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En réalité, la personnalité qui regarde l’ensemble de ces stades avec la perspicacité et la parfaite connaissance acquise de ce géant effroyable – dans l’intention de le renverser – depuis cet angle historique qu’il a contemplé de ses yeux, et non sur le simple fait de se référer aux livres d’histoire ou en tant que prédestination inévitable qu’il faut accepter, n’aura indubitablement pas ce même point de vue que celui de Rousseau à propos duquel les auteurs disent : ne serait-ce que la pensée qu’un jour la France soit sans roi le mettait en butte à la peur et le terrifiait. Alors qu’il était lui-même un des plus grands historien du monde de la pensée et de la philosophie et de ceux qui appelaient à un changement dans la politique de celui qui gouverne. Cela provenait de cette raison que Rousseau était tombé sous l’influence de la culture royale et respira durant sa vie au sein de l’atmosphère royale.
Or, le personnage qui fut présent durant toute l’histoire, possédant lui-même la dignité et la puissance de l’histoire, sait parfaitement que ce qui à présent possède la souveraineté provient de l’effet et de la force de l’histoire, que cette souveraineté est venue à l’existence par des desseins particuliers et qu’avec le passage du temps et de nouveaux desseins, elle va disparaître et que rien n’en subsistera. Exactement comme dans le passé proche ou dans le passé lointain, lorsqu’elle n’existait pas. A ce moment, la vie d’une civilisation, qu’elle que soit sa durée, ne représente pas plus que quelques jours au sein de la vie de l’histoire.
Permettez-moi de poser une question : avez-vous lu la sourate «Kahf» et la destinée de jeunes gens qui ont crû en leur Dieu, de telle sorte que Dieu augmenta leur guidance? Des jeunes gens qui avaient été confrontés à un système idolâtre et despotique étranglant la voix de l’Unicité et ne laissant pas de dommages s’immiscer dans la ligne unifiée de l’associationnisme. Des jeunes gens qui se sont mis à étouffer, ont fait face au désespoir et toutes les portes se sont fermées sur eux ; lorsqu’ils virent cela ils se cachèrent dans une caverne et ont demandé à Dieu une solution à leur problème. Il était très éprouvant pour ces jeunes gens que l’erreur soit souveraine, que la vérité soit condamnée et que les oppresseurs anéantissent tous ceux dont le cœur battait pour elle.
Savez-vous ce que Dieu a fait avec eux? Dieu les a endormis dans cette caverne durant trois cent neuf ans, puis Il les tira du sommeil et les ramena à la vie alors que ce système tyrannique était tombé, avait été versé aux poubelles de l’histoire et n’avait plus aucun pouvoir.
Pourquoi Dieu a-t-Il fait cela? Afin que ces honorables jeunes gens voient de leurs yeux la dispersion du pouvoir sans valeur, ce même pouvoir dont l’influence et l’existence se montrait à eux de façon imposante et importante. Maintenant, ils contemplaient de leurs propres yeux l’anéantissement de ces pervers afin que la puissance et la force des tyrans de l’histoire leur apparaisse petites et méprisables.
Si les compagnons de la caverne, du fait de cet événement rare qui consista à ajouter trois cents ans à leurs vies, purent tout voir clairement et acquérir une meilleure mentalité, alors pour cet Imâm Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance, c’est un événement analogue qui se produisit, lui donnant la possibilité de voir les actions de ces hommes belliqueux, du début jusqu’à maintenant.
Du reste, une expérience provenant de l’accompagnement des civilisations et une présence personnelle au sein des mouvements et des changements de l’histoire auront un effet excellent sur la préparation intellectuelle et sur l’efficacité du Guide du Jour Promis, que Dieu hâte sa noble Délivrance. Cela causera le fait qu’il connaîtra tous les comportements adoptés par les autres, avec tous leurs points forts et leurs points faibles, ce qui est juste et ce qui est erroné. Il débutera la rectification de la société avec une parfaite connaissance des facteurs, des causes et des raisons des difficultés de l’histoire.
Assurément, cette grande révolution dont la mise en œuvre repose sur les épaules de l’Imâm Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance, est basée et fondée sur l’Islam, et il est naturel que la guidance qui y est associée doive être absolument proche des sources et de l’origine première de l’Islam. La personnalité de l’Imâm s’est formée de manière complète et singulière, elle doit être éloignée des influences de la civilisation qu’il veut combattre.
L’Imâm est celui qui est né au sein de cette civilisation, y a été éduqué et sa pensée s’est formée dans son cadre ; il ne peut certainement pas être éloigné des dépôts et des formes de pensée de cette civilisation, quoiqu’il soit lui-même celui qui va guider le cours du changement de cette civilisation.
Ainsi, afin d’être sauf vis-à-vis des effets indésirables des directives de cette civilisation, il est nécessaire que sa personnalité se soit formée de façon parfaite lors de cette phase de la civilisation antérieure qui est plus proche du point de vue moral en général et du principe original de cette civilisation qu’il doit réaliser par sa guidance lors du Jour Promis.
Quatrième discussion
Comment les vertus du Guide Attendu ont-elles atteint leur perfection?
Ici, nous en arrivons à la troisième question qui dit : comment les vertus de ce Guide Attendu ont-elles atteint leur perfection (et comment est-il devenu apte à la guidance), alors que son père, l’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui, ne l’a pas accompagné plus de cinq ans et alors que nous savons que l’âge de cinq ans est l’âge de la petite enfance et que cela ne peut suffire à la formation d’un guide ; quels sont donc les fondements qui ont prit part dans sa perfection?
La réponse est celle-ci : l’Imâm, la Paix soit sur lui, après le décès de son père, devint son successeur dans l’Imâmat et la guidance, en ce sens qu’il hérita de l’ensemble des spécificités intellectuelles et morales d’un Imâm, à ce stade de l’enfance.
L’Imâmat précoce est un événement qui a eu lui aussi des précédents ; plusieurs parmi les pères de cet Imâm furent précoces, tels que Mohammad ibn Ali al-Djawâd, la Paix soit sur lui pour qui cela survint à huit ans, et l’Imâm Ali ibn Mohammad al-Hâdî, la Paix soit sur lui, qui atteignit l’Imâmat à l’âge de neuf ans.
Or ce phénomène connaît son apogée dans le cas du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance lorsque nous voyons qu’il atteignit à l’Imâmat à l’âge de cinq ans. La preuve en est que nous appelons ce phénomène une vérité historique lorsque ce fait est lié à certains des pères de l’Imâm, la Paix soit sur eux, en tant que vérité visible et palpable ; les musulmans l’ont perçu, ils ont vécu avec cela, rien n’est mieux que la survenue d’une vérité parmi une communauté pour qu’elle soit prouvée.
L’explication de cette question nécessite l’exposition de plusieurs points :
a. L’Imâmat n’est pas une dignité royale qui revient au fils avec l’héritage du père, et qui serait soutenu par le régime en place, comme ce fut le cas avec les califats fatimide et abbasside ; mais au contraire, l’Imâm, par la voie de la pénétration de la pensée et de l’impression spirituelle s’exerçant sur l’esprit des gens, obtient leur protection étendue, d’une telle manière que les gens considèrent que la guidance de l’Islam ne sied à personne d’autre qu’à l’Imâm, la Paix soit sur lui.
b. Cet esprit des gens, à l’époque des premiers temps de l’Islam avait été formé, mais à l’époque de l’Imâm Bâqir et de l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur eux, cela s’épanouit et se répandit plus encore. L’école que ces deux Imâms, la Paix soit sur eux, constituèrent en leurs seuils mirent en œuvre un large rayonnement intellectuel dans le monde islamique. Des centaines de juristes, de théologiens, de commentateurs et autres savants des sciences relatives à l’Islam ainsi que des sciences humaines étaient à l’œuvre dans cette école d’une telle manière que l’un des rapporteurs de cette époque, Hasan ibn ‘Ali al-Wach-cha’ dit : «Un jour, je suis entré dans la mosquée de Kûfa et je vis neuf cents étudiants qui étaient réunis là et tous rapportent les paroles de l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui.»
c. Du point de vue de cette école et selon l’esprit des gens qui y étaient liés, la clause de compétence pour l’Imâmat était très dure ; car ils croyaient que celui qui possède la capacité de l’Imâmat doit être plus savant que les savants de son époque et plus sage, sinon il n’est pas l’Imâm.
d. Dans la voie de cette croyance, la plupart des gens ont donné leur vie en guise de rançon et ont fait de nombreux sacrifices. Les califes de l’époque considéraient cette école comme étant leur ennemie – au moins du point de vue de la pensée - et au cours de l’histoire, ils souscrivirent à la persécution, à la torture, à l’emprisonnement, au supplice et au meurtre de ses partisans ; des centaines d’entre eux firent face à la mort dans de sombres cachots. Ces contextes et ces exemples montrent que la croyance ferme coûtait très cher, alors qu’ils n’avaient pas d’autre motivation que la croyance solide et la pure intention.
e. Les Imâms, à la guidance desquels se soumettaient ces partis populaires, jamais ne se coupèrent des gens et ne se cachaient pas, comme les rois dans leurs citadelles, et même, ils vivaient à côté des gens, parmi les gens ; sauf lorsqu’ils étaient emprisonnés ou bannis par ceux qui gouvernaient.
Cette vérité, nous la tirons du contact qu’un grand nombre de rapporteurs et de transmetteurs avait avec eux, des correspondances qu’ils avaient avec leurs contemporains, des visites et des voyages qu’ils effectuaient et enfin des représentants qu’ils avaient envoyés aux quatre coins de la terre d’Islam. Les suivants et les partisans (les chiites) venaient se mettre en leur présence, allaient à «Makka» (La Mecque) afin d’accomplir les cérémonies du Pèlerinage et/ou se hâtaient vers «Madina» la lumineuse (Médine) afin de rendre visite à leur Imâm.
Tout cela forme le récit des contacts continuels entre l’Imâm et ses partisans de toute condition et des quatre coins du monde d’alors.
f. Le système califal regardait les Imâms, la Paix soit sur eux et leur guidance spirituelle et intellectuelle en tant qu’un grand danger et sur cette base employaient tous leurs efforts afin d’affaiblir cette guidance. Aucune persécution n’était de trop. Afin de protéger leur existence ils faisaient montre de cruauté et de barbarie, dans tous les sens de ces termes. Arrestation, captivité et exil des Imâms, la Paix soit sur eux, étaient permanents. Par ces actions, ils imprimaient un effet indésirable sur la mentalité des musulmans, en particulier les amis des Imâms, la Paix soit sur eux, dont les esprits étaient très tourmentés.
Maintenant, si nous prenons en compte ces six points historiques importants autant que réels, cela donne cette conclusion que l’Imâmat en bas âge n’était pas une illusion mais au contraire était bien réel, car l’Imâm en bas âge qui vient à découvert, se présente lui-même en tant que Guide moral et spirituel des musulmans et soumet à sa guidance et à sa wilaya le peuple dans son sens large, dispose incontestablement et amplement de sagesse, de connaissance, d’expérience du monde et surpasse largement son époque dans la jurisprudence, le commentaire des textes, la théologie et les autres sciences, sinon il ne serait pas possible qu’il jouisse jamais de la protection des gens. En faisant attention au fait que les Imâms, la Paix soit sur eux, étaient dans une situation qui permettait aux gens d’être confrontés à eux, et chacun pouvait être informé de leur vie privée et de leur degré de science et de culture.
Est-il réalisable qu’un enfant soit prétendant à l’Imâmat, qu’avec ce titre il prenne en main l’étendard de l’Islam, qu’il soit exposé à la vue et aux oreilles des gens du peuple, qu’ils aient foi en lui et dans la voie de cette foi souscrivent à la difficulté et sacrifient leur vie et leur sécurité, sans qu’ils se donnent la peine de vérifier la compétence de cet enfant vis-à-vis de l’Imâmat, sans qu’ils soumettent leur l’étonnement et l’importance de cette question à la réflexion et à la délibération?
Imaginons que les gens n’ont rien fait pour découvrir la vérité ; est-il possible que les jours, les mois, et même les années passent et qu’en dépit des confrontations habituelles et continuelles ayant lieu entre l’Imâm, la Paix soit sur lui, et les gens, la vérité ne soit pas découverte? Est-il croyable que l’Imâm, la Paix soit sur lui, soit un enfant du point de vue de la sagesse et de la réflexion et que lors de ce contact continu, la vérité demeure cachée?
Où si nous imaginons que pour les partisans de l’Imâmat, il n’y avait pas de possibilité de découvrir la vérité, pourquoi le pouvoir de l’époque est-il resté silencieux? S’il le pouvait, pourquoi n’a-t-il pas fait de révélations? Cela était indéniablement très facile pour le pouvoir de discréditer l’Imâm en bas âge, la Paix soit sur lui, qui du point de vue de la réflexion et de la culture n’est qu’un enfant. Le pouvoir pouvait facilement révéler la vérité à ses partisans ainsi qu’aux autres et établir son insuffisance vis-à-vis de la guidance.
S’il est difficile de discréditer un individu de quarante ou cinquante ans du fait de son insuffisance tandis qu’il est connaissant de la culture et des mœurs de son époque ; il n’est en aucun cas difficile d’afficher l’insuffisance d’un enfant ordinaire, quelles que soient son intelligence et sa perspicacité. Il en va de même pour un Imâmat dont les partisans connaissent le caractère officiel ainsi que les dures conditions dont ils savent la nécessité. Une telle action dont le détails des méthodes grossières aboutissait à l’anéantissement de la plupart des gens, était encore plus facile pour le pouvoir.
La seule justification du silence des pouvoirs contemporains et de l’absence d’emploi de cette lame tranchante est qu’ils savaient que l’Imâmat en bas âge était un phénomène réel et non contrefait.
La vérité est que les pouvoirs s’efforçaient d’employer le discrédit, or ils s’aperçurent rapidement qu’ils ne le pouvaient pas. L’histoire nous parle de ces efforts et de ces échecs. Mais il n’a jamais été dit que l’Imâm en bas âge, la Paix soit sur lui, ait été ébranlé, en ait souffert ou que les gens aient abandonné leur confiance en lui.
Cette réalité correspond à ce que nous disons, à savoir que l’Imâmat en bas âge était un événement réel qui survint dans la vie des Imâms chiites, la Paix soit sur eux, et jamais ne constitua une simple théorie, sèche et creuse. Ce phénomène trouve son origine dans la succession céleste, une succession qui prend son origine sur les rives de la Révélation divine. Il suffit de donner l’exemple de Yahyâ, la Paix soit sur lui ; Dieu dit à son sujet :
«íÇ íÍíì ÎÐ ÇáßÊÇÈ ÈÞæøÉò æÂÊíäÇå ÇáÍßã ÕÈíøðÇ»[ii][3]
«Ô Yahyâ ! Tiens le Livre avec force ! Nous lui avons donné la Sagesse alors qu’il n’était qu’un petit enfant.»
Lorsqu’il a été établi que l’Imâmat et la Prophétie donnés à un enfant ont été des événements réels, il ne reste pas de place pour l’objection au sujet du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, et de sa succession à son père.
Cinquième discussion :
Comment pouvons-nous accepter que l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, ait une existence extérieure?
Nous en arrivons maintenant à la quatrième question qui dit : imaginons que la supposition de L’Imâm Attendu soit possible et que nous considérions également comme possible sa longévité, son Imâmat en bas âge et son occultation indéterminée, or, ces possibilités n’en sont pas au stade permettant d’établir que cette personnalité se soit réalisée extérieurement. Ainsi, par quel biais avoir foi en l’existence extérieure du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance? Est-ce que quelques hadiths rapportés du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, çà et là dans les livres suffisent à nous attacher à l’existence du douzième Imâm? Alors qu’une telle supposition est très éloignée des constructions mentales de l’homme… Fondamentalement, comment est-il possible d’établir que le Mahdî a une existence réelle au sein de l’histoire? Peut-être que la prédisposition mentale de cette croyance a prit place dans la tête des gens?
Nous disons en réponse : ce principe selon lequel le Mahdî est le Guide Attendu et le Sauveur du Monde et de l’humanité est apparu d’une manière générale dans les hadiths prophétiques et d’une manière particulière dans les hadiths des Imâms de la Demeure Prophétique, la Paix soit sur eux tous. Dans ces hadiths, la question est sujette à une telle importance qu’il ne subsiste pas l’ombre d’un doute. Quatre cents hadiths ont été dénombrés rien que par la voie de nos frères sunnites tandis que l’addenda des hadiths chiites s’élève à plus de six mille unités ; une telle statistique est très élevée… Une telle quantité de hadiths n’a pas été transmise au sujet de bien des questions manifestes en Islam et en lesquelles croient tous les musulmans.
Cependant, l’évocation de cette réflexion sur l’existence du douzième Imâm, la Paix soit sur lui, comporte suffisamment de preuves qui sont parfaitement satisfaisantes. On peut résumer ces preuves en deux preuves ; l’une provenant de la tradition et l’autre de la science :
La preuve par la tradition établit l’existence de l’Imâm Promis et la preuve scientifique établit le fait que le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, n’est pas un mythe et une théorie, mais au contraire, qu’il est véridique que son existence est palpable au sein de l’histoire.
La preuve traditionnelle.
Des centaines de hadiths nous sont parvenus du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et des Imâms de la Demeure Prophétique, la Paix soit sur eux, disant que le Mahdî Promis, que Dieu hâte sa noble Délivrance, possède ces caractéristiques : il fait partie des Gens de la Demeure Prophétique, il est un descendant de Fatima, la Paix vient d’elle, il est de la lignée de l’Imâm Hossein, que la Paix soit sur lui, et provient de sa neuvième génération. De la même façon, il existe des hadiths qui disent que les successeurs du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, sont au nombre de douze.
Ces hadiths limitent et manifestent le Mahdî Attendu dans la personne du douzième Imâm. Les Imâms, la Paix soit sur eux, afin de le protéger de la terreur et du meurtre, se sont efforcés de ne pas exposer cette question en public, alors que de nombreux hadiths ont été rapportés à ce sujet. Assurément, une grande quantité de hadiths seule ne suffit pas à le faire admettre, cependant il existe ici un contexte et un témoin particulier qui atteste de la rectitude de ces hadiths.
Dans le saint hadith prophétique apparaît un discours sur les Imâms, les successeurs, les commandeurs, ainsi qu’à propos du nombre douze. La lettre des hadiths est différente ; dans certains on parle de douze Imâms, dans d’autres de douze Califes et dans d’autres encore de douze Commandeurs.
Certains des compilateurs ont dénombré une quantité de hadiths se montant à plus de deux cent soixante dix unités, tous provenant des livres chiites et sunnites jugés dignes de confiance comme : Sahîh al-Bokhârî, Sahîh al-Moslim, Sonan al-Tirmidhî, Sonan al-Abî al-Dâwûd, Mosnad al-Ahmad, Al-Mostadrak ‘ala as-Sahîhîn, ceci étant rapporté par Hakîm al-Nîchâbûrî.
Le point spécial et le contexte important sont que Bokhârî qui est un des rapporteurs de ces hadiths est l’un des contemporains des neuvième, dixième et onzième Imâms, la Paix soit sur eux ; cela comporte beaucoup de sens, car cela montre que ces hadiths, avant que leur teneur et leur contenu ne se réalisent sur le plan extérieur, avant que la pensée liée à douze Imâms n’apparaisse et ne vienne à exister, ont été établis par la bouche du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens. Cela nous amène à réaliser que la transmission de ces hadiths ne consistait pas à faire retentir le fait qu’il ne s’agissait pas d’un phénomène extérieur ; parce qu’ordinairement, les hadiths contrefaits contribuent à justifier les faits extérieurs et réalisés. Ainsi, en faisant attention au fait que ces hadiths ont été établis avant la réalisation complète du plérôme des douze Imâms, la Paix soit sur eux, nous pouvons insister sur le fait que ces hadiths ne justifient rien d’autre que le fait qu’il s’agisse de la vérité dont le Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et ceu x qui ne disent que ce qui provient de la Révélation se font l’écho. Il a été dit pour commencer : «Mes successeurs sont au nombre de douze», puis les douze Imâms, de ‘Ali jusqu’au Mahdî, la Paix soit sur eux tous, sont venus afin de donner son sens à ce saint hadith et afin de lui donner sa véritable explication.
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