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Cette substance garantit aussi la discipline dans la ruche. Par conséquent, il faut que la reine en produise constamment une quantité suffisante pour que la ruche soit en mesure d’effectuer ses fonctions quotidiennes. Cet agent chimique relâché par la reine doit atteindre toutes les abeilles de la ruche et la quantité de la substance de la reine nécessaire à chaque ouvrière a été établie comme étant une moyenne de 0,1µg par jour.62 C’est la reine qui maintient l’ordre dans la ruche, bien qu’il lui soit évidemment impossible de porter un intérêt personnel à chacune de ses dizaines de milliers d’abeilles membres.

La substance de la reine est constamment propagée dans la ruche par jusqu’à une douzaine d’abeilles qui sont toujours autour d’elle et qui prennent soin d’elle. Celles-ci lèchent l’agent chimique du corps de la reine et le transmettent aux autres abeilles durant le transfert de la nourriture, lequel se produit par la bouche. Durant ce procédé, l’odeur dégagée par la reine est rapidement transmise à tous les autres membres de la colonie. Cela signifie que tous les membres de la colonie partagent une odeur commune, les distinguant des membres des autres colonies.

Toute diminution de cette sécrétion met les ouvrières à l’action, parce qu’elles la prennent comme un signal que leur reine est devenue vieille ou que leur colonie est devenue excessivement grande. Dans les deux cas, les ouvrières doivent prendre un certain nombre de mesures.63

Quand la reine vieillit

Au fur et à mesure que la reine vieillit, sa force décline et les conséquences commencent à se faire sentir dans la ruche. Par exemple, le rythme de sa ponte des œufs diminue et, le plus important de tout, il y a une baisse dans la quantité de substance qu’elle sécrète. Comme nous l’avons vu, l’odeur de cette substance empêche les ouvrières d’élever une autre reine, alors de telles indications sont un signe pour les abeilles ouvrières. Au fur et à mesure que ce niveau diminue, les ouvrières commencent immédiatement à construire de nouvelles cellules royales et se préparent à élever de nouvelles reines.

Dans des circonstances normales, il est hors de question pour cette colonie d’abeilles de se retrouver sans une reine. Cela est dû au fait que lorsque les circonstances changent soudainement et que la colonie se retrouve à faire face au danger de ne plus avoir de reine, les abeilles ouvrières commencent immédiatement à nourrir certaines des larves existantes avec de la gelée royale.64

Il existe ici un autre point important. Comme nous l’avons déjà souligné, les cellules pour ces larves destinées aux reines sont généralement plus larges que les autres. Dans des conditions d’urgence, il n’y a aucune possibilité que des larves à être élevées comme reines soient transférées dans des cellules royales plus larges. Leurs cellules sont de la taille standard de celle de l’ouvrière, ce qui pourrait poser un problème pour les reines en développement. Pourtant, pour les abeilles, cela ne présente pas de difficulté.

Dans une tel cas d’urgence, les ouvrières commencent à défaire les parois des cellules autour de celles des larves qui sont élevées comme reines. Leur objectif est d’élargir les cellules normales et d’en faire des cellules royales. Plusieurs cellules d’ouvrières sont défaites pour obtenir une seule cellule royale. Evidemment, les larves de l’ouvrière à l’intérieur de celles-ci meurent.65

Pourtant, cette perte est insignifiante pour la ruche. Les ouvrières le font pour assurer la survie de la totalité de leur colonie. Elles préfèrent la survie de quelques candidates au titre de reine à celles de plusieurs ouvrières. Suite à ladite préparation des cellules royales, les nouvelles reines potentielles sont nourries avec de la gelée royale.

Peu de temps après, la première des reines spécialement élevées éclot de sa cellule et commencent à éliminer ses rivales.

A partir du moment où elle éclot de sa cellule jusqu’à ce qu’elle quitte la ruche, la reine est totalement consciente de ce qu’elle doit faire. Il n’y a qu’une explication possible pour son comportement conscient et orienté vers un but et la façon dont elle est complètement équipée de tout ce dont elle a besoin pour atteindre cette fin. Les abeilles possèdent une conscience inspirée en elles par Allah et ont ce comportement grâce à Sa Volonté.

Abeilles mâles

Les mâles, ou faux-bourdons, sont la seule exception dans les colonies d’abeilles où tout autre individu a un certain nombre de responsabilités. Les abeilles mâles ne contribuent aucunement à la défense de la ruche, ni au nettoyage ni à la récolte de nourriture. Leur seule fonction est de féconder la reine.66 Puisque les faux-bourdons ne possèdent quasi aucune des caractéristiques que l’on retrouve dans les autres abeilles, excepté pour leurs organes reproducteurs, ils ne sont pas capables de servir à d’autres fins que celle de féconder la reine.

Il existe des différences très distinctes entre les abeilles mâles et femelles. Quelques-unes d’entre elles sont énumérées ci-dessous :

-          Les abeilles femelles ont des corbeilles à pollen, tandis que les mâles n’en ont pas.

-          Les femelles ont des aiguillons, lesquels sont absents chez les mâles.

-          Les femelles ont des poussoirs qui les aident à récolter le pollen sur leurs pieds et des poils sur leurs abdomens, ce que les mâles n’ont pas.

-          Les abeilles femelles ont des glandes cirières ; les mâles n’en ont pas.

-          Les abeilles femelles construisent les rayons, tandis que les mâles en sont incapables.

-          Les femelles peuvent exécuter la "danse de l’abeille" mais les mâles ne le peuvent pas.

-          Contrairement aux mâles, les femelles sont capables de récolter la nourriture.

-          Les abeilles femelles prennent soin des petits, contrairement aux mâles.

En hiver, on ne peut trouver que des abeilles femelles dans la ruche parce que les mâles sont soit expulsés hors de la ruche ou soit tués avant l’arrivée de l’hiver. Cependant, à l’approche du printemps, les abeilles ouvrières commencent à construire des cellules pour les œufs des mâles. La reine pond alors des œufs dans ces cellules qui généreront des faux-bourdons. Les mâles éclosent de ces cellules au début du mois de mai.67

Ces mois sont généralement ceux pendant lesquels la vieille reine quitte la ruche pour établir une nouvelle colonie et les nouvelles reines sont élevées dans la ruche. Durant cette période, la nouvelle reine doit entreprendre des vols nuptiaux pour être en mesure de pondre des œufs, une des raisons pour laquelle les ouvrières élèvent les abeilles mâles.

Malgré le manque d’aptitudes des abeilles mâles, les ouvrières prennent grand soin d’eux jusqu’à ce qu’ils fécondent la reine. Cinq ou six ouvrières doivent travailler sans arrêt pour nourrir un seul des 400 à 500 faux-bourdons de la ruche. En d’autres mots, environ 2.000 à 3.000 abeilles ouvrières ne font que prendre soin des faux-bourdons pour une période de temps déterminée.

Pas plus de 10 mâles sont nécessaires à la fécondation de la reine. Néanmoins, une communauté d’abeilles élève des centaines de faux-bourdons. Malgré tout le travail qui doit être fait dans la ruche, les ouvrières passent une grande partie de leur temps à prendre soin des mâles. Cette tâche est très importante parce que la reine doit trouver des mâles lorsqu’elle part pour son vol nuptial. En tenant compte que les abeilles ont des ennemis tels les libellules et que les faux-bourdons n'ont pas d’aiguillon ou de venin pour se défendre, on peut clairement comprendre l’importance de les élever en grand nombre.

Malgré qu’ils ne servent à aucun autre but, le fait que les faux-bourdons reçoivent une énorme quantité de soins de la part des ouvrières pendant une période spécifique est une précaution importante prise pour la sécurité de toute la ruche. Evidemment, il y a un but spécial derrière tout cela, celui d’assurer la continuité de la ruche en évitant tout risque mettant en péril la fécondation de la reine. Par conséquent, une question se pose : comment les abeilles prennent-elles une décision si importante ? Se rassemblent-elles pour établir cette stratégie ? Ou ont-elles, par hasard, découvert que c’était une bonne stratégie et ont compris, d’une manière ou d’une autre, que c’était nécessaire et ont décidé de poursuivre de cette façon ?

Evidemment, les abeilles ne peuvent faire aucune de ces choses et ne peuvent pas non plus prendre des décisions de leur propre chef. Elles n’ont pas de mécanismes de prise de décision, ni non plus de conscience avec laquelle préparer une stratégie et la mettre en œuvre. Comme tous les autres êtres vivants sur la terre, elles sont complètement soumises à Allah.

Si le nombre de mâles était limité, alors plusieurs problèmes surviendraient durant le processus de fécondation. Par exemple, certains d’entre eux pourraient ne pas trouver la reine, ou encore être la proie de leurs nombreux prédateurs. Ceci pourrait faire en sorte que la spermathèque de la reine ne soit pas suffisamment remplie et, par conséquent, causer la production d’un nombre insuffisant d’abeilles dans la ruche. En réalité, ceci ne se produit jamais. Il y a un nombre suffisant de mâles dans chaque ruche. Les ouvrières se conforment à l’inspiration d'Allah et prennent soin des faux-bourdons, qui errent autour de la ruche jusqu’à la fin de la période de fécondation et ils ne travaillent pas.

Les caractéristiques spéciales du faux-bourdon,

la fécondation et ce qui s'ensuit

Les abeilles mâles quittent la ruche et commencent à chercher la reine environ deux semaines après avoir éclos de leurs cellules. Durant la période d’accouplement des mâles, une nouvelle fonction de la substance donnée par la reine apparaît : grâce à celle-ci, les mâles peuvent localiser la reine durant son vol nuptial.

Comme pour compenser, les corps des mâles possèdent un certain nombre de caractéristiques anatomiques supérieures à celles des ouvrières de la ruche et de la reine. Par exemple, les yeux composés des faux-bourdons possèdent un plus grand nombre de facettes (de 8.000 à 10.000) que ceux des femelles. Il y a environ 2.600 pores olfactives sur les antennes des mâles.68 Leurs ailes sont aussi plus puissantes que celles des ouvrières.

Un examen attentif montre que les mâles, dont les caractéristiques sont très différentes de celles des femelles, sont créés pour un but spécifique, c’est-à-dire pour localiser la reine sans grande difficulté. Les mâles doivent être capables de voler à une certaine altitude pour de longues périodes pendant qu’ils cherchent la reine et être capables de localiser de très loin sa fragrance. Par conséquent, les mâles possèdent ces attributs, qui sont très différents de ceux des autres abeilles de la ruche.

Le fait que chaque être vivant possède les caractéristiques qui lui sont nécessaires est seulement une des indications de l'ordre parfait de l’univers. Un tel ordre n’a pas pu se créer par hasard. C’est Allah Qui crée tous les êtres vivants, avec les caractéristiques qui lui sont essentielles. Cet ordre qui prévaut à travers l'univers en entier est seulement une des preuves du talent créatif illimité d'Allah.

La fin inéluctable des abeilles mâles

La reine et le mâle se rencontrent généralement à des altitudes élevées. Les mâles sont incapables d’approcher la reine à une altitude inférieure à 4,5 mètres. Durant l’accouplement, une partie des organes reproducteurs des mâles, y compris le sac de sperme, se rompt et aussitôt que la fécondation est terminée, le mâle meurt.69 Les autres mâles qui ont échoué leur tentative de féconder la reine n’ont pas non plus beaucoup de temps à vivre. Les mâles ne vivent qu’au printemps et au début de l’été, après quoi, ils sont tués par les ouvrières. Une fois que le vol nuptial est terminé et que les niveaux de nectar dans les fleurs commencent à diminuer avec la chaleur de l’été, le comportement des ouvrières envers les mâles change complètement. Bien que les ouvrières prennent soin des mâles très attentivement durant la période de fécondation, une fois que cette période est terminée, elles commencent à arracher les ailes des faux-bourdons et les attaquent. Si les mâles essaient de manger quelque chose, les ouvrières les saisissent dans leurs puissantes bouches et les traînent par leurs antennes ou leurs pattes jusqu’à l’entrée de la ruche et les jettent dehors.

Expulsés de cette façon, les mâles meurent vite de faim puisqu’ils n’ont pas l’aptitude de se trouver de la nourriture. Par conséquent, ils font de grands efforts pour rentrer dans la ruche. Mais ils font alors face aux morsures et aux aiguillons venimeux des ouvrières. Bien que les faux-bourdons soient plus gros que les ouvrières, ils sont incapables de résister à cette attaque.70 Après l’expulsion des mâles de la ruche, les femelles, les ouvrières et la reine, restent longtemps seules dans la ruche, jusqu’au printemps suivant.

Maintenant, examinons la situation des abeilles mâles à la lumière des affirmations des évolutionnistes. Comme nous l’avons tout juste décrit, les mâles meurent très peu de temps après l’accouplement. C’est une forme de comportement que les évolutionnistes ne peuvent pas expliquer. La façon dont le faux-bourdon risque la mort et s’engage dans le vol nuptial pour le bénéfice de la ruche est un comportement totalement en désaccord avec le concept de la "lutte pour la survie". Si les mécanismes que l’évolution affirme exister dans la nature étaient réellement ainsi, alors les mâles devraient depuis longtemps avoir subi un procédé d’évolution plus en leur faveur. Pourtant, pendant des millions d’années, les abeilles mâles se sont lancées dans des vols nuptiaux qui ont conduit à leur mort.

En résumé, il est impossible d’expliquer cet exemple d’esprit de sacrifice chez les abeilles en se servant des affirmations de la théorie de l’évolution. Il n’y a qu’une seule explication pour qu’un être vivant ne tienne aucun compte de sa propre sécurité et garantisse la sécurité et le bien-être des autres membres non encore nés de son propre groupe : l’ordre établi dans la ruche d’abeilles a été mis en place par un Créateur possédant un intellect très supérieur, un Qui a donné de très différentes tâches à chaque abeille à l’intérieur de la ruche. Les abeilles vivant dans toute ruche se comportent conformément aux tâches qui leur ont été confiées et sacrifient leur propre vie si cela devient nécessaire pour le bien-être de la ruche. La chose importante est la continuité de l’ordre du groupe et le sacrifice de soi nécessaire pour cela ne se produit pas par la simple volonté des abeilles, qui sont dépourvues de jugement conscient, mais à travers la volonté de Celui Qui les gouverne. En d’autres mots, les faux-bourdons s’embarquent dans leur vol nuptial en obédience au commandement d'Allah Qui les a créés et assurent la continuité de l’existence de la ruche au coût de leur propre vie.

Planification démographique de la ruche

Grâce à l’organisation spéciale à l’intérieur de la ruche, les milliers d’abeilles femelles qui y vivent se tiennent occupées tout au long de l’hiver en travaillant à l’intérieur et à l’extérieur de la ruche, au lieu de s’occuper des faux-bourdons qui ne sont d’aucune utilité. Il est essentiel que la ruche survive à l’hiver. Un plus grand nombre d’abeilles signifierait la nécessité d’un plus grand stock de nourriture et d’une plus grande production de rayons de miel. Par conséquent, un plus grand effort communal devrait être déployé. De plus, les faux-bourdons sont plus gros que les femelles et prendre soin d’eux signifie encore plus de travail.

Lorsque nécessaire, si leurs stocks de nourriture sont insuffisants, les abeilles ne s’arrêtent pas à tuer tous les mâles. Elles détruisent aussi les œufs et les larves pour réduire le nombre d’individus dans la colonie.

En effectuant leur planification démographique dans la ruche, elles peuvent graduellement, et de façon contrôlée, éliminer les nouveaux individus au stade larvaire et nymphal. Il a été observé que cette méthode réduit la population d’un cinquième.71

Cet exposé a démontré jusqu’ici qu’il existe un contrôle et un ordre parfait dans la vie des abeilles. Cet ordre dans la ruche, capable de satisfaire à tous les besoins des abeilles, est un signe qu’elles ont été créées par Allah. Allah crée tous les êtres vivants avec la plus grande sagesse. Le devoir des gens intelligents est de tenir compte de ces créatures vivantes et d’en tirer les évidentes conclusions.


METHODES DE COMMUNICATION

DES ABEILLES

Que soit exalté Allah, le vrai Souverain.

Pas de divinité en-dehors de Lui, le Seigneur du Trône sublime.

(Sourate al-Muminune, 116)

Les scientifiques ont effectué beaucoup de recherches pour déterminer comment l'ordre est maintenu dans la ruche où vivent des dizaines de milliers d’abeilles. Un grand nombre d’études académiques ont été aussi effectuées à cette fin. Un éminent expert et professeur à l’Université de Munich, le zoologiste autrichien Karl von Frisch, a consacré un livre de 350 pages à la communication des abeilles, The dance language and orientation of bees (Le langage de la danse et l’orientation des abeilles).

Comment les abeilles communiquent-elles ?

Pour trouver de la nourriture, les abeilles doivent habituellement chercher dans de vastes zones et voler de longues distances. Quand une abeille trouve une nouvelle source de nourriture, elle retourne immédiatement à la ruche pour en informer les autres membres de la colonie. Peu de temps après, les autres abeilles commencent à voler autour de la source.

Les abeilles sont sourdes et ne peuvent donc pas établir des communications au moyen du son.72 Néanmoins, elles sont capables de communiquer sans difficulté l’emplacement d’une source de nourriture aux autres membres de la colonie. Les méthodes qu’elles emploient sont plutôt extraordinaires.

Les scientifiques étudiant comment les abeilles s’informent l’une l’autre des emplacements qu’elles trouvent ont fait une découverte très surprenante. Les abeilles "décrivent" l’emplacement d’un endroit éloigné en dansant. Toute l’information dont les autres abeilles ont besoin pour trouver la source de nourriture, sa distance de la ruche, sa direction, la productivité, est encodée dans cette danse.

Une fois qu’une nouvelle source de nourriture a été localisée, l’abeille retourne à la ruche et se met à répéter des mouvements spécifiques de manière à attirer l’attention des autres abeilles. Toute l’information dont elles ont besoin au sujet de la nouvelle source de nourriture peut être obtenue par le comportement général de l’abeille. Par exemple, si une abeille retourne simplement à la ruche, dépose son chargement de pollen et prend de nouveau son envol, cela signifie que la source que l’abeille a utilisée est déjà connue ou encore qu’elle n’est pas très productive. Quelquefois, lorsque l’eau est rare, elles utiliseront également cette danse pour décrire l'emplacement de l'eau.73


La danse de l’abeille

La danse de l’abeille prend deux formes distinctes, dépendant de la distance de la source de nourriture.

La forme connue sous le nom de "danse en rond", celle que l’on rencontre le plus fréquemment, ne s’occupe pas d’indiquer la distance et la direction de la source de nourriture. Cependant, elle dit aux ouvrières que la source est à moins de 15 mètres du nid. Après avoir localisé une source de nourriture, l’abeille donne premièrement du nectar aux ouvrières dans le nid, puis elle commence ensuite sa danse, en faisant de petits cercles à maintes reprises. Les autres abeilles se rassemblent alors autour de la danseuse. Elle change de direction et se retourne vers l’autre côté à chaque un ou deux tours, ou plus souvent encore. Cette danse, qui peut durer pendant quelques secondes ou jusqu’à quelques minutes, consiste en quelques 20 changements de direction et est suivie d’un autre échange de nectar entre la danseuse et les abeilles du nid.

Eventuellement, la danse prend fin. L’abeille dansante s’envole en quête d’une autre source de nourriture. Dans une expérience, Karl von Frisch a démontré que des 174 abeilles qui sont entrés en contact avec l’abeille dansante, 155 ont trouvé la source de nourriture dans un délai de cinq minutes.74

Les abeilles exécutent leurs danses sur le rayon vertical, dans l’obscurité de la ruche, ce qui est très important pour nous aider à mieux comprendre les parfaites aptitudes à communiquer des abeilles. En pleine obscurité, les abeilles fournissent aux autres ouvrières autour d’elles toute l’information dont elles peuvent possiblement avoir besoin à propos de la source de nourriture. Bien que leurs mouvements sur les rayons soient exécutés dans l’obscurité, elles sont tout de même correctement comprises par leurs collègues et elles y donnent immédiatement suite.

De la même façon que les abeilles exécutent une ronde pour les sources de nourriture à une distance de moins de 15 mètres de la ruche, elles exécutent des "danses de transition" pour les sources situées à une distance de 25 à 100 mètres. Elles utilisent la "danse en huit", qui est aussi connue sous le nom de "danse frétillante", pour aviser les abeilles de la distance, la direction et la qualité des sources de nourriture à une distance de plus de 100 mètres de leur ruche.

Quand les abeilles retournent de la source de nourriture à la ruche, elles exécutent cette danse sur le dessus des rayons de miel. Pendant que les ouvrières prennent leurs pas, elles frétillent aussi leurs abdomens. La forme de ce mouvement caractéristique ressemble au chiffre huit. Dans une danse typique, l’abeille se déplace en ligne droite sur une courte distance, en bougeant son corps d’un côté à l’autre approximativement 13 à 15 fois par seconde.

En variant l’angle entre la trajectoire du frétillement et une ligne droite imaginaire verticale, l’abeille communique la direction de la source de nourriture. Si une ligne reliant source de nourriture et la ruche était dessinée, ainsi qu’une autre ligne reliant la ruche et l’endroit à l’horizon immédiatement sous le soleil, alors on pourrait observer que l’angle formé par les deux lignes est le même que l’angle de la danse en 8. Tout comme les ingénieurs en génie civil, les abeilles sont capables de trianguler.75

Durant le mouvement oscillatoire de la danse en 8, l’abdomen de l’abeille est l’organe le plus important. Un bourdonnement est produit grâce aux vibrations des muscles et à l’exosquelette. A la fin de chaque ligne droite, l’abeille se dirige dans un sens et accomplit un demi-cercle pour retourner à son point de départ. Ensuite, elle se déplace encore vers l’avant en ligne droite, en accomplissant un demi-cercle pour retourner exactement dans le sens opposé. Comme pour la danse en rond, la danse en 8 se termine avec la danseuse qui s’arrête danser et qui distribue de la nourriture de son estomac à miel aux ouvrières autour d’elle. Les abeilles regardant la danse peuvent quelquefois produire un son d’une durée d'un dixième à deux dixièmes de seconde. Ceci provoque l’arrêt de la danseuse et l’échange de nourriture avec les abeilles bourdonnantes. Les butineuses de nectar et de pollen dansent toutes les deux de la même façon.

Les abeilles regardant cette danse sont capables de localiser facilement la source de nourriture. Une caractéristique qui établit la distance est le rythme de la danse, mesuré par le nombre de tours chaque 15 secondes et la durée du frétillement et du bourdonnement sur chaque ligne droite. Le rythme de la danse ralentit pour les sources de nourriture plus éloignées, et il s’accélère pour les plus proches. Le temps passé dans la trajectoire en ligne droite augmente pour les sources les plus éloignées.76

Pendant tout le temps que dure la danse, les autres abeilles se pressent autour de celle "dansant cette description" et suivent chacun de ses mouvements. Elles touchent aussi son abdomen frétillant avec leurs antennes. Ce mouvement est des plus importants, parce qu’elles perçoivent les vibrations produites par la danseuse et, par conséquent, établissent la distance de la source de nourriture.77 Par exemple, pour décrire une distance de 250 mètres, l’abeille frétillera son abdomen 5 fois en 30 secondes. Il a été observé qu’au moyen de ces danses, les abeilles sont capables de s’informer l’une l’autre des sources de nourriture situées à une distance de 9 à 10 kilomètres.

Pour les abeilles, une autre information essentielle est la qualité de la nourriture à la source. Elles l’obtiennent grâce à l’odeur qui s’est développée sur l’abeille qui exécute la danse.

A la lumière de l’information ainsi communiquée, c’est une chose facile pour les autres abeilles de trouver la source de nourriture. Le nombre d’abeilles qui se rassemble à la source est directement proportionnel au nombre d’abeilles exécutant la danse. Si une seule abeille l’exécute, ce n’est pas toute la ruche qui passe à l’action. Premièrement, un groupe d’éclaireuses quitte la ruche. Si, à son retour, ce groupe exécute aussi la danse, alors un groupe plus important d’abeilles se dirigera vers l’objectif. Meilleure est la source de nourriture qu’elles trouvent, plus longtemps dure la danse et plus grand sera le nombre d'abeilles qui les suivent. De cette façon, l’attention des butineuses est toujours fixée sur la source la plus productive.

Dans le cas où la source de nourriture trouvée serait improductive, les abeilles dansent tout de même, mais elles le font à contrecœur et pendant une plus brève durée. Cela se reflète aussi sur les autres abeilles dans la ruche, les abeilles qui se rassemblent autour de la danseuse se dispersent rapidement et une nouvelle équipe quitte la ruche à la recherche de nourriture.

Pensez aux abeilles qui exécutent la danse ont une longueur de seulement quelques centimètres, les mêmes insectes que vous rencontrez lorsque vous allez dehors, que vous marchez dans votre jardin ou que vous vous assoyez sur votre balcon. Il y a ici une contradiction intéressante. Les gens considèrent les abeilles comme des insectes ordinaires, pourtant les phénomènes que nous avons vus jusqu’à présent ne peuvent être réalisés qu’avec une conscience très précise. Si vous demandiez aux êtres humains de donner les mêmes directions que donnent l’abeille en dansant, ils seraient très loin d’obtenir le même succès car, bien que les êtres humains possèdent la raison et la conscience, ils sont dépourvus de l’aptitude d’exécuter de si précis calculs sans équipement technique de mesure.

Alors, qui enseigne aux abeilles ce comportement conscient ? Elles ne peuvent pas l’apprendre des autres abeilles et il n’y a pas de période de formation dans leurs courtes vies. Elles possèdent déjà cette connaissance dès leurs naissances et sont capables de la mettre en exécution quand le moment viendra. Cela s’applique à toutes les abeilles sur la terre qui y vivent depuis des dizaines de millions d’années.

Nous nous trouvons donc à faire face à une sérieuse vérité que personne en toute conscience ne peut possiblement nier : Allah, le Créateur de tous les êtres vivants, a créé les abeilles de manière parfaite et leur a enseigné un tel comportement conscient. Tel qu’il est révélé dans la sourate an-Nahl, elles agissent conformément à l’inspiration de notre Seigneur.

Pour comprendre entièrement la signification de la description que les abeilles font en dansant, nous devons examiner leurs mouvements dans la ruche et l’ensemble de leur milieu. Dans son livre Through our eyes only ? The search for animal consciousness l’auteur évolutionniste Marian Stamp Dawkins discute de la manière dont les abeilles fournissent ces directions :

Le problème que les abeilles ont, est qu'elles dansent souvent à l’intérieur d’une ruche plongée dans l’obscurité où ni la nourriture elle-même, ni le soleil, n’est visible. Non seulement cela, mais en plus elles dansent sur un rayon vertical, quand l’information qui doit être fournie aux autres abeilles à propos de la direction dans laquelle elle devrait voler est sur un plan horizontal.78

Bien que les abeilles donnant les directions dansent sur une surface verticale, les abeilles qui sortent pour chercher la source de nourriture volent sur un plan horizontal. En d’autres mots, l’information à propos de la direction qu’elles doivent prendre devrait en fait être exprimée sur un plan horizontal. Si les abeilles devaient agir selon les directions données sur un plan vertical, elles voleraient droit vers le haut et il serait totalement impossible pour elles de trouver de la nourriture. Dans son livre, Dawkins continue :

Par conséquent, les abeilles ne peuvent donc indiquer la direction de la nourriture simplement en pointant ou en dansant vers elle. Elles traduisent la trajectoire de la ruche à la nourriture (qui sera éventuellement prise relativement au soleil) dans une direction relative à la gravité à l’intérieur de la ruche et les autres abeilles le retraduisent en instructions relatives au soleil lorsqu’elles sortent à l’extérieur. Alors, si la nourriture peut être trouvée en volant directement vers le soleil, la danseuse dansera de manière à ce qu’elle fasse un "frétillement" précisément verticalement au rayon, alors que si la nourriture peut être trouvée en volant à un angle de 40 degrés à l'ouest du soleil, elle frétille 40 degrés à gauche de la verticale droite. Elle substitue donc l’angle en rapport à la verticale à un angle en rapport au soleil et transmet à ses compagnes, dans l’obscurité de la ruche, l’information sur la direction vers laquelle elles devraient voler lorsqu’elles sortent à la lumière du soleil.79

Considérez : les abeilles comprennent entièrement les directions, même celles données dans l’obscurité et sur un plan différent et se dirigent toujours droit vers leur cible. Les mouvements faits en rapport à une ligne verticale établie par l’abeille dansante sont entièrement compris par les autres, lesquelles sont capables de calculer les angles.

A la lumière de ce qui précède, Dawkins exprime ses réflexions en ces termes :

Le fait qu’elles le font correctement [calculer les angles] démontre que les abeilles se transmettent vraiment l'information.80

En bref, toutes les abeilles sont capables de calculer les angles. Dawkins interprète cela comme étant les abeilles qui se transmettent l’information. Cependant, il y a d'importantes questions qui exigent une réponse. Comment les abeilles ont-elles découvert cette méthode de calcul ? Est-il possible pour l’abeille, simplement en regardant le soleil, de distinguer entre le plan vertical et celui horizontal, d'ajouter l’angle à la direction qu’il donne et de toujours le faire si précisément ? Comment les autres abeilles ont-elles acquis l’aptitude d’interpréter cela ? Comment ont-elles premièrement appris d’utiliser le soleil comme référence ?

Evidemment, les abeilles ne peuvent pas calculer les plans et les angles et de telles fonctions mathématiques d’elles-mêmes. Il n’y a qu’une explication pour toutes ces aptitudes complexes chez les abeilles. Les abeilles sont dirigées par une puissance supérieure qui appartient à Allah, Souverain de tout l’univers, Qui donne aux abeilles toutes leurs aptitudes sophistiquées.

Comment les abeilles trouvent-elles leur

chemin par temps nuageux ?

Quand les abeilles volent vers leur source de nourriture, elles observent le soleil. Cela est essentiel si les éclaireuses veulent utiliser l’angle et la direction indiqués par la danse.

Cependant, les abeilles ne sont pas limitées à ce remarquable accomplissement et elles entreprennent des activités encore plus extraordinaires. Même si le temps est nuageux, elles peuvent utiliser le soleil au moyen de ses rayons ultraviolets, lesquels sont en mesure de passer à travers la couche de nuages aussi longtemps qu’elle n’est pas trop épaisse. Les abeilles ouvrières utilisent ces rayons pour établir l’emplacement du soleil. La lumière naturelle provenant du soleil est polarisée, en d’autres mots, la direction des vibrations des ondes lumineuses change régulièrement pendant que le soleil se déplace dans le ciel. Cette polarisation ne peut pas être vue par l’œil humain, bien que les abeilles et beaucoup d’autres êtres vivants puissent la percevoir. Le temps nuageux qui rend le soleil invisible ne représente aucun obstacle pour ces créatures. En dépit des nuages, les abeilles imaginent le soleil comme s’il avait été emballé et calculent où il devrait être à un moment donné.81 Il n’y a pas de doute, cet attribut est un des exemples de la création supérieure d'Allah Qui permet aux abeilles de survivre.

Les directions fournies par les abeilles

sont totalement exactes

Comme il a déjà été mentionné, peu après avoir regardé l'abeille danseuse, les autres ouvrières quittent la ruche et se dirigent vers l’objectif. Cependant, les abeilles sont confrontées à un problème important : l’angle que la danseuse a fourni à ses sœurs est basé sur le soleil. Cependant, le soleil n’est pas fixe dans le ciel, mais il change de position de 1 degré à toutes les 4 minutes. Si une abeille suivait la ligne d’origine, elle ne serait jamais capable de localiser son objectif à cause du changement de position du soleil. Chaque fois que 4 minutes s’écoulent, cela correspond à une marge d’erreur de 1 degré, laquelle atteindra des dimensions impossibles à corriger au cours d’un long voyage.

Cela ne présente aucun problème sur de courtes distances, disons 200 mètres. Une abeille vole à une vitesse moyenne de 13 kilomètres l’heure, voyageant 216 mètres par minute.82

Mais que se passe-t-il si l’objectif est à plus de 4 minutes ?

Comme nous l’avons déjà dit, les abeilles récoltent de la nourriture sur une zone de 10 kilomètres de largeur. Elles doivent voler pendant environ 45 minutes pour parcourir 10 kilomètres.83 Durant ce temps, toutefois, le soleil se déplacera de 11 degrés. Si l’abeille suit la direction donnée par la danseuse, alors elle sera déviée de la source de nourriture étant donné que le soleil change de position. En retournant à la ruche, une abeille qui a parcouru une distance de 10 kilomètres se rappelle de la position de la source de nourriture par rapport à celle du soleil. De plus, puisque cette abeille transporte de la nourriture, elle doit voyager plus lentement, à 9 kilomètres/heure.84 Cela signifie que pendant le retour de l’abeille, le soleil se sera déplacé de 16,5 degrés. Par conséquent, les directions de l’abeille relatives au soleil peuvent possiblement être erronées. Ajoutez les 16,5 degrés de divergence de l’abeille exécutant la danse à la marge d’erreur de 11 degrés de l’abeille qui s’est mise en route, et l’abeille peut se retrouver à 27,5 degrés de distance de la source de nourriture.

De plus, si l’abeille fait défaut de trouver une source de nourriture après avoir parcouru cette distance, elle n’aura pas la force de retourner parce que les abeilles ne prennent que le miel qu’elles utiliseront pour cette distance, de manière à retourner de leur destination avec le plus de nourriture possible. Quand ce miel est épuisé, leurs forces s'évaporent aussi. Si elles sont incapables d’atteindre le nectar, elles seront également incapables de retourner à cause du manque d’énergie.

En réalité, cela ne se produit jamais. Depuis maintenant des millions d’années, les abeilles ont compris les directions qui leur sont fournies par leurs sœurs, malgré le mouvement du soleil et le changement des angles. Les abeilles n’éprouvent aucune difficulté à trouver des sources de nourriture, ce qui indique qu’elles ne font aucune erreur en calculant l’angle par rapport au soleil. Pour exprimer cela en termes mathématiques, les abeilles calculent que le soleil se déplace de 1 degré à chaque 4 minutes. En conséquence, elles sont capables de se rappeler de l’emplacement exact de la source de nourriture et de le "décrire" aux autres abeilles. Les autres abeilles calculent l’angle suivant la position modifiée du soleil, comprennent les directions données et localisent la source de nourriture en question.

Une relecture attentive du précédent paragraphe mettra en évidence la nature extraordinaire des directions données par les abeilles. Il sera utile d’examiner ces mots non avec une familiarité habituelle, mais un par un, en imaginant ce qui est décrit et en utilisant notre raison, logique et conscience. Très peu de gens savent exactement de combien la position du soleil change en combien de minutes. Cependant, les abeilles, comme si elles étaient conscientes de tout cela, effectuent un calcul mathématique exact, d’une précision à la minute, voire à la seconde. Est-il seulement possible pour une abeille d’exécuter un tel calcul de sa propre volonté, un calcul que même un humain qui n'est pas un expert sur le sujet n’arriverait pas à faire ? Evidemment pas ! Cette aptitude a été donnée aux abeilles par Allah. D’affirmer le contraire violerait toutes les règles de la logique et de la raison. Quelqu’un qui maintiendrait que les abeilles ont appris d’elles-mêmes un tel calcul durant un soi-disant "processus d’évolution" devrait aussi affirmer que dans des centaines d’années, encore à travers le même processus, les abeilles seront capables de résoudre des équations mieux même que les plus talentueux universitaires. Personne ne peut possiblement faire une telle affirmation et nous aurions de sérieux doutes sur la santé mentale de toute personne qui le ferait.

Comment les abeilles ont-elles appris à calculer ?

Comme nous l’avons vu jusqu’à présent, les abeilles calculent de différentes façons et utilisent le soleil en le faisant. Il est presque impossible pour un insecte de connaître les mouvements de la terre et du soleil, d’en connaître les conséquences et d'agir en conformité de ces derniers. Il est hors de question que les abeilles obtiennent chaque fois des calculs exacts par pur hasard. Néanmoins, tous les scientifiques qui ont fait des recherches sur le sujet concordent que les abeilles ont vraiment effectué ces calculs de manière très exacte depuis des millions d’années.

A moins que quelqu’un ait reçu la formation adéquate, s’il se perd, il aura besoin d’un quelconque instrument, comme une boussole, pour trouver son chemin. Il est presque impossible pour lui de trouver son chemin en calculant la position exacte du soleil. Cependant, malgré que le soleil soit constamment en mouvement, une abeille peut décrire aux autres abeilles dans la ruche le site qu’elle a visité, de façon correcte et sans faute.

Comment ces aptitudes extraordinaires peuvent-elles être apparues ? Comment les abeilles apprennent-elles à effectuer ces calculs ?

Premièrement, les abeilles doivent avoir possédé une aptitude pour trouver leur chemin et donner des directions aux autres abeilles dès le moment où elles sont apparues pour la première fois sur terre. Cette aptitude est essentielle pour répondre à leurs besoins de nourriture et d’abri et, donc, pour leur survie.

Il est impossible que cette aptitude se soit développée au cours du temps à travers plusieurs changements, comme les évolutionnistes voudraient nous le faire croire. En fait, les scientifiques supportant la théorie de l’évolution se trouvent confrontés à une question très difficile, à savoir comment les aptitudes de communication des abeilles ont été créées. Richard Dawkins, un des principaux évolutionnistes contemporains, est clairement "dérouté" par la question de l’évolution de la danse de l’abeille, mais il tente de fournir une réponse en ces termes chancelants :

La suggestion est que... peut-être la danse est une sorte de… Il n'est pas difficile d’imaginer... Personne ne sait pourquoi, mais cela se produit... Cela a probablement fourni le nécessaire... Nous avons trouvé une série d’intermédiaires plausibles améliorés par sélection desquels la danse moderne de l’abeille aurait pu évoluer à partir de débuts plus simples. Il est possible que l’histoire, telle que je l’ai racontée, ne soit pas la bonne. Mais quelque chose d’assez semblable s’est sûrement produite.85

Comme on peut le voir de la logique défectueuse de Dawkins en réponse à cette question, parler de la danse de l’abeille en fonction de "hasard" et de "transition" ne peut être que fantaisiste.

Se servir du soleil pour calculer les angles est une aptitude qui ne peut pas être acquise par hasard. Cependant, il n’est pas suffisant que les abeilles apprennent à danser ou soient capables de calculer les angles ; elles ont aussi besoin que les autres abeilles soient en mesure de les comprendre. En tenant compte de ce qui précède, vous pouvez voir qu’il serait totalement absurde d’envisager la possibilité d’un "hasard". Peu importe combien de temps on attendrait, il est tout à fait impossible qu’une créature forme une aptitude à calculer de son plein gré.

L’abeille est une créature n’ayant pas la capacité de penser. Néanmoins, comme nous l’avons vu tout au long du livre, chacun de ses actes révèle une intelligence et conscience incomparables. Comme avec chaque aspect de l’univers, cette intelligence et conscience qui se manifestent chez les abeilles appartient en fait à Allah, le Créateur parfait de tout.

L’œil des abeilles

Quand les scientifiques ont réalisé que les abeilles utilisaient le soleil, ils ont commencé à faire des recherches sur comment elles trouvent leur chemin. Premièrement, l’œil de l’abeille a été examiné et ils ont trouvé qu’il possède une structure qui permet l'exécution de ces calculs.

L’œil de l'abeille ouvrière est un organe très complexe ayant 6.900 facettes, connues sous le nom d’ommatidies, chacune effectuant des processus visuels séparés. Chacune de celles-ci agit comme un œil individuel et elles sont alignées ensemble, un peu comme des pailles dans un sceau. Chacune d’elle se termine par une petite lentille convexe transparente.86 Ces lentilles forment la surface extérieure, vitreuse et de forme ovale, de l’œil. En plus des deux yeux composés sur chaque côté de leur tête, l'abeille a également trois yeux simples sur le dessus de sa tête. Il est estimé que ces trois derniers sont utilisés pour mesurer l’intensité de la lumière. L’œil de l’abeille est supérieur à celui de l’être humain sur deux rapports : il peut voir la lumière ultraviolette et percevoir le plan de la polarisation de la lumière.87

Ce sont ces caractéristiques qui permettent aux abeilles de déterminer l’emplacement et les angles du soleil. Grâce à celles-ci, elles sont capables de corriger les directions qu’elles donnent aux autres membres de la ruche et de trouver leurs objectifs sans erreur pendant que le soleil se déplace dans le ciel.

Méthodes de marquage des fleurs

Avant que les abeilles butineuses retournent à la ruche, elles déposent une odeur spéciale sur leur source de nourriture. Le corps de chaque ouvrière est doté d'une glande odorante qu’elle peut utiliser à volonté. Dans des circonstances normales, cette glande, située à l’arrière de l’abeille, est invisible de l’extérieur. L’abeille peut exposer cette glande lorsqu’elle le désire et propager l’odeur de la glande sur et autour de la fleur sur laquelle elle se pose. Cette odeur ressemble à l’arôme de la plante Melissa et peut aisément être perçue par les êtres humains. Les abeilles sont spécialement sensibles à l’odeur des abeilles de leur propre ruche et peuvent même la détecter depuis des distances considérables.88

Grâce à la façon dont les abeilles marquent les fleurs, les autres abeilles peuvent reconnaître qu’une grande partie du nectar d’une fleur particulière a été récoltée aussitôt qu’elles se posent sur elle, et elles s’envolent immédiatement, évitant ainsi de gaspiller temps et énergie.

 La fécondation de la fleur et les abeilles

Si vous observez les abeilles récolter de la nourriture dans un champ contenant des fleurs variées, il est possible que quelque chose de très intéressant attire votre attention. Une abeille se déplace entre les fleurs d’une espèce particulière. Elle ne s’occupe pas des autres sortes de fleurs pendant qu’elles volent de l'une à l’autre.

Quelquefois, les abeilles passent des jours à visiter les fleurs de la même espèce, un comportement qui bénéficie autant aux fleurs qu’à elles-mêmes. Une abeille qui se pose sur une fleur pour la première fois et qui n’est pas familière avec la structure de la fleur peut perdre un temps considérable pour trouver une seule goutte de nectar. Mais après s’être posée cinq ou six fois sur la même sorte de fleur, l’abeille commence à acquérir rapidité et compétence, puisqu’elle est capable d’atteindre son but plus facilement.

Cela bénéficie également aux fleurs parce que la préférence des abeilles pour une seule espèce permet une fécondation rapide et efficace. Le pollen d’une fleur ne peut pas féconder une autre espèce et les fleurs sont fécondées seulement par les abeilles qui voyagent entre les membres de la même espèce. Les abeilles utilisent l'odorat pour trouver les fleurs de la même espèce.

A ce point, il est utile d’aborder le sujet sur la façon dont la fécondation a lieu. Comme on le sait, les abeilles visitent les fleurs pour récolter le pollen et le nectar, mais tout en récoltant le pollen, elles effectuent une fonction vitale pour les fleurs : la fécondation. Pour produire des graines, l’organe reproducteur de la femelle de la fleur doit s’unir avec les gamètes mâles, enfermés dans les grains de pollen. En d’autres mots, une quantité de pollen doit s’unir avec le stigmate, l'extrémité collante de l'organe femelle. Les fleurs sont généralement incapables de transporter le pollen contenu dans les étamines mâles jusque dans leurs stigmates. L’union nécessaire a lieu grâce aux insectes, en formant de cette façon les graines qui formeront les nouvelles plantes et fleurs.89

Comme nous l’avons vu, il existe un lien très intime entre les fleurs et les abeilles. Elles ont toutes les deux été créées par Allah pour se compléter mutuellement. Par exemple, les fleurs, qui ont besoin d’être fécondées par les insectes, produisent du nectar qui attire les insectes à elles et c’est cela qui attire également les abeilles. De plus, les fleurs attirent aussi les insectes au moyen de leurs fragrances ou de leurs couleurs vives.

Cette relation entre les abeilles et les fleurs est aussi extrêmement importante pour nous, êtres humains, parce que l’apiculture est très importante pour l’agriculture. Beaucoup d’arbres fruitiers et de cultures sont fécondés en grande partie par les abeilles. Pour cette raison, certains experts considèrent plus importante la contribution des abeilles à cet égard que leur production de miel. A la lumière de ce qui précède, les versets dans la sourate an-Nahl à propos des abeilles viennent immédiatement à l’esprit, ceux dans lesquels Allah révèle la façon dont les abeilles mangent de tous les fruits :

[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : "Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres et les treillages que les hommes font. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous." De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour les gens qui réfléchissent. (Sourate an-Nahl, 68-69)

D’autres insectes fécondent les fleurs aussi bien que les abeilles. Cependant, à cause de leur grand nombre, de leur zèle et de leurs corps plus appropriés, les abeilles peuvent transporter de plus grandes quantités de pollen que les autres insectes. Une grande partie de l'agriculture dépend de la pollinisation effectuée par les abeilles ; en réalité, environ 80% de la pollinisation effectuée par les insectes est le travail des abeilles. Si cette pollinisation n’avait pas lieu, il y aurait une réduction majeure de la quantité de fruits et légumes produits.

Harmonie entre abeilles et fleurs

Bien que les abeilles jouent un rôle très important dans la fécondation des fleurs, il y a certaines fleurs qu’elles ne peuvent pas féconder. Par exemple, puisque les abeilles ne peuvent pas distinguer la couleur rouge, elles sont incapables de rechercher, et donc de féconder, les fleurs rouges. Certaines fleurs totalement rouges, comme le laurier, les œillets rouges et le lin sauvage, sont fécondées par d’autres insectes. A part leurs couleurs, ces espèces de fleur ont d’autres caractéristiques qui les empêchent également d’être fécondées par les abeilles. Le nectar de ces espèces repose en profondeur dans la fleur. Les insectes cherchant à féconder ces fleurs doivent posséder des organes spéciaux pour atteindre les zones internes de ces fleurs. Et, évidemment, ces insectes doivent aussi être capables de voir la couleur rouge. En d’autres mots, les insectes qui féconderont ces fleurs doivent posséder aussi bien un organe spécial qui leur permette d'atteindre les profondeurs de la fleur que les yeux qui peuvent percevoir la couleur rouge. Dans la nature, seulement deux espèces d’insecte peuvent percevoir la couleur rouge, les guêpes et les papillons, et de plus, ces deux insectes possèdent une longue proboscis avec laquelle ils peuvent atteindre les parties les plus profondes de la fleur.90

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