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«Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu'ils se sont acquis, et comme châtiment de la part d'Allah. Allah est Puissant et Sage.» (Al Mâ’idâ, 5: 38)

Or le mot utilisé dans ce verset et qui est justement traduit par couper, ne signifie pas trancher comme eux ils le pratiquent.

L’école des Ahlul Bayt a une compréhension de cette prescription, aux antipodes des actes de barbarie gratuite dénués en plus de tout fondement. En effet, ils enseignent ce que le Prophète, leur inspirateur, leur a légué. Il s’agit plutôt de blesser les extrémités des quatre doigts, le pouce étant exclu. Une première fois ce sera la main droite puis le pied gauche, ensuite à la troisième récidive, le voleur est emprisonné et à la quatrième il est exécuté. Cette interprétation est de loin plus logique et plus humaine et ceci pour plusieurs raisons:

1 – une fois les mains tranchées, l’individu devient un handicapé donc une charge pour une société où chacun est appelé à produire pour ne pas être un boulet aux pieds de la communauté.

2 – un tel individu devient difficilement propre or l’Islam est une religion de propreté.

3 – Dieu dit que les (7) appuis utilisés dans la prière Lui appartiennent exclusivement donc il ne revient à personne de les trancher:

«Les mosquées sont consacrées à Allah: n' invoquez donc personne avec Allah.» (Al Jinn, 72: 18)

Ici Hamidullah traduit ces appuis par mosquées car c’est en effet la même signification: confusion entre le lieu de prières et les outils (réceptacles) de la prière. De plus «sont consacrées» porte la place de «appartiennent».

4 – De plus Dieu est Pardonneur or si le voleur se repentit et que sa main est déjà partie alors quel le satisfaction ou gain pourra-t-il tirer d’un tel repentir?

5 – Avant même de couper les bouts des quatre doigts, au moins huit conditions doivent être remplies:

- le voleur doit être adulte,

- il doit jouir de toutes ses facultés de discernement,

- il doit avoir choisi délibérément de commettre l’acte,

- il ne doit pas être dans une situation de besoin,,

- le vol doit se dérouler avec effraction car le voleur ne devrait pas avoir été tenté par sa victime ou alors l’objet volé devra avoir été déplacé de son endroit d’origine par le voleur avec l’aide éventuelle de complices,

- le voleur ne doit pas être le père de sa victime,

- le vol doit s’être déroulé à l’insu de la victime ou d’un public.

6 – le même mot couper (khâta’) et non trancher a été utilisé dans le Coran et aurait donc pu être encore «compris» par trancher comme dans ce cas du verset du voleur. Le même mot compris différemment dans deux cas pourtant similaires. En effet, la femme du gouverneur (Al-Aziz) aimait son serviteur Yûssuf (P) qui était d’une beauté jamais égalée. Elle invita des femmes pour prouver par la faiblesse, le manque de contrôle dont elles allaient faire preuve, qu’elle n’était qu’une victime comme pouvait l’être n’importe quelle femme. Dieu nous raconte la scène en ces termes:

«Lorsqu'elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya (des invitations,) et prépara pour elles une collation; et elle remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle dit: "Sors devant elles, (Joseph!)" - Lorsqu'elles le virent, elles l'admirèrent, se coupèrent les mains et dirent: "Ô Allah ne plaise! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble!"» (Yousouf, 12: 31)

Peut-on dire qu’elles se sont tranchées les mains à partir du poignet?

En tout état de cause, il n’est jamais arrivé du temps du Prophète que l’on tranchât la main à un voleur en guise de sanction. Peut-être parce que le système socio-économique mis en place ne laissait pas de place à de tels actes.

Hélas, comme dans beaucoup d’autres domaines où nous avons reçu en l’héritage des déviations, la confusion existe encore de nos jours et fait croire à tort que la charia prévoit de trancher la main du voleur.

Cette tradition s’applique à tort dans beaucoup de pays dits islamiques ou non avec la cohorte de problèmes que cela pose.

Ces problèmes proviennent certes du fait de vouloir appliquer au nom de Dieu une décision qui ne vient pas de Lui. Mais en plus, le développement effréné des moyens de télécommunications et de transport, les nouvelles règles économiques mondiales agissant, les inégalités dans la répartition des richesses d’une nation étant érigées en règles de droit et d’économie, l’application d’une telle loi est absurde et injuste. Disons-le tout net pour lever toute équivoque: cela ne voudrait pas dire que l’application de la charia dans son entièreté, est inadaptée à notre époque ou à notre environnement moderne. Il s’agit pour y arriver de définir et d’appliquer toutes les conditions qui doivent concourir à asseoir davantage de justice sociale et de bien-être, en somme de développement humain pour les populations concernées.

Le constat de l’augmentation fulgurante de la demande de confort spirituel surtout auprès des jeunes, parallèlement à l’aggravation de la perte de nos repères, de nos origines et des vertus cardinales, nous portent à garder l’espoir qu’un jour, la vérité triomphera des ténèbres. Alors ce jour verra pousser comme des champignons des états véritablement islamiques où l’Islam sera vécu dans sa plénitude.

XI: CONSEQUENCES ET ENJEUX ACTUELS:

1 – Conséquences actuelles:

Les conséquences d’une mauvaise succession du Prophète (P) marquée par la séparation des pouvoirs temporel et spirituel avec son lot de déformations des enseignements originels du Prophète (P), sont aujourd’hui visibles un peu partout à travers le monde dans les comportements des musulmans qui n’ont pas su appliquer les prescriptions de l’Islam originel.

Cela se manifeste à deux niveaux:

1 – au plan communautaire: les graves confusions et erreurs ou innovations introduites dans les pratiques cultuelles, les croyances et les principes, les mauvaises relations entre les musulmans d’un même groupe ou de groupes différents et entre eux et les non musulmans.

2 – au plan international: d’une part les froides relations (sans solidarité, ni entraide) entre pays musulmans, l’état de guerre larvés entre ces premiers et Israël, la soumission sans rémission à la puissance et aux richesses de l’Europe et de l’Amérique, le tout couronné par un manque criard de leadership musulman au plan mondial. D’autre part les groupes dits «terroristes» [104] avec leur nouveau et faux culte du martyr et leur promptitude à fleur de peau à mener une guerre sainte (djihad) [105] contre un ennemi souvent confondu à une foule de gens innocents.

A cela s’ajoute la baisse de la qualité au profit de la quantité. Les musulmans deviennent de plus en plus nombreux mais de moins en moins bons. L’Imam ‘Ali insistait dans la nécessité et l’intérêt pour la Umma de gagner davantage en qualité qu’en quantité. C’était certainement un discours prémonitoire.

Les exemples d’applications erronées de préceptes islamiques foisonnent dans l’histoire mais aussi dans notre présent à l’instar del’Afghanistan des Talibans (la mauvaise gestion de la question des femmes et des ressources, l’obscurantisme, le zèle, etc.), l’Irak de Saddam Hussein (la dictature, le népotisme, la destruction massive de populations innocentes, etc.). Certes une autre injustice est venue s’abattre sur eux (talibans comme Saddam): l’Amérique des «néoconservateurs». Nous réprouvons et condamnons également de toutes nos forces cette injustice flagrante et diabolique. Cela ne saurait faire oublier les erreurs de ces dirigeants musulmans-là.

Les actes «terroristes», quant à eux, de plus en plus nombreux trouvent leur terreau certes dans les grandes injustices des pays dominants mais également dans le nouveau culte du martyr développé au Moyen-Orient et dans les pays arabes.

Le résultat en est que là où les occidentaux se perdent dans la recherche effrénée de la liberté, des plaisirs, de la jouissance des biens de ce monde, les «terroristes» s’attachent frénétiquement aux bénéfices d’un au-delà de martyr. Au paradis terrestre que prônent les uns s’oppose le paradis du martyr dans l’au-delà dont rêvent les autres. Les uns tiennent à leur vie et la défendent bec et ongles tandis que les autres n’y tiennent pas et la donnent pour rester immortels. Aux bombes jetées des avions répondent les avions jetés en bombes. A celles lancées répondent celles portées. Les «anti-terroristes», plus terroristes que jamais, se sont jurés de traquer et éliminer les «terroristes» du monde entier tandis que les kamikazes n’ont plus de limites ni dans leurs méthodes, ni dans leurs cibles.

La situation semble dés lors inextricables. Une médiation est indispensable.

Aux uns de comprendre que la liberté a des limites et que la richesse et la force ne permettent pas de tout obtenir car pour qu’elles soient efficaces elles doivent se joindre à la justice et à la vérité. Leurs propres religions leur interdisent de commettre le mal. En s’y référant et en analysant le bien-fondé des raisons qui militent en faveur de la paix, ils finiront par s’y soumettre.

Aux autres de comprendre que le sacrifice de la vie d’un homme, par suicide ou meurtre, est un don ultime que l’on ne doit pas faire tant qu’il reste d’autres moyens de résoudre les problèmes. Or ces moyens existent et la durée ou les sentiments passagers que l’on peut avoir ne devraient nullement influencer l’issue heureuse à trouver. La guerre sainte n’est qu’un dernier recours ultime que le Prophète (P) n’a utilisé que de façon défensive.

C’est pourquoi il est rare de voir des disciples de l’école des Ahlul Bayt se tuer dans des opérations kamikazes au nom du culte du martyr. Par contre on les verra toujours négocier pour l’avènement de la paix. Lorsque l’un d’eux se rebelle contre cet état des choses ils le rappellent à l’ordre et en général cela se passe bien

Tenons-nous en à ces quelques cas pour illustrer les difficultés du monde musulman (conséquences de la succession) par souci d’éviter de citer d’autres situations encore inachevées.

2 – Enjeux actuels:

Il s’agit, comme le dit le Robert, de ce que l’on peut gagner ou perdre dans une compétition, un conflit. Ici, nous dirons plutôt ce que l’on peut gagner ou perdre dans cette évolution tumultueuse des musulmans, conséquence pour une large part du déroulement de la succession du Prophète (P) et des événements qui en ont résulté.

Expansion incontrôlée et manque de direction:

Au seuil de ce second millénaire, l’Islam est à nouveau victime d’une crise de croissance. Cette fois-ci il ne s’agit pas de succession du Prophète (P) – avec les suites néfastes ayant résulté d’un testament non exécuté – mais de son extraordinaire expansion incontrôlée.

Aujourd’hui, les musulmans – c’est connu – ne se réunissent pas sous l’autorité d’un clergé ou ensemble des ecclésiastiques (i.e les non laïcs) d’une église donnée. Il est vrai qu’il n’y a pas en réalité une Eglise chrétienne mais plusieurs: la catholique ou orthodoxe et les nombreuses Eglises réformées ou protestantes. Autre

réalité qui rend difficile la comparaison avec les chrétiens, c’est le mode de recrutement des dirigeants: le volontariat suivi de la formation chez les chrétiens, la formation suivie du volontariat et surtout de la désignation par la communauté entière (Marji) ou par Dieu tout simplement (Imams ou Pôles), chez les musulmans.

La population musulmane augmente à une vitesse effarante pour plusieurs raisons: la plupart des pays musulmans font partie des pays les pauvres au monde or ceux-ci ont les taux de croissance démographique les plus élevés; ensuite c’est apparemment la religion qui enregistre le nombre le plus élevé de conversions; cela semble être dû à des raisons liées à l’espérance suscitée, la cohésion, la justesse et le charme intrinsèque du Message mais aussi Son adéquation avec notre époque et nos angoisses.

Objectif de qualité et non de quantité:

Malheureusement c’est à la vitesse de son expansion que se multiplient également les subdivisions, que se raffermissent les positions sectaires, que s’ancrent les différences, en somme que la quantité se substitue à la qualité.

Devant cette rapide expansion, aujourd’hui donc, la Umma islamique a besoin de se retrouver autour d’un minimum de points communs indiscutables. Non seulement parce que ce minimum existe mais surtout parce qu’il nous permettrait:

- de restaurer l’Islam originel avec tous Ses avantages attendus sur l’environnement et sur les hommes en corrigeant les déformations et autres déviations enregistrées,

- d’agir en conformité avec l’Islam et donc d’assurer un meilleur partage des richesses entre pays musulmans par une solidarité agissante à l’extérieur et à l’intérieur des pays musulmans (et des autres pays ne serait-ce que par le truchement de l’aide bi- et multilatérale). C’est là d’ailleurs l’unique solution (divine) pour réduire les inégalités et de façon concomitante la criminalité et les exodes massifs de populations;

- de parler d’une seule et même voix (uniformisation des voix et donc formation d’un puissant lobby interétatique) sur un grand nombre de problèmes jusque-là sans solution,

Tout ceci n’est pas utopique quoique difficile à atteindre au vu de la distance qui nous sépare de ces objectifs. Mais il faut savoir que cela se fera de façon progressive par cercles concentriques. Le temps que cela peut prendre importe peu. La Voie de Dieu n’a pas de prix et il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Conclusion

«… C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.» (Al Baqara, 2: 216)

Toutefois, Allah nous dit aussi:

«Dans l’alternance de la nuit et du jour, et aussi dans tout ce qu'Allah a créé dans les cieux et la terre, il y a des signes, certes, pour des gens qui craignent (Allah).» (Yoûnouss, 10: 6)

«Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n’y croient pas.» (Al Baqara, 2: 99)

Nous citons pour exemples et presque au hasard ces deux versets sur deux ensembles respectifs de 79 et 40 fois où, respectivement, les mots signes et signe sont apparus dans le Coran. Soit au total 119 fois! C’est dire que le Tout-Puissant tient à ce que nous observions Ses signes et qu’ils nous permettent à chaque moment de retrouver Sa voie après réflexion.

C’est encore une fois cette dualité omniprésente dans le Livre Saint entre ce qui est du domaine exclusif de Dieu et ce qui est de notre ressort et que nous pouvons modifier, influencer en bien ou en mal. Il nous enjoint toutefois et dans tous les cas de faire le bien et d’éviter le mal à travers Ses signes (des fois judicieusement traduits par enseignements) qu’Il veut évidents pour ceux qui sont «doués d’intelligence» (en fait de foi et de sincérité).

Bien que Dieu soit Seul à tout connaître, Il nous exhorte à comprendre Son Message à travers les signes qu’Il nous envoie dans tout notre environnement. C’est pour cela que nous vous invitons, pour finir, à la réflexion sur certains points que nous prendrons le risque de qualifier de signes divins:

1 – Admettons que les Compagnons du Prophète, dont certains se sont entretués (ex: les batailles de Sifayin, du chameau et de Nahrawân), soient tous bons et méritent le Paradis. Comment interpréterions-nous, par rapport à eux, ce verset du Coran:

«Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment.» (An-Nisâ,: 93)

Au cas où ils auraient péché d’autant plus qu’ils n’étaient pas tous forcément des Saints et que même certains ont reconnu leurs torts avant de mourir, ne nous est-il pas simplement permis de reconnaître sans parti pris les erreurs qu’ils ont pu commettre et les conséquences qui ont pu en résulter afin d’en tirer des bénéfices pour nous réunir autour des vérités essentielles et cohérentes de l’Islam originel?

2 –Comment comprendrait-on qu’on ne puisse trouver aucun descendant du Prophète (Ahlul Bayt) cité comme source dans d’innombrables chaînes de transmission de hadiths, Est-il possible que l’Imam ‘Ali (P) puisse leur échapper parmi leurs sources? Rappelons que le Prophète a dit de lui-même et de l’Imam ‘Ali (P):

«Je suis la cité de la connaissance et Ali en est la porte».

Tandis que l’Imam Ali a dit dans son Nahjul Balâgha à propos de ses longs moments passés auprès du Prophète:

«Je voyais resplendir la lumière de la Révélation et du Message et je respirais l’arôme de l’inspiration divine.»

Est-il également possible que puisse leur échapper la présence des illustres membres de la famille du prophète tels que Al Hassan (p) , Al Hussein (p), Ali Ibn Al Hussein (P) , Muhammad Ibn Ali (P) , Jâ’far Ibn Muhammad (formateur des célèbres Maîtres d’écoles comme Abû Hanifa et Malik qui, eux, sont largement cités), Mûssa Ibn Jaafar (P), , Ali Ibn Moussa (p), Muhammad Ibn Ali Al Jawad (P) , Ali Ibn Muhammad Al Hâdi ( P), Al Hassan Ibn Ali Az Zakî Al Askarî (P), Al Hassan Ibn Al Hassan, Zayd Ibn Ali Ibn Hussein, Yahya Ibn Zayd, Muhammad Nafs Zakîya, Idriss Ibn Abdallah al Kâmil, Ibrahim Ibn Abdallah, Al Hussein Al Fâkhi, Muhammad Ibn Ibrahim (connu comme tabataba) etc. Tous des sommités de l’Islam et d’éminents membres de la descendance du prophète (P).

Finalement, ne se sont-il pas condamnés ou condamné leurs commanditaires en montrant autant de zèle, que ce soit librement ou par contrainte?

3 – Un autre signe que Dieu nous rappelle:

«Et cramponnez- vous tous ensemble au "Habl" (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés; et rappelez- vous le bienfait d'Allah sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés.» (Al Imrân,: 103)

Donc notre division n’est pas une fatalité comme on aimerait nous le faire croire, même si Al Mahdi a pour rôle de sauver l’humanité. Nous n’avons très certainement pas à baisser les bras pour nous dire que c’est au Mahdi de régler les problèmes d’autant plus que nous sommes pratiquement arrivés à un niveau de non–retour quant à notre division et notre perversion. On devrait plutôt méditer cet autre verset du Coran:

«Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t'égareront du sentier d'Allah: ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges.» (Al An’âm, 6: 116)

4 – Citons pour terminer ce sermon de l’Imam Ali, extrait de Nahjul Balâgha et qui nous explique la pureté du message conservé par les Ahlul Bayt avec l’indispensable persévérance dont il a fallu faire usage à travers les âges pour y arriver:

«Vous ne pouvez connaître la bonne direction que lorsque vous connaîtrez ceux qui l’ont quittée, et vous ne vous attacherez au pacte avec le Livre que lorsque vous connaîtrez ceux qui l’ont rompu, et vous ne l’appliquerez qu’après avoir connu ceux qui s’en sont séparés.

Demandez donc tout cela à ceux qui maîtrisent le Livre, ils sont la nourriture du savoir et l’ennemi de l’ignorance. Ce sont eux qui vous révéleront leur savoir par leur jugement, leur silence exprimera leurs pensées et leurs apparences révéleront leur fond.

Ils n’outrepassent pas les lois religieuses et ne se contredisent pas. Le Livre est entre eux un témoin véridique et un silencieux éloquent.»


Note:

[1] La lettre (P), qui suit le nom du prophète de l’Islam signifie: «que la bénédiction divine et la paix soit sur lui et sa famille». Lorsqu’elle suit le nom des autres prophètes et des Imams de la famille du prophète elle signifie: «que la paix soit sur lui».
[2] C’est la période antéislamique où l’ignorance et la perversion des mœurs étaient seules souveraines.
[3] Il était certes d’une intelligence hors normes et protégé contre l’erreur comme le dit le Coran et que nous le verrons plus loin dans ce livre mais il n’avait pas «fait ses humanités» pour être en mesure d’étaler ces versets d’une inégalable beauté linguistique.
[4] Hayât al-Qulûb ; Al Mawâhib al-Laduniyyah et al-Muntaqî.
[5] Histoire des premiers temps de l’Islam de Seyyed Safdar Hussein.
[6] Al-Tabari; Ibn Jâbir.
[7] Il fut d’abord interdit de prier pendant qu’on était sous l’effet de l’alcool puis son interdiction fut beaucoup plus sévère. En quelque sorte ce fut une interdiction graduelle et marquée du sceau de la plus haute pédagogie pour des gens qui revenaient d’une période jahilienne.
[8] Dieu s’est chargé, Lui-même, de les faire mémoriser au Prophète (P) et de les ordonner: «Son rassemblement (dans ton cœur et sa fixation dans ta mémoire) Nous incombent, ainsi que la façon de le réciter.» (Al Qiyâmah, 75 : 17)
[9] Cette possibilité signifie: être libre, avoir les moyens financiers de façon licite, avoir les moyens de transport et être en bon état physique.
[10] Cela veut dire qu’Allah est juste et ne fait rien qui manquerait de sagesse.
[11] Le guide islamique des enfants (traduction française).
[12] Source: Histoire des premiers temps de l’Islam de Seyyed Safdar Hussein.
[13] En plus de ces trois privilèges, il y avait la possession des clés et du contrôle du Sanctuaire et le droit d’attacher la bannière à la Hampe et de la présenter au porte-étendard.
[14] Ce fils de Hâchim s’appelait en réalité Chayba al-Hamd. A la mort de son père il était trop jeune pour hériter de celui-ci. Il fut confié conformément au vœu du défunt à son oncle Al-Muttalib. Les Mecquois ne savaient pas au début son lien avec Al-Muttalib. Ils crurent que c’était son esclave et lui donnèrent le surnom de Abdul-Muttalib (esclave de Muttalib). Auparavant il vivait chez sa mère à Médine.
[15] Le miracle du puits de ZamZam (sa découverte; elle ne tarit jamais, ne baisse jamais de niveau malgré son utilisation plus qu’intensive par les pèlerins et toute la ville; l’eau de tous les autres puits environnant est désagréable, etc.), la pierre noire, le makhâma Ibrahim, le survol particulier des oiseaux autour de la Ka’bah et jamais au-dessus, etc. Tout cela démontre que la Ka’bah est une zone de haute énergie dans notre univers.
[16] Le terme arabe Khilafat connote la représentation, le remplacement, mais il est évident que son emploi dans ce contexte est symbolique pour l’homme car Dieu n’est jamais absent.
[17] Ce sont notamment les versets 7: 69, 38: 26, etc.
[18] Notamment : 4: 41, 16: 89, 22: 22, 39: 69.
[19] Ils seraient au nombre de 313: voir al khissal chaykh saduq .
[20] Voir chapitre sur l’infaillibilité (Al Assàma) du Prophète (P).
[21] Il s’agit là de la guidance intérieure des âmes celle qui se rapporte au .
maintien même de l’être du monde (Takwîni) et non celle de la Loi car la guidance extérieure incombe à tout musulman, comme l’ordonne la Loi.
[22] Chaque Prophète a fait des miracles en fonction du niveau de développement des Arts, des lettres et des sciences de son époque. Le Prophète de l’Islam (p) fit beaucoup de miracles dont le important et dont les effets s’étendent à tous les âges est le Coran Lui-même Qui est une Merveille dans tous les sens du terme.
[23] Rapporté par Salman Al Fârissi un Compagnon du Prophète cité par Gandu’zi dans Yannabi Ul Mawâda.
[24] Voir preuve P2 ci-après.
[25] Pour de plus amples informations voir plus loin l’histoire de la vie de l’Imam Ali.
[26][26]Quelques références à ce propos: a) Muslim dans son Sahih, cite Sa’d Ibn Abî Waqâs (voir «Suyûti’s His. of Cal.de Major Jarrett, page 173. b) Zamakhshari, I-193. c) Tabari, III-300. d) Râzi, VIII-82 à 88.
[27] «Celui pour qui je suis le maître Ali est son maître. O Dieu soi le proche ami de celui qui est son proche ami et sois l’Ennemi de celui qui est son ennemi».
[28] D‘après Baqer Sadr dans Bihar Anwar.
[29] Al Wâdiqî; Al Bukhâri; Muslim; Ahmad Ibn Hanbal; Al – Nasâ’î; Al Tabarî; Ibn al-Athîr; Al-Suyûtî; etc.
[30] Voir le chapitre sur la succession.
[31] Al Aloussi dans Atoukh fatoul isna’ ashiriya page 8.
[32] Manaqib par Abi Hanifa, Tome I page 173 - Jami’ou Assanidou Abi Hanifa, Tome I page 222 - Azhahabi dans Tazqiratoul Houfaze Tome I page 157.
[33] Kitab Majalissou Sounna, Tome V. - Ibn Tamimya, père spirituel du Wahhabisme dans Kitabou Tawassoul Wal Wassila, page 52.
[34] Du 7ème au 11ème Imam, le texte est tiré de «le Guide Islamique des enfants» traduit de l’anglais par Abbas Ahmad Al-Bostani édité en Août 88 en Iran par Daftar-e-nachr-e-farhange-e-islami.
[35] Du 7ème au 11ème Imam, une partie du texte est tiré de «le Guide Islamique des enfants» traduit de l’anglais par Abbas Ahmad Al-Bostani édité en Août 88 en Iran par Daftar-e-nachr-e-farhange-e-islami.
[36] Selon la doctrine islamique Jésus est monté au ciel et il en redescendra vers la fin des temps.
[37] De l’Ijtihad absolu pour les distinguer des autres Maîtres d’écoles de niveau inférieur (moujtahid).
[38] Dans son Avant-propos à la célèbre préface de l’Imam Baqer Sâdr destinée à un grand ouvrage de Sayyed Muhammad Al-Sadr sur l’Imam Al-Mahdi (P).
[39] D’une science qui se limite à l’expérimentation en laboratoire sur des objets déformables. Or la vraie science est d’abord et avant tout une démarche dont l’objet est bien au-delà du seul visible, palpable.
[40] Voir l’histoire de Ghadir Khom dans les commentaires de la preuve 11 du chapitre sur les preuves.
[41] Certains musulmans avancent à tort qu’il s’agit de la Tradition (Sunna) du Prophète (p) et non de sa Descendance. Quand on sait que les trois premiers Califes (Abu Bakr ‘Umar et Usman) avaient interdit d’écrire la Sunna du Prophète (p) de peur qu’on ne la confonde avec le Coran – Omar avait même décrété que «le Livre de Dieu nous suffit.» – on ne peut soutenir qu’on puisse fonder sa foi sur ce qu’on refuse d’écrire et qui n’a aucun autre véhicule de transmission fiable; contrairement à la Descendance du Prophète (p) qui, elle, se perpétuera, In Challah, jusqu’à la fin des temps.
[42] Dans Tabaqât de Ibn Sa’ad Page 61. «Le prophète a recommandé que personne d’autre que moi ne le lave», y dit Ali.
[43] Cf. «Correspondances» de Sheikh Salim Al-Bishri et Sharafeddine Al-‘Amili. Page 183.
[44] Cf. commentaire du verset P7 «Avertis ton clan le plus proche» Paragraphe II-2-2.
[45] Rapporté en ces termes par Mohammad b. Ismâ’îl al-Bukhâri dans son Sahih P118 du vol.II, rapporté par Muslim et par Ibn Hanbal.
[46] Pour plus de détails voir le commentaire du verset P1 sur les Ahlul Beyt (II-2-1) dans le chapitre II.
[47] D’après: Tarikh Tabari Vol.3 Page 226, Tarikh Ibn Al Athir Vol.2 Page 317, Tabakhat Ibn Sa’ad Vol.2 P. 190, Assira Al Halabya Vol.3 Page 207.
[48] Dans la 4ième introduction du livre Al Millal wal nihal de Al Shahristânî; Al jawharî dans Al Saqifâ; Al Mou’tazilî dans son commentaire de Nahj al Balâghah, Vol.2 Page 20.
[49] «Life of Ali» par Dar Qutni wal Razi Page 739; «Life of Ali», édit. Khadimal Talim Press, Lahore; Madârij al Nubuwah.
[50] Ibn Khutayba dans Imamat wa Siassah dit que c’est Abu Bakr qui dit ce qu’on attribue ici à Ali. Or tous les grands auteurs témoignent que Abu Bakr se trouvait à Saqîfâh à ce moment-là.
[51] Ici le mot français ‘rebelle’ (utilisé deux fois dans le même sens) rend mal le terme arabe baghya qui regroupe plusieurs défauts à la fois que sont l’autosuffisance, l’arrogance, le manque d’éducation et de respect. Or quiconque connaît un tant soit peu l’histoire de Mu'âwiyah, sait qu’il avait tous ces défauts en plus d’être un impie comme son père Abû Sofian qui ne s’était converti que par contrainte sans aucune conviction. Les actes qu’ils ont posés tout le long de leur vie le prouvent suffisamment.
[52] Ces objets macabres furent envoyés à Damas par Oumm Habîbah, une veuve du Prophète mais aussi sœur de Mu'âwiyah.
[53] Mas’ûdi; Habîb al-Sayyâr.
[54] Trois mille cavaliers furent dépêchés par Mu'âwiyah à la rescousse de Abul-Awar. Dirigés par Amr Ibn al-Âç, ils augmentèrent la hargne de Mâlik al-Achtar.
[55] Ammâr était âgé de quatre vingt treize ans.
[56] Hind, la mère de Mu'âwiyah avait payé un esclave et lui avait promis bien des choses s’il arrivait à tuer Hamzâ. L’homme atteignit son funeste objectif et Hind, dit-on, suça le foie de Hamzâ pour étancher sa soif de vengeance.
[57] «Même s’il y avait un millier d’hommes comme Ali (P) dans les rangs ennemis, je les réduirai à la déconfiture…».
[58] Sayyed Safdar Husayn dans Histoire des 1ers temps de l’Islam.
[59] Al-Mas’ûdî et bien d’autres historiens.
[60] Ibn Khaldûn.
[61] Rawdhat al-çafâ; Habîb al-Sayyar; Abul Fidâ; etc.
[62] Histoire des premiers temps de l’Islam de S. S. Husayn.
[63] Dans le mois de Ramadhân 37 A.H., soit Février 658 A.J.C.
[64] Pour mémoire, Sa’d Ibn Obâdah avait refusé de prêter allégeance à Abû Bakr et finit par.
être tué par Khalîd Ibn Walid dont le fils était dans l’armée de Mu'âwiyah. Ils accusèrent ensuite les djinns (?!) d’avoir tué Sa’d.
[65] Al-Tabarî.
[66] Al-Suyûti.
[67] Id. D’autres auteurs disent plutôt qu’il survécut pendant trois jours à sa blessure et mourut le lundi 22 Ramadhân de l’an 40 A.H. Egalement son âge est sujet de controverse entre les historiens quoiqu’il nous soit revenu très fréquemment ce nombre de 63 ans.
[68] Al-Tabarî, Tome VI, Page 93. Ibn Athîr Tome III, Page 162.
[69] Al-Suyûti dans Tarikhul Khulafa cite plusieurs dates, selon les auteurs: les ans 49, 50 et 51.
[70] Cette femme était la nièce de Abû Bakr et la fille de Achath, celui-là qui s’était révolté contre Ali à Cifayin à la tête des khawârij.
[71] Boukhâri cité par Al-Suyûtidans Tarikhul Khulafa P.230 ; Nisâ’i; Ibn Abî Hâtim dans ses Tafsirs.
[72] C’était bien la première fois, en dehors du Prophète dont ils avaient réfuté la désignation claire et nette de Ali comme successeur, qu’un Calife nommât son successeur de son vivant en dehors de son lit de mort.
[73] Cité par plusieurs références.
[74] Cité dans la compilation sur «l’Imam Al-Hassan (P)» par Abbas Ahmad Al-Bostani (Editée par l’Association Ahl-ElBeit).
[75] C’est-à-dire: «Je te fournirais suffisamment d’hommes et de chevaux pour assaillir et déborder les forces d’Aboû Bakr.
[76] «Abqariyyât islâmiyyeh», Tome 2, par Abbas Mahmoud al-Aqqad Pages 170 et suivantes.
[77] M.-J. Fadhlallah P.128 (citant Murûj al-Dhahab et Ibn Abi Hadid).
[78] «Al Khilafat Wal-Moulk» (Le Califat et le Royaume), Page 113.
[79] Dans Tarikhul Khulafa de Al Suyûti Page 237.
[80] ‘Manâkhib Ali Abi Tâlib fi Akhwâlil Imamu Çâdiq’ le cite à partir de ‘Musnad Abu Houneyfa’.
[81] Dans Manâkhib Ali Abi Tâlib fi Akhwâlil Imamu Çâdiq.
[82] Dans Musnad Abu Hanifa, Al Hassan Ibn Zyad a dit qu’il a entendu Abu Hanifa dire cela.
[83] Cette citation que nous préférons traduire littéralement pour lui conserver tous son sens, est très connue et est reconnue indiscutable par tous les grands historiens.
[84] Dans Manâkhib Aali Abi Tâlib fi Akhwâlil Imamu Çâdiq.
[85] Pages 48 à 69 Edition ARCS Firminy Cedex France.
[86] Mout’â est un mot arabe qui est souvent traduit par jouissance mais qui connote la faveur, l’allégement.
[87] Selon plusieurs historiens reconnus, dont Zakir Hussein:
Zaynab Bint Johach l’une des femmes du Prophète lui préparait un breuvage à base de miel qu’il affectionnait beaucoup. Comme le Prophète passait un peu plus de temps chez Zaynab vu le temps que prenait la dilution du miel dans l’eau, Aïcha et Hafçah (deux autres épouses) montèrent par jalousie un stratagème: lorsque le Prophète allait chez elles, elles lui faisaient remarquer qu’une odeur désagréable de Maghâfir émanait de sa bouche. Le Prophète prit sur ce la résolution de ne plus consommer de miel, s’interdisant ainsi ce que Dieu lui avait autorisé.
Pour d’autres cette interdiction se rapporte à l’abandon d’une de ses épouses du nom de Marya pour calmer la colère de Hafçah qui les avait simplement trouvés dans ses appartements.
[88] Le complément "comme Dieu vous l’a demandé" est du cru de ‘Umar et non pas la Parole de Dieu.
[89] Le sobriquet de Ourayata fut spontanément collé par Ibn Abbas à son interlocuteur pour mieux caractériser tout le ridicule qui se dégageait de ses propos.
[90] L’Imam ‘Ali (P) et ses deux fils Hassan (P) et Hussein (P), Fatima (P), Khadija (RA) sont les principales sources et les meilleures qu’on puisse trouver pour décrire les traditions (la Sunna) du Prophète (P).
[91] Tome 1, page 161.
[92] Tome 2, page 151, chapitre sur le regroupement des prières: Babou Djam’ou bayna salatein fil hasari.
[93] Tome 2 page 152.
[94] Tome 1, page 140: chapitre sur l’heure de Maghrib: Babou waktoul Maghrib.
[95] Tome 1, page 138: chapitre sur l’heure de Açr: Babou waktoul Açr.
[96] Reconnu par tous.
[97] Sahih Muslim dans Fad’ilu Sahâba; Musnad de Ahmad Ibn Hanbal (tome 4, Page 398).
[98] Sahih tirmizî (tome 5 Page 328); Sahih Muslim (tome 2, Page 362); Musnad Ahmad Ibn Anbal (tome 5, Page 389); Mustadrak de Al Hâkim (tome 3, Page 148); Tabrâni (tome 1, Page 131).
[99] Sunan Ibn Mâjuh kitâbul fitân (tome 2, N°3993); Musnad Ahmad (tome 3, Page 120); Tirmizî dans kitabul îmân.
[100] En fait cette célébration par les juifs n’a jamais existée.
[101] Ceux-ci l’avaient jeté dans un puits et étaient allés dire à leur père qu’un renard avait dévoré leur frère. Yûssuf fut recueilli et adopté par un roi. Il devint roi et réussit un jour à attirer ses frères qui ne le reconnaissaient plus. Il les convainquit d’amener avec eux un autre jour le plus jeune, Benyamin, de même mère que lui. Ayant réussi à le faire venir malgré les réticences compréhensibles du père, il introduisit un objet dans son sac et le fit accuser de vol, ce qui lui permit de le maintenir auprès de lui. Il raconta à son jeune frère tout ce qui lui était arrivé. Celui-ci transmit à la famille le secret de son grand-frère. Toute la famille se retrouva un 10 Moharram aux côtés de Yussûf dans la joie et l’allégresse sous le signe du repentir sincère suivi du pardon.
[102] Les hommes se déguisent en femmes et vice-versa. Ils se rendent dans les domiciles et bénéficient cette nuit-là de la générosité des habitants. Et même ils peuvent se permettent de prendre tout ce qui est à leur portée dans les cours extérieures si les occupants n’ont pas pris la précaution de les ranger auparavant.
[103] Nahjul Balâgha.
[104] En réalité, devraient également être qualifiés d’au moins «terroristes» ces Etats surpuissants qui attaquent avec une insolente impunité des populations aux mains nues ou presque.
[105] Dieu Seul sait si ces guerres sont saintes ou pas car leurs réelles motivations ne nous sont pas toujours connues.  
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