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Après ces remarques, comment peut-on accepter les récits qui affirment que Wâsilat faisait partir des gens de la maison du saint Prophète (pbsl)? On trouve plusieurs récits qui prouvent que le verset de la purification fut révélé uniquement sur le saint Prophète (pbsl), Ali, Fatima, Hassan et Hussein (paix et bénédiction sur eux). Aucune personne ne s’était associée à eux lors de la révélation de ce dernier, même Oummu Salma qui était présente à ce moment, n’était pas concernée à ce sujet.
Ibn Djarir rapporte de Abi Kurayb ce qui suit: Khalid ibn Mukhallid avait rapporté que: Moussa ibn yaqoub m’avait dit : Hâshim ibn Hâshim ibn Untbah ibn Abi Waqâs avait rapporté de Abdullah ibn Wahab ibn Zan-mah que: «Oummu Salma m’avait raconté que le Messager de Dieu (pbsl) avait réunit Ali, Hassan et Hussein et les avait introduit sous son manteau, ensuite il pria Dieu en disant: «Ceux-ci sont les gens de ma maison». Oummu Salma avait dit: ô Messager de Dieu, fais-moi entrer avec eux. Le Messager de Dieu lui avait répondit : « Toi, tu fais parti de mes épouses».([120]) On trouve ce récit dans le livre de Moussa ibn Yaqoub et Khalid ibn Mukhallid. Cependant Ali ibn al Madayni avait dit concernant Moussa ibn Yaqoub ibn Abdullah ibn Wahab ibn Zanmah ibn al Aswad, que ses hadiths ne sont pas approuvés. Al Nissâ-i aussi, de son côté, n’a pas approuvé ces hadiths. Et al Artham avait dit que: J’avais demandé à Ahmad sur la personnalité de ce dernier (Moussa ibn Yaqoub), c’est comme s’il ne l’admirait pas. Al Sadji également avait ditque : Ahmad et Yahya se sont divergés à ce sujet. Ahmad a dit que: Je n’ai pas confiance en lui. Par contre Ibn al Qattane avait dit: Il est sincère.([121]) En ce qui concerne Khalid ibn Mukhallid al Qatawani (Abou al Haytham al Badjali), Abdullah ibn Ahmad avait rapporté de son père que: Il avait rapporté des hadiths étranges. Abou al Walid al Badji, Sadji et Anqili avaient aussi dit la même chose comme Abdullah ibn Ahmad.([122])
Nous ne voulons pas nous limiter à parler de tous ces récits et de ces personnages, car on trouve plusieurs récits qui ont été rapportés par Oummu Salma (l’une des épouses de l’envoyé de Dieu), des récits dont nous avons déjà parlé dans les pages précédentes, et ceux dont sur lesquelles nous allons parler dans les pages qui suivent. Ces récits démontrent que lorsque le verset de la purification fut révélé, celle-ci avait supplié l’envoyé de Dieu de la faire entrer sous le manteau, mais ce dernier n’avait pas accepté. Il lui avait dit simplement que: «Ta place est que tu es dans le bien » ou «Tu es l’une des épouses du Prophète».
Il n’est pas normal pour nous de laisser tous les récits authentiques, rapporté par Oummu Salma, approuvés par les traditionnistes pour prendre les récits douteux que nous avons mentionnés précédemment.
Ibn Hadjar al Haythami a rapporté que : Certes l’envoyé de Dieu avait couvrit Abbas et ses enfants d’un manteau, ensuite il avait dit:
«O Seigneur! Celui-ci est mon oncle, le frère de mon père; et ceux-ci sont les gens de ma maison. Préserve-les du feu de l’enfer comme je les préserve avec mon manteau. J’ai abrité le seuil et l’enclore...». Enfin il avait dit: Amine.([123])
Ibn Hadjar a rapporté ce récit sans préciser sa source ou sa chaîne de transmetteur, nous ne savons pas de quelle source il avait tiré ce récit afin que nous puissions vérifier son authenticité. Nous n’avons pas trouvé ce récit dans un autre livre sauf dans son livre «al Sawâiqu».
Pour admettre ou nier sa véracité, le mot «Hadith» ne suffit pas, sans vérifier son authenticité et sa source. On suppose que ce hadith et d’autres qui parlent de vertus des Abbassides, furent inventés à l’époque de leur dynastie, afin qu’ils se rapprochent de la population.
En ce qui concerne l’hadith qui parle de l’invocation du Saint Prophète (pbsl) sur Abbas et ses enfants, n’est pas approuvé par une source sûre, et a été aussi rapporté sans préciser son rapporteur.
Ceci est le plus important des récits qui se contredisent à propos de verset de la purification que nous avons faisant allusion à l’envoyé de Dieu, à Ali ibn Abi Talib, à Fatima Zahra, à Hassan et Hussein.
Il est clair que dans la langue arabe, ces deux mots ne signifient «épouse» que lorsqu’ils sont joints à un autre mot. Et au cas où il n’y a pas une liaison, ils signifient tout simplement les membres proches de la famille, ou les personnes dont on a une ascendance proche.
Ibn al Manzour, à propos de l’utilisation de ces mots comme épouse a dit : «Cette signification est autorisée dans la langue arabe, mais on ne peut pas comprendre le sens d’un mot si celui-ci n’est pas joint à un autre mot… Et les gens comprennent ces deux motscomme : «Les gens de la maison». ([124])
En résumé, les mots Aalu et Ahlu signifient les membres proches de la famille. Mais si ces derniers sont joints à un autre mot, dans ce cas ils peuvent signifier une épouse.
On trouve une divergence de vues concernant l’utilisation de ces mots pour la désignation de la famille de l’envoyé de Dieu (pbsl). Beaucoup des savants affirment que ces mots désignent la progéniture du saint Prophète (pbsl). Al Chafi a dit à propos de l’hadith «l’aumône n’est pas permis pour Mohammad et sa famille» que: La famille du saint Prophète (pbsl) est constituée des personnes qui n’ont pas droit à l’aumône, et dont le Khoms leur revient, ce sont les Banou Hashims (les hachémites) et les Banou al Mutallib. ([125])
Voici comment Muslim a rapporté dans son sahih, un récit de Zayd ibn Ayane qui a dit: «Nous étions parti moi, Hasin ibn Sibra et Omar ibn Muslim chez Zayd ibn Arqam. Lorsque nous sommes assis, Hasin lui demanda: O Zayd! Tu avais vu beaucoup des merveilles, tu avais vu l’envoyé de Dieu (pbsl) et tu avais entendu ses dires, tu avais combattu à son côté, tu avais prié derrière lui. Parle-nous de ce que tu avais entendu de l’envoyé de Dieu (pbsl). Zayd lui répondit: O neveu! Par Dieu je suis devenu vieux, je n’ai plus beaucoup de temps à vivre, j’ai déjà oublié certaines choses que j’avais entendues de l’envoyé de Dieu. Croyez en ce que je vais vous dire. Un jour que nous étions entre Mecque et Médine, l’envoyé de Dieu s’était levé pour nous adresser un sermon. Après avoir glorifié Dieu, il avait dit: «O gens! En vérité je suis un humain, un jour je vais répondre à l’appel de mon Seigneur. Je vous laisse deux charges, le premier est plus lourd que le second: C’est le livre de Dieu, on y trouve la guidance et la lumière. Confiez-vous au livre de Dieu. La deuxième charge: C’est ma famille. Je vous mets en garde contre la façon dont vous allez vous comporter avec celle-ci, je vous rappelles Dieu à travers ma famille». Hassin lui demanda: Qui sont les membres de sa famille ô Zayd? N’est-ce pas que ses épouses font partir de sa famille? Il répondit: Ses épouses font partir de sa famille, mais les membres de sa famille sont ceux qui n’ont pas droit à l’aumône.
On trouve également un autre hadith, de Zayd ibn Arqam, comme le précédent (rapporté par Muslim) qui dit que: Nous avons demandé: Qui sont les membres de sa famille? Ses épouses? Il dit: Non. En vérité une femme peut rester avec un homme pour un temps, ensuite elle peut divorcer avec lui. Après elle rentre chez son père et son peuple. Les membres de sa famille sont ceux qui n’ont pas droit à l’aumône. ([126])
Nous avons parlé de la signification de «Aalu et Ahlu», en se référant de la langue arabe et de l’hadith pour démontrer que ces deux mots ne désignent les épouses de l’envoyé de Dieu que s’ils sont liés à un autre mot. Et que, par contre, s’ils ne sont pas liés avec un autre mot, ils ne désignent que les personnes avec lesquelles on a une ascendance proche.
Cependant la famille (Ahloul Bayt) que Dieu avait purifié de toute souillure, n’est constituée que de cinq personnes: Le Messager de Dieu, Ali, Fatima Zahra, Hassan et Hussein (paix et bénédiction sur eux), et non ses épouses ou ses proches parents. La preuve se trouve dans les hadiths qui ont précédés et dans ceux que nous allons démontrer dans ce livre, parmi les hadiths clairs qui tirent leurs authenticités du saint Prophète (pbsl).
En ce qui concerne le contexte des versets qui parlent des épouses du saint Prophète (pbsl), et le fait de les considérer comme membres de la famille de l’envoyé de Dieu, c’est un ijtihad (l’effort d’interprétation) qui est contradictoire au texte coranique comme l’a dit l’imam Sharafudîne. ([127]) C’est une chose qui n’est pas autorisée à qui que ce soit. Dans le saint coran, le pluriel n'indique pas toujours la généralité. Pour cela le contexte du discours ne suffit pas comme preuve si on trouve une preuve claire et valable. ([128])
La différence des pronoms personnels dans ce verset et dans les précédents, ébranle l’harmonie du contexte. Pour vous faciliter la compréhension, nous vous prions de lire ci-dessous, le verset de la purification, de jeter un regard sur les versets qui le précédent ainsi que ceux qui viennent après ce dernier, et de voir la différence des pronoms masculins et féminins. Dieu le Très-Haut a dit:
وَقَرْنَ فِي بُيُوتِكُنَّ وَلَا تَبَرَّجْنَ تَبَرُّجَ الْجَاهِلِيَّةِ الْأُولَى وَأَقِمْنَ الصَّلَاةَ وَآتِينَ
الزَّكَاةَ وَأَطِعْنَ اللَّه وَرَسُولَهُ إِنَّمَا يُرِيدُ اللَّهُ لِيُذْهِبَ عَنكُمُ الرِّجْسَ أَهْلَ الْبَيْتِ
وَيُطَهِّرَكُمْ تَطْهِيرا.ً
Restez dans vos foyers; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d'avant l'islam (Jâhiliyyat). Accomplissez la prière, acquittez l’aumône et obéissez à Dieu et à Son envoyé. Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison (du Prophète), et veut vous purifier pleinement.
وَاذْكُرْنَ مَا يُتْلَى فِي بُيُوتِكُنَّ مِنْ آيَاتِ اللَّه وَالْحِكْمَةِ إِنَّ اللَّهَ كَانَ لَطِيفاً خَبِيرا.ًِ
Et gardez dans vos mémoires ce qui, dans vos foyers, est récité des versets de Dieu et de la sagesse. Dieu est Doux et parfaitement Connaisseur». Chapitre 33 : 33-34
Avez-vous remarqué la différence qui existe entre les pronoms personnels? Est-ce qu’il y a toujours l’harmonie du contexte, pour que ce dernier s’oppose aux preuves irréfutables, démontrant que le verset de la purification ne concerne que cinq personnes?
Ce verset même suffit pour déterminer les personnes que Dieu avait purifiées de toute souillure. Et ce verset avec tout ce qu’on a vu précédemment, prouve l’infaillibilité des gens de la maison du Messager de Dieu, Ahloul Bayt (paix et bénédiction sur eux).
Après avoir démontré l’infaillibilité de gens de la maison, nous allons parler de ceux dont on suppose comme étant membres de cette famille purifiée, il s’agit donc des épouses de l’envoyé de Dieu; de la progéniture d’Ali ibn Abi Talib, de Anqil, de Jaffar, de Abbas et d’autres. Ensuite nous allons nous poser ces deux questions:
1- Qui, entre toutes ces personnes, prétendait être purifié de toute souillure?
2- S’il y avait des personnes qui prétendaient l’être, est-ce que leurs actes prouvaient-ils cela?
Nous constatons qu’il n’y avait personne qui avait ces vertus à part cinq personnes. Il n’y avait pas aussi, parmi les épouses de l’envoyé de Dieu, la famille de Anqil, de Abbas et autres, quelqu’un qui prétendait que Dieu l’avait purifié de toute souillure. Et on ne trouve pas non plus parmi ces personnes, ceux dont leurs actes se conformaient parfaitement à la piété.
Il n’y avait que cinq personnes qui étaient concernées par le verset de la purification. La prétention de l’infaillibilité n’était connue que pour les gens de la maison du saint Prophète (pbsl). Leurs paroles ne se contredisaient pas avec leurs actes, pendant qu’ils vivaient dans la société. Si leurs paroles se divergeaient de leurs actes, les historiens et traditionnistes auraient rapporté cela, comme ils ont écrits sur leurs paroles, comportements et vertus.
On peut résumer ce qu’on a vu dans les précédentes pages comme suit:
1- Il est incontestable que le verset de la purification ne concerne que cinq personnes. Tous les récits, excepté celui d'Akrama, ont rapporté la même chose. Cependant les épouses et d’autres parmi les proches de l’envoyé de Dieu (pbsl) tous, ne sont pas concernés dans ce verset.
2- Sans tenir compte des hadiths, on trouve que généralement ce verset concerne tout le monde: Cinq personnes, les épouses et d’autres membres de la famille de l’envoyé de Dieu (pbsl), mais seulement ce dernier n’accorde pas l’infaillibilité à tous, sauf à cinq personnes (l’envoyé de Dieu, Ali ibn Abi Talib, Fatima Zahra, Hassan et Hussein, paix et bénédiction sur eux). Et tout celui qui ne prétendait pas être infaillible, parmi les Banou Abbas, les Banou Jaffar, les Banou Anqil et les épouses de l’envoyé de Dieu (pbsl) n’est pas aussi concerné dans ce verset.
3- En regardant l’histoire, nous constatons qu’il n’y avait personne parmi les mères des croyants et les proches parents de l’envoyé de Dieu (pbsl) qui avait ces vertus, à part les cinq personnes que nous avons cité les noms précédemment. Egalement leurs vies n’étaient pas aussi exemptées des divergences (entre leurs paroles et leurs actes) pour qu’ils soient considérés comme les gens de la maison, que Dieu avait purifié parfaitement.
4- Par contre les cinq infaillibles (Mâssoum) ne cachaient pas qu’ils étaient infaillibles. On constate également que durant toutes leurs vies, il n’y avait pas quelque chose qui pouvait contredire cette prétention. On ne trouvait aucune faute ou erreur dans tous leurs actes et paroles, que ça soit pour les questions sociopolitiques.
Pour-ce, le verset de la purification et certains hadiths qui l’interprètent, suffisent pour dénombrer les gens de la maison qui ont été purifiés par Dieu.
Cette phrase, après la parole de Dieu: «Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison (du Prophète)…» est une considération pour la purification des gens de la maison. Ce verset montre que lorsque Dieu leur avait purifié, leurs cœurs et âmes n’avaient aucune souillure ou un péché. Dieu avait purifié leurs cœurs de tout effet de souillure et de l’erreur.
L’infaillibilité est une qualité par laquelle on peut désigner un élu parmi les élus de Dieu qui, est choisi pour la prophétie et l’imamat.
Le verset de la purification est donc clair pour confirmer l’infaillibilité des gens de la maison, si nous le considérons comme d’autres expressions arabes. Comme ce dernier est clair concernant le sens de l’infaillibilité, il est clair aussi concernant le nombre des gens de la maison (Ahloul Bayt).
Les plus importantes conclusions concernant l’étude de ce verset sont:
- Il n’est pas permis de mentir sur les cinq personnes qui constituent les gens de la maison.
- Il n’est pas aussi permis de leurs attribuer un quelconque mensonge.
Le mensonge est l’un des plus grandes souillures que Dieu leurs a exempté. Par contre la vérité est l’une des premières choses pour la purification de l’âme, chose qui leur avait été accordé par Dieu.
Si une parole ou un hadith se confirment rapporté par eux, il n’y a pas doute que celui-ci est une vérité. Il ne nous est pas permis de démentir ou de douter sur leurs paroles ou leurs hadiths, car démentir leurs paroles ou leurs hadiths signifie démentir le verset du saint coran qui prouve leur infaillibilité, leur exemption de tout péché ou erreur et de leur purification.
Après avoir su et comprit que les gens de la maison sont véridiques, purs et infaillibles, et que Dieu les avait exemptés de toute souillure, nous allons observer trois points importants qu’ils proclamaient et se distinguaient des autres, qui nous est obligatoire de croire et de considérer parce que ces derniers croyaient et considéraient ces trois points comme une faveur qu’ils ont reçu de l’envoyé de Dieu par l’ordre Divin:
1- Le califat de l’émir des croyants, Ali ibn Abi Talib après le Messager de Dieu (paix et bénédiction sur eux).
2- La continuité de l’imamat et du califat par les gens de la maison, jusqu’au douzième imam de la lignée d’Ali ibn Abi Talib (psl). Ce sont eux les héritiers de l’envoyé de Dieu (pbsl), leur nombre est celui de douze tribus des enfants d’Israël.
3- L’argumentation des hadiths des gens de la maison dans la jurisprudence et le dogme islamique.
Il n’y a pas de doute pour celui qui a lu l’histoire de l’émir des croyants que, ce dernier se considérait comme véritable héritier et successeur de l’envoyé de Dieu (pbsl), après la mort de ce dernier. Tout le monde savait l’opinion de l’imam Ali concernant son droit.
Cependant l’imam Ali ne contrecarrait pas le pouvoir des califes qui avaient usurpés son pouvoir après la mort du saint Prophète (pbsl). Au contraire il les protégeait et les conseillait, car pour lui le plus grand intérêt de la communauté islamique était:
L’unité des musulmans. Il n’est pas permis à qui que se soit de s’opposer à cette question (l’unité entre musulmans). C’est pour cela qu’il s’était laissé sans protestation lorsqu’il fut menacé de mort par les usurpateurs de son droit, pour n’avoir pas voulu prêter serment d’allégeance à Abou Bakr, le jour de Saqiffa*. Abou Soufiane avait voulu lui prêter serment, et Abbas l’oncle paternel de l’envoyé de Dieu (pbsl) lui avait dit: Etends ta main afin que je puisse te prêter le serment d’allégeance, à ce moment les gens diront que: L’oncle de l’envoyé de Dieu vient de prêter serment d’allégeance au cousin de ce dernier (pbsl). L’imam Ali avait laissé tout cela pour préserver l’unité et la dignité de la communauté et l’état islamique.
L’imam Ali avait rappelé cela aux musulmans dans l’un de ses discours historiques appelé «Chaqchaqi»: «Cependant par Dieu, quelqu'un m'avait déjà identifié pour faire savoir que ma position est comme celle d'un pivot de moulin...».([129])
Il a été rapporté que l’envoyé de Dieu avait désigné Ali ibn Abi Talib (psl) comme étant son héritier, successeur et guide de la communauté islamique après sa mort. Nous vous présentons ici quelques uns de ces hadiths:
1- Asbagh ibn Nabâta avait rapporté que: L’émir des croyants était sorti un jour tenant Hassan par sa main,
2- ensuite il nous avait dit: Un jour l’envoyé de Dieu était sorti, me prenant par la main, et avait dit:
«Le maître et le meilleur des créatures, c’est mon frère que voici. Il est le guide de tout musulman et commandeur de tout croyant après moi».
3- Cheikh Sadouq avait écrit plusieurs hadiths (dans al Amâli et al Ikmâl) concernant les vertus de l’émir des croyants, Ali ibn Abi Talib (psl) dont voici quelques uns:
-Les propos de l’imam Ali ibn Moussa Reza (psl) qui rapporte de ses pères remontant de l’envoyé de Dieu qui a dit: «Qui désire s’attacher à ma religion et monter l’arche de la délivrance après moi, n’a qu’à imiter Ali ibn Abi Talib, car il est mon héritier, mon successeur et guide de tout musulman dans ma vie et après ma mort».
Il y avait une réunion, à l’époque du califat d'Ousmane ibn Anfane, qui rassemblait plus de deux cent muhajirunes et Ansars dans la mosquée, ils se rivalisaient entre eux discutant de la science et de la jurisprudence. Ali était silencieux, ils lui demandèrent: ô Abou Hassan, qu’est-ce qui t’empêche de parler? Il leur répondit en leur rappelant ces paroles du saint Prophète (pbsl): «Ali est mon frère, mon ministre, mon héritier, mon successeur, guide de ma communauté et maître de tout croyant après moi». Les gens avaient approuvé cela.
-L’envoyé de Dieu (pbsl) avait dit: «En vérité Ali est le commandeur des croyants, nommé par le Tout Puissant qui l’a inscrit sur son trône, Il fit témoigné ses Anges que Ali est le guide des musulmans».
-L’émir des croyants avait dit: Un jour le Messager de Dieu nous a fait un sermon en disant: «ô gens, le mois de Dieu est arrivé», puis il parla des bienfaits du mois de ramadan. Ali rapporte que: Je lui ai dit: ô l’envoyé de Dieu, quels sont les meilleurs actes durant ce mois? Il répondit: «La crainte des interdictions divines», puis il pleura. J’ai dis: ô Envoyé de Dieu, qu’est-ce qui te fait pleurer? Il me répondit: «ô Ali, je pleure sur ce qui t’est licite dans ce mois-ci» Il ajouta encore: «ô Ali, tu es mon héritier, le père de mes enfants, mon successeur dans ma communauté, dans ma vie et après ma mort, ton ordre est mon ordre, ton interdiction est la mienne».
-Le Saint Prophète (pbsl) avait à Ali ibn Abi Talib (paix et bénédiction sur eux): «ô Ali, tu es mon frère et je suis ton frère. Je suis élu pour la prophétie et toi tu es élu pour l’imamat. Je suis responsable de la révélation et toi tu es responsable de l’interprétation. Tu es le père de cette communauté. O Ali, tu es mon héritier, mon successeur, mon ministre et le père de mes enfants».
-Un jour l’imam Ali avait proclamé du haut de la chaire à Koufa: ô gens, j’avais obtenu de l’envoyé de Dieu (pbsl) dix faveurs qui me sont plus chères que tout ce qui se trouve sur la terre. Le Prophète de Dieu (pbsl) m’avait dit: «Toi, Ali, tu es mon frère dans la vie d’ici-bas et celle de l’au-delà, tu seras la créature la plus proche de moi le jour du jugement dernier, ta demeure au paradis sera en face de la mienne, tu es mon héritier, mon successeur dans ma famille et dans ma communauté. Tu es le protecteur de ma famille après ma disparition, tu es l’imam de ma communauté, tu es celui qui juge équitablement parmi mon peuple, tu es mon ami et l’ami de Dieu, ton ennemi est mon ennemi, et mon ennemi est l’ennemi de Dieu».
-Les propos de l’imam Hassan ibn Ali: J’avais entendu l’envoyé de Dieu dire à Ali (paix et bénédiction sur eux): «Tu es l’héritier de mon savoir, la source de mon jugement et tu es imam après moi».
- Ali ibn Abi Talib (psl) avait dit: L’envoyé de Dieu m’avait ditque : «Tu es mon héritier sur les descendants de ma famille, et mon successeur sur les croyants de ma communauté».
- L’imam Ali ibn Moussa Reza (psl) a rapporté que l’envoyé de Dieu avait dit: «Ali est issu de moi, et moi je sui issu de Lui. Que Dieu combatte celui qui va le combattre, Ali est l’imam après moi». ([130])
Hourou al An'mili, auteur du livre " al Wassâil ", a écrit dans son livre " Içbâtu Hadatu " neuf cent vingt sept (927) hadiths pour prouver l'imamat de douze imams de la progéniture du saint Prophète (pbsl), il a cité aussi leurs noms. Ces hadiths sont reconnus authentiques. Parmi ceux qui ont écrit sur cette sur question, il y a :
1- al Koleïni (sincère de l'islam) : 95 récits, dans "al Kâfi"
2- cheikh Sadouq: 53 récits, dans "Uyun al akhbâr"
3- cheikh Sadouq: 22 récits, dans "Ma-âni al akhbar"
4- cheikh Sadouq: 92 récits, dans "Ikmâlu dine"
5- cheikh Sadouq: 22 récits, dans "al Amâli"
6- cheikh Abou Jaffar al Toussi: 18, dans "al Ghayba"
7- cheikh Abou Jaffar al Toussi: 11, dans "Miçbah al Mutahajjid"
Maintenant comment peut on discuter sur cette question, aussi longtemps qu'il est clair que les gens de la Maison se considéraient comme les ayants droit de l'imamat et du califat après l'envoyé de Dieu (pbsl). Le premier d'eux est Ali ibn Abi Talib, et le dernier est al Mahdi (paix sur eux). Si nous doutons de ces hadiths, mais nous ne pouvons pas douter de tous les hadiths qui ont été rapporté à leur égard, que ça soit du coté de l’obédience sunnite ou shiite, des hadiths qui prouvent que l'envoyé de Dieu (pbsl) avait désigné Ali ibn Abi Talib (psl) comme imam après lui, c'est le cas de l'événement d'al Ghadir. L'imamat était connu de tous les musulmans, comme une autorité des gens de la maison (Ahloul Bayt).
Les récits des gens de la maison rapportent que les héritiers et successeurs de l'envoyé de Dieu (pbsl), sont au nombre douze se succédant l’un après l’autre, c'est le nombre de douze tribus des enfants d'Israël. Le dernier de ces imams est al Mahdi qui, à travers lui Dieu fera remplir ce monde de l'équité et de la justice. On trouve plusieurs hadiths authentiques des gens de la maison qui citent tous leurs noms. Il n'y a pas de doute ou de contestation pour l'authenticité de ces hadiths. Nous vous présentons quelques uns de ces derniers, qui ont été rapportés par cheikh Sadouq:
1- Ali ibn Abi Talib a rapporté que l'envoyé de Dieu (pbsl) avait dit : «Après moi, les imams sont au nombre de douze, le premier d’eux c'est toi, ô Ali. Et le dernier est le Résurrecteur par lequel Dieu conquérra la terre toute entière».
2- L'imam Hussein ibn Ali (psl) a rapporté que : Lorsque Dieu le Très-Haut avait révélé ce verset : «…Cependant ceux qui sont liés par la parenté ont priorité les uns envers les autres, d’après le Livre de Dieu. Certes, Dieu est Omniscient». (Chapitre 8, al Anfâl : 75), j’ai demandé son interprétation à l’envoyé de Dieu (pbsl) qui a dit : «Vous êtes les parents. Si je meurs, ton père Ali est prioritaire en ce qui me concerne et concerne ma situation, si ton père disparaît, ton frère Hassan est prioritaire en ce qui le concerne, et si Hassan disparaît, tu es prioritaire en ce qui le concerne».
3- L'imam Sâdeq (psl) a rapporté que l'envoyé de Dieu avait dit : «Dieu l'Exalté m'a choisi d'entre tous les Prophètes, et de moi Il a choisi Ali, Il l'a préféré d’entre tous les légataires. Il a choisi Hassan et Hussein parmi les enfants d'Ali. Et d'Hussein, Il a choisi les héritiers. Ils empêcheront la déviation des exagérateurs dans le domaine de la religion, l'usurpation des faussaires et l'interprétation des égarés».
4- L'imam Ali ibn Moussa Reza (psl) a rapporté que l'envoyé de Dieu avait dit : «Moi et Ali nous sommes les pères de cette communauté. Celui qui nous connaît, connaît Dieu. Et celui qui nous renie, renie Dieu le Très-Haut. D'Ali viendront les prodigues de ma nation et les princes des jeunes du paradis, Hassan et Hussein. Et d'al Hussein viendront neuf fils dont l'obéissance équivaut à celle qui m'est due, et leur désobéir signifie me désobéir. Le neuvième est le Résurrecteur et le guidé».
5- L'imam Sâdeq (psl) a rapporté que l'envoyé de Dieu avait dit : «les imams après moi sont au nombre de douze, le premier d'eux c'est Ali et dernier est le Résurrecteur. Ce sont mes héritiers et mes successeurs». ([131])
Outre ces récits, il existe encore d'autres qui expliquent clairement le nombre de douze imams qui avaient succédés légitimement l'envoyé de Dieu (pbsl), des imams que Dieu avait purifiés pleinement.
Cheikh Mohammad ibn Yaqoub al Koleïni (sincère de l'islam) avait réunit dans son livre «al Kâfi», un grand nombre des hadiths démontrant l'imamat de tous les douze imams, l'un après l'autre. ([132]) Il n'y a pas moyen de douter ou de contester l'ensemble de ces hadiths, car ils avaient été transmis de génération en génération par différentes chaînes des traditionnistes.
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