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75- Le Soixante-quinzième devoir

Lorsque les circonstances sont défavorables à la Cause de l'Imam et à ses adeptes, le croyant doit éviter la renommée et la célébrité, et rechercher plutôt la discrétion et l'effacement, pour ne pas exposer sa vie au danger. Cette mesure de prudence vise évidemment à soustraire les adeptes de l'Imam à l'anéantissement et sa Cause à la nuisance.

L'Imam al-Sâdiq (p) dit à ce propos: «Si tu peux rester inconnu, fais-le». (171)

Lorsque, Jâbir, un compagnon de l'Imam al-Sâdiq (p) demanda à ce dernier (p): «Ô fils du Messager d'Allah! Quelle est la meilleure attitude à adopter dans de telles circonstances! l'Imam lui répondit: - Retenir sa langue et rester à la maison». (172)

76- Le Soixante-seizième devoir

Le croyant doit préserver sa vie de tous les maux et danger afin de pouvoir espérer vivre jusqu'à la réapparition de l'Imam al-Mahdî (p). Il doit surtout se conformer à la stipulation du verset coranique: «Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction». (173)

Evoquant l'époque de l'Occultation qui précède la réapparition de l'Imam al-Mahdî ('aj), l'Imam al-Bâqir (p) dit: «Quant à moi, si je vivais jusqu'à cette époque, je me préserverais jusqu'à l'Issue du Maître du Temps». (174)

Pour concrétiser ce souhait de vivre jusqu' à l'Issue promise, il est recommandé de lire le du'â' suivant attribué à l'Imam al-Sâdiq (p), dont l'objet est justement la longue vie:

«Allâhumma çalli 'alâ Muhammadin wa âle Muhammadin. Allâhumma inna rasûlaka-ç-çâdiq-al-muçaddaq, çalawâtuka 'alayhi wa âlihi qâla innaka qulta ma taraddata fî chay'in anâ fâ'iluhu ka-taraddudî fî qab-dhi rûhi 'abdiy-al-mu'mina, yakrahu-l-mawta wa anâ akrahu masâ'atahu, fa-çalli 'alâ Muhammadin wa âle Muhammadin wa 'ajjil li-waliyyika-l-faraja wa-n-naçra wa-l-'âfiyata wa lâ tasu'nî fî nafsî wa lâ fî ahadin min ahibbatî, par Ta Miséricorde, ö le plus Miséricordieux des miséricordieux!» (Ô mon Dieu! Prie sur Muhammad et sur les membres de la Famille de Muhammad! Ô mon Dieu! Ton Messager, le véridique et le digne d'être cru - que Tes prières soient sur lui et sur les membres de sa Famille- a dit que Tu avais affirmé: «Je n'hésite pas à faire une chose que je fais, autant que j'hésite à arracher l'âme de mon serviteur croyant: il déteste mourir et Je déteste de lui faire du mal». Ô mon Dieu! Prie donc sur Muhammad et sur les membres de la Famille de Muhammad, et hâte l'Issue, la victoire et la sécurité à Ton Ami, et ne me fais pas de mal ni à aucun de mes bien-aimés, par Ta Miséricorde, Ô le plus Miséricordieux des miséricordieux!».

Il est dit que celui qui lit ce du'â' après chaque prière quotidienne obligatoire avec assiduité, vivra jusqu'à ce qu'il se lasse de la vie. (175)

77- Le Soixante-dix-septième devoir

Le croyant est appelé à suivre l'exemple de l'Imam al-Mahdî (p) dans ses actes de piété envers Allah. Voici quelques-uns de ces actes:

L'accomplissement de la prière de l'après-minuit (çalât-ul-layl), et la veille de la nuit pour l'accomplissement de différents actes d'adoration.

La lecture fréquente des du'â' prescrits.

L'assiduité dans l'accomplissement des prières surérogatoires quotidiennes, soit au moins 51 rak'ah par jour en tout.

Accomplir systématiquement les actes recommandés (mustahabbât) et s'abstenir des actes répréhensibles (makrûhât).

Se détacher des attraits de ce bas-monde et désirer ardemment la Vie future et déployer tous nos efforts en vue de satisfaire ses exigences .

Verser des larmes sur l'Imam al-Hussain ibn 'Ali (p), le Maître des Martyrs et de la Jeunesse du Paradis, chaque matin et chaque soir.

78- Le Soixante-dix-huitième devoir

Il est recommandé que le croyant destine une partie de l'argent qu'il possède ou gagne à son Maître l'Imam du Temps ('aj), et la lui offre en cadeau.

S'il vit pendant la période de la présence de l'Imam il la lui offre directement, mais pendant l'Occultation il peut la dépenser là où cela ferait plaisir à l'Imam (p) ou à tout ce qui sert sa Cause: publication de livres islamiques, organisations de rassemblements et de conférences sur l'Imam (p) ou sur des thèmes islamiques en général

L'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Un dirham offert à l'Imam vaut deux mille dirhams dépensés dans d'autres actes de piété». (176)

79- Le Soixante-dix-neuvième devoir

Le croyant est tenu d'apporter la joie aux coeurs des serviteurs d'Allah et des adeptes de l'Imam al-Mahdî (p).

Pour ce faire, il peut par exemple consentir un prêt à un croyant qui en a besoin, soulager la douleur d'un affligé, subvenir aux besoins d'un nécessiteux, résoudre les problèmes de quelqu'un qui est en proie à des difficultés, rendre visite à un malade ou lui apporter les médicaments appropriés, tenir compagnie à un esseulé, intercéder en faveur de celui qui se trouverait embourbé dans des affaires dont il ne peut pas se sortir, etc.

Une telle action, si elle est entreprise dans l'intention de plaire à Allah et à Son représentant sur terre, l'Imam du temps, fera sûrement plaisir à l'Imam du Temps (p), pour qui la joie de tout croyant équivaut à sa propre joie.

L'Imam al-Sâdiq (p) dit:

«Il ne faut pas croire que lorsque l'un de vous apporte de la joie à un croyant, cette joie se limite uniquement à celui-ci, mais s'étend, par Allah, à nous (les Imam), et bien plus, par Allah, au Messager d'Allah». (177)

80- Le Quatre-vingtième devoir

Ce devoir fait partie du devoir No. 78, car il a trait à l'allocation d'une partie de ce qu'on gagne ou de ce qu'on possède aux adeptes de l'Imam (p) qui sont dans le besoin, afin qu'ils ne végètent pas dans la pauvreté et pour promouvoir la solidarité sociale et ses effets salutaires dans la Communauté.

L'Imam al-Kâdhim (p) dit:

«Que celui qui ne trouve pas le moyen de nous faire parvenir ses dons, les offres à nos adeptes; ce faisant, il aura la même rétribution spirituelle que celle qu'il recevrait en nous les faisant parvenir». (178)

81- Le Quatre-vingt-unième devoir

Il est recommandé que le croyant donne la priorité et la préséance à l'Imam al-Mahdî (p) dans toutes ses bonnes intentions et bonnes oeuvres, partout et toujours. Par exemple lorsqu'il fait le du'â', il doit prier pour l'Imam d'abord. S'il supplie Allah pour qu'Il lui satisfasse un besoin, il devrait invoquer l'intercession de l'Imam (p). S'il veut prêcher la bonne parole, il doit appeler les gens à s'attacher à la Cause de l'Imam d'abord, après les avoir appeler à l'unicité d'Allah.

S'il décide de faire des dons, il doit le faire au nom de l'Imam d'abord. S'il cherche à rendre visite à des amis ou des proches, il doit d'abord penser à faire la visite pieuse (ziyârah) de l'Imam. S'il pense dédier le thawâb (la récompense spirituelle) de ses prières, de son pèlerinage à quelqu'un, il doit d'abord penser à le dédier à l'Imam et ensuite aux autres.

S'il désire faire suivre sa Prière par des du'â' et des invocations, il devrait en choisir de préférence la lecture de ceux qui sont attribués à l'Imam ou dédiés à lui. Et ainsi de suite...

82- Le Quatre-vingt-deuxième devoir

(Annexe du précédent devoir)

Il ya beaucoup de hadiths qui affirment que lorsque le croyant prie pour un autre croyant avant de prier pour lui-même, il a plus de chance de voir sa prière et ses voeux exaucés.

Partant de ce principe, il est recommandé que le croyant prie d'abord pour l'Imam al-Mahdî ('aj) et pour son Issue, avant de demander au Miséricordieux de satisfaire ses propres besoins ou de réaliser ses propres voeux.

L'Imam al-Bâqir (p) dit à ce propos: «Lorsque le croyant prie pour son frère en religion, un Ange dit à son adresse: "Amin", et Allah - Le Puissant et le Terrible - dit: "Et Je t'accorde à toi la même chose que tu as demandé pour ton frère, et que Je lui ai accordée pour ton amour pour lui"». (179)

L'Imam al-Kâdhim (p) dit dans le même registre: «Lorsqu'un croyant prie pour son frère, une voix sort du Trône et crie: «Et tu auras cent mille fois l'équivalent de ce que tu as demandé pour ton frère». (180)

83- Le Quatre-vingt-troisième devoir

Le croyant doit s'abstenir de tout ce qui pourrait indisposer, fâcher, froisser ou mécontenter l'Imam du Temps ('aj). Pour ce faire, il ne doit pas lui désobéir, ni suivre ses propres caprices aux dépends de ses recommandations, ni tourner le dos à la Religion pour laquelle l'Imam et ses nobles prédécesseurs d'Ahl-ul-Bayt (p) ont sacrifié leur vie.

Commettre des sacrilèges, objecter aux enseignements islamiques et à la voie du Prophète (p), tout ceci attriste et angoisse l'Imam et doit être évité. La non-observance de la taqiyyah, l'exagération des mérites des Imams et de leur louange, de sorte à déformer l'esprit de la Chari'a, tout cela contrarie l'Imam (p) et nuit à sa Cause. Le croyant doit donc s'en abstenir.

En effet l'Imam al-Mahdî (p) dit: «Les ignorants et les imbéciles parmi les Chiites nous ont porté préjudice». (181)

84- Le Quatre-vingt-quatrième devoir

Le croyant doit faire montre de respect et de sympathie envers ceux qui ont des liens de parenté avec l'Imam (p) ou qui sont considérés comme faisant partie des siens ou comme étant de la même lignée que lui. Plus le degré de parenté est rapproché plus son respect s'impose aux croyants.

On peut citer à cet égard les descendants des Hâchimites ou des Qarachites, suivis de tous les proches adeptes de l'Imams ou les fidèles partisans de l'Imam ('aj), sans oublier tout particulièrement les Uléma, les faqîh, les mujtahids etc.

Le Messager d'Allah (P) dit:

«Sera heureux celui qui atteindra le Résurrecteur des gens de ma Famille, en suivant son exemple pendant son Occultation et avant sa Résurrection, en devenant l'ami de ses amis et l'ennemi de ses ennemis. Il comptera parmi mes compagnons et au nombre de ceux qui jouissent de mon amour et sera le plus honoré de ma Communauté, par moi le jour de la Résurrection». (182)

85- Le Quatre-vingt-cinquième devoir

Il est obligatoire que le croyant honore et respecte tous les lieux et endroits qui ont trait à l'Imam al-Mahdî ('aj), tels que al-Masjid al-Harâm (la Mecque), Masjid al-Sahlah (près de Kûfa), al-Masjad al-A'dham (le Masjid de Kûfa), Masjid Jam-Karân (près de Qom, en Iran), al-Sirdâb al-Muqaddas (la Cave sacrée) à Smarrâ' (Irak), ainsi que tous les mausolées des Imams infaillibles (p), des prophètes et leurs héritiers ou représentants, les tombes des serviteurs pieux etc.

Comment honorer et respecter ces lieux sacrés ? Y rendre visite, y entrer avec circonspection et recueillement, pieds nus, en état de pureté rituelle, y accomplir des actes de piété (lecture du Coran, du'â', prières), les orner, les reconstruire, les tapisser, les illuminer, éviter de les rendre impurs, et s'ils venaient à l'être, les purifier, les balayer et les nettoyer, éviter d'y commettre tout acte interdit ou répréhensible (plaisanteries, rires, crier ou parler à haute voix).

86- Le Quatre-vingt-sixième devoir

(Annexe du précédent devoir)

Il est très recommandé que le croyant honore Masjid al-Sahlah et y accomplisse les actes de piété spécifiques à ce lieu hautement sacré, car elle abrite la maison des Prophètes Ibrâhîm et Idris (P), le lieu de visite du Prophète al-Khidhr (p), et le logis de l'Imam al-Mahdî (p).

En effet Abû Baçîr rapporte à ce sujet: «L'Imam al-Sâdiq (p) m'a dit: - Ô Abû Mohammad! Je revois le Résurrecteur en train de s'installer dans la Mosquée d'al-Sahlah avec son épouse et sa famille! Je lui ai demandé alors: - Que je te sois sacrifié! Est-ce que sa maison sera là? Il (p) m'a répondu: - Oui! Il y avait ici les maisons d'Idris et d'Ibrâhim, et Allah n'a pas envoyé un prophète sans qu'il n'y priât. L'habitation d'al-Khidhr s'y trouve aussi. Quiconque y séjourne, c'est comme s'il séjournait dans le camp du Messager d'Allah. Et il n'est pas un croyant ni une croyante dont le coeur ne la désire ardemment. Il y existe aussi un rocher sur laquelle figure le portrait de chaque prophète. Il n'est pas un serviteur qui y prie avec une intention sincère sans qu'Allah n'exauce sa prière (satisfasse son besoin), ou qui y demande protection, sans qu'Allah ne le protège de ce dont il a peur. Je lui (p) ai dit: - C'est cela le vrai mérite. L'Imam m'a demandé: - Veux-tu que j'en rajoute? Je lui ai répondu: - Oui. Il (p) dit: - C'est l'un des endroits dans lesquels Allah aime que l'on prie. Et il ne se passe pas un jour ni une nuit sans que les Anges ne visitent cette mosquée et n'y adorent Allah. Quant à moi, si j'étais près de vous, je n'aurais accompli aucune de mes prières en dehors de ce lieu sacré, ô Abû Mohammad! Et sache que ce que je n'ai pas dit encore (sur les mérites de cette mosquée) est encore plus (que ce que je viens de dire). Je lui ai demandé: - Que je te sois sacrifié! Le Résurrecteur y est-il encore pour toujours? -Oui, a-t-il répondu» (183)

87- Le Quatre-vingt-septième devoir

(Annexe 2 du 85e devoir)

Honorer la mosquée de Jam-Karân est l'un des actes les plus recommandés en signe de respect pour l'Imam al-Mahdî (p). Cette mosquée fut construite sur l'ordre de l'Imam (p) lui-même (184). (Il y a des actes cultuels et rituels spécifiques que le croyant doit effectuer lorsqu'il se rend dans cette mosquée très révérée).

L'Imam al-Mahdî (p) dicta à l'adresse d'al-Hassan ibn Muthlah al-Jam-Karânî: «Dis aux gens de se rendre dans ce lieu, de le chérir, d'y accomplir quatre rak'ah de prière, dont: 1)- Deux rak'ah de salutation de la mosquée dont chacune comporte la lecture de la sourate al-Hamd une fois et la sourate al-Tawhîd sept fois, la lecture du tasbîh sept fois dans le rukû' (genouflexion) et le sujûd (prosternation). 2)- et deux Rak'ah du Maître du Temps : dans chacune des deux rak'ah de cette prière, on doit répéter cent fois le verset iyyâka na'budu wa iyyâka nasta'în (C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est Toi (Seul) dont nous implorons secours) lors de la récitation de la sourate al-Hamd. Une fois la prière terminée, le croyant doit réciter le tahlîl (lâ ilâha illâllâh - il n'y de Dieu qu'Allah), puis tasbîhat al-Zahrâ' (185). Et ensuite on se prosterne et on récite cent fois: Allahumma çalli 'alâ Muhammadin wa âle Muhammad (Ô mon Dieu! Prie sur Muhammad et sur les membres de la Famille de Muhammad).

Et l'Imam d'ajouter: «Quiconque accomplit cette prière, c'est comme s'il l'avait accompli dans al-Bayt al-'Atîq (l'Ancienne Maison = la Ka'bah)». (186)

88- Le Quatre-vingt-huitième devoir

(Annexe 3 du 85e devoir)

Le croyant est tenu d'honorer et de révérer les occasions et les dates commémoratives relatives à l'Imam al-Mahdî (p), tels que les jours et les veilles des fêtes musulmanes: la Fête du Sacrifice ('Ïd al-Adh-hâ), la Fête d'al-Ghadîr, la Fête de Ramadhân ('Ïd al-Fitr), la veille et le jour du 15 Cha'bân (jour anniversaire de l'Imam al-Mahdî - p -), ainsi que les jours anniversaires de la naissance et de la mort de tous les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), en plus du jour de Nourouz, le jour du 10 Moharram, le jour et la veille du vendredi, et les Nuits du Destin...

Pour s'acquitter de ce devoir, le croyant doit accomplir les du'â', les prières, les visites pieuses (ziyârah) et les autres actes cultuels prescrits pour chacune de ces occasions et dates (Sur lesquelles nous allons revenir une par une).

Et comme nous allons le voir, l'accomplissement de tels actes est tout particulièrement recommandé pour la veille et le jour du 15 Cha'bân.

89- Le Quatre-vingt-neuvième devoir

(Annexe du précédent devoir)

Il est très important que le croyant honore et commémore, comme nous l'avons déjà signalé, la veille et le jour du 15 Cha'bân, jour anniversaire de la naissance bénie du Maître en y accomplissant tous les actes cultuels spécifiques de cette occasion sacrée. (187)

Selon l'Imam al-Sâdiq (p), lorsqu'on a demandé à l'Imam al-Bâqir (p) quel était le mérite de la veille de la mi-Cha'bân, il répondit: «Elle est la meilleure nuit après la Nuit du Destin. Allah y accorde Sa Grâce à Ses serviteurs, et leur pardonne, par Sa Faveur. Efforcez-vous-y donc de vous rapprocher d'Allah - le Très-Haut - car Allah S'est juré de ne refuser jamais d'y accéder à la sollicitation d'un solliciteur, tant que celle-ci ne serait pas un acte condamnable. De même Allah a décrété cette nuit comme étant notre nuit à nous les Ahl-ul-Bayt, tout comme Il a fait de la Nuit du Destin comme étant la nuit de notre Prophète. Efforcez-vous donc d'y prier et louanger Allah - Le Très-Haut -». (188)

90- Le Quatre-vingt-dixième devoir

(Annexe 2 du 88e devoir)

Le croyant ne doit pas oublier de révérer la Nuit du Destin et d'en accomplir les actes cultuels spécifiques, car cette nuit est intimement liée à l'Imam al-Mahdî (p). En accomplissant ces actes, le croyant doit avoir présent à l'esprit l'Imam du Temps (p), s'adresser à lui et le supplier d'intercéder auprès du Créateur en sa faveur.

Comme on le sait, la Nuit du Destin est une nuit unique et aucune autre nuit de toute l'année ne saurait rivaliser avec elle en mérites et vertus. Les actes de piétés qui y sont accomplis valent mieux que les ceux accomplis durant mille mois. Elle est Paix et Bénédictions d'Allah jusqu'au lever de l'aube. C'est en cette Nuit grandiose que les destinées sont décrétées et fixées et que les anges et l'Esprit descendent avec la permission de leur Seigneur, et se présentent devant l'Imam du Temps pour lui montrer ce qui a été décrété pour chacun.

De là, l'importance pour le croyant de concentrer son attention en cette nuit unique sur l'Imam al-Mahdî (p) et de le supplier d'être son intercesseur auprès du Tout-Miséricordieux, sans oublier la lecture du Coran et des différents du'â', invocations, prières et visites pieuses, attachés à cette occasion.

91- Le Quatre-vingt-onzième devoir

(Annexe 4 du 85e devoir)

Le croyant a le devoir de traiter avec révérence tout ce qui a trait à l'Imam al-Mahdî (p), tels que ses noms et surnoms - aussi bien lorsqu'ils sont prononcés que lorsqu'ils sont écrits -, ses signatures et les hadiths qui lui sont attribués, les ouvrages écrits sur lui et sur ses mérites, les tableaux où sont mentionnés ses du'â' et ses dires etc.

En un mot, il faut conserver et protéger les traces ou les vestiges religieux et artistiques laissés par lui ou ses saints prédécesseurs d'Ahl-ul-Bayt (p), tels les manuscrits du Coran, les bâtiments comme la Cave sacrée (à Samarrâ', Irak), la mosquée de Jam-Karân (Qom, Iran), la mosquée de Kûfa Irak) etc.

92- Le Quatre-vingt-douzième devoir

Il est recommandé que le croyant accomplisse, des actes cultuels et de bienfaisance, tels que les dons, le pèlerinage, les prières et le jeûne recommandés, les visites pieuses des Infaillibles, l'offre de nourriture aux nécessiteux etc, au nom de l'Imam al-Mahdî (p) et en agissant en tant que son mandataire.

Il est à noter ou à rappeler qu'il faut distinguer entre l'accomplissement d'un acte de piété ou de bienfaisance dont on dédie le mérite spirituel à quelqu'un d'autre, et le fait d'accomplir cet acte en tant que mandataire et au nom de quelqu'un d'autre, bien que dans les deux cas, celui qui accomplit cette bonne action en reçoive le thawâb (la récompense spirituelle) autant que celui au nom de qui ou au bénéfice de qui elle (la bonne action) est accomplie.

Notes:

171. Al-Kâfî, tome 2, p. 256, h. 15.
172. Kamâl al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 330, h. 15; Bihâr al-Anwâr, tome 52, p. 145, h. 66.
173. Sourate al-Baqarah, 2/ 195.
174. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 273, h. 50.
175. Ce du'â' est cité dans Makârim al-Akhlâq, p. 284.
176. Al-Kâfî, tome 1, p. 538, h.
177. Al-Kâfî,tome 2, p. 189, h. 6.
178. Kâmil al-Ziyârât, p. 528, h. 1; Bihâr al-Anwâr, tome 99, p. 295, h. 1.
179. Al-Kâfî, tome 2, p. 507, h. 3.
180. Al-Kâfî, tome 2, p. 508, h. 6.
181. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 288.
182. Kamâl al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 286, h. 2 ; Bihâr al-Anwâr, tome 51, p. 72, h. 14.
183. Bihâr al-Anwâr, tome 97, p. 436, h. 7.
184. Henri Corbin relate dans son ouvrage "En Islam iranien Vol.IV, pp. 338-346, éd. Tel Gallimard, le beau récit de la construction de cette mosquée.
185. Tsabîhat al-Zahrâ' consiste à réciter 34 fois (Allâhu Akbar = Allah est le plus Grand), 33 fois (al-Hamdu lillâh), et 33 fois (Subhan-Allâh = Gloire à Allah).
186. Mustadrak al-Wasâ'il, tome 3, p. 447, h. 19 ; Bihâr al-Anwâr, tomet 53, p. 231.
187. Voir: Anthologie des Clés des Paradis (Mafâtîh al-Jinân) (français-arabe) édition: Abbas Ahmad al-Bostani, Livre 2: De la Précellence du Mois de Cha'bân, p. 195.
188. 'Iqbâl al-A'mâl, tome 3, p. 315.
 
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