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Ecoutons les paroles de l’imam Ali qui nous raconte la triste histoire qui se déroula après lamort du Saint Prophète concernant la tradition, les hadiths et la science prophétique, l’héritier du Prophète, l’évaluation des hadiths prophétiques qui se trouvaient entre les mains des gens; est ce qu’ils étaient faux ou vrais, et le messager de Dieu en a parle ou pas? Et concernant la vérité sur ce qu’il a dit et les mensonges dont les hypocrites ont crées et fomentés contre lui. L’imam Ali a dit: «Certes il y a entre les mains des hommes le vrai et le faux, la vérité et le mensonge,les lois en vigueur et les abrogées, les questions générales et particulières, les versets hermétiques et les analogues, la préservation et l’imagination. Pendant la période de l’envoyé de Dieu (pbsl) beaucoup des gens ont menti soit disant que ces paroles étaient de lui jusqu’a ce qu’il dit(Le Prophète):

«Ô vous les hommes, il y a beaucoup des paroles mensongères qui sont propagées soit disant venant de moi, celui qui ment expressément sur ce que je n’ai pas dit, prendra sa place en enfer ». Mais ensuite ils ont encore menti après lui. Et vous avez reçu les hadiths de quatre catégories des gens. La première personne est l’homme hypocrite qui, fait semblant d’avoir la foi en l’islam, mais n’a pas peur de péché et de la gravité du crime qu’il commet en mentant expressément au nom de l’envoyé de Dieu (pbsl). Et si les gens savaient qu’il était hypocrite, ils n’auraient pas accepté et cru à ses paroles, mais hélèrent ils disaient : Celui-ci est un compagnon du Prophète (pbsl), il l’a vu et l'entendu. Et ils prirent ses paroles en considération sans savoir sa véritable position.

Dieu a déjà dénoncé et qualifié les hypocrites en disant:«Quand tu les vois, leurs corps (leurs apparences) t’émerveillent, s’ils parlent, tu écoutes leurs paroles». Ensuite ils sont restés près d’eux, ils se sont rapprochés des guides de l’égarement et de l’appel vers l’enfer par les faux témoignages, les mensonges et les calomnies. Ils sont devenus les maîtres de leurs actions, entraînent les hommes par leurs cous et ont perdu la vie terrestre.

Certes les hommes aiment le pouvoir et le monde, sauf ceux dont Dieu a protégé, c’était l’une de quatre catégories précitées.

Et la deuxième personne est celui qui a entendu quelque chose de l’envoyé de Dieu (pbsl), mais il ne l’a pas comprise, et l’interpréta d’une mauvaise façon sans avoir l’envie de mentir, il parle de l’hadith, la pratique et la rapporte en disant: J’ai entendu l’envoyé de Dieu (pbsl) dire… Si les musulmans savaient qu’il l’interprète mal, ils ne l’auraient pas accepté et s’il avait su lui-même qu’il l’avait mal interprété, il l’aurait abandonné.

Et la troisième personne est celui qui a entendu un ordre de l’envoyé de Dieu (pbsl), puis il l'a ordonné sans savoir que cet ordre a été abrogé après par l'envoyé de Dieu. Il a mémorisé l’abrogé mais pas la loi en vigueur, s’il savait que cette loi était abrogée, il l’aurait abandonné, de même si les musulmans savaient qu’il a rapporté l’abrogé, ils l’auraient refusé.

Et la quatrième personne est celui qui n’a pas menti sur les paroles de l’envoyé de Dieu (pbsl), il s’est abstenu du mensonge en craignant Dieu et la grandeur de son Messager. Il n’a pas oublié les hadiths par contre il les a bien mémorisés et rapportés comme il les a entendus, sans ajouter ou retrancher quelque chose, il connaît la loi en vigueur et l’abrogée, il pratique la loi en vigueur et abandonne l’abrogée. Certes, l’ordre de l’envoyé de Dieu (pbsl) est comme le coran, il y a l'ordre en vigueur et l’abrogé (les questions générales et particulières), l’hermétique et l’analogue. De fois ses paroles avaient deux aspectscomme le coran: Les questions générales et particulières. Dieu a dit dans son livre:«Prenez ce que le Prophète (pbsl) vous donne et abstenez-vous de ce qu’il vous interdit». Il se trompe celui qui ne connaît pas le lien qui existe entre Dieu et son messager. Il n’est pas dit que tous les compagnons de l’envoyé de Dieu (pbsl) comprenaient les réponses aux questions qu’ils lui posés, il y avait parmi eux, celui qui demandait mais ne comprenait rien, et aussi ceux qui attendaient l’arrivée des bédouins ou d'un visiteur inattendu afin qu’ils profitent de l’occasion, lorsque ces derniers venaient questionner le messager de Dieu. Et moi j’entrai chez lui, tête à tête sans une autre personne, une fois la journée et une fois la nuit, je l’imitais, et ses compagnons savaient qu’il ne le faisait pas à une autre personne sauf moi. A plusieurs reprises il venait me rendre visite à ma maison, lorsque j’entrai dans certaines de ses maisons, il ordonnait qu’on nous laisse seuls et ses femmes sortaient de la maison, et personne n’en restait sauf nous deux, et quand il venait chez moi pour nos entretiens en tête à tête, Fatima et mes enfants restaient avec nous,il répondait sur toutes mes questions; et lorsque je me taisais et comprit le sujet, il entamait un autre. Il n'y a pas eu un verset du coran qui était révélé sans qu’il me le lise, me le dicte et je l’écrivais de ma propre main, il m’enseignait sa signification, son exégèse et s’il était abrogé ou pas, hermétique ou analogue et aussi ses particularités, il invoquait Dieu afin qu’il m’ aide à bien le comprendre et à le mémorisé, depuis où il a prié sur moi, je n’ai jamais oublié un verset du livre de Dieu, ni sa science qu'il m’a dicté, il n’a rien laissé sur tout ce que Dieu lui a enseigné parmi les licites et les interdits, non plus un ordre ouun interdit qui est ou qui sera. Il m’a enseigné aussi tous les livres célestes qui ont été révélés avant lui, parlant des soumis et des pécheurs, je n’ai jamais oublié aucune lettre sur tout ce que j’ai mémorisé. Il mit sa main sur ma poitrine et invoqua Dieu pour qu’il remplisse mon cœur de la science, de la compréhension et de la lumière, je lui dis : ô messager de Dieu, par ta grande valeur par rapport à mon père et ma mère, depuis que tu as prié pour moi, je n’oubli plus et ce que je n’ai pas écrit ne m’échappe pas, as-tu peur que je l’oubli après? Il me dit: «Non, je n’ai pas peur de l’oubli et de l’ignorance pour toi».

Tout cela démontre une partie de la planification prophétique pour la préparation des gens de sa maison afin qu’ils deviennent une référence pour les hommes après lui, que ce soit dans leurs affaires religieuses et pour la connaissance des licites et des interdits. Dans ses prises des positions, il a aussi utilisé le même plan dans le domaine des traditions et hadiths pour préparer la communauté à se soumettre à la guidance des gens de sa maison, et à recourir auprès d’eux pour la connaissance de ses hadiths et tradition après sa mort.

C’est dans ce contexte qu’il joignit les gens de sa maison avec le coran en disant: «Certes les deux ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu’ils me rencontrent à l’abreuvoir».

Par conséquent l’attachement aux gens de la maison (Ahloul Bayt), est une protection contre l’erreur et la déviation, d’une part il les qualifia de l'arche de Noé qui sauve celui qui le monte et noie celui qui le contredit, et sans ce dernier il n’y a pas un autre moyen pour se sauver, et d’autre part il les a ressemblés aux étoiles qui rassurent la communauté contre la noyade et l’égarement. Beaucoup parmi les hadiths prophétiques se résument dans cette optique, mais malheureusement nous n’avons pas le temps et la possibilité de les citer ou de les expliquer ici.

La continuité de l'annonce des lois après l’envoyé de Dieu (pbsl).

Sur ce point de départ nous croyons que l'annonce des lois Divines n'a pas pris fin à la mort de l’envoyé de Dieu (pbsl), mais plutôt l'annonce des traditions prophétiques a continué jusqu'après sa mort sous la conduite des gens de sa maison. Sans doute beaucoup d'événements et circonstances des musulmans ont démontré cela par des différentes expressions. Si l’homme est correct dans son analyse et l'explication de ces hadiths et parvient à se libérer du résidus de l'âme, et ne doit pas douter que l’envoyé de Dieu (pbsl) préparait la communauté à se soumettre à la guidance des gens de sa maison, qu'il préparait Ali et sa descendance parmi les gens de sa maison pour la réception de l'imamat des musulmans, dans leurs affaires religieuses concernant les licites et les interdits. Déjà nous avons présenté une partie de ces hadiths et avons laissé la présentation de la grande partie aux livres approfondis dans ce domaine.([48])

Le verset du parachèvement.

Nous croyons que la parole de Dieu «Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous » a été révélé, sans doute, pour ce sujet c'est-à-dire : La désignation des gens de la maison comme les imams de la religion; et le recours des musulmans dans leurs affaires religieuses, après l’envoyé de Dieu (pbsl).

Ce verset fut révélé lorsque l’envoyé de Dieu (pbsl) avait annoncé aux musulmans sur l’ordre Dieu à Ghadir Khum, qu'Ali Ibn Abi Talib est le commandant des croyants et l’imam des musulmans après sa mort.

Et ce verset démontre que Dieu le Très-Haut a déjà parachevé sa religion pour ses adorateurs et les a comblés de son bienfait en désignant Ali, et après lui les autres gens de la maison, comme leurs imams et référence dans la religion, pour recevoir la religion et la tradition de l'envoyé de Dieu auprès d'eux sur les choses qu'ils confondent dans la prescription des ordres Divins; sur les versets analogues dont ils ne connaissent pas les sens; et la continuité de l'annonce des traditions prophétiques, afin que cela ne se termine pasaprès la mort du Prophète (pbsl).([49])

L'infaillibilité des gens de la maison et la négation de l'Ijtihad (Effort) pour eux.

Les imams des gens de la maison ne sont pas comme les jurisconsultes qui, de fois se trompent et se corrigent, mais plutôt l’envoyé de Dieu (pbsl) les a désigné comme une référence pour l’annonce de sa tradition, de la religion et des lois Divines, sans l’oubli, l’erreur, le doute et l’hésitation, comme lui même annonçait les lois de cette religion. C’est avec indulgence que nous appelons leur jurisprudence "la doctrine des gens de la maison" comme l’expression le laisse entendre. Certes, le mot "Doctrine" montre que l’effort (Ijtihad) et l’opinion font partir de la compréhension de la religion, par contre cela n’est pas le cas pour les imams des gens de la maison. Ils ne conjecturent pas mais délivrent les fatwas selon les lois Divines, avec certitude et perspicace conforme aux fatwas que l’envoyé de Dieu délivrait, il les a particularisé dans cette domaine. Dans les lignes qui suivent, si Dieu le veut, nous verrons sur ce sujet, que leurs hadiths et fatwa ne contredisent jamais ceux de l’envoyé de Dieu. En vérité, c’est sa tradition qu’ils rapportent aux musulmans.

C’est ça le vrai sens (l’infaillibilité dans l’annonce) que les imams des gens de la maison se distinguent des autres savants et jurisconsultes musulmans. Les savants et jurisconsultes délivrent les fatwa selon leurs opinions après les efforts qu’ils ont entreprit dans ce domaine tout en reconnaissant qu’il peut y avoir des erreurs, tandis que les imams des gens de lamaison ne délivrent pas les lois selon leurs opinions, mais ils nous transmettent les lois de Dieu selon sa volonté résultant de la science, de la compréhension du coran et de la tradition de l’envoyé de Dieu (pbsl) qu’il leurs a enseigné, ils ne commettent pas des erreurs sur l'interprétation des lois divines et ne délivrent pas les lois sans connaissance, ils sont honnêtes et exemptés des erreurs. C’est ça le sens de la tradition de deux charges que nous avons cité précédemment: "ô vous les hommes, je laisse entre vous deux charges dont si vous vous attachez elles, vous ne vous égarerez jamais : "le livre de Dieu et ma famille, les gens de la maison".

Le verset de la purification

«Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement»

Nous débutons notre recherche sur ce verse, étymologiquement donc mot par mot :

«Certes = Inama»

C’est l'un des plus importants adverbes déterminants dans la langue arabe, il affirme et certifie l’expression après lui et contredit toutes les autres, par exemple: "Certes Ali est un jurisconsulte". Cette phrase dans le sens de la langue arabe [inama] veut dire : Seul Ali est un jurisconsulte, pas un autre.

Ibn Manzour a écrit dans son livre "Lisanu al Arab" : Le sens de «inama» est l’affirmation de l’expression qui suit et la négation de toutes les autres; et cette parole : Certes [inama] moi et une personne comme moi, défendons leurs dignités moi. Cela veut dire : Moi seulement ou une personne comme moi défendons leurs dignités([50]). Dans une langue, l’adverbe a deux sens : L’un positif et l’autre négatif.

Par conséquent le sens du verset est clair, c.-à-d. il démontre la volonté de Dieu pour purifier les gens de la maison et la négation de sa volonté pour la purification de toute autre personne. Dans les lignes qui suivent, nous vous expliquerons clairement de cela lorsque nous parlerons de la purification. Et tout ceci est bien clair à celui qui est familiarisé au style des expressions arabes et qui connaît l’origine et la grammaire de cette langue.

Le point de vue de Razi concernant le verset.

Razi dans son livre «Tafsir Kabir»([51]) a interprété ce verset en disant : Cela veut dire : Dieu ne profite rien sur vos obligations et sur tout ce que vous faites mais plutôt cela est profitable pour vous-même, les femmes du Prophète (pbsl). Son interprétation est étrange et change le sens du verset et de l’adverbe précité. Il n' y a pas de doute que le verset qui le précède s'adresse particulièrement aux mères des musulmans, les femmes du Prophète (pbsl) et c’est à elles que la parole est adressée; or si nous approuvons cette idée sur le verset dont nous débattons soit disant que les femmes du Prophète (pbsl) sont les gens de sa maison, nous serons contredits par les traditions prophétiques authentiques et reconnues; et pour plus de clarté nous essayerons de citer quelques unes dans les lignes qui suivent et qui approuvent que Ali, Fatima, Hassan et Hussein sont parmi les gens de sa maison à partir des articles masculins comprissent dans le verset qui les distinguent des articles féminins incluses dans le verset précédent.

Personne parmi les exégètes et les narrateurs n’a spécifié ce verset aux femmes du Prophète (pbsl) sauf Akrama comme nous en parlerons, néanmoins ce dernier aussi n’a pas particularisé les femmes mais il les a incluses parmi les gens de la maison. Sur ce, il est bien clair que l’idée de Razi qui particularise les femmes du Prophète (pbsl) et la continuité du contexte du premier verset au second, est sans fondement et que le discours du premier verset concerne les femmes du Prophète (pbsl) et non le second.

Bien sur le verset se place entre deux contexte: celui qui le précède concerne les femmes du Prophète (pbsl) et celui qui vient après le concerne aussi. La généralisation de l'exégèse de ces versets ne profite à rien d'après la compréhension de cette syntaxe. Les traditions prophétiques authentiques et reconnues soutiennent que les gens de la maison mentionnés dans ce verset sont ces personnes précitées.

En outre, la contradiction qui existe entre les opinions soit disant que le verset parle en général ou en particulier, l’exégèse de Razi: (Cela veut dire Dieu ne profite rien sur vos obligations et sur tout ce que vous faites…) et son hypothèse sur la continuité ou l’inclusion du premier verset au second en faveur des femmes du Prophète (pbsl), est hors du sujet.

Si l’idée de Razi dans sa parole sur l’obligation: (c.-à-d. Dieu ne profite rien sur vos obligation et sur tout ce que vous faites) est que le premier discours concerne les femmes du Prophète (pbsl) seulement, cela n’a pas de sens parce qu’il réunit aussi d’autres gens de la maison (Ahloul Bayt) parmi les hommes et les femmes de la famille du Prophète (pbsl). Et que dans ce discours, ce sont elles seules qui sont concernées alors que le sens du mot «gens de la maison» présume les femmes du Prophète (pbsl) et les membres de sa famille. Et si son idée particularise les femmes du Prophète (pbsl), l’adverbe (Certes=Inama) qui particularise seulement les gens de la maison du Prophète (pbsl) n’a plus de sens puisqu’il les associe avec d'autres personnes.

Par conséquent l’exégèse de Razi n’est pas conforme au contexte de la phrase, on y trouve de l’ affection et pression sur les expressions linguistiques qu’il n’est pas permis à un exégète de commettre sauf s’il s’agit d’une nécessité ardente. L’effet de particulariser les gens de la maison à partir de l’adverbe dans le verset montre clairement et tombe aux yeux que ce verset: "Certes, Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement" est une parole arabe évidente, et son sens est bien claire de loin ou de près, qu'aucune personne ne peut jamais changer son contexte. En conclusion le sens est clair comme nous l’avons expliqué avant: Certes Dieu le Très-Haut a voulu vous purifier ô vous les gens de la maison, et éviter l’impureté pour vous seulement, pas pour une autre personne.

«Dieu veut»

Il est bien connu que la volonté de Dieu le Très-Haut se manifeste de deux façons: D’une manière créatrice et d’une manière législative. La première manière est une volonté inchangeable et rien ne peut la modifier comme il est dit dans ce verset: "Quand il veut créer une chose, son ordre est seulement: soit et c’est". La seconde est celle qui se mêle avec la volonté du croyant et son ordre sur ses actions; et cette volonté est toujours en rapport avec ses ordres ou ses lois envers les croyants, comme la volonté créatrice est en rapport avec la création.

Quand la volonté législative de Dieu se mêle à celle de l’homme, celle-ci ne se concrétise que par le choix de l’homme, et ne garantit pas la violation de son but, de fois le croyant obéit et de fois il désobéit et pèche en contredisant cette volonté Divine. Dans ce cas la volonté et le choix du croyant deviennent une barrière entre sa volonté et celle de Dieu et cela ne veut pas dire une faiblesse de sa part mais plutôt Dieu veut faire exécuter sa volonté à travers le choix, le désir et la volonté du croyant. Et cette volonté veut dire : l’obligation et l’affirmation. D’autre part cette volonté s’applique des différentes façons entre les hommes et elle est aussi en relation avec certains aspects créateurs, par exemple si quelqu’un veut boire l’eau ou écrire, il la boit et prend un stylo et écrit, ça c’est une volonté créatrice ou son choix est en rapport avec la volonté ou le choix d’une autre personne, comme s’il demande à son enfant de lui donner de l’eau pour boire ou d'un stylo pour écrire, son enfant peut lui obéit ou pas. Bien sur avec certaines différences cette volonté est d’une autre. Après cette explication sur les sortes de volontés, nous voulons savoir quelle est celle qui est employée dans ce noble verset (Dieu veut).Est-ce qu'il est possible que cette volonté soit législative? Non, s'elle était ainsi le sens de (Dieu veut) serait qu’Il veut les purifier et leurs éviter l’impureté selon leurs volontés et choix, dans ce cas le verset ne démontre pas leurs infaillibilités. Dans son essence, Dieu le Très Haut veut du bien à ses adorateurs, la purification, la justice, la véritémais ces derniers ne l’obéissent pas. Sur ce, comme nous le soutenons dans ce contexte le verset ne prouve pas l’infaillibilité.

Et la volonté législative ne concorde pas avec l’adverbe précité (Inama = Certes) puisque c’est l’un de plus importants adverbes déterminatifs. Sans doute la volonté de purifier dans le sens législatif ne peut jamais être uniquement pour les gens de la maison. Si Dieu veut la purification de tous les croyants, il dit: "Dieu ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais il veut vous purifier et combler ses bienfaits envers vous". Donc si nous nous basons sur ce sens là, cet adverbe n’a pas sa place dans le contexte et ne particularise pas les gens de la maison et n’exclus pas les autres, mais nous vous avons bien expliqué le rôle positif et négatif de l’adverbe. De ce qui précède nous déduisons que la volonté législative dans ce contexte est nulle et sans effet, et il nous reste seulement la volonté créatrice afin que le vrai sens de l’adverbe ou sa symbiose avec le contexte soit conforme.

L’impossibilité de contredire la volonté divine.

Si le but de la volonté Divine est créatrice, il est impossible de le contredire et de même en aucun cas l’impureté peut atteindre les gens de la maison et la pureté ne peut en aucun moment se séparer d’eux. Et cela est parmi les choses les plus simples qu’un musulman ne peut en douter lorsque le Très-Haut dit: "Quand il veut créer une chose, son ordre est seulement: Soit et c’est". En outre le sens du contexte se concorde avec l’adverbe précité comme il détermine le positif et le négatif; c’est un sens implacable qui ne tolère aucune excuse; par contre cela n’est pas le cas pour la volonté législative.

L’équivoque sur le manque de décisions des infaillibles .

De fois on dit que interpréter ce verset dans ce sens veut dire que : Les infaillibles n’ont pas des choix dans leurs décisions, parce que dans la volonté créatrice, le croyant n’a pas de choix, et le verset de la purification les protége de l’impureté, par conséquent ils n’ont aucun choix ou décision dans leurs actes. La réponse sur cette question sera éclaircie lorsque nous saurons la signification du mot "infaillible", et cette équivoque ne concerne pas seulement les gens de la maison, mais aussi les prophètes.

Maintenant nous parlerons de l’infaillibilité d’une manière générale, il n’y a pas de doute que l’infaillibilité veut dire: L’impossibilitéde commettre le péché ou de désobéir; mais est-il que cette impossibilité est le fruit d’une éducation particulière, d’une volonté sublime et dévouée, de la maîtrise de soi et bien sur avant tout cela de la corroboration Divine du croyant dans un niveau qu’il lui est impossible de commettre le péché et de désobéir. Et l’infaillibilité ne veut pas dire le manque de volonté et de choix dans la conduite de l’homme, par contre sa signification est la volonté sublime et dévouée de l’homme et son application de manière qu’il lui est impossible de commettre le péché, de désobéir à Dieu et de suivre ses désirs charnels, sans qu’il perde sa volonté et son choix.

Nous l’avons mentionné précédemment que la volonté créatrice de Dieu s’attache directement sur ce qu’Il veut, et non en intermédiaire entre sa volonté et celle du croyant.

Dans ce cas il y a divergences d’opinions…, mais de fois la volonté Divine s’attache directement à celle du croyant, c’est-à-dire si Dieu veut du bien pour son adorateur sa volonté s’impose sur lui, et Il lui donne une volonté inébranlable…Dans ce cas cette volonté ne sera plus créatrice ou non plus législative, et cela ne sous entend pas qu’en aucun cas le croyant n’a pas le choix d’accepter ou de refuser quelque chose.

Pour essayer de rapprocher l’effet, nous procédons à quelques exemples : le rôle de l’enseignant dans l’éducation de l’élève… L’éducation s'acquiert parfois par des moyens éducatifs qui ne sont ni l’obligation et ni l’interdiction, comme la discipline, la religiosité, l’enthousiasme et l’entraînement… Et ces moyens s’acquièrent rarement par la volonté de l’élève, c’est ça la signification de la volonté Divine que nous prônons, et sans oublier que cela ne peut pas entraver le choix positif et négatif de l’élève pour l’éducation de son âme.

Si tu le veux, nous allons procéder à quelques témoignages et exemples de la volonté et du choix dans notre vie courante: Chacun parmi nous possède au moins un certain degré de l’infaillibilité mais cela se diffère d’une personne à une autre selon son éducation, son obstination à l’âme, la détermination dans sa volonté, la faculté de résister aux envies de l’âme, la maîtrise de soi et le degré de la purification de l’âme. Il est impossible par exemple à une mère de tuer ses enfants avec ses propres mains, il nous est impossible de penser qu’une mère peut tuer ses enfants avec ses propres mains, quelque soit sa colère contre eux, et ce degré d'infaillibilité se trouve chez la majorité des mères, sauf dans certains cas exceptionnels ou des maladies. Cette infaillibilité s'acquiert par la volonté créatrice de Dieu dont Il a ancré dans le cœur de la mère par l’affection et la clémence envers ses enfants. Par contre cela ne signifie pas le manque total de la volonté de la part de la mère, et cette clémence se manifeste sans sa volonté ou son choix. Et comme il est aussi impossible pour la grande majorité des hommes de tuer expressément une personne sans raison, par ailleurs les sanguinaires parmi les hommes ne possèdent pas ce degré d’infaillibilité, ils commettent des crimes sans raisons.

Nous trouvons certaines personnes à qui Dieu à octroyé sa crainte, la religion, une bonne éducation ; Il les a fortifiés par son esprit et les a comblés de ses faveurs; il est impossible pour eux de faire du mal au croyant même par un signe nuisible au passage, ou à son absence ou par un surnom. Le degré de cette infaillibilité est plus élevée que le précèdent, et il n'y a pas de doute qu’on trouve (l’infaillibilité) parmi les hommes, l’impossibilité de commettre des crimes comme dans les exemples précités, et que cette infaillibilité se manifeste dans la vie des hommes sans aucun indice de contrainte, par contre il se manifeste par leurs propres volontés et choix.

Il est vraie que l’appui et l’assistance de Dieu le Très-Haut est la plus importante cause qui fortifie la volonté de l’homme et contrôle son comportement contre la déviation, l’injustice et le péché. Le degré de cet appui suit un principe très précis, comme les autres traditions Divines, à chaque fois que l’homme fournit un grand effort Dieu lui accorde aussi beaucoup d’appui et d’assistance: «Ceux qui font un effort pour nous, nous les guiderons dans nos chemins. Dieu est avec les bienfaiteurs».([52])

Certes l’infaillibilité, c'est-à-dire l’impossibilité du croyant à commettre le péché ou de désobéir à Dieu, ne signifie pasle manque de volonté ou de choix, mais plutôt l’accroissement de la volonté à un niveau très élevé qui domine la force de l’âme; qui est un conducteur vers la désobéissance et la déviation.

Si nous parvenons à imaginer l’infaillibilité dans ces différents aspects sans admettre le manque de volonté ou de choix, nous pouvons imaginer ces grands aspects sur les prophètes et les imams, à tel point qu’il est impossible pour eux de pécher, de commettre l’injustice et de dévier par leurs propres volontés et choix sans qu’ils soient contraints ou dictés. Et bien cette explication est terminée, et n’a pas été très compliquées afin que nous comprenions la volonté créatrice prônée dans le verset de la purification; elle est l’assistance, le bienfait et l’appui de Dieu le Très-Haut sur ses croyants bienfaiteurs, pour la purification de leurs âmes, pour leurs éviter l’impureté et l’accroissement de leurs volontés d’un niveau très élevé qu'il est impossible par leurs propres choix et volontés de commettre les péchés.

«Vous éviter l’impureté»

L’impureté: Une chose sale([53]) , c’est un état qui suscite le dégoût, de fois c’est une chose matérielle palpable comme la viande de porc, Dieu dit: «Ou la chair de porc–car c’est une impureté»([54]) ou aussi une chose immatérielle, Dieu dit: «Tandis que, ceux dont leurs cœurs sont malades, ajoute une mécréance à leur mécréance et ils meurent impies».([55])

Dieu dit encore: « Et puis, quiconque Dieu veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l'Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s'il s'efforçait de monter au ciel. Ainsi Dieu inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas».([56])

Le noble verset explique clairement que Dieu a évité l’impureté pour eux, et que les péchés et les désobéissances sont parmi les constituants les plus clairs de l’impureté. Dieu le Très Haut l’a évité pour les gens de la maison de son messager. Nous avons su précédemment que l’impureté est évité par la volonté créatrice de Dieu, et que la volonté Divine est irréfutable: «Quand il veut créer une chose, son ordre est seulement: Soit et c’est».Par conséquent suivant le contexte ou la norme du verset, il est impossible pour eux de commettre le péché ou de désobéir.

Tabari dans son exégèse du verset a écrit: Certes Dieu veut éviter pour vous le mal et la turpitude, vous les gens de la maison de Mohammad et vous purifié excellemment de la saleté des pécheurs; de la façon dont nous l’avons dit ainsi que les exégètes.

Et puis il est rapporté d’ibn Ziyad: Dans ce verset l’impureté veut dire: Satan et aussi l’idolâtrie. ([57]) Le cheikh Mohiédine ibn al Arabi dans ses recherches sur le chapitre 29 a interprété le mot «Impureté» comme étant toute chose désagréable, écoute son expression, il dit: Dieu lui a purifié ainsi que les gens de sa maison et a évité pour eux l’impureté qui est toute chose désagréable. Certes, chez les arabes, l’impureté signifie la saleté; et c’est ainsi qu’a raconté Al Farrahi. ([58]) Dans son exégèse al Nishabouri a écrit : Commettre les péchés est une impureté.([59])

Les gens de la maison

Qui sont les gens de la maison?


Note:

[48]Nous vous conseillons de lire le livre Anboukati de Saïd Mir Hamid Hussein; Al Ghadir du défunt cheikh Abdoul Al Hussein Al Amini, AlMouradjantou du feu Saïd Sharafudine; Dalailou du cheikh Mohammad Hassan Al Mouzuafar, Ihkakou al Hak du juge Nourillahi Atastari et parmi d’autres livres des références sur le sujet.
[49]Un grand nombre parmi les exégètes et les narrateurs ont écrit que ce verset a été révélé après l’investiture de l’imam Ali ibn Abi Talib comme imam et commandant des croyants à Ghadir Khoum et l’envoyé de Dieu a désigné le livre de Dieu et sa famille après lui comme références des musulmans et avec eux ils ne seront paségarés, comme il a annoncé le jour du Ghadir Khoum; et parmi ces exégètes nous pouvons citer Hakim al Anskalani dans son livre Shawahid Atanzil, page 157.
Abou Saïd al Khidri a rapporté de l’envoyé de Dieu que lorsque le verset: «Aujourd’hui j’ai parachevé votre religion…» a été révélé, l’envoyé de Dieu avait dit: «Dieu est grand, car Il a parachevé la religion, et a achevé ses bienfaits, et s’est satisfait de mon message et de l’imamat de Ali Ibn Abi Talib après moi». Puis il dit: «Celui qui je suis son maître, Ali aussi est son maître. O mon Dieu! Sois l’ami de son ami et l’ennemi de son ennemi, aide celui qui l’aide et abandonne celui qui l’abandonne». Il a aussi mentionné dans son livre Shawahid Antazil, page 157-158 et dans d’autres références; Hakim a rapporté d’Abou Rayra sur le jeûne de la journée de Ghadir Khoum; il dit: Quand le messager de Dieu prit la main de Ali, il dit: Ne suis-je pas responsable des musulmans? Ils dirent: Oui, ô messager de Dieu. Il dit encore: «Celui qui je suis son maître, Ali est aussi son maître»; Oumar Ibn Khattab le félicita en disant: Mes félicitations, mes félicitations ô Ibn Abi Talib, tu es devenu mon maître et le maître detous les musulmans; et Dieu révéla le verset: «Aujourd’hui j’ai parachevé votre religion».
Cheikh Abdoul al Hussein al Amini a rapporté dans le livre «Al Ghadir», volume1: 210-217, édition Nadjaf.
Les hadiths concernant la révélation du verset du parachèvement de la religion pour Ali ont été par seize chaînes des transmissions, parmi cela celle de Khatib al Baghdadi dans Tarikh Bagdad, volume 8: 290; Ibn Al Marazil Ashafi l’a écrit dans son livre Al Ounda, page 25; Al Khawarizmi dans Al Manakibou, Sabatua ibn Al Khouzi dans Tazikira, page 17; Le Cheikh de l’islam Al Houmouwini al Shafi l’a rapporté dans son livre Fawaidi Asamatuin, comme tous les exégètes et narrateurs shiites, sans exception, ont rapporté cela concernant la révélation de ce verset, lorsque Dieu avait investi Ali comme imam de tous les musulmans.
[50] Lisanou Arabi, volume 13: 31 Dârou Suadir/Beyrouth
[51] Tafsir Kabîr de Razi, volume 5: 209
[52] Chapitre l’Araignée: 69
[53] Al Moufradati de Rarab, page 188.
[54] Chapitre les Bestiaux: 145.
[55] Chapitre le Repenti: 125.
[56] Chapitre les Bestiaux: 125; voir aussi le livre des exégèses al Mizâne de Alamé Taba Taba-i, volume 12: 330.
[57] Djamiun al Bayane de Tabari, volume 22: 5.
[58] Al Fousoul Mouhima de Sharafudîne, page 218.
[59]Tasfir Gharâibou al Qurâni de Nishabouri; Hamish Djami al Bayane, volume 22: 10.
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