de rassemblement des gens de la maison.

A- D'après le récit rapporté par Abou Saïd al Khidri: Dans l’exégèse de Dhur al Manssour, on trouve son récit concernant le verset de la purification qui dit : C'était le jour de Oummu Salma lorsque Gabriel était descendu pour révéler ce verset «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement». L'envoyé de Dieu appela Hassan, Hussein, Fatima et Ali, et les couvrit ensuite d'un habit, enfin il dit : «ô mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison. Purifies-les pleinement de toute souillure». Oummu Salma dit : ô Prophète de Dieu, moi aussi je fais parti d'eux ? Le Prophète (pbsl) lui répondit : «Toi, tu as ta place et tu es dans le bien». ([186])

B- D'après le récit de Oummu Salma : Ibn Kathir, Souyouti, Baïhaqi et al Baghdadi ont rapporté un récit de Oummu Salma concernant le verset de la purification qui a dit que : C'est dans ma maison que le verset «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement» fut révélé, il y avait Fatima, Ali, Hassan et Hussein, et l'envoyé de Dieu les fit couvrit d'un manteau qu'il portait, ensuite il avait dit : «ô mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison, purifie-les pleinement de toute souillure».

Al Hakim aussi avait rapporté dans son livre «Moustadrak anla Sahihayni» que Oummu Salma avait dit : C'est dans ma maison qu'il (le verset de la purification) fut révélé.

Dans «Sahih Tirmizi»([187]), dans le chapitre qui concerne les vertus de Fatima Zahra (paix sur elle); «al Riyadha»; «al Nadrah» et «Tahzibu al Tahzibu», on trouve un hadith de l'envoyé de Dieu qui dit que : «ô mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison et mes siens. Purifies-les pleinement de toute souillure». Il est écrit dans le «Musnad» de Ahmad que Oummu Salma avait dit : J'avais introduit ma tête dans la maison et dis : Moi aussi je suis avec vous ? Le Prophète (psbl) me répondit : «Certes tu es dans le bien, certes tu es dans le bien». Et dans un autre récit on trouve ceci : J'ai soulevé le manteau pour entrer avec eux, mais le Prophète (pbsl) le tira avec ses mains et dit : «Certes tu es dans le bien».

Al Hakim a rapporté que Oummu Salma avait dit à l'envoyé de Dieu (pbsl) : ô Envoyé de Dieu, ne fais-je pas partir des gens de la maison ? Il lui répondit : «Certes tu es dans le bien, et ceux-ci sont les gens de ma maison. O mon Dieu, les gens de ma maison sont prioritaires».

Qui se trouvait dans la maison lors de la révélation du verset de la purification ?

Souyouti a écrit dans son commentaire que Oummu Salma avait dit : Ce verset «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement» fut révélé chez moi où se trouvaient sept personnes : L'envoyé de Dieu, Gabriel, Michaël, Ali, Fatima, Hassan et Hussein, et moi j'étais devant la porte, j'avais dit à l'envoyé de Dieu : ô envoyé de Dieu, ne fais-je partir des gens de la maison ? Il me répondit : «Certes, tu es dans le bien, certes tu es dans le bien. Tu es l'une des épouses du Prophète».

Comment étaient les gens de la maison lors de la révélation du verset de la purification ?

Dans son exégèse, Tabari a mentionné un récit de Abou Saïd al Khidri qui, à son tour, a rapporté que ce verset fut révélé dans la maison de Oummu Salma, et que celle-ci avait dit : Et moi, j'étais assise devant la porte de la maison.

Tabari rapporte également un autre récit de Oummu Salma que: Ils étaient (les gens de la maison) rassemblés autour du Prophète (pbsl) sur une natte, le Prophète (pbsl) les avait couverts d'un manteau qu'il portait, ensuite il avait dit : «ô mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison, purifies-les pleinement de toute souillure». A ce moment le verset de la purification fut révélé. J'avais dit : Moi aussi, ô l'envoyé de Dieu. Par Dieu il n'avait pas accepté de me faire entrer avec eux. Il m'avait dit respectueusement que : «Certes, tu es dans le bien».

L'explication des mots

Al Raghib a écrit dans son livre «Mufradatu al Qur-an» que l'expression «Dieu veut» signifie «Dieu a décidé que». Il veut donc un châtiment ou une miséricorde pour vous. Et si on dit : «Souillure» cela veut dire l'impiété d'une chose.

La souillure peut être de quatre façons : On peut avoir l'impiété du comportement, de la raison, de la jurisprudence ou de tout cela, comme l'idolâtrie, la consommation de l'alcool ou la consommation de la viande étouffée.

Dans l’exégèse de «Thalabai, volume 3 page 228» le mot souillure est définie comme : Un mot qui désigne les péchés, le châtiment, les impuretés et l'imperfection, or Dieu avait purifié les gens de la maison de toutes ces choses.

Le saint coran a définie la souillure de la manière ci-dessous :

«Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, oeuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez». ([188])

«Voilà [ce qui doit être observé] et quiconque prend en haute considération les limites sacrées de Dieu cela lui sera meilleur auprès de Son Seigneur. Le bétail, sauf ce qu'on vous a cité, vous a été rendu licite. Abstenez- vous de la souillure des idoles et abstenez-vous des paroles mensongères». ([189])

«Dis : ‹Dans ce qui m'a été révélé, je ne trouve d'interdit, à aucun mangeur d'en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu'on a fait couler, ou la chair de porc - car c'est une souillure - ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre que Dieu› Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et Miséricordieux». ([190])

«Et puis, quiconque Dieu veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l'Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s'il s'efforçait de monter au ciel. Ainsi Dieu inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas».([191])

;«Ils vous feront des serments par Dieu, quand vous êtes de retour vers eux, afin que vous passiez (sur leur tort). Détournez-vous d'eux. Ils sont une souillure et leur refuge est l'Enfer, en rétribution de ce qu'ils acquéraient».([192])

La parole de Dieu au peuple de Noé «Il dit: ‹Vous voilà, frappés de la part de votre Seigneur d'un supplice et d'une colère. Allez-vous vous disputer avec moi au sujet de noms que vous et vos ancêtres avez donnés, sans que Dieu n'y fasse descendre la moindre preuve? Attendez donc! Moi aussi j'attends avec vous. » ([193]) Explique aussi cela. Et le caractère de ce verset ressemble à la parole de Dieu qu'on trouve dans le verset ci-après «(Rappelle-toi) quand les Anges dirent :

‹Ô Marie, certes Dieu t'a élue au-dessus des femmes des mondes». ([194])

Le kissa dont on parle dans ce récit est un habit qui ressemble au manteau oriental, on le porte au dessus de son vêtement.

L'exégèse du «verset de la purification» dans le livre de «Manssour».

Souyouti, dans son exégèse a rapporté un hadith de Ibn Abbas qui a rapporté que l'envoyé de Dieu (pbsl) avait dit : «En vérité Dieu divisa les créatures en deux catégories, Il m'avait fait la meilleure d'elles. Il avait fait des tribus comme des maisons, et m'avait mit dans la plus meilleure d'elles. C'est pourquoi Il avait dit : (Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement). Pour-ce, moi et les gens de ma maison sommes purifiés de tous les péchés». ([195])

Souyouti a également rapporté le récit de al Dhahaq ibn Muzaham qui avait rapporté que le Prophète (pbsl) disait : «C'est nous les gens de la maison que Dieu a purifié, nous sommes issus de l'arbre de la prophétie, et sommes une demeure de la prophétie et l’endroit où descendent différents Anges, nous sommes une demeure de la miséricorde et une source du savoir».([196])

Il existe un récit rapporté par Abou Saïd al Khidri, mentionné dans «Tafsir Tabari, Zakha-iru al Uqba, al Lafzu lil Awwal» qui rapporte que l'envoyé de Dieu (pbsl) avait dit : «Ce verset fut révélé sur cinq personnes : Moi, Ali, Hassan, Hussein et Fatima». «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement».

On trouve un autre récit de Oummu Salma dans «Muchakkal al Athâr» qui montre que ce verset fut révélé sur l'envoyé de Dieu, Ali, Hassan et Hussein (paix et bénédiction sur eux).

Nous avons vu dans les précédents récits, l'explication de ce verset par l'envoyé de Dieu (pbsl) lui-même, et nous avons vu également dans «Sahih Muslim», la réponse de Zayd ibn Arqam lorsqu'on lui avait demandé : Qui sont les gens de la maison, ses épouses ? Ce dernier avait répondit que : «Certes, une femme peut vivre un temps avec un homme, ensuite elle est répudiée, elle rentre chez son père et sa famille. Sa famille (celle du Prophète) sont ceux qui n'ont pas droit à l'aumône après lui». ([197])

Abou Saïd al Khidri a rapporté dans livre «Madjma al Zawâid» un récit de Haythami qui a dit que : Les gens de la maison que Dieu avait purifié sont cinq : L'envoyé de Dieu, Ali, Fatima, Hassan et Hussein (paix et bénédiction sur eux).

Tabari a commenté ce verset en rapportant un récit de Qutâdah qui dit que : C'est sont les gens de la maison, Dieu les avait purifié et les avait accordé sa miséricorde. ([198])

Le célèbre historien a commenté ce verset en disant que:Dieu veut vous purifié des défauts et de la turpitude, ô gens de la maison de Mohammad; et vous purifier pleinement de l’impureté qu'on trouve chez les gens qui désobéissent Dieu.

Ce que l'envoyé de Dieu (pbsl) avait fait après la révélation du «verset de la purification».

Dans «Madjma al Zawâid», il a été rapporté de Abou Barza que : J'avais prié pendant sept mois avec l'envoyé de Dieu (pbsl), lorsqu'il sortait de sa maison, il venait chez Fatima (paix sur elle) et lui disait : Que la bénédiction soit vous. «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement».([199])

Souyouti a rapporté de Ibn Abbas que : Pendant neuf mois je voyais l'envoyé de Dieu (pbsl) qui venait, chaque jour devant la porte de Ali ibn Abi Talib (psl) au moment de la prière, il disait : Que la paix, la bénédiction et la miséricorde de Dieu soient avec vous, ô gens de la maison. «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement». Il le faisait cinq fois par jour.

Dans «Sahih Tirmizi», «Musnad Ahmad», «Musnad at Tayâlisi», «Moustadrak anla Sahihayni», «Ousoud al Ghaba», «Ibn Kathir», «Souyouti» et «al Lafz lil Awwal» on rapporte un récit de Anas ibn Mâlik qui a dit que : L'envoyé de Dieu (pbsl) passait pendant six mois devant la porte de Fatima, chaque fois qu'il terminait la prière de l'aube. Il disait : Que la bénédiction soit sur vous, ô gens de la maison «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement». ([200])

On trouve le récit de Abou al Hamra dans les livres de al Isti'anb, Ousoud al Ghaba, Madjma Zawâid, Muchakkal al Athâr, Tafsir Tabari, Ibn Kathir et Souyouti qui a dit que : Je me souviens de l'envoyé de Dieu qui, pendant huit mois à Médine, sortait de grand matin pour la prière et venait devant la porte de Ali, il posait sa main sur le flanc de celle-ci, ensuite il disait : La prière, la prière «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement». Il existe d'autres récits qui démontrent que ces va-et-vient de l'envoyé de Dieu (pbsl) avaient duré soit six, sept, huit ou neuf mois.

Dans «Madjma Zawâid» et «Tafsir Souyouti» on a rapporté de Abou Saïd que : Le Prophète (pbsl) venait de grand matin, pendant quatre mois, devant la porte de Fatima et disait : Que la paix soit avec vous, ô gens de la maison. Que la miséricorde de Dieu soit avec vous, «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement). Je ferais la guerre contre celui qui fera la guerre contre vous, et je serais en paix avec celui qui sera en paix avec vous.

Ce qui prouve que le verset de la purification est l’une des vertus de gens de la maison.

A- Al Hassan ibn Ali (psl)

Concernant les vertus de l'imam Hassan (psl), al Hakim dans son livre «Moustadrak al Sahihayni» et al Haytham ont rapporté que : Lors de l'assassinat de son père, al Hassan ibn Ali (psl) avait parlé aux gens ces termes : «ô gens, celui qui me connaît, connaît qui je suis, et celui qui ne me connaît pas, et bien je suis al Hassan fils de Ali; fils du Prophète (pbsl); fils de l'héritier; fils de l'envoyé, l'avertisseur et le Prophète (pbsl) de Dieu; je suis le fils de l'éclaireur, je fais partir des gens de la maison que Dieu avait purifié pleinement de toute souillure».

Il est mentionné dans «Madjma Zawâid», «Tafsir ibn Kathir» et «Lafz lil Awwal» que : Lorsque Ali (psl) fut assassiné, al Hassan ibn Ali était devenu notre calife, il priait avec nous lorsqu'un homme sauta sur lui et lui donna un coup de poignard à la hanche, il tomba malade pendant quelques mois, après cela il avait dit au dessus de la chaire : «ô gens de l'Irak, craignez Dieu, je suis votre gouverneur et votre hôte. C'est nous les gens de la maison sur qui Dieu avait dit : «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement». Pendant qu'il parlait, tous ceux qui étaient présent dans la mosquée pleuraient.

B- Oummu Salma

Il est rapporté de Amra al Hamadâniya dans son livre «Muchakkal al Athâr» que : J'étais allé auprès de Oummu Salma et je lui avais salué. Elle me demanda : Qui es-tu ? Je répondis : Amra al Hamadâni et je lui dis ensuite : ô mère des croyants, informe-moi quelque chose sur Ali (psl). Oummu Salma me dit : L'aimes-tu ou le détestes-tu ? Je répondis : Je ne l'aime ou le déteste pas.([201]) Oummu Salma continua sa parole : Lorsque Dieu avait révélé le verset : «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement», il n'y avait dans la maison que Gabriel, l'envoyé de Dieu, Ali, Fatima, Hassan et Hussein (paix et bénédiction sur eux), J'avais dit : ô envoyé de Dieu, moi également je fais partir des gens de la maison ? Il me répondit : «Certes, tu as les bienfaits de Dieu». Je désirais qu'il me dise : "Oui" car c'était la chose que j'aimais de plus sur tout ce qui se trouve sous le soleil.

C- Sâd ibn Abi Waqâs

On a rapporté dans «Khasâisu Nissâi» que lorsque Moawiya avait demandé à Amr ibn Abi Waqâs ([202]) : Pourquoi tu n'insultes pas Abou Tourab (Un surnom de Ali ibn Abi Talib) ? Ce dernier lui avait répondit : Si je me rappelle de trois choses que j'avais entendu de l'envoyé de Dieu (pbsl), je ne peux jamais l'injurié, afin qu'il me soit donné ce que j'aime le plus. Une fois le Prophète de Dieu (pbsl) voulait partir en guerre, et avait désigné Ali pour assumer son intérim, celui-ci dit : ô Prophète de Dieu, tu me laisse avec les femmes et les enfants ? L'envoyé de Dieu lui répondit : «N'es-tu pas satisfait d'être pour moi comme Haron le fut pour Moïse ? Sauf qu'après moi il n'y a plus de Prophète»; A Khaybar, je l'avais entendu aussi dire : «Par Dieu! Demain je vais remettre mon étendard à quelqu’un que Dieu et son Prophète aiment, qui remportera la partie»; et lorsque le verset «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement» fut révélé, l'envoyé de Dieu (pbsl) avait appelé Ali, Fatima, Hassan et Hussein et avait dit : «ô mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison (ma famille)».

Pour l'interprétation de ce verset, Ibn Djarir, Ibn Kathir, al Hâkim, Tahâwi et Lafz lil Awwal ont rapporté une narration de Sâd qui avait dit que : Lorsque l'envoyé de Dieu avait reçu la révélation de ce verset, il avait prit Ali, Fatima, Hassan et Hussein et les avait fait entrer sous son habit, ensuite il avait dit : «ô mon Dieu, ceux-ci sont les gens de ma maison, ma famille».

D-Ibn Abbas

* Il est rapporté dans «Tarikh Tabari», «Ibn Ka- thir», et «Lafz lil Awwal» que lorsque Oumar ibn


Note:

[171]Voir Mouradjaantu «Les correspondances» de l'imam Sharafoudine (Que la miséricorde de Dieu soit sur lui), page 52-118
[172]- Voir Mouradjaantu «Les correspondances» de l'imam Sharafoudine (Que la miséricorde de Dieu soit sur lui),
[173]Fat-hul Bâri /al Muqadima/ page 418
[174] Fat-hul Bâri /al Muqadima/ page 418
[175] Fat-hul Bâri /al Muqadima/ page 418
[176] Fat-hul Bâri /al Muqadima/ page 418
[177]Tahzibu al Tahzib, volume 1 : 94
[178] Fat-hul Bâri /al Muqadima/ page 382
[179]Kitabul Kifaya fi ilmi riwâyati (al Baghdadi) : 201
[180]Voir Mu'djimu Ridjalil Hadith, volume 3: 106 (édition Beyrouth).
[181]- Chapitre al Ahzâb : 33; Abdullah ibn Djafar ibn Abi Talib était né à Habasha (Ethiopie), sa mère est Oummu Asma bint Omeys al Khathmiya. Il avait vu le saint Prophète (pbsl), et il est décédé en l'an 60 après l'hégire. Voir Ousoud al Ghâba 3 : 33. Al Hâkim Abou Abdullah Mohammad ibn Abdullah al Nishabouri (mort en 405h) est l'imam des narrateurs, il est considéré comme le plus grand des narrateurs parmi les savants sunnites. Voir al Mukhtasar fi ilmi ridjâli al Athar : 71.
[182]Aïcha est la fille de Abou Bakr, elle était aussi l'une des épouses de l'envoyé de Dieu. Le Prophète (pbsl) se maria avec elle dix huit mois après l'hégire. Elle est décédée entre 57 et 59 de l'hégire. Elle fut enterrée dans le cimetière de Baqi. Voir les hadiths de Aïcha.
[183]Oummu Salma Hind bint Abi Oumayya al Qarashi al Makhzoumi est l'une des épouses de l'envoyé de Dieu (pbsl), elle est la première femme du Prophète (pbsl) après la mort de Khadîdja. Elle est morte après le martyre de l'imam Hussein (psl); voir aussi la traduction du livre «Voir Ousoud al Ghâba» et Takrib Atahzib.
[184]- Oumar ibn Abi Salma al Qarashi al Makhzoumi était le fils adoptif de l'envoyé de Dieu (pbsl), sa mère est Oummu Salma. Oumar ibn Abi Salma est né à Habasha (Ethiopie), il avait combattu aux côtés de l'imam Ali (psl) lors de la guerre de Seffine. Il est décédé à Médine en l'an 83 après l'hégire. Voir Ousoud al Ghâba 4 : 79
[185]- Wâssilat ibn Asqa ibn Ka'b avait embrassé l'islam peu avant la guerre de Tabouk. Il est rapporté que ce dernier fut serviteur de l'envoyé de Dieu (pbsl) durant trois ans. Il est décédé à Damas (ou à Jérusalem) en l'an 80 de l'hégire. Voir Ousoud al Ghâba 5 : 77
[186]- Il est écrit dans d'autres sources que Abou Saïd avait rapporté ce récit directement de Oummu Salma. Abou Saïd Sa'd ibn Malik al Ansâr Khazradji al Khidri avait prit part à la guerre de Khandak et à d'autres guerres. Il est décédé à Médine en l'an 60 ou 70 après l'hégire.
[187]- Tirmizi a rapporté cela de Oumar ibn Abi Salma, Anas ibn Malik, Abou Hamrâ, Muqalu ibn Yassâr et de Aïcha.
[188]Chapitre al Mâidah : 90
[189]Chapitre al Hajj : 30
[190]Chapitre al An'Am : 145
[191]Chapitre al An'Am : 125
[192] Chapitre Tawba : 95
[193]Chapitre al An'râf : 71
[194]Chapitre Ali Imrâne : 42
[195]Abdullah ibn Abbas est le fils de l'oncle du Prophète (pbsl), il était né trois ans avant l'hégire, et il est décédé en l'an 69 après l'hégire à Tâef. Voir Ousoud al Ghâba.
[196]Abou al Qâssim ou bien Abou Mohammad al Dhihâk ibn Muzâham al hilâli, Ibn Hadjar avait dit à son propos : Il est sincère, il avait rapporté plusieurs hadiths. Il est mort 100 ans après l'hégire. Voir Takrib al Tahzib 1 : 273
[197]- Zayd ibn Arqam al Ansâri al Khazradji, le Prophète (pbsl) le choisit à bas âge, il avait prit part à la guerre de Ohod, il avait combattu aussi aux côtés de l'imam Ali lors de la guerre de Seffine. Il est décédé à Koufa après le martyre de l'imam Hussein. Voir Ousoud al Ghâba, volume 2: 199.
[198]Qoutâda et Sadoussi, Rouhawi, Qays et Ansâri, tous, sont sincères. Voir Taqribu al Tahzib, volume 2 : 123
[199] Dix sept mois ici peut être incorrecte, Abou Barza est considéré comme l'un des compagnons du Prophète (pbsl), il est mort à Koufa (Irak) en l'an 60 ou 64 après l'hégire. Voir Ousoud al Ghâba 5:146
[200]- Il est rapporté que Anas ibn Malik fut l’un des serviteurs de l'envoyé de Dieu pendant dix ans, il est décédé à Bassora 60 ans après l'hégire. Voir Ousoud al Ghâba, volume 1 : 127
[201]Bayâdhu fil Asl
[202]An'mir ibn Sa'd ibn Abi Waqâs, son récit est rapporté par l'ensemble des auteurs des «Sahihs». Ibn Hadjar affirme que ce dernier fut un homme sincère, il est mort en 104 de l'hégire. Voir Taqribou al Tahzib 1 : 387
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