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Schopenhauer:

«La limite de nos désirs raisonnables se rapportant à la fortune est difficile, sinon impossible à déterminer. Car le contentement de chacun à cet égard ne repose pas sur une quantité absolue, mais relative, savoir sur le rapport entre ses souhaits et sa fortune; aussi cette dernière, considérée en elle-même, est-elle aussi dépourvue de sens que le numérateur d’une fraction sans dénominateur. L’absence des biens auxquels un homme n’a jamais songé à aspirer ne peut nullement le priver, il sera parfaitement satisfait sans ces biens, tandis que tel autre qui possède cent fois plus que le premier se sentira malheureux parce qu'il lui manque un seul objet qu’il convoite.

Chacun a aussi, à l’égard des biens qu’il lui est permis d’atteindre, un horizon propre, et ses prétentions ne vont que jusqu’aux limites de cet horizon. Lorsqu’un objet situé en dedans de ces limites, se présente à lui de telle façon qu’il puisse être certain de l’atteindre, il se sentira heureux; il se sentira malheureux au contraire, si, des obstacles survenant, cette perspective lui est enlevé. Ce qui est placé au-delà n'a aucune action sur lui. C’est pourquoi la grande fortune du riche ne trouble pas le pauvre, et c’est pour cela aussi, d’autre part, que toutes les richesses qu’il possède déjà ne consolent pas le riche quand il est déçu dans une attente (la richesse est comme l’eau salée: plus on en boit, plus elle altère; il en est de même aussi de la gloire).»196

Oui, comme dit le poème iranien:

«Les richesses des deux mondes, ne suffiraient pas pour combler le cupide. Il brûlera toujours du feu de la possession.»

La cupidité peut transformer une communauté en un champ de rivalités et de querelles, et en faire disparaître la paix, la stabilité et la sécurité, en opposant les intérêts des uns à ceux des autres. Plus de place alors au développement de l’éthique.

Notons qu’il existe une différence fondamentale entre la passion de l’argent et le progrès, même matériel. Ce sont des choses distinctes. Rien n’empêche le genre humain d’aspirer au progrès et à la promotion, en faisant usage des facultés et aptitudes naturelles des individus.

Les actes des cupides et des convoiteurs entraînent toute une série de malheurs et d’échecs pour leur entourage. 11s cherchent à s’assurer leurs besoins sans respecter les principes de la justice, sans se douter qu’ils poussent les autres vers une pauvreté fatale. Ils détiennent sous leur emprise des trésors qu’ils cherchent à faire grossir encore. Ce sont eux qui sont à l’origine des crises économiques et de la paupérisation générale.

Certains pensent que la richesse est la plus grande source de l’activité et lui accordent une grande importance. Ce sont les pauvres qui ont accompli les travaux les plus gigantesques dans l’histoire du monde. La plupart des inventeurs, des écrivains sont d’origine modeste.

L’accumulation de la richesse est nuisible en général. Elle pollue les esprits, en raison des vices qui lui sont inhérents. Certains jeunes perdent de leur motivation jusqu’au sens du travail quand ils héritent brusquement d’une fortune colossale. Ils glissent ainsi peu à peu vers l’indiscipline, gaspillent leur vie dans les divertissements et les jeux, et se désintéressent du cours de leurs études.

Une personnalité de marque rendit un jour visite à Epictète. Le célèbre philosophe grec avait des doutes sur les intentions de son hôte, il l’accueillit froidement et lui dit:

«Vous n’êtes pas venu pour apprendre les règles et fondements de la sagesse, mais pour dénigrer ma façon de vivre.»

L’autre dit:

«Si j’avais été en quête du savoir comme vous dites, je serais devenu un pauvre comme vous, sans or ni argent, sans maison, sans terre, sans domestique...»

Le philosophe répondit:

«Je ne me soucie guère de tout cela. Bien qu’en apparence je sois pauvre, vous êtes au fond, bien plus pauvre que moi. La différence est que je n’ai pas besoin de protecteur et de serviteurs. Je suis par conséquent plus riche et plus puissant que vous. Je ne me soucie pas de ce que César pense de moi du bien ou du mal, et je ne cherche nullement pour cela à le flatter ou à me montrer obséquieux à son égard. A la place d’une vaisselle en or et en argent, j’ai l’indépendance d’esprit et je me contente de ce que j’ai, alors que toute ta pensée est concentrée sur ta vaisselle. Mes pensées sont pour moi un vaste territoire auquel je consacre ma vie dans la joie et la gaieté, pendant que vous perdez la votre dans l’agitation et le désœuvrement. Tout ce que vous possédez me semble peu. Et ce que je possède est plus grand. Car vos besoins, vos espoirs et vos désirs ne sont pas comblés, alors que tous mes besoins sont satisfaits et que je parviens à mes vœux et désirs par mon intelligence.»

Il faut se fier à la science, et non à l’or et à l’argent qui sont les soutiens de l’ignorant.

Sans doute, la vie est faite à parts égales de joie et de peine. Chaque homme les a en lot dès sa naissance, quelle que soit sa condition sociale. Mais nous pouvons affirmer que les biens dépassant nos besoins ne jouent pas de rôle dans notre bonheur.

Socrate dit:

«Il y a des gens sans richesses, sans bijoux, sans vêtements de luxe, et sans palais, menant pourtant une vie bien plus heureuse que celle des nantis.»

Le cupide est en réalité prisonnier et esclave de l’argent. Il porte à son cou une chaîne invisible, et obéit aveuglément à sa folle passion. Il s’imagine que cette richesse fabuleuse qui pourrait suffire aux besoins d’une génération après lui, n’est qu’une réserve pour ses vieux jours. Il persiste dans cette erreur jusqu’à ce que le glas commence à sonner son heure, et lui annonce que sa vie touche à son terme. Il considérera alors avec mépris et dépit sa fortune entassée, et emportera dans la tombe ses remords et ses peines.

L’Islam préconise la modération:

En même temps qu'il reconnaît que le progrès de la société est tributaire des efforts de tous et de chacun, l’Islam met explicitement en garde contre tout attachement excessif aux choses matérielles qui peuvent nuire au bonheur, et faire perdre de vue le but authentique de la vie.

L’Imam Baqer- que la paix soit sur lui- donne une image frappante de la vie du cupide:

«L’homme épris de ce monde est semblable à une chrysalide qui tisse progressivement autour d’elle son cocon jusqu'à mourir d’étouffement.»197

L’Envoyé de Dieu- que le salut soit sur lui et sur sa Famille- a dit:

«Gardez-vous de la pingrerie! Elle est la cause du péril de ceux qui vous ont précédés. Ils ont obéi à leur cupidité et sont devenus avares, ont délaissé leurs proches, et se sont livrés à la dépravation.»198

Pour sa part l’Emir des Croyants évoque les conséquences funestes de la cupidité:

«Redoutez la convoitise, car elle s’accompagne toujours de l’humiliation et de la souffrance.»199

Le Dr. Marden écrit:

«La richesse n’est pas tout pour l’homme, et son bonheur réel n’est pas dans l’accumulation des capitaux. Mais beaucoup de jeunes sont induits en erreur, et pensent que l’argent est ce qu’il y a de plus important. Ils dépensent leurs jours les plus chers pour l’acquérir, se privant de toute autre chose. Cette idée est très erronée. Elle est la cause du malheur de la plupart des gens.

Nous nous donnons toutes les peines pour posséder des palais somptueux, des voitures, des propriétés, de beaux vêtements, et tous les moyens du confort et des loisirs, et nous nous imaginons atteindre par eux au bonheur, alors qu’ils nous réservent déception et frustration.

C’est se méprendre que de ne vivre que pour l’ar gent, en lui vouant un culte comme à une idole, ou comme au veau d’or des israélites.

Si nous imaginons que ce vieux démon est la seule voie pour réussir, soyons sûrs que nous avons perdu la voie du salut.»200

L’Emir des Croyants:

«L’homme avide est pris dans le piège de l’avilissement et ne peut s’en délivrer.»201

L’Islam qui est une religion en pleine conformité avec la nature innée de l’homme, recommande un équilibre entre les dimensions matérielles et morales de l’existence.

Il indique à ses adeptes une voie qui leur garantit le bonheur spirituel et physique. Les hommes pieux acquièrent un moral sain et une sagesse, du fait de l’attention qu’ils portent aux réalités sublimes. Quand ils accusent du retard dans le domaine matériel, ils le compensent par leur réserve d’énergie morale.

Ils ne se laissent pas prendre par la détresse, et supportent stoïquement les épreuves, confiants dans la force de leur foi.

Le contentement est un trésor inépuisable. L’homme qui sait fixer des limites à ses désirs ne vise à rien d’autre qu’à garantir ses besoins élémentaires. Il ordonne rationnellement ses affaires, et ne gâche pas son bonheur dans la quête du superflu, se contentant de ce qu’il acquiert licitement par son travail.

Cette méthode sage lui confère l’opportunité pour réaliser ses objectifs et tirer parti, le plus largement possible de ses dons naturels.

L’homme sobre vit dans un état de richesse authentique, car il éprouve profondément son indépendance à l’égard des gens, et ne convoite pas leurs biens.

L’Emir des Croyants nous rappelle cette vérité avec éloquence:

«Le plus avisé des hommes, est celui qui a pour maxime de ne rien attendre des autres; qui s’impose sobriété et scrupule, et a renoncé à la convoitise et à la cupidité, car celles-ci sont la pauvreté, alors que le contentement est la vraie richesse.»202

L’Emir des Croyants a porté aussi ce jugement vérifiable par la psychologie:

«Tout cupide est atteint d’une maladie.»203

Le Dr. Marden:

«Beaucoup d’arrière- pensées naissent de la convoitise et des autres défauts. Elles n’influent pas seulement sur le corps, mais s’infiltrent même dans l’âme et l’esprit, qu’elles affectent de maladies; nous privant ainsi d’une vie normale. Elles détruisent en nous les plus belles qualités dont la nature nous a dotés.»204

L’Emir des Croyants a dit:

«La voracité déshonore et détruit la réputation, corrompt la foi, et balaie toute noblesse d’âme.»205

Le Prophète de l’Islam- que les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille- décrit ainsi la laideur et la gravité du péché de convoitise:

«L’avide est cerné par 7 fléaux sévères: des pensées nuisibles à sa santé, des soucis incessants, une fatigue qui ne le quittera qu’avec la vie, et après sa, mort une fatigue plus pénible encore, une peur qui le conduira à ce qu’il redoute; une affliction qui lui rend la vie amère, des comptes à rendre qui ne lui épargneront l’enfer qu’avec l’intervention de la grâce divine, et un châtiment inévitable et contre lequel la ruse n’est d’aucun secours.»206

La convoitise comme on le voit est une tendance avilissante et humiliante.

L’Emir des Croyants Ali, dit également dans deux autres traditions:

«La voracité appelle le malheur.»207

«L’avidité est cause d’inclination aux vices.»208

Le Dr. Jean Markowitz, apporte ce témoignage:

«Le vol résulte de la convoitise. Les voleurs cherchent à s’emparer de ce qu’ils convoitent. L’homme qui subtilise une paire de chaussettes au marché, ou une bicyclette que son propriétaire a parquée, n’accomplit son acte que par le désir de s’emparer de ces choses.

Son mobile n’est rien d’autre par conséquent que l’avidité.»209

Nous dégageons alors cette conclusion que la cupidité- mal dangereux- ne peut trouver son remède que dans la foi et la croyance en l’au-delà, sources du contentement.

La Polémique

* L’excès d’égoïsme.
* Le résultat de la polémique.
* Ecoutons les Saints.

L’amour de soi est un instinct ancré en l’homme depuis l’aube de la création. C’est lui qui le pousse à l’activité permanente, le préserve de la mort, même quand il y aspire. C'est à cause de cet instinct que l’humanité sait identifier et fuir tout ce qui pourrait lui nuire, et découvrir les moyens d’assurer sa stabilité. Cette manifestation de l’esprit contribue alors grande ment au progrès de l’homme, à son perfectionnement; et la civilisation humaine en général lui est beaucoup redevable.

Mais le bonheur de l’homme n’est assuré que s’il se garde de tout excès dans ses penchants.

Par conséquent, pour satisfaire modérément cet amour de soi, et favoriser l’éclosion de toutes les qualités et de tous les dons moraux, il faut les soumettre au contrôle de la raison. Car c’est l’intelligence qui doit guider les hommes, et non leur instinct. L’intellect canalise les énergies vitales, les empêche de se rebeller, et d’outrepasser des limites sagement fixées.

La faculté intellectuelle qui a une fonction majeure dans l’édification de la personnalité rectifie tout débordement corrige notre perception des choses.

Quand l’égoïsme trouve le champ libre, il obstrue la perspicacité de l’esprit.

Celui qui est atteint de ce mal, n’en fait qu’à sa tête, se pervertit jusqu'à tomber dans le gouffre de la corruption et du malheur.

Ce que l’on reproche à l’amour- propre ne se rapporte en effet qu’à ses formes abusives et morbides qui échappent à l’ordre dicté par la raison.

Le degré de promotion des individus dépend directement de leur rang spirituel et moral. La plupart des vices moraux naissent de notre propre déséquilibre dans la satisfaction de nos penchants et de notre appréhension erronée et trop passionnelle des problèmes.

Les possibilités de l’homme sont réellement très vastes, et chacun a la base nécessaire pour obéir à ses sentiments rationnels authentiques.

Mais rien ne lui est plus important et plus lourd que de modérer ses sentiments et ses instincts, entre autres l’amour de soi.

Nous devons accorder une grande attention et consacrer la plupart de nos efforts à mettre la bride à cette faculté inhérente à notre âme. Car si nous la laissons à elle- même, si nous ne la conditionnons pas, nous échouerons dans toute entreprise de promotion morale.

Quel profit tirons-nous de la polémique?

La réussite morale et sociale est en relation directe avec des principes que nous devons connaître et auxquels nous devons nous conformer.

Les rapports de l’homme avec ses semblables, et la connaissance de ses limites et devoirs déterminent sa destinée, heureuse ou malheureuse.

L’attirance pour la vie en communauté et l’entre tien de rapports avec les autres sont innés en l’homme qui redoute la solitude et l’exil. Mais une coexistence saine et pacifique, avec les autres et avec sa propre conscience demeure impossible sans la paix intérieure, la réconciliation avec soi-même.

La coopération, l’entente et la paix servent de pilier à l’activité sociale, et le respect des droits et des sentiments d’autrui constitue la règle élémentaire du savoir-vivre, et consolide les relations.

Ceux qui l’enfreignent, perdent naturellement de vue l’équilibre et la modération dans leurs rapports avec les hommes, et voient s’effriter autour d'eux les amitiés qu’ils ont liées avec délicatesse.

La controverse est condamnable, parce qu’elle blesse toujours gravement l’amour propre d’une des parties, et crée les dissensions. Le querelleur, porté à la contradiction, peut ignorer les causes de sa conduite mais, il doit néanmoins savoir que son amour de soi démesuré est le facteur principal à l’origine de son caractère.

Pour assouvir son orgueil, l’obstiné trouve à redire, à critiquer à chaque fois que quelqu’un expose son opinion sur un sujet donné et croit prouver ainsi la supériorité de son opinion à lui même en offensant son interlocuteur.

Des fois, pour dissimuler son obstination, il feint de ne pas comprendre et demande des éclaircissements, des explications à son vis à vis.

Il perd ainsi la sincérité dans ses jugements, et fera montre d’impudence et d’effronterie à l’égard des droits d’autrui.

Il va sans dire que la personne victime de ce mépris ne manquera pas de réagir pour défendre son honneur.

Elle saisira la première occasion qui se présentera pour réparer l’outrage. Un tel esprit pourrait corroder l’unité et la culture d’un peuple, et lui occasionner des dommages qu’il n’est pas facile de réparer.

Un savant a dit:

«La raison est une lumière qui éclaire la voie parmi les ténèbres de l’ignorance, et écarte les obstacles. Nous sommes toujours fier de connaître les causes des choses et d’en saisir les liens et relations a l’aide de notre intelligence. Mais malheur à nous si nous voulons découvrir une vérité par la dispute, le débat. La controverse n’apporte rien d’autre à l’esprit que l’agitation. Son seul résultat est que l’ignorance des deux querelleurs apparaît au grand jour. Elle ne pourra jamais changer les opinions et les croyances, ni encore moins faire triompher les unes sur les autres.»

L’opinion des leaders de l’Islam:

L’Islam prend en compte, l’ensemble des aspects de la vie sociale, et envisage tous les facteurs de la cohésion et de l’affection. Il interdit et condamne sévèrement tout ce qui pourrait porter préjudice à l’unité et aux fondements de la puissance des musulmans.

Les chefs religieux ont enseigné à leurs adeptes comment se purifier le cœur de toutes les souillures.

Le Prophète- que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa Famille- a dit:

«Il est de l’honneur de l’homme de prêter assidûment l’oreille à son frère quand il lui parle.»210

L’Imam al-Baqer- que la paix soit sur lui- a dit:

«...Et apprends l’art d’écouter comme tu apprends l’art de parler, et ne coupe jamais la parole aux gens...»211

Les Imams de la religion ont, en maints endroits et occasions blâmé la controverse et la polémique, en rappelant tout le mal qu’elles engendrent, au point qu’ils ont demandé à leurs disciples de renoncer à la querelle même quand il s’agit de défendre le droit, la vérité.

L’Imam Sadeq- que la paix soit sur lui- a dit:

«L’homme ne parachève la réalité de la foi que lorsqu’il renoncera à la dispute, même quand il a raison.»212

Personne ne sort vainqueur d’une polémique, et d’une querelle. L’Imam al-Hadi- que la paix soit sur lui a dit:

«La dispute déracine même les amitiés les plus anciennes, et fait éclater les pactes les plus fermement établis.

Son moindre mal est de susciter un esprit de rivalité. Or la rivalité est cause même de la rupture des liens entre les hommes.»

Dans son livre: «Comment se faire des amis», Dale Carnégie fait l’observation suivante:

«Neuf fois sur dix, chacun des adversaires se retire du débat, plus que jamais fermement convaincu d’être dans le vrai. Ces batailles-là, personne ne les gagne. En effet, si vous perdez... vous perdez! Et si vous gagnez... vous perdez aussi. Comment cela? Bon. Supposons que vous ayez remporté sur votre adversaire une victoire éclatante, que vous lui ayez prouvé qu’il était un ignorant. Et après? Vous vous frottez les mains de jubilation. Mais lui, que pense-t-il? Vous lui avez fait sentir son infériorité. Vous avez blessé son amour-propre, son orgueil. Il est furieux de votre triomphe.

Ce n’est pas en discutant qu’on arrive à convaincre. Les deux choses n’ont pas le plus lointain rapport entre elles. C'est ne pas ainsi qu’on influence l’esprit humain.»

Le sage Franklin disait:

«A force de batailler et d’argumenter, vous parviendrez peut-être à confondre votre interlocuteur, mais votre victoire sera vaine, car jamais vous n’obtiendrez l’accord sincère de votre adversaire.»

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