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rsqu’ils atteignent le stade de l’incapacité et de la vieillesse, ils finissent par mourir.
Mais nous disons : même si nous acceptons cette théorie, cela ne veut pas dire que cette loi naturelle ne puisse jamais être infléchie, et même, cette loi selon une hypothèse qui reste à démontrer, est une loi flexible ; car nous voyons dans notre propre vie et les savants l’observent dans leurs laboratoires scientifiques que la vieillesse est un phénomène de la physiologie, indépendant de la notion de temps. Parfois, cela se produit rapidement et parfois, cela apparaît après un laps de temps plus long. Parfois, un individu très âgé n’a pas de traces de la vieillesse sur le corps. Les médecins également témoignent à ce sujet.
De plus, les savants ont pu tirer profit en pratique de la flexibilité de cette loi dont on pense qu’elle est naturelle et augmenter de plusieurs centaines de fois la durée de la vie de certains animaux par rapport à la durée normale de leur existence. Cette action fut engagée avec la mise en œuvre de domaines et de facteurs qui ont ajourné l’efficacité de la loi de la vieillesse.
Ainsi, il a été établi que l’ajournement du rendement de cette loi, avec la mise en œuvre de domaines et de facteurs déterminés est possible du point de vue spéculatif, bien que la science ne puisse toujours pas appliquer cet ajournement à l’homme, et cela n’est dû qu’au fait que l’homme, vis-à-vis des autres animaux, a ses problèmes spécifiques. Cela veut dire que du côté scientifique, en considérant les prises de positions de la recherche actuelle, il n’existe pas d’empêchement dans l’avancement de la durée de la vie humaine, que la vieillesse soit le résultat du conflit et de la lutte contre des facteurs étrangers ou qu’elle soit le résultat d’une loi naturelle inhérente aux cellules qui s’éteignent d’elles-mêmes.
Par conséquent, il ressort de ce qui a été dit qu’au sujet de la vie du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, et en réponse aux équivoques, il est nécessaire de dire : la longévité de l’homme, du point de vue de la logique et de la science spéculative, est possible et la science s’efforce petit à petit de changer cette possibilité théorique en possibilité pratique.
Lorsque la possibilité de réaliser la longévité est établie du point de vue logique et spéculatif, ainsi qu’il apparaît que la science humaine est en voie de changer cette possibilité théorique en possibilité pratique et effective, il ne reste plus de place pour l’invraisemblance de la réalisation de ce problème en ce qui concerne la personne de l’Imâm du Temps, que Dieu hâte sa noble Délivrance ; en dehors de l’étonnement consistant à se demander comment le Mahdî a pu prendre de l’avance sur la science ; avant que la science n’atteigne le niveau de cette évolution, à savoir ne touche à la possibilité effective en cela, comment a-t-il pu changer cette possibilité théorique en possibilité pratique?
Cela est semblable à un individu qui par la découverte d’un médicament contre l’épilepsie ou le cancer, aurait prit de l’avance sur la science. Si le problème réside en cela, à savoir comment l’Islam – un Islam qui a esquissé la vie de ce guide – a-t-il pu dans ce domaine mettre en œuvre un mouvement scientifique précurseur ainsi qu’une telle évolution? Alors la réponse est la suivante : ceci n’est pas le seul sujet dans lequel l’Islam a prit de l’avance sur le cours de la science.
La loi de l’Islam dans sa totalité n’a-t-elle pas prit des années d’avance sur l’avancée de la pensée scientifique et l’évolution naturelle de la pensée humaine?
La loi de l’Islam n’a-t-elle pas dessiné des slogans fondateurs dans les affaires exécutives dont les hommes découvrent des centaines d’années plus tard la valeur qui consiste à les réaliser?
La loi de l’Islam n’a-t-elle pas apporté des lois avec sagesse dont l’homme, jusqu’à un passé proche, ne pouvait comprendre le mystère et le motif?
La religion céleste qu’est l’Islam n’a-t-elle pas divulgué le mystère de l’existence qui ne s’était jusque là présenté à l’esprit d’aucun homme et a été attesté suite à la marche du développement graduel de la science?
Par conséquent, si nous croyons en tout cela, pourquoi devrions nous douter à l’endroit du Maître de cette Révélation, à savoir Dieu Le Glorifié, du fait que lors de l’esquisse de la vie du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, Il prenne de l’avance sur la science?
Bien entendu, nous avons seulement parlé ici des phénomènes que nous pouvons percevoir par nous-mêmes ; or nous pouvons rajouter à cela d’autres sujets dont la Révélation céleste et divine nous a parlé : par exemple, le Coran nous informe que le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, a été transporté en une nuit de la mosquée sacrée de Makka (La Mecque) à la mosquée éloignée de Bayt al-Moqaddas (Jérusalem). Si nous voulons comprendre ce que fut ce voyage dans le cadre des lois naturelles, cela montre que dans ce cas là les lois qui ont été mises en œuvre n’ont été découvertes et pratiquées par la science, qu’après le passage de plusieurs centaines d’années.
Cette même science divine qui a donné au Prophète de l’Islam, Dieu le bénisse lui et les siens, la capacité du déplacement rapide, bien avant que la science ne puisse réaliser un tel désir, cette même connaissance a suscité une longue vie pour le dernier des successeurs désignés du Noble Prophète, avant que la science ne puisse offrir la réalisation de la longévité à l’homme.
Oui, cette longévité que Dieu a offerte à ce Sauveur Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance, est une chose improbable et invraisemblable en ce qui concerne les hommes du passé comme ceux d’aujourd’hui ; les recherches des savants n’ont pas non plus jusqu’à aujourd’hui été productives dans ce domaine ; mais le plan de modification des fondements et d’une origine, qui est à la charge de ce Sauveur, vis-à-vis de la vie des hommes et de leur passé historique, échappe-t-il à la tradition?
N’est-il pas prévu que le monde soit transformé par sa main et que le socle d’une civilisation nouvelle soit fondé sur la base de la vérité et de la justice? Alors pourquoi, lorsque la destinée de ce plan grandiose est lié à certains phénomènes suscitant l’étonnement et étant hors du commun, comme la longévité, sommes-nous affectés par cet étonnement? Alors que l’étonnement lié à ce phénomène et son caractère inaccoutumé, quel que soit son importance n’égale pas l’importance du rôle immense que le Mahdî doit tenir lors du Jour Promis…
Lorsque nous reconnaissons que nous n’avons rien de semblable dans le passé en terme d’événement historique d’une telle ampleur, pourquoi ne reconnaissons-nous pas la longévité qui d’une même manière lui est donnée tandis que nous n’avons rien de semblable dans notre vie? J’ignore si cela est une coïncidence, le fait que nous n’ayons dans l’histoire que deux personnes chargées de purifier la civilisation humaine des sources de la corruption et de la perversité pour ensuite la reconstruire à neuf, et ces deux personnes ont une longévité équivalente à plusieurs fois la durée de vie ordinaire?
L’une de ces deux personnes est le prophète Nûh, la Paix soit sur lui, qui a mis en œuvre son plan lors du passé de l’humanité. Le Noble Coran précise qu’il a vécu neuf cent cinquante ans parmi son peuple et a fondé un monde nouveau après le déluge. L’autre personne tiendra la promesse de son plan lors de l’avenir de l’humanité. Il est le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, qui a vécu jusqu’ici plus de mille ans et dont il est prévu qu’il reconstruise le monde à neuf lors du Jour Promis.
Pourquoi acceptons-nous le fait que Nûh, la Paix soit sur lui, ait vécu au minimum près de mille ans et ne l’accepterions-nous pas à propos du Mahdî?
Deuxième discussion
Miracle et longévité
Nous avons vu que la longévité est possible du point de vue spéculatif. Maintenant, si nous imaginons que cela ne soit pas possible du point de vue spéculatif et que la loi de la vieillesse et de la sénilité soient infaillibles, de sorte à ce que l’humanité ne puisse jamais la faire fléchir ; qu’arrive-t-il dans ce cas?
Il faut alors dire que dans ce cas, la longévité d’individus comme Nûh et le Mahdî, la Paix soit sur eux deux, qui sont restés vivant durant des siècles, en contradiction avec les lois naturelles que la science moderne a établi, est alors de l’ordre du miracle.
Le miracle, lors d’une interruption spéciale «court-circuite» les lois naturelles afin de protéger la vie d’une personne à l’existence de laquelle est liée la Révélation céleste.
Le miracle de la longévité, du point de vue d’un musulman qui tire sa croyance du Noble Coran et de la Sunna, n’est pas limité à un individu et n’est pas incroyable. Par exemple, la loi de la nature fait que le corps qui a la plus grande température affecte le corps qui a une température moindre, jusqu’à arriver au point où les deux corps soient identiques de ce point de vue. La certitude de cette loi est plus importante que celle de la loi du vieillissement, alors que nous savons que cette loi a été «court-circuitée» afin de sauvegarder la vie du Prophète Ibrahim, la Paix soit sur lui, car c’était le seul moyen de le sauver ; lorsqu’il est tombé dans le feu il a été révélé :
«íÇ äÇÑ ßæäí ÈÑÏÇð æÓáÇãÇð»[i][2]
«Ô feu ! Sois pour Ibrahim fraîcheur et paix»
Et Ibrahim sortit du feu sain et sauf de tout préjudice.
C’est ainsi que d’autres lois naturelles ont été «court-circuitées» pour un nombre de prophètes et d’arguments de Dieu sur la terre ; la mer s’est ouverte pour Musa, la Paix soit sur lui ; les romains ont crû avoir fait prisonnier ‘Issa, la Paix soit sur lui, alors qu’ils faisaient erreur ; le Prophète de l’Islam, Dieu le bénisse lui et les siens, alors qu’un groupe de nombreux qorayshites faisait le siège de sa maison et lui tenaient une embuscade depuis des heures, sortit de sa maison et passa au milieu d’eux tandis que Dieu le déroba à leurs regards.
Lors de tous ces exemples, les lois de la nature ont été «court-circuitées» pour la sécurité et la protection d’une personnalité ; car la sagesse divine exigeait qu’il reste en vie. La loi de la vieillesse peut elle aussi être comptée en tant que l’un de ces exemples.
L’on peut peut-être tirer une conclusion générale de ce qui s’est passé jusqu’ici, et cette conclusion est la suivante : à chaque fois que la protection de la vie d’un argument de Dieu sur la terre nécessite le «court-circuitage» des lois naturelles, à chaque fois que la poursuite de la vie de cette personnalité est obligatoire afin de mettre en oeuvre un plan important, à ce moment, la grâce divine devient la cause d’une interruption des lois naturelles. Mais lorsqu’une personnalité a accompli son devoir en Dieu, il meurt conformément aux lois naturelles ou tombe martyr.
Ici nous nous trouvons également en face d’une question : comment est-il possible qu’une loi soit «court-circuitée»? Comment se peut-il que l’articulation infaillible et obligatoire reliant des phénomènes soit rompue? N’y a-t-il pas là une contradiction avec la science? Une science qui a découvert les lois naturelles et sur la base de l’analyse et de l’induction logique en a fait connaître les articulations essentielles…
Il faut dire en réponse que la science elle-même en prenant du recul vis-à-vis de la réflexion sur le caractère essentiel des lois naturelles a répondu à cette question.
En voici l’explication : la science, sur la base de l’observation et de l’analyse découvre les lois naturelles ; si un phénomène naturel vient toujours à la suite d’un phénomène qui le précède, nous déduisons de cette articulation une loi générale qui dit qu’à chaque fois que l’on observe le premier phénomène, le deuxième phénomène vient à sa suite. Mais la science ne dit pas qu’il faut qu’il y ait entre ces deux phénomènes une articulation substantielle infaillible qui prenne son origine dans leur essence ; car l’infaillibilité et l’exigence constituent un état invisible que les outils scientifiques de laboratoire ne peuvent établir. C’est pourquoi la logique de la science moderne insiste sur le fait que les lois naturelles - de la manière dont la science les définit - ne parle pas de lien infaillible mais au contraire, parle de synchronisme continuel entre deux phénomènes. Ensuite, si un miracle se produit et sépare l’un de l’autre ces deux phénomènes naturels, de la même façon, une telle chose ne rompt pas à jamais un lien essentiel et infaillible.
La vérité est que le miracle au sens religieux est un mot qui est devenu compréhensible à la lumière de la science moderne, dépassant le point de vue de la science traditionnelle ; car le point de vue des anciens consistait en ce que tout phénomène, s’il est synchrone avec un autre phénomène ; le lien entre ces deux est incassable et on en concluait qu’il est impossible de les séparer l’un de l’autre. Or, selon la logique de la science d’aujourd’hui, ce lien est expliqué en tant que loi de simultanéité ou loi des «suites répétées». Cela sans que ce lien, cette articulation invisibles et infaillibles entre ces deux soient considérés comme une nécessité.
Avec ce regard, le miracle devient un état exceptionnel au sein de cette loi de simultanéité, sans que cela n’entre en collision avec une nécessité ou que cela n’aboutisse à une impossibilité.
Et nous, vis-à-vis de ce que nous avons accepté en tant que principe d’induction logique, nous sommes d’accord avec le point de vue de la science moderne et nous disons : l’induction ne présente pas de preuve à propos du lien essentiel entre deux phénomènes mais au contraire, cela ne fait qu’exprimer l’existence d’une définition commune de la simultanéité permanente et du synchronisme continuel entre deux phénomènes. De la même façon que l’on conçoit cette définition commune sur le principe d’un lien essentiel, l’on imagine à partir du principe de sagesse qu’il a été causé que l’ordre fondateur du monde a fixé des liens continuels entre les phénomènes choisis. Il est possible que cette même sagesse, à l’occasion, appelle l’exception qui dans ce cas donne une part au miracle.
Troisième discussion :
Pourquoi cette insistance sur la guidance de cette personnalité consacrée dont le résultat est la suspension des lois naturelles?
Ici, nous souscrivons au schéma de la deuxième question qui dit : quelle est la raison de cette insistance provenant de Dieu Le Très Élevé envers cette personnalité consacrée, entraînant le fait que les lois naturelles soient «court-circuitées» afin d’allonger la durée de sa vie? Pourquoi la guidance future n’est-elle pas confiée à quelqu’un dont la naissance est à venir, afin que ce soit lui qui produise les événements importants du Jour Promis, et ensuite, après être venu sur le terrain, tienne la promesse de son plan? Exprimé d’une autre façon : quel est l’intérêt de cette longue occultation?
La plupart de ceux qui posent ces questions ne veulent pas entendre une réponse par obédience. Assurément, nous croyons que les douze Imâms, la Paix soit sur eux, constituent un ensemble unique dont le remplacement d’aucun d’entre ses constituants n’est possible en aucun cas, mais ces individus veulent considérer ce point de vue dans son ensemble, sur la base de réalités perceptibles qui justifient d’elles-mêmes cette grande révolution et la faisabilité de ses résultats.
Sur cette base, fermons momentanément les yeux sur nos croyances vis-à-vis des Imâms Infaillibles, la Paix soit sur eux, et débattons à propos de cette question : est-ce que nous pouvons, à propos du remaniement prit en compte, par le biais de l’analyse des traditions collectives et de l’expérience vécue, tirer cette conclusion que l’un des facteurs de la victoire et de la réussite du Guide Attendu est cette longévité? Notre réponse est positive, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles :
La mise en œuvre d’un changement fondamental demande que la guidance le régissant soit entre les mains d’un homme exceptionnel du point de vue spirituel ; avec une connaissance parfaite des capacités et des supériorités de sa propre école de pensée, accompagnée d’une connaissance profonde de la faiblesse des systèmes que l’on doit détruire et de la civilisation nouvelle que l’on va construire sur leurs ruines.
Quelle que soit la proportion dont l’âme et le cœur du guide du nouvel ordre mondial sont connaissants de la trivialité et de la futilité de la civilisation face à laquelle il se dresse pour la combattre, quelle que soit la proportion de ce qu’il sait du fait que cette civilisation n’est qu’un petit point sur la longue ligne de la civilisation humaine, c’est dans cette proportion qu’il trouve un surcroît de force du point de vue moral en vue de la confrontation et de la fermeté, et c’est dans cette proportion qu’il livre bataille jusqu’à obtenir la victoire.
Il est clair que la mesure nécessaire à la conscience de cette âme doit être proportionnelle à la taille du changement prit en compte ainsi qu’à la civilisation qu’il faut renverser. Ces engagements, plus ils concernent des systèmes plus grands et des civilisations plus vieilles, demandent une conscience plus approfondie. Et comme lors du Jour Promis il est prescrit que le monde sera rempli d’injustice et d’iniquité, avec toutes les fausses brillances, les splendeurs omnicolores sans dessus dessous, il est naturel qu’il faut aller à la suite d’une personnalité dont la conscience englobe le monde dans son entier. La naissance d’une civilisation ne se fera pas sans vouloir construire le changement et la justice sur les ruines de la précédente, or celui qui a grandi à l’ombre d’une veille civilisation qui a fait que le monde entier ait été sous l’influence de la domination de ses valeurs, se sentira petit face à cette civilisation… La preuve en est également que cet individu, dès lors qu’il ouvre ses yeux sur le monde et du moment où il est éduqué jusqu’à ce qu’il devienne adulte, voit constamment la souveraineté de cette civilisation et quel que soit l’endroit sur lequel il pose son regard, il ne voit rien d’autre que ses splendeurs omnicolores.
A l’inverse, celui qui a vécu avec l’histoire, et était présent avant que cette civilisation ne prenne forme, a contemplé de ses propres yeux, l’une après l’autre, toutes les grandes civilisations et ce qu’elles ont répandu, et non pas qu’il ait seulement étudié l’histoire. Il a vu la civilisation qui doit manifester le dernier volet de l’histoire de la vie humaine, avant le Jour Promis. En vérité, un tel individu a vu cette civilisation avant son apparition et avant qu’elle ne germe, puis il a été témoin de sa genèse, de son apparition et de son développement, jusqu’à ce qu’elle atteigne le stade de la croissance, et enfin, le moment de son plein épanouissement ainsi que celui où elle étend graduellement sa domination sur le monde.
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