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Durant cette longue période beaucoup des traditions et hadiths prophétiques ont été perdus à cause de la négligence dont les compagnons ont fait preuve pour transmettre l’héritage de l’envoyé de Dieu (pbsl). Si les compagnons et les Tabiyins avaient protégé les hadiths, les musulmans n’auraient pas fourni beaucoup d’efforts dans leurs besoins de connaître les lois de Dieu le Très Haut, et toutes ces difficultés. C’est à cause de cela qu’ils ont recouru à l’Ijtihad (effort de déduire les lois à partir du saint coran et de la sounna du Prophète).
C’est naturel que nous trouvions parmi les compagnons, les avides du monde qui ont inventé des faux hadiths soit disant émanant de l’envoyé de Dieu (pbsl), pour satisfaire leurs avidités. Ils ont inventé plusieurs faux hadiths jusqu'à ce qu’il était devenu très difficile de distinguer les vraies et les faux hadiths. Et malgré les grands efforts que les imams des hadiths ont entrepris, il y a eu quand même une grande invasion de ces faux hadiths, comme il y a eu aussi plusieurs vrais hadiths prophétiques qui ont été déclarés faux par manque de conformité aux conditions requises pour être déclaré authentiques. Ces pertes des hadiths amenèrent à des conséquences fâcheuses, comme la divergence dans les sentences et les opinions. Les mensonges et les faux hadiths se sont introduits dans les livres reconnus authentiques. C’est dans ce contexte qu’il y a eu des erreurs parmi les vraies et les faux hadiths dans plusieurs cas. Plusieurs faux hadiths atteignirent un nombre inimaginable qu’on a attribué à l’envoyé de Dieu (pbsl), même Bouhari l’un des auteurs des Sahihs l’a reconnu en disant: J’ai gardé deux milles faux hadiths([22]) et Isaac Ibn Ibrahim a dit: Certes il a gardé quatre milles faux hadiths. ([23])
Al Andjalani a révélé dans la conclusion de son livre (Kashif al Khifa)qu’il y avait un grand nombre des faux hadiths, des faux livres et leurs auteurs, il indiqua dans les pages 419-424 cent chapitres dont la plupart dans le domaine de la jurisprudence. Il enrichit qu’après chaque chapitre il n’y avait pas un vraie hadith ou un qui semblait être vraie.
Mouslim a rapporté d’Abou Rayra qui a dit: L’envoyé de Dieu (pbsl) a dit: «Dans les derniers temps, il y aura des menteurs qui vous rapporteront des hadiths que vous n’aviez jamais entendus, soyez prudent, vous et vos pères, qu’ils ne vous égarent et séduisent pas».([24])
Peut être cela détournait les intentions des musulmans parce qu’ils considéraient les auteurs des faux hadiths comme des bienfaiteurs et des pieux. Certains parmi ces gens avaient l’idée d’inventer ces hadiths soit disant qu’ils pouvaient amener les hommes à faire les bonnes actions et à craindre les châtiments Divins.
Mouslim a rapporté de Mohammad ibn Yahya ibn Saïd al Katuâni qui a rapporté de son père qui a dit: Nous n’avons pas trouvé un bienfaiteur qui n’était pas faussaire des hadiths. ([25])
Mouslim a aussi rapporté d’Ibn Abi Ziyad qui a rapporté de son père qui a dit: J’ai vu à Médine cent personnes dont on ne rapportait pas leurs hadiths.([26])
Concernant les faussaires des hadiths, Mollah Ali a raconté dans son livre «Asrar al Marfouhan» ce qui suit: Il est rapporté que Ahmad ibn Hanbal priait dans la mosquée et Yahya ibn Mouin était près de lui, une personne se leva et dit: Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin nous ont rapporté d’Abdoulrazak qui rapporta de Kitada qui rapporta d’Ansa qui a dit: L’envoyé de Dieu (pbsl) a dit:«Celui qui témoigne que nul n’est Dieu que Dieu, à chaque mot Dieu créera un oiseau dont son bec sera en or et ses plumes en corail, son récit contenait à peu près vingt feuilles. Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin se regardèrent et enfin de compte Ahmad ibn Hanbal lui demanda: Qui t’a raconté Ce hadith? Il répondit: Par Dieu je l’ai entendu tout à heure pas plus d’une heure, après avoir terminé son récit, il réussit des dons, se mit debout en attendant les restes des dons, Yahya ibn Mouin lui fit signe de s’approcher, il s’approcha en croyant que ce dernier l’appelait pour lui donner un don, il lui questionna: Qui t’a rapporté Ce hadith? Il répondit: Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin. Il lui dit: C’est moi Yahya ibn Mouin et celui-ci Ahmad ibn Hanbal, nous n’avions jamais rapporté un hadith pareil parmi ceux de l’envoyé de Dieu (pbsl), s’il y en a certainement, c’est un faux hadith. L’homme lui dit: Es-tu Yahya ibn Mouin? Oui lui répondit, l’homme enrichit: J’ai entendu que Yahya ibn Mouin est un imbécile et voila cela s’est confirmé en moins d’une heure. Celui-ci lui demanda: Comment sais-tu que je suis un imbécile? Il répondit: C’est comme ci dans ce monde il y a qu’un seul Yahya ibn Mouin et un seul Ahmad ibn Hanbal, j’ai déjà écrit plus de dix sept fois sur Ahmad ibn Hanbal et Yahya ibn Mouin. Ahmad ibn Hanbal mit sa main sur son visage et dit: Laisse-le. L’homme se leva en se moquant d’eux. ([27])
A travers ce récit nous pouvons comprendre que les faussaires des hadiths faisaient plusieurs objections. Et nous ne connaissons pas l’ampleur des objections des hadiths qui ont été attribués à l’envoyé de Dieu (pbsl) depuis sa mort jusqu’aux siècles qui ont suivi. Et cela est une preuve suffisante pour comprendre comment les mouvements des faussaires des hadiths se développèrent et prirent de l’ampleur. Nous devons aussi savoir qu'Abou Daoud a écrit dans son livre qu’il avait identifié à peu près 4.800 vraies hadiths sur 500 milles. Dans Sahih Bouhari: 2761 hadiths à peu près ont été acceptés sur 600.000. ([28])
Ahmad dans son livre des hadiths n’a rapporté que 3.000 hadiths sur plus de 750.000 et il gardait un million des hadiths. Ahmad ibn Fourat décédé en l’an 257 de l’hégire a écrit 1.500.000 hadiths, mais il a retenu seulement 300 milles dans les domaines des exégèses, des lois et règles et d’autres branches. ([29])
Malgré les grands efforts entrepris par les savants des hadiths pour l’épuration des faux hadiths, sans doute ces derniers ont pénétré dans les livres reconnus authentiques que les musulmans utilisent pour la pratique de leurs obligations, et ces hadiths ont été tirés et appuyés par des chaînes des traditions authentiques.
De fois les faussaires des hadiths travaillaient attentivement et d’une manière intrigue et minutieuse en introduisant les faux hadiths parmi les chaînes de transmissions et les traditions reconnus authentiques jusqu’a ce qu’il était devenu très difficile même pour les spécialistes dans ce domaine de les identifiés.
Par ailleurs les savants ont rejeté plusieurs vrais hadiths émanant de l’envoyé de Dieu (pbsl) par manque des conditions requises dans leurs chaînes de transmissions. En conclusion, par la perte et le mélange des plusieurs traditions prophétiques, les musulmans ont subit une grande perte dans l’héritage prophétique.
Avec toutes ces multiples causes, les musulmans ont affronté beaucoup des difficultés dans la voie de l’héritage et de la tradition prophétique. Nous n’avons pas le désir de démontrer, d’ajouter ou de témoigner sur ces doléances, mais il faut savoir que cela est une preuve évidente qui a amené les musulmans, directement après la mort de l’envoyé de Dieu (pbsl), à recourir à leurs opinions (Ijtihad), au syllogisme et à l’approbation (Istihsan).
Sans cela les jurisconsultes n’auraient pas recouru à leurs idées et opinions (Ijtihad), et la meilleur définition de l’Ijtihad est de prendre les arguments juridiques afin qu’ils deviennent une loi juridique ou une pratique rituelle d’un musulman majeur par la voie juridique ou la raison. Et en tenant compte des plusieurs débats et objections dans les voies menant à l’ijtihad, nous pouvons dire qu’il n’accorde pas beaucoup d’arguments de droit aux jurisconsultes dans leurs sentences et non plus une finalité ou une excuse auprès de Dieu. La finalité du droit et son appui sur la responsabilité d’un majeur sont requis si la sentence Divine est ainsi, mais s’il y a une erreur les excuses sont entre les mains de Dieu. Le jurisconsulte fait le maximum d’effort en s’appuyant sur les arguments juridiques afin d’arriver à légiférer la loi ou la pratique rituelle dans la limite des arguments qu’il possède, et cela ne suffit pas pour obtenir la véritable loi juridique, certes il aide seulement les majeurs à accomplir la loi et son excuse, c’est ça le sens ou l’explication de l’argument. Recevoir les arguments des lois phénoménales ne veut pas dire, recevoir les véritables lois de Dieu.
Les arguments même s’ils sont péremptoires mais la pratique des lois dont le jurisconsulte légifère ne sont que des conjectures, c’est dans ce sens qu’on trouve certains jurisconsultes comme Amadi l’ont définis. En terme technique Amadi a défini l’Ijtihad: C’est un grand effort pour la recherche d’une conjecture dans les lois juridiques et l’incapacité d’en trouver une autre.([30])
La conjecture dont on trouve dans la définition d’Amadi n’est pas le vrai argument mais plutôt la pratique de l’Ijtihad dans les véritables lois Divines et dans l’atteinte de celles-ci. En conclusion l’Ijtihad n’ajoute rien à la conjecture pour qu’elle soit conforme aux véritables arguments juridiques des lois Divines et non plus le grand effort du jurisconsulte dans sa conjecture, même si du point de vue juridique la conjecture est reconnue comme argument, sa pratique ne garantit pas la sentence de la loi juridique véritable et permanente, mais le jurisconsulte doit aussi savoir l’ampleur de l’erreur qu’il peut commettre dans les vraies lois Divines, et qu’il n’en soit pas négligeant.
L’Ijtihad en face de la clause (Nassou).
Quelque soit l’argument sur l’ijtihad dont on parle après l’envoyé de Dieu (pbsl), il est nul et sans effet dans l’existence de la clause (Nassou), il est à savoir que tous les musulmans sont en commun accord que dans tous les cas, l’ijtihad ne peut pas être considéré s’il existe une clause (Nassou), il perd toutes ses qualités dans la sentence des lois juridiques. Tous les jurisconsultes, sans exceptions, les reconnaissent (idjima). Dans tous les cas l’Ijtihad n’existe pas et n’a pas la même valeur qu’une clause (Nassou), c’est dans ce contexte qu’avec l’accord de tous les musulmans l’Ijtihad est vain en face d’une clause (Nassou).
En tout cela nous pouvons nous poser cette question: Est-ce que Dieu n’a pas mit une référence pour les musulmans après l’envoyé de Dieu (pbsl), pour la continuité de sa tradition afin que ces derniers se réfèrent auprès d’elle dans leurs affaires religieuses et de ce bas monde ou les a-t-il laissé de se renfermer dans leurs idées et l’ijtihad? Est-ce qu’il y a eu une référence préparée après le livre de Dieu et après la mort de l’envoyé de Dieu (pbsl) afin que les musulmans puissent se référer à tout moment, ou bien la tradition de ce dernier est devenue une lettre morte après sa mort? Ils ne peuvent jamais se passer de cela sauf parmi les traditions prophétiques que les compagnons ont rapportées. Mais déjà nous connaissons les situations, les problèmes et l’histoire des hadiths et traditions prophétiques, que suite à leurs nombreux problèmes nous ne serons pas à l’aise de les rappeler une seconde fois. Si Dieu le veut nous allons essayer de répondre sur toutes ces questions dans nos sujets qui viennent. Et ce qui est vrai pour nous, Dieu a mit à notre disposition un autre chemin pour la réception de la tradition prophétique et non l’Ijtihad. Et nous confirmons que la clause (Nassou) venant de l’envoyé de Dieu (pbsl) appuie nos arguments, dans ce cas l’Ijtihad n’a pas de valeur en face de ces clauses (Noussous), nous allons essayer de prouver nos arguments dans nos sujets qui vont suivre.
D’une vue générale, la vie et la tradition de l’envoyé de Dieu (pbsl) suffisent pour rassurer l’homme que Dieu lui avait obligé de préparer le califat de gens de sa maison pour sa communauté, dans leurs affaires religieuses et de ce bas monde après lui.
L’envoyé de Dieu (pbsl) mettait tout en œuvre pour préparer la communauté à se référer aux gens de sa maison dans leurs affaires religieuses et de ce bas monde après lui. De même il préparait Ali Ibn Abi Talib qui était parmi les gens de sa maison afin qu’il devienne la référence et le refuge des musulmans concernant la connaissance de leur religion et les choses qui leur étaient ambiguës et ignorées dans leurs affaires religieuses après lui. Dans plusieurs circonstances et événements et à maintes reprises, il a répété à la communauté de se référer aux gens de sa maison, il exprimait beaucoup d’importance sur ce sujet jusqu'à sa mort.
Il nous est impossible de citer tous les hadiths et les circonstances pendant lesquels l’envoyé de Dieu (pbsl) a orienté la communauté musulmane vers les gens de sa maison, de toutes les façons nous essayerons de citer rapidement quelques uns parmi ces derniers afin d’entamer la partie du verset de la purification qui est le sujet principal denotre livre.
Ce hadith est mentionné dans plusieurs récits, il est probable que l’envoyé de Dieu (pbsl) en a parlé dans plusieurs circonstances. Les grands narrateurs, exégètes et historiens l’ont rapporté de différentes façons. Et nous, nous le rapportons comme il est rapporté dans certains livres des hadiths:
«Ô vous les hommes! Certes je suis un homme et je suis près de la mort, si je suis appelé, je répondrai, en vérité je laisse entre vous deux charges, si vous les teniez (ou si vous vous liez à eux) vous ne vous égarerez jamais, et ces deux charges c’est bien: Le livre de Dieu et ma famille, les gens de la maison, l’un pèse plus que l’autre, ils ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu’ils me rencontrent à l’abreuvoir, craignez et regardez comment allez–vous me contredire sur eux, (Certes le Gracieux, le Savant m’a informé que les deux ne se sépareront jamais jusqu’a ce qu’ils me rencontrent ), ne les dépassez pas, sinon vous vous égarerez, ne les enseignez pas puisqu’ils sont plus savants que vous, vous mourrez et retournerez à l’abreuvoir et je vous demanderai sur les deux charges lorsque vous serez de retour, comment m’aviez-vous contredit, celui qui se dirigera vers ma direction et répondra à mon appel, qu’il cherche un meilleur refuge auprès d’eux».
Nous avons rapporté Ce hadith en mélangeant certaines paroles et celui qui veut bien s’informer qu’il consultele livre «Risalatou al Kayima», édité par l’organisation de rapprochement entre les sectes islamiques. ([31])
Ce hadith a été rédigé dans le même contexte mais avec d’autres paroles, dans les livres «Sahih Mouslim, volume 7: 122»; «Sounan Tirmizi, volume 2: 307»; «Sounan Darami, volume 2: 432»; «Mousnad Ahmad ibn Hanbal, volume 5: 14 et 217, page 26 et 29; volume 4: 366 et 371» Et aussi dans le volume 5: 182 et 189). «Khasuâisu Nissâ-i, page 30»; «Moustadrak Hakim, volume 3: 109, 148 et 533»; «Al Hafiz al Kanadji ashafi fi kifayatul Talib, volume 1: 11» pendant son discours sur l’exégèse de l’hadith, il rapporta en ce terme: Mouslim l’a rapporté dans son Sahih, Abou Daoud et Ibn Manjja al Qazvini l’ont aussi rapporté dans leurs livres et encore (Volume 61: 130). Et dans «Tabakâti» de Mohammad ibn Said al Zalra al Bassori (Volume 4: 8). Dans le livre de Al Haliya d’ibn Nayim al Suabahani (Volume 1: 355). Dans le livre Ousoud al Ghâba d’ibn al Athir al Djazari (Volume 2: 12) et (Volume 3: 147). Dans le deuxième tome du discours du pèlerinage d’adieu de l’envoyé de Dieu (pbsl) (page 346 et 158). Dans le livre Tazkiratou al Khawas (Volume 12: 332) d’ibn al Djouzi, après avoir rapporté la parole de son grand père il dit: Abou Daoud l’a rapporté dans son Sounan, Tirmizi aussi et Razin dans son livre Al Djama Baïna Sahahi) mais c’est étonnant que mon grand père a ignoré ce dont Mouslim a rapporté dans son Sahih sur l’hadith de Zaïd ibn Arkam etc. On retrouve le même hadith dans le livre d’Insam al huyum de Nourdine al Halabi al Shafi (Volume 3: 307). Dans Zadjahirou al Ankabi d’Ahmad ibn Abdullah Tabari (page 16). Dans Saradji al Noumir d’Aziz Ashafi dans son commentaire du livre al Djama Asuari de Souyouti (Volume 1: 321)et aussi sur l’exégèse du cheikh Mohammad al Hanafi dans al Fousoul Nouhuma d’ibn AsuabaKh al Maliki (page 2). Dans «Nasim al Riyadua» de Shahab Dîne al Khafadji (Volume 3: 410), dans les commentaires du livre Sharhou Ashafa d’Ali Alkari, le livre «Mountakhabu Kanzoul Oumali» de Moutaki et aussi «al Mousnad» de Ahmad ibn Hanbal, volume 1: 96 et 101» et (Volume 5: 95). Dans «al Kashafi et Bayana» de Thalabi sur l’exégèse de verset de l’union (intasuimu), volume 3: 17. L’exégèse Nizuam de Nishabouri sur le verset de l’union (intasuimu), volume 1: 207. L’exégèse du verset de l’amour (al Mawada, page 94) et aussi l’exégèse du verset «Bientôt nous allons entreprendre votre jugement, ô vous les deux charges» (page 212). Ibn Kathir al Demeshqi dans son exégèse du verset del’amour (al Mawada) (Volume 3: 113) et du verset de la purification (Volume 3: 475) et aussi dans son livre d’histoire (Volume 5 et 6) concernant l’hadith d’al Ghadir. Nous trouverons aussi Ce hadith dans le livre «al Mawahabi al Anliya» d’Hussein al Kashafi dans son exégèse du verset «Bientôt nous allons entreprendre votre jugement, ô vous les deux charges». De même dans «Nihayatu» d’Ibn al Athir al Djaziri (Volume 1); «Dhour al Manssour» de Souyouti (page 155); «Lisanu al arabi» de Djamaludine al Afriki al Misri (Volume 6); «Louratou al intira» (Volume 13); «Lourati Sakali wal Habal» et le dictionnaire de Madjiddîne al Shirazi; «Lourati Sakali»; «Mountahi al Arb» d’Abdourahim al suafi; «Sharhou Nahjoul al Balagha» d’ibn Abi al Hadid al Mountazali (Volume 6); «Mani al Antoura» (page 130); «Madaridjou al Noubouwa» d’Abdoul al Haq al Dalawi (page 520); «Al Manaqibou al Mortaduawiya» de Mohammad Saleh al Tirmizi al Kashafi (page 98-100, 476); «Al Mafatihou Kounouzou al Sounna (page 2 et 448); «Masuabihou Sounna» de l’imam Al Barawi al Shafi (Volume 2: 205-206) et Ibn Hadjarifi dans «Suawahikou» (page 75-87-99-90-136); «Is’anfou Gharibine Bihamishi Nour al Absar» de Shablandji (page 110); «Yanâbiun al Mawada» de Souleymane Ibn Ibrahim al Balkhi al Hanafi (page 18, 25, 30, 32, 34, 115, 126, 199, 230, 238, 301); Al allamatou al Kabir Shamsi Sama-u al ilmiwal Djalalat»; «Moudjadadou» du secte imâmite, Saïd Mir Hamid Hussein al Hindi que Dieu le bénisse. A peu près deux cents parmi les grands savants de différentes sectes ont rapporté Ce hadithde l’an cent et deux jusqu'à l’an cent et treize de l’hégire et aussi plus de trois cent parmi les compagnons et les compagnes, tous ont rapporté Ce hadithde l’envoyé de Dieu (pbsl)([32]).
Dans Ce hadith:
1- L’envoyé de Dieu (pbsl) a uni les gens de la maison avec le coran et a enrichit qu’ils ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu’ils le rencontre à l’abreuvoir le jour de la résurrection.
2- L’attachement à eux, c'est-à-dire le coran et les gens de la maison est une protection contre la perdition.
3- Le Prophète (pbsl) a obligé les musulmans à s’attacher à eux (le coran et les gens de la maison).
4- Il leur a recommandé de ne pas les enseigner et les précéder dans leurs actions et paroles, puisqu’ils sont plus savants qu’eux.
Et cela est un argument suffisant pour que les musulmans se référent auprès d’eux concernant les interdits et les licites de leur religion selon la prescription de lois divines.
Hanashi al Kanani a rapporté que: J’ai entendu Abou Zar qui tenait la Kaaba dire: Ô vous les hommes! Celui qui me connaît, je suis celui qu’il connaît et celui qui ne me connaît pas, je suis Abou Zar, j’ai entendu l’envoyé de Dieu (pbsl) dire: «Les gens de ma maison sont comme l’arche de Noé, celui qui le monte est sauvé et celui qui en détourne est noyé». Hakim a dit dans son livre «Moustadrak Sahihayni» (Volume 2: 343): Selon les critères de Mouslim, Ce hadithest authentique. Et il l’a aussi rapporté de Hanashi (Volume 3: 150). Al Moutaki dans son livre «Kanzu al ummal» l’a rapporté de la même chaîne de transmission (Volume 6: 216). Al Haythami l’a mentionné dans «al Madjma» (Volume 9: 168), et aussi dans «Haliyatoul Awliya» (Volume 4: 306); de même il a été rapporté d’ibn Abbas par Saïd Ibn Djâbir, al Mahaba l’a rapporté dans son livre «Azakhairu» (page 20)de même al Moutaqa dans son livre Kanzou al Ummâl (Volume 6: 216); Al Khatib al Baghdadi l’a mentionné par la voie d’Annas Ibn Malik dans son livre d’histoire (Volume 12: 19).
Souyouti l’a écrit dans son livre Dhour al Manssour sur l’exégèse du verset: «Et lorsque nous dîmes:Entrez dans cette cité, et mangez de ses bienfaits partout où vous voudrez à votre guise; et entrez par la porte en vous prosternant et demandez la rémission de vos péchés; nous vous pardonnerons vos fautes» (Chap. 2: 58) transmit par la voie d’ibn Abi Shibah d’Ali Ibn Abi Talib, il a été aussi rapporté de la part d’Ali Ibn Abi Talib dans le livre «Kanzou al Ummâl» (Volume 6: 250) et (Volume 6: 216); Haythami dans «al Madjma» (Volume 9: 168) par la voie de Abi Said al Khidr; Al Mahaba Tabari l’a mentionné dans son livre «Zakhairou al Akabi» (page 20) transmit de la même chaîne venant d’Ali Ibn Abi Talib; al Manawi dans «al Kounouzou al Haqaiqi, page 132» l’a rapporté aussi de la même source.([33])
Hazifa a rapporté d’Ali Ibn Abi Talib qui a entendu l’envoyé de Dieu (pbsl) lui dire : «Je suis la cité de la connaissance et toi tu es sa porte, il ment celui qui prétend entrer dans la cité sans passer par la porte».
Al Harisou et Asuimou l’ont rapporté d’Ali Ibn Abi Talib qui a entendu Prophète (pbsl) dire: «Je suis la cité de la connaissance et Ali est sa porte, entrez dans les maisons que par leurs portes».
L’envoyé de Dieu (pbsl) a dit aussi: «Je suis la cité de la connaissance et toi tu es sa porte, il ment celui qui prétend entrer dans la cité sans passer par sa porte».
Ibn Abbas a rapporté de l’envoyé de Dieu (pbsl):«Je suis la cité de la connaissance et Ali est sa porte, celui qui veut la connaissance qu’il vienne à sa porte».([34])
Al Hakim l’a rapporté dans son livre «Moustadrak» (Volume 3: 126-127-128); Ibn Kathir l’a écrit dans son livre d’histoire (Volume 3: 358); Khatib dans «Al Tarikh al Baghdadi» (Volume 2: 377); Zahabi dans «alTazkira» (Volume 4: 28); Al Khawarizmi dans «al Manakib» (page 49); Ibn Athir al Djazari dans «Ousoud al Ghâba» (Volume 4: 22); Sabitou ibn al Djouzi dans «al Tazkira» (page 29); Al Kanadji al Shafi dans «al Kifaya» (Volume 98: 102); Al Mahaba Tabari dans «Riyadu an-nadra (Volume 1: 192); Mohammad ibn Tulah al
Shafi dans «Matualibou Souhal» (page 22); «Zadjahiri al Ankabi, page 77»; Al Hafiz Shamsoudine Ahmad Zahabi l’a écrit dans «Tazkiratou al Hifazou» (Volume 4: 28), il commenta que l’hadith est vrai. Al Haythami dans «Madjma Zawahidou» (page 114); Ibn Hadjar Askalani dans «Tahzibou at-tahzibou» (page 337), il dit dans «Lisani al Mizani»: Ce hadith a plusieurs chaînes de transmissionset «Moustadrak d’Al Hakim» nous suffit comme source; Ibn Asuabara al Malikidans «Al Fousoul al Mouhima» (page 18); Badroudine Mahmoud ibn Ahmad al Hanafi dans «Oudatou al Kari-u» (Volume 7: 63); Souyouti dans «al Djami al Suarira» (Volume 1: 374). ([35])
L’hadith a été reconnu véridique par un grand nombre des célèbres narrateurs des hadiths dont Cheikh Abdoul Hussein al Amini les a mentionnés dans son livre «Al Ghadir».([36]) Il a aussi rapporté dans ce même livre et dans cette même optique un grand nombre d’autres hadiths de l’envoyé de Dieu (pbsl).([37])
Nous allons rapporter certains de ces hadiths à partir de lui, l’envoyé de Dieu (pbsl) a dit :
«Je suis la maison de la sagesse et Ali est sa porte».([38])
«Je suis la maison de la connaissance et Ali est sa porte». ([39])
«Je suis la balance de la connaissance et Ali est ses deux plateaux».([40])
«Ali est la porte de ma connaissance et le représentant de ma communauté après moi sur ce dont j’ai été envoyé». ([41])
Il a dit: «O Oumou Salma! Témoigne et écoute, celui-ci (Ali) est le commandant des croyants, le seigneur des musulmans, le protecteur de ma connaissance et la porte par laquelle elle vienne» ([42]).
Al Manawi dans «Fidua al Ghadir» a rapporté: «Ali est le protecteur de ma connaissance, le demeure de mon éloquence, le gardien de mes secrets, le mineur de mon trésor et le sac dont l’homme garde ses trésors». (Volume 4: 356)
Ibn Darid a dit : « Celui–ci, ses paroles abréviatives sur les sciences cachées sont plus meilleures qu’un proverbe que personne ne peut comprendre sauf lui-même, cela est la qualité d’Ali (paix sur lui)» ([43]) . Et à partir de ces hadiths nous comprenons qu’Ali est la porte de sa science et il y a pas de doute que celui qui veut entrer à la maison doit obligatoirement passer par sa porte « N’entrez pas dans les maisons sauf par leurs portes », Ali est le protecteur et le récipient de sa science, puisque le Saint Prophète (pbsl) ordonna à la communauté de recevoir sa science et sa tradition auprès de lui.
Toutes ces paroles suffisent à celui qui les a entendues et il est notre témoin. Et cela démontre clairement que l’envoyé de Dieu (pbsl) a désigné les gens de la maison comme une référence après lui afin que les musulmans puissent recevoir la religion de Dieu et sa tradition auprès d’eux.
L’envoyé de Dieu (pbsl) a dit: «Les étoiles sont une sécurité pour les gens de la terre afin qu’ils ne s’égarent pas et les gens de ma maison sont une sécurité pour ma communauté afin qu’ils ne se divergent pas, si une tribu parmi les tribus arabes se diverge avec eux, elle deviendra un groupe satanique». ([44]) Hakim a confirmé que Ce hadith était authentique.
Le Prophète (pbsl) a dit:«Ali est avec le coran et le coran est avec lui, ils ne se sépareront jamais jusqu’ace qu’ils me rencontrent à l’abreuvoir».([45]) Hakim a confirmé la véracité de la chaîne de transmission de cet hadith.
Hakim dans son Moustadrak a aussi rapporté de Zaïd ibn Arqam qui a dit: L’envoyé de Dieu (pbsl) a dit: «Celui qui veut vivre et mourir comme moi et habiter éternellement au paradis que mon seigneur m’a promis qu’il soit un partisan d’Ali Ibn Abi Talib, parce qu’en vérité ce dernier ne sortira jamais de la guidance et ne vous égarera à aucun moment».([46]) Hakim a encore confirmé l’authenticité de cet hadith.
Ce petit nombre parmi la surabondance des hadiths de l’envoyé de Dieu (pbsl) concernant le droit des gens de sa maison et la désignation des imams prouve que les hommes doivent les consultent dans les licites et les interdits concernant la prescription de lois divines et la tradition de son messager après sa mort.
Comme le messager de Dieu insistait à la préparation de la communauté pour accepter les gens de sa maison comme les imams après lui, pour qu’ils les consultent sur la connaissance de la loi divine dans les licites et les interdits, de même il préparait Ali Ibn Abi Talib qui était parmi les gens de sa maison pour accomplir cette lourde tache après lui. Il entretenait une attention tout à fait particulière pour la protection d’Ali, il l’a élevé dans sa propre maison, l’éduqua lui-même et grandit sa tutelle dès son enfance, il fut le premier qui a cru en sa prophétie et guidé par lui.
Ali bénéficia d’une attention, d’une protection et d’un intérêt exceptionnel de la part de l’envoyé de Dieu (pbsl) qu’aucun des compagnons en a bénéficié. Et il est le seul qui a défini, démontré et qualifié son lien d’affinité avec le messager de Dieu, et l’intérêt de ce dernier pour son éducation et préparation comme guide des musulmans.
Ali a dit dans son sermon d’al Qâsuian:« Déjà vous connaissez très bien mon lien de parenté avec le messager de Dieu, ma position particulière et exceptionnelle auprès de lui, il m’a éduqué dans sa maison, j’étais encore un enfant lorsqu’il me serrait contre sa poitrine, me berçait pour me faire dormir tout en me faisant toucher et sentir le parfum de son corps, il mâchait la nourriture et me la faisait manger, aucune fois il a entendu une mensonge dans mes paroles ou une faute dans mes actes. Je l’imitais comme le petit chameau sevré imite les traces de sa mère, chaque jour il augmentait ma connaissance à m’enseignant son éthique et m’ordonnait à sa pratique. Il m’amenait chaque année à la montagne d’Hira, je le voyais mais pas les autres, pendant cette période l’islam n’est rassemblé pas plus de trois personnes dans une maison sauf nous trois: L’envoyé de Dieu (pbsl), Khadîdja et moi, je voyais la lumière de la révélation et sentais l’odeur de la prophétie».([47])
Sur tout ce que nous avons mentionné précédemment concernant un petit nombre parmi les surabondants hadiths de l’envoyé de Dieu (pbsl) de la part des gens de la maison, nous constatons aussi que ce dernier n’a rien laissé de sollicitude pour l’avenir de l’appel islamique. Il prépara Ali (paix sur lui) afin qu’il prenne la responsabilité de l’héritage prophétique pour la guidance des musulmans dans la connaissance des lois et des prescriptions divines après lui.
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