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Eh bien, la mère des croyants déconseille la médisance sur Ammar en rapportant la parole du Prophète (SAW): "Entre deux, il ne choisit que le raisonnable", mais elle ne déconseille pas la médisance sur Ali qui est le frère et le proche ami du prophète, son Haroun et son confident, le plus résolu de sa nation, la porte de sa ville, celui qui aime Allah et Son prophète, qu'Allah et Son prophète aiment, le premier Musulman, celui qui eut la foi la plus enracinée, qui fut le plus érudit et dont les vertus sont les plus nombreuses. Eh oui, comme si elle ignorait son statut auprès d'Allah l'Exalté, sa place dans le cœur du Prophète (SAW), son rôle dans l'Islam ainsi que son labeur considérable et ses bienfaits, comme si elle n'avait pas entendu les paroles dites en sa faveur dans le Livre d'Allah et dans la Sunna de Son Prophète, pour ainsi le considérer égal à Ammar. Je suis étonné, par Allah, par ses paroles, disant: "J'ai vu le Prophète, appuyé contre ma poitrine, il réclama la cuvette, il se pencha et mourut. Je ne ressentis rien, comment a-t-il légué à Ali?". Je ne sais par quel bout prendre ce hadith qui mérite des discussions à tous les niveaux. Si quelqu'un avait pu savoir -par ma mère et mon père - comment est-il mort, sa description serait-elle une preuve pour nier le testament? Pense-t-elle que le testament ne vaut qu'à l'heure de la mort? Evidemment pas, car l'argument de celui qui s'entête est refusé de toutes manières. Allah le Très-Haut a dit, s'adressant à Son prophète bienfaisant dans son Livre: «Quand la mort s'approche de l'un de vous, s'il laisse du bien, le testament vous est prescrit»([149]) Pense-t-elle qu'il (SAW) a désobéi au Livre d'Allah? Qu'il s'est détourné de Ses jugements? Loin de lui tout cela. Elle le voyait suivre le Livre de près et appliquer ses sourates. Il fut le premier à se soumettre à ses ordres et à ses interdits, à atteindre le sommet de la soumission dans toutes ses exigences; nul doute qu'elle l'a entendu dire: "Tout musulman ayant quelque chose à léguer doit léguer par écrit au bout de deux jours d'alitement"([150]), ou quelque chose de ce genre. Ses ordres formels relatifs au testament sont connus, et il n'a parle droit, tout comme les autres prophètes, - prières d'Allah sur eux tous - d'ordonner quelque chose qu'il ne met pas en pratique ou d'empêcher quelque chose qu'il n'éviterait pas lui-même. Allah est Très-Elevé pour permettre ce genre de pratiques de la part de Ses prophètes.

Quant à ce qu'a rapporté Muslim de Aïcha disant: "le Prophète n'a laissé ni dinar ni dirham, ni brebis ni chameau, il n'a rien légué", cette affirmation est comme la précédente, mais il se peut qu'elle ait voulu dire qu'il n'a laissé rien de matériel, qu'il n'avait aucun bien à léguer. Il est vrai qu'il n'a laissé aucune des vanités de ce monde que les autres laissent car, étant le plus ascète, il a rejoint son Maître le Très-Haut, la conscience préoccupée par une dette et des engagements. Il avait cependant des dépôts nécessitant un legs, il a laissé de quoi acquitter ses dettes et remplir ses engagements, le peu qui reste devant aller à ses héritiers, comme le prouve les réclamations d'Al-Zahra' (a.s.) concernant l'héritage de son père([151]).

2. Cependant, le Prophète (SAW) a laissé des choses que personne n'a laissées et celles-ci exigent un testament. Vous savez qu'il a laissé la religion d'Allah à son premier stade et dans sa première jeunesse, ce qui rend le légataire plus important encore que s'il y avait de l'or ou de l'argent, une maison ou un terrain, un labour ou des bêtes. La nation toute entière, avec ses orphelins et ses veufs, a besoin du légataire qui remplace le prophète, qui s'occupe de ses problèmes, qui administre ses affaires religieuses et quotidiennes. Car il est impossible que le Messager d'Allah (SAW) ait confié l'Islam naissant aux caprices, qu'il ait envisagé de préserver ses lois en comptant sur les opinions, sans nommer un légataire à qui confier les affaires de ce monde et de la religion, un suppléant sur lequel il puisse se baser pour la direction générale. Il ne peut laisser ses orphelins, qui représentent tous les gens de la terre, pareils à un troupeau inondé sous les nuits pluvieuses, que personne ne garde ni ne protège. Allah ne permet pas qu'il abandonne le testament, après qu'il la lui ait inspirée. Il avait ordonné et insisté auprès de Sa nation pour qu'elle s'en occupe. La raison n'admet pas la négation du testament tout imposant que soit son négateur. Le Prophète (SAW) a fait de Ali son légataire au début de l'appel islamique, avant son apparition à La Mecque, lorsque Allah Exalté Soit-Il révéla: «Et avertis ton clan le plus proche»([152]), comme nous l'avons montré dans la correspondance 20. Il n'a cessé, depuis, de rappeler cetestament et de confirmer ses promesses, que nous avons citées dans ce livre, jusqu'à l'heure de sa mort. Il a voulu écrire son testament à Ali pour confirmer ses promesses verbales et lier ses paroles à lui. Il (SAW) dit: "Apportez-moi de quoi vous écrire quelque chose qui vous empêcherait de vous égarer à tout jamais", ils se sont disputés alors qu'il faut éviter de le faire devant le Prophète, ils ont dit: le Messager d'Allah délire([153]). Il a alors compris, suite à cette parole, qu'il ne resterait trace de cette écriture que la sédition. Il leur ordonna: "levez-vous", et se contenta de ses engagements verbaux. Il leur recommanda malgré cela trois choses: qu'ils fassent d'Ali leur commandant, qu'ils chassent les polythéistes de l'Arabie et qu'ils rétribuent la délégation comme il la rétribuait. Mais le pouvoir et la politique en ces jours-là empêchèrent les traditionnistes de rapporter la première recommandation; ils prétendirent l'avoir oubliée.

Al-Bukhari dit à la fin du hadith contenant leur déclaration "le Messager d'Allah délire" ce qui suit: "Il recommanda, à sa mort, trois choses: sortez les polythéistes de l'Arabie, rétribuez la délégation comme je la rétribuais, puis il ajouta: j'ai oublié la troisième. Ainsi dit Muslim dans son Sahîh et les autres auteurs de Sunan et de hadiths.

3- La mère des croyants prétend que le Prophète (SAW) a rejoint son Maître l'Exalté, alors qu'il se trouvait contre sa poitrine. Cela est contredit par la preuve que le prophète (SAW) a rejoint son Maître le Très-Elevé alors qu'il se trouvait contre la poitrine de son frère et ami, Ali b. Abi Taleb, d'après les hadiths authentiques fréquents qui nous sont parvenus des Imams de la descendance purifiée et les hadiths des Sunnites, comme le savent les gens avisés. Saluts. SH.

Correspondance 75

17 Safar 1330

1- La mère des croyants ne se laisse pas gagner par l'émotion.

2- La raison ne peut juger du bon et du mauvais.

3- Ce qui contredirait les paroles de la mère des croyants.

1- L'axe autour duquel vous discutez le hadith explicite delà mère des croyants relatif à la négation du testament, comporte deux points:

Le premier: son hostilité à l'Imam, comme vous le prétendez, la conduit à nier le testament en sa faveur, mais nous disons: il est connu, d'après sa biographie, que la mère des croyants ne se laisse pas guider par l'émotion, lorsqu'elle rapporte des hadiths concernant le Messager d'Allah (SAW), elle ne vise pas non plus un dessein particulier; elle ne peut être accusée, dans ses hadiths concernant ceux qu'elle aime ou ceux qu'elle déteste, d'avoir été la proie d'intentions ou qu'elle ait rapporté des hadiths inexacts du prophète (SAW), mettant en avant ses motivations au détriment de la vérité.

2- Vous dites que la raison seule empêche de croire à ce hadith car il serait irrationnel de croire que le Prophète (SAW) a abandonné la religion naissante et les serviteurs d'Allah l'Exalté avec leur nouvelle foi, pour s'en aller, sans confier leurs affaires à un responsable. La réponse est que votre argument est basé sur le bien et le mal rationnels, auxquels ne souscrivent pas les Sunnites. Pour eux, la raison ne définit pas, de toute manière, la perfection d'une chose ou sa déficience, car seule la jurisprudence peut juger de tels actes. Ce qui est considéré juste par la loi est juste, ce qu'elle considère injuste est injuste. La raison n'est nullement habilitée à ce genre de jugements.

3- Vous avez réfuté, à la fin de la correspondance 74, les propos de la mère des croyants disant que le Prophète est mort contre sa poitrine; nous ne savons pas qui, parmi les Sunnites, nie ce texte. Si vous avez des témoignages contraires, veuillez nous les exposer. Saluts. S.

Correspondance 76

19 Safar 1330

1- Elle se plie à l'émotion.

2- Le bons et les mauvais rationnels.

3- Les hadiths opposés à ceux de la mère des croyants.

4- Le hadith d'Umm Salma est prééminent sur celui de 'Aïcha.

1- Dans votre réponse, vous mentionnez tout d'abords qu'à travers la biographie de la dame, on sait qu'elle ne s'abandonne pas à l'émotion, ni qu'elle poursuit des desseins personnels. Je souhaite que vous vous débarrassiez des chaînes de la tradition et de l'affection, et que vous reconsidériez sa biographie, en examinant avec discernement et minutie son attitude envers ceux qu'elle a aimés et ceux qu'elle a détestés. Vous reconnaîtrez l'émotion dans ses manifestations les plus claires. N'oubliez pas son attitude, ses paroles et ses actes envers Othmân, ses mésaventures secrètes et publiques avec Ali, Fatima, Hassan et Hussein, ses histoires avec les mères des croyants et même avec le Prophète (SAW). Vous y verrez l'émotion et la poursuite de desseins. Prenez en exemple pour illustrer mes propos, le mensonge des imposteurs qui calomnièrent et agressèrent Maria et son enfant Ibrahim (a.s.). Ils furent finalement disculpés par Allah le Tout-Puissant de ces fausses accusations, par l'intermédiaire du prince des croyants. Ce fut une histoire tangible. «Et Dieu a renvoyé avec leur rage ceux qui mécroient, lesquels jamais n'obtiendront le bien »([154]) Si vous souhaitez en savoir plus, je vous rappelle qu'elle fut la proie de l'émotion lorsqu'elle dit au Prophète: "Je te trouve une haleine inconvenante" pour qu'il s'abstienne de manger du miel dans la maison de la mère des croyants Zaynab (qu'Allah soit Satisfait d'elle). Si ce but futile l'autorise à parler en ces termes au Prophète (SAW), comment ne pas admettre sa négation du testament en faveur de Ali (a.s.)? N'oubliez pas non plus son abandon à l'émotion lorsque, mariant Asmâ1 b. Al-Nu'mân au Prophète (SAW), elle lui conseilla: "le prophète aime que la femme lui dise, lorsqu'il pénètre chez elle, Qu'Allah me préserve de toi". Son but était de rebuter le Prophète (SAW) de sa jeune mariée et la déchéance de la malheureuse à ses yeux. Il semble que la mère des croyants se soit permis ce genre de paroles à propos du Prophète (SAW) pour satisfaire ses propres desseins, même futiles ou interdits. Le Prophète la chargea un jour de se renseigner pour lui, à propos d'une femme précise. Elle lui en parla, conformément à ses propres buts mais contrairement à ce qu'elle avait vu. Un jour, elle se querella avec lui (SAW) et s'en alla l'accuser à son père, en proie à l'émotion: "agis justement" lui dit-elle. Mais son père la gifla, faisant couler son sang sur ses vêtements. Elle dit une fois au prophète, alors qu'elle était en colère: "Est-ce toi qui prétend que tu es le prophète d'Allah?" et d'autres paroles de ce genre. L'exhaustivité en ce domaine sera longue, et nous avons exposé ce qui est largement suffisant pour notre propos.

2- Vous avez répondu, concernant le deuxième point, que les Sunnites n'admettent pas le bien et le mal rationnels, etc. Je ne prendrai pas en compte une telle affirmation car elle ressemble à celle des sophistes qui nient les réalités tangibles. Nous pouvons reconnaître la perfection de certains actes en tant que tels, ils sont dignes de louanges et de récompenses, telles que la bonté ou la justice, en tant que bonté et justice. Nous reconnaissons la déficience de certains autres, en tant que tels, qui méritent le blâme et le châtiment, comme celui de faire le mal ou d'être injuste, en tant que perversion et iniquité. Le raisonnable admet sa nécessité, l'affirmer équivaut à affirmer que un égale la moitié de deux. La première intuition établit la différence entre celui qui a toujours été bon envers toi et celui qui t'a toujours fait du mal. La raison souscrit à la bonté du premier, qui mérite les louanges et la récompense, et à la perversité du second qui mérite le blâme et le châtiment. Qui met en doute Ces évidences s'oppose à sa raison. Si les notions de bon et de mauvais, tels que nous en avons parlé, sont des jugements purement légaux, elles n'auraient pas été adoptées par ceux qui nient les lois, comme les incroyants et les athées. Tout en niant les religions, ces derniers ont souscrit à la perfection de la justice et de la bonté, leur réservant louanges et récompenses, ils n'hésitent pas à juger mal l'oppression et l'agression, ni à leur réserver le blâme et le châtiment. Ils se basent pour ce faire uniquement sur la raison. Laissons de côté les affirmations de ceux qui s'opposent à la raison et à la conscience, qui refusent les enseignements de tous les sages, qui jugent contrairement à ce que leur nature les y convie. Allah le Tout-Puissant a disposé naturellement Ses serviteurs à percevoir certaines réalités par leur raison comme Il les a également disposés à percevoir par leurs sens et leurs sentiments. Leur nature exige d'eux qu'ils réalisent, par leur raison, le bien de la justice et la vilenie de l'oppression, tout comme ils réalisent, par leur goût la douceur du miel et l'amertume de la coloquinte, qu'ils réalisent par leur odorat le délice du musc et la puanteur de la charogne, qu'ils distinguent par le toucher le doux et le rugueux, qu'ils distinguent par la vue le beau paysage du laid et par leur ouïe le son de la trompette du braillement des ânes. C'est la loi naturelle: «selon la nature dont Dieu a fait la nature des hommes, - pas de changement en la création de Dieu: voici la religion correcte; mais la plupart des gens ne savent pas,»([155])

Les Ascharites ont voulu accorder une grande place à la loi, se résignant à ses jugements; ils ont alors nié le jugement de la raison et ont dit: seul le jugement de la loi est valable, négligeant cette règle rationnelle absolue, qui stipule que ce qui est admis par la raison l'est également par la loi. Ils ont, dès lors, négligé le fait qu'ils n'ont gardé aucune possibilité de retour sur cette affirmation; ils ne peuvent plus prouver la justesse de la loi, car le prouver par des critères légaux revient à tourner en rond et de ce fait, aucun argument ne peut être avancé. Si ce n'est le pouvoir de la raison, l'argumentation par la déduction est refusée. Si ce n'est la raison, Allah n'aurait pas été adoré, aucune de Ses créatures ne L'aurait connu. Pour de plus amples explications sur ce point, vous pouvez vous référer aux œuvres de nos grands maîtres.

3- Concernant la parole de la mère des croyants qui dit que le Prophète (SAW) est mort contre sa poitrine, cette affirmation est contredite par les hadiths fréquents qui nous sont parvenus à partir de la descendance purifiée, ainsi que par d'autres, rapportés par Ibn Sa'îd qui cite Ali disant: "Le Prophète (SAW) a dit, au cours de sa maladie: "Faites venir mon frère", je suis venu. Il dit: "Approche-toi de moi", je me suis approché. Il s'appuya sur moi et pendant qu'il était dans cette position, en train de me parler, sa salive m'atteignit, il (SAW) s'affaissa et mourut". Abu Na'îm dans son Hîlat, et Abu Ahmad Al-Farda dans son Naskha, ainsi que d'autres auteurs de Sunan, ont rapporté les propos de Ali, disant: "Le Messager d'Allah (SAW) m'a appris- il veut dire à ce moment-là - que mille portes existent, chacune d'elles ouvre mille autres portes". Lorsque Omar b. al-Khattab était questionné à propos de certains sujets, il disait: "demandez à Ali, il s'y connaît". D'après Jaber b. Abdallah Al-Ansârî, Ka'b al-Ahbar demanda un jour à Omar: "De quoi a parlé le Prophète (SAW) en dernier?" Il lui répondit: "Demande à Ali", Ka'eb le lui demanda, Ali répondit: J'ai posé sa tête sur mon épaule, il dit: "la prière, la prière". Ka'eb dit: c'est ainsi que finit l'engagement des prophètes. Ils ont reçu un ordre et ont été envoyés pour le réaliser. Ka'b dit: Qui l'a lavé, ô prince des croyants? Omar dit: "demande à Ali". Il le lui demanda, il dit: "Je l'ai lavé." On demanda à Ibn. Abbas: As-tu vu le prophète (SAW) mourir appuyé sur quelqu'un? Il répondit: "oui, il est mort appuyé sur la poitrine de Ali". On lui dit: Arwa raconte qu'Aïcha prétend qu'il est mort entre sa poitrine et sa gorge. Ibn Abbas nia le fait disant: "Es-tu raisonnable? Par Allah, il est mort appuyé sur la poitrine de Ali, et c'est lui qui l'a lavé." Ibn Sa'îd rapporte, s'appuyant sur l'Imâm Mohammed Ali b. Ai-Hussein Zein al-'Abidîn: "Le Prophète (SAW) est mort, la tête appuyée contre Ali".

Les récits relatifs à cet épisode sont nombreux, ils sont rapportés par les Imams de la descendance purifiée. Beaucoup de ceux qui ont suivi un autre chemin ont pourtant admis cela, notamment Ibn Sa'îd qui rapporte les propos d'Al-Sha'bî disant: "le Prophète (SAW) est mort, la tête appuyée contre la poitrine de Ali, qui l'a ensuite lavé". A ce propos, le prince des croyants a fait un sermon devant des témoins, et voici ce qu'il a dit: "les compagnons du Prophète se le rappellent, je ne me suis pas éloigné d'Allah ni de Son messager, même pas une heure, je l'ai secouru dans les positions où se retiennent les braves, où reculent les pas, un secours pour lequel Allah m'a honoré. Il est mort, sa tête appuyée contre ma poitrine, il a rendu son âme dans ma paume, je l'ai passée sur mon visage, et je me suis chargé de le laver, avec l'aide des anges. La maison et les cours furent assaillis par la foule, dans un va-et-vient incessant, je n'ai cessé de l'entendre prier sur lui jusqu'à ce qu'on l'enterre. Qui donc, mort ou vivant, y a droit plus que moi?" Il dit également, lorsqu'il enterra la souveraine des femmes (a.s.): "Saluts sur toi, ô messager d'Allah, de ma part et de la part de ta fille qui vient à tes côtés, qui a été rapide à te suivre, ma patience m'abandonne, mon endurance s'affaiblit, mais j'ai pour me réconforter de ta terrible séparation et ton écrasant malheur, un sujet de consolation, le souvenir d'avoir été ton appui à l'heure de ta mort, ton âme s'est exhalée entre ma gorge et ma poitrine. Nous appartenons à Allah et à Lui nous revenons." Umm Salma a dit: "Je jure que Ali était la personne la plus engagée aux côtés du prophète. Un matin, nous sommes venus à lui, il répétait: "Ali est-il venu? Ali est-il venu?" Fatima lui dit: L'as-tu envoyé dans une mission? Puis elle annonça: Il est revenu, je croyais qu'il avait besoin de lui. Nous sommes sorties sur le pas de la porte. Umm Salma continue: je me tenais tout près de la porte, le prophète se pencha sur lui, lui parlant et lui faisant des confidences, puis il est mort ce jour-là, Ali fut le plus proche de lui".

Note:

[149]Al-Baqarah, 180.
[150]Rapporté par Muslim à la page 10 du vol. 2 de son Sahîh.
[151]Rapporté par Al-Bukhari dans le chapitre consacré à la bataille de Khaybar, p. 37 du vol. 3 de son Sahîh.
[152]Al-Shu'arâ', 214
[153]Rapporté en ces termes par Mohammad b. Ismâ'îl al-Bukhari dans son Sahîh p. 118 du vol. 2, rapporté également par Muslim et par Ibn Hanbal.
[154]Al-Ahzâb, 25.
[155]Ar-Rûm, 30.
 
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