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Le point frappant est que la porteuse de propolis n’est pas impliquée dans les travaux de construction, mais elle attend que ses collègues entreprennent leur tâche pour décharger sa corbeille.24 Chaque membre de la colonie a un travail particulier qui lui est propre. Chacune d’elles s’occupe de son propre devoir, et les abeilles ne donnent un coup de main à un autre travail que s’il y a des problèmes. Pour cette raison, une abeille n’est pas impliquée dans la collecte de la résine et en même temps dans la réparation et la momification, ou encore dans l’expulsion hors de la ruche de ce qui a été momifié. Bien que chaque abeille de la ruche possède l’aptitude d’exécuter toutes ces tâches, elle effectue sa propre tâche de la meilleure façon possible et laisse les autres travaux à celles de ses collègues qui en sont responsables.
En ce qui concerne la vie des abeilles ouvrières, il ne faut pas oublier un point très important. Tous les changements de tâche des abeilles ouvrières, tout au long des 5 à 6 semaines que dure leur vie, sont liées aux changements à l’intérieur de leurs corps. Tandis que certaines glandes cessent de fonctionner, des nouvelles entrent en fonction pour effectuer un travail complètement différent.
Durant la période de construction du rayon, par exemple, leurs glandes cirières se développent. Durant la phase nourricière, les glandes mûrissent pour fournir la nourriture aux larves. Quand elles entrent dans la phase de sentinelle, leurs glandes commencent soudainement à sécréter du venin. Si ce développement était dû à la chance, alors un grand nombre de problèmes surgiraient. Par exemple, pendant la phase des soins prodigués aux larves, du venin pourrait être sécrété dans le corps des abeilles au lieu de la gelée royale. Ceci causerait la mort de toutes les larves et l’extinction des abeilles. Pourtant, aucun problème ne survient durant le cours de tous ces changements, parce que tout se produit de façon très contrôlée, à l’intérieur d’un ordre parfait. Il serait impossible qu’un tel ordre se produise au moyen d’un développement arrivé par hasard.
Dans la quatrième phase de leurs vies, les abeilles ouvrières subissent un autre changement de fonction.
Quatrième phase : protection de la ruche
Durant la quatrième phase de leurs vies, les abeilles ouvrières servent de gardes à l’entrée de la ruche. Un autre changement a lieu au niveau de leurs corps ; leurs glandes à venin se développent et commencent à produire du venin. A ce stade, les abeilles montent la garde à l’entrée de la ruche et interdisent l’accès aux intrus. Chaque créature qui s’approche, y compris les abeilles, ne peut entrer que si elle a été identifiée par le garde.25 Si l’abeille sentinelle doit quitter son poste, elle est immédiatement remplacée par une autre ouvrière, qui prend la relève de la garde.
La façon dont les abeilles montent la garde devant la ruche peut être comparée à la manière dont les officiers de l’immigration travaillent aux frontières nationales. La sécurité de la frontière d’un pays est de la plus grande importance, raison pour laquelle un très grand nombre de précautions sont prises. Pareillement, la sécurité de la ruche est très importante : les abeilles sentinelles ne permettent absolument à aucun intrus d’entrer dans la ruche. Toutes les abeilles se ressemblent énormément, pourtant, les abeilles étrangères qui entrent dans la ruche sont immédiatement identifiées. Les scientifiques qui ont étudié la question à savoir comment les abeilles accomplissent cela en sont arrivés à de surprenantes conclusions :
L’odeur de la ruche est le plus important facteur qui permet aux abeilles de se reconnaître l’une l’autre ; grâce à cette odeur, les abeilles sont capables de se distinguer les unes des autres. Celles qui n’ont pas l’odeur distinctive de la ruche représentent donc un danger. Sans exception, tout étranger n’ayant pas l’odeur de la ruche est attaqué par les abeilles sentinelles.
Les abeilles qui essaient d'entrer dans une autre ruche sont immédiatement identifiées par les sentinelles à cause de leur odeur différente et elles sont expulsées ou tuées par les gardes.
Quand un étranger se présente à l’entrée de la ruche, les sentinelles immédiatement font preuve d’une réaction énergique, en utilisant leurs aiguillons contre toute créature perçue comme n’appartenant pas à la ruche. Tout de suite après l’intervention initiale des gardes, les autres abeilles de la ruche se joignent généralement à l’attaque.
Le signal qui amorce une attaque générale par les abeilles ouvrières de la ruche est une substance chimique (la phéromone) émise par les aiguillons des sentinelles attaquant l’intrus. Dans certains cas, en plus de l’émission des phéromones qui amorcent l’attaque, la posture caractéristique et le comportement agité des abeilles représentent également un signal d’alarme pour les autres abeilles de la ruche. Suite à la diffusion des agents chimiques d’alarme, des centaines d’abeilles se groupent à l’entrée de la ruche. Plus la phéromone émise par les gardes est forte, plus considérables sont l’excitation et l’agressivité des autres abeilles.26
Ces phéromones particulières jouent un rôle très important dans la communication entre les abeilles et elles ont été utilisées dès que les premières abeilles sont apparues sur terre. Les abeilles produisent et relâchent des agents chimiques ayant des caractéristiques spéciales qui ont créées dans leurs corps par Allah et, par conséquent, elles sont capables de maintenir les communications.
Le sacrifice de soi des abeilles ouvrières
Durant la période où elles servent de gardes, ces abeilles ouvrières mettent leur propre vie en danger. La raison pour laquelle toute abeille qui attaque un agresseur fait face à la mort est qu’elle est incapable de rétracter son aiguillon. Comme les épines d’un hérisson, l’aiguillon de l’abeille est barbelé, ce qui l’empêche d’être retiré de la peau de plusieurs animaux. Les abeilles gardiennes ne peuvent rétracter leurs aiguillons que de d’autres abeilles ou de certains autres animaux et, dans ces derniers cas, la gardienne ne subit pas de dommage. Cependant, si une abeille pique un être humain et essaie ensuite de s’enfuir, le mécanisme de la piqûre demeure enfoncé dans la peau et l’abeille est donc éventrée. La zone de l’abdomen qui se détache contient le sac à venin et les nerfs qui le contrôlent. Dans le sillage de ce dommage à ses organes internes, l’abeille meurt en très peu de temps.
Une autre caractéristique du sac déchiré de l’abeille qui mourra bientôt, est qu’il continue à pomper le venin dans sa victime, même s’il n’est plus attaché au corps de l’abeille.27
La défense de la ruche est une responsabilité majeure qui concerne la colonie en entier, une que les abeilles gardiennes assument, même au coût de leur propre vie. Chaque abeille de la ruche se comporte de la même façon et lorsque le temps arrive, elle assume le rôle de sentinelle en protégeant la colonie au risque de sa propre vie.
Le comportement du sacrifice de soi des abeilles réfute l’affirmation des évolutionnistes qu’il y a une "lutte pour la survie" dans la nature et que tous les êtres vivants cherchent à protéger seulement leur propre descendance.
La vraie raison de l’esprit de sacrifice des abeilles
Le sacrifice de soi est une forme de comportement qui ne peut pas être expliquée par la thèse de la "lutte pour la survie" de la théorie de l’évolution. Les affirmations des évolutionnistes prennent la position que les êtres vivants luttent pour se protéger et survivre. Mais le fait est qu’il est inexact de dire que la nature consiste seulement en des individus guerriers, puisque les êtres vivants font considérablement preuve de comportements tels la coopération mutuelle et l’esprit de sacrifice. Comme réponse, certains évolutionnistes affirment que les êtres vivants se sacrifient pour assurer la continuité de leur progéniture, en d’autres mots que ceci représente un avantage pour eux. Cependant, cette affirmation contient un certain nombre d’inconsistances.
Par exemple, les abeilles gardiennes attaquent et combattent des insectes comme les frelons, lesquels sont beaucoup plus gros qu'elles, sans un moment d’hésitation. L’affirmation que les abeilles le font dans leur propre intérêt et que cela représente un avantage pour ces dernières soulève de nombreuses questions. Les abeilles sont-elles capables de penser à la défense des petits de leur colonie lorsqu’elles adoptent un tel comportement ? Les abeilles peuvent-elles posséder les concepts de passé et de futur et avoir des inquiétudes et des espérances les concernant ? Quel avantage les abeilles ouvrières peuvent-elles tirer de leur propre mort en défendant leur ruche ?
Il est évidemment hors de question que les abeilles pensent en ces termes ni qu’elles aient quelque chose à gagner de ce comportement. Même si elles y gagnaient quelque chose, cela ne servirait à rien de sacrifier leur vie. Les gardiennes protègent leur ruche seulement parce que c'est la tâche qu'Allah leur a confiée.
Pour une créature dépourvue de toute raison, être capable d’établir un plan, d’agir à la lumière de ce plan, de faire preuve d’une coopération exemplaire et de se sacrifier sont en fait des comportements qui ne peuvent pas vraisemblablement apparaître par hasard. Ces comportements leur ont été enseignés, en d’autres mots, ils ont été inspirés par Allah.
Exactement comme toutes les autres créatures sur la terre, les abeilles qui sont le sujet de ce livre agissent conformément à l’inspiration d'Allah. Tous les êtres vivants dans l’univers, les chevaux, les oiseaux, les insectes, les arbres, les fleurs, les léopards et les éléphants, s’inclinent devant Allah. Tout ce qu’ils font est dicté par l'inspiration d'Allah. Allah révèle Sa domination sur le monde vivant dans la sourate Hud :
… Il n’y a pas d’être vivant qu’Il ne tienne par son toupet. Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin. (Sourate Hud, 56)
Cinquième phase : butinage
Dans la dernière période de leur vie, le travail des abeilles ouvrières est la collecte de nourriture. Elles répondent à tous leurs besoins nutritionnels à partir du pollen et du nectar qu’elles butinent des fleurs. Le pollen est riche en protéine et le nectar est autant une source rapide d’énergie qu'une matière première pour le miel. Puisque les abeilles sont incapables de trouver de la nourriture en hiver, elles emmagasinent le miel dans la ruche. Elles n’emmagasinent pas le pollen séparément pour l’hiver, mais en récoltent en quantité suffisante pour que les plus jeunes abeilles puissent en manger tout au long du pluvieux hiver.28
Le pollen qu’elles collectent n’est pas consommé directement, mais il est transformé en une substance appelée "pollen d’abeille" ou "pain d’abeille". Les abeilles produisent cette transformation en ajoutant du nectar et diverses enzymes au pollen récolté des fleurs.29
Le travail de la récolte du pollen et du nectar retombe sur les abeilles âgées de 21 jours. A ce stade, leurs glandes cirières servant à produire la cire cessent de sécréter et les ouvrières quittent la ruche pour commencer leurs nouveaux et dangereux travaux. Il est risqué de voler à l’extérieur parmi les fleurs parce que c’est là où vivent tous les ennemis naturels des abeilles, tels les araignées et les libellules. De plus, cette tâche est très fatigante, puisque les abeilles doivent constamment voler aller-retour entre la ruche et les fleurs, leur source de nourriture. Les muscles alaires s’usent et les abeilles meurent peu après.
Mais, pendant ce temps, leurs corps sont équipés de systèmes spécialement conçus pour la récolte du nectar et du pollen. Elles avalent le nectar pour remplir leurs sacs à miel internes. Elles n’avalent pas le pollen comme elles le font pour le nectar, mais le transportent à la ruche dans de petites poches fixées sur les côtés de leurs pattes postérieures.
Sur les pattes postérieures des abeilles, se trouvent de petites concavités, semblables à des cuillers, entourées d’une frange de poils. Cette zone est connue sous le nom de "corbeille", et sert à transporter le pollen. Le dessous de l’abdomen des abeilles est entièrement recouvert de poils doux. Le pollen colle à ces poils quand l’ouvrière butine une fleur et les poils sur ses pattes agissent un peu comme une brosse, en balayant le pollen et en aidant à l’accumuler dans la corbeille.30
Quand une abeille atteint l’âge de butiner, elle remplit son jabot avec une petite quantité de miel pour se donner assez d’énergie avant de s’envoler. De plus, elle utilise ce miel pour placer le pollen qu'elle recueille dans sa corbeille. Quand la butineuse de pollen se pose sur l’anthère d’une fleur, elle utilise sa bouche et ses pattes antérieures pour ramasser le pollen qu’elle y trouve et puis le mouille avec le miel régurgité pour le rendre collant. Pendant que l’abeille fait cela, un peu de pollen colle sur les poils de son corps, c’est pourquoi les abeilles semblent quelquefois être couvertes de farine.
Les abeilles balaient ce pollen et l’entassent dans leur corbeille pendant le vol. Pendant qu’elles volent d’une fleur à l’autre, elles utilisent les peignes sur leurs pattes postérieures pour recueillir le pollen collé sur leurs pattes et leurs corps. En frottant ses pattes postérieures l’une contre l’autre, l’abeille transfère le pollen amassé sur chaque brosse vers la presse à cire sur la patte opposée. Le pollen accumulé est alors poussé dans la corbeille sur la partie extérieure de la patte. Le pollen est donc recueilli dans un seul endroit et l’abeille continue de faire ainsi jusqu’à ce que, éventuellement, un gros dépôt de pollen soit formé et que la corbeille soit pleine. Occasionnellement, l’abeille tape sur la surface extérieure de la corbeille avec ses pattes pour empêcher que tombe la masse de pollen, donc en la mettant en sécurité, et part vers la ruche. A son arrivée, le pollen est placé dans des cellules qui lui sont spécialement réservées.31
Plusieurs insectes récoltent le pollen des fleurs, mais aucun n’obtient des résultats aussi productifs que les abeilles, car le corps de ces dernières est parfaitement adapté à la récolte du pollen. Malgré cela, cette récolte requiert un travail considérable, parce qu’après avoir travaillé pendant très longtemps, l’abeille ne transporte que deux paquets de pollen de retour à la ruche. Remplir une cellule de rayon de miel prend une moyenne 20 paires de paquets de pollen. Cela signifie que les abeilles doivent travailler sans arrêt.32
Des fleurs, les abeilles récoltent deux substances distinctes, très différentes l’une de l’autre, aussi bien par leur contenu que par la façon dont elles sont récoltées et là où elles sont utilisées. Les abeilles ont besoin d’un système pour récolter le nectar des fleurs différent de celui qu’elles utilisent pour récolter le pollen parce que l’emplacement du nectar varie selon la structure de la plante. Chez certaines plantes, le nectar apparaît librement sur la surface des pétales et les abeilles n’ont pas de problème à l’atteindre. Cependant, pour les fleurs de d’autres espèces, le nectar est beaucoup moins accessible, étant au fond d’un long tube. Par conséquent, les abeilles doivent être capables de descendre en profondeur pour récupérer le nectar de ces zones.
Cela représente une difficulté pour un grand nombre d’espèces d’insectes, mais pas pour les abeilles qui ont un organe spécial connu comme étant la proboscis, une pièce buccale tubulaire de forme allongée qui leur permet d’atteindre le nectar dans les profondeurs de la fleur. Elles utilisent aussi leur proboscis pour boire de l'eau et du miel. La proboscis joue un rôle vital dans l'échange de denrées alimentaires entre les abeilles et elle est aussi utilisée pour lécher les sécrétions de la reine et les distribuer aux autres abeilles. Quand la proboscis n’est pas utilisée, l’ouvrière la replie sous la forme d’un Z dans une cavité sous sa bouche, et elle la déplie ensuite lorsqu’elle désire récolter du nectar, du pollen ou de l’eau.33
Quand une abeille se pose sur une fleur, des gouttes de nectar montent premièrement dans ce tube aspirant et ensuite, passent par l'œsophage jusqu’à "l’estomac à miel". Les abeilles récoltent autant de nectar qu’elles peuvent y entreposer, puis elles retournent à la ruche. Elles doivent visiter entre 100 et 150 fleurs pour remplir leurs estomacs à miel dont la capacité est de 50 millimètres cubes.34
La division du travail entre les abeilles est clairement dramatisée dans leur collection et le stockage du nectar. Une abeille retournant à la ruche chargée de nectar ne perd pas de temps à l'entreposer. Au lieu, elle transfère le nectar de sa bouche à celles des abeilles chargées de cette responsabilité, en conservant dans son estomac seulement assez de nectar pour satisfaire à ses besoins d’énergie, puis elle s’envole encore une fois vers une autre source de nourriture. Toute abeille à laquelle le nectar a été transféré peut soit le donner à d’autres abeilles ou soit l’emmagasiner, dépendamment des besoins de nourriture de la ruche au jour en question.35
Autres devoirs
Après être devenues adultes et avoir commencé à butiner, les abeilles peuvent se charger de tous les travaux. Leur durée de vie de trois semaines est suffisante à le faire.
Nous avons déjà mentionné que les changements se produisent dans le corps de l’abeille tout au long de son développement et aussi comment les travaux dans la ruche changent en proportion directe des changements corporels qui ont lieu à différents moments dans le corps de l’abeille. Mais ces changements ne sont pas irréversibles. Les organes de l’abeille peuvent recouvrer leurs fonctions précédentes si les besoins de la ruche le requièrent. Par exemple, quand la ruche subit un dommage, soit suite à une attaque ennemie ou à la suite d’un feu, les adultes qui ne s’occupaient plus de faire de la cire peuvent recommencer à le faire pour pouvoir réparer les dommages. Pareillement, si la possibilité d’un problème à nourrir les larves survient, il y a d'autres abeilles dont les glandes hypopharyngiennes redeviennent fonctionnelles pour aider les abeilles nourricières. Quand le stock de miel est insuffisant, un plus grand nombre d’abeilles peuvent butiner pour récolter le nectar ou, si la ruche a urgemment besoin d'être refroidie, les autres abeilles cessent ce qu'elles sont en train de faire et commencent immédiatement à ventiler la ruche avec leurs ailes. Si la ruche subit une attaque majeure, la plupart des abeilles se joignent à sa défense et des centaines d’ouvrières s’agglomèrent à l’entrée de la ruche pour ensemble repousser l’assaut.36
En résumé, chaque abeille de la ruche sait quelle sorte de besoins peuvent survenir et, par conséquent, comment et où elles doivent agir. Comme nous l’avons vu jusqu’à présent, il y a une "conscience de groupe" qui prévaut dans tout ce que les abeilles font, leur permettant de remplir leurs responsabilités de la manière à obtenir le plus grand succès.
En tenant compte de cette information, il ressort une conclusion des plus importantes. Maintenir que les abeilles acquièrent toutes leurs caractéristiques comportementales et physiques soit par leur propre volonté ou encore par pur hasard s’oppose à la raison, à la logique et à la science. Des détails tels le fait que toutes les abeilles du même âge se comportent de façon similaire et que l’ordre à l’intérieur de la ruche est demeuré inchangé depuis que sont apparues les premières abeilles, sont de claires indications que ces insectes sont dirigés par une intelligence. Toute la connaissance qu'elles possèdent leur est donnée par une Entité pourvue d’intelligence. C’est Allah, avec Son savoir infini, Qui inspire dans les abeilles ce qu’elles doivent faire et quelles tâches elles devront entreprendre à différents moments. Allah crée toute chose à l’intérieur d’un ordre spécifique :
C’est Lui Allah, le Créateur, Celui Qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage. (Sourate al-Hashr, 24)
Contrôle de la température dans la ruche
Certains êtres vivants utilisent leur propre chaleur corporelle pour régulariser la température du milieu dans lequel ils vivent. Ceux qui sont capables de le faire comprennent les créatures à sang chaud, telles les mammifères et les oiseaux. Les températures du corps de beaucoup d’autres créatures à sang froid (lézards, serpents, tortues, poissons, escargots, vers, homards, insectes, etc.) changent selon la température de leur environnement.
En gardant cela à l’esprit, il est stupéfiant que la température dans les ruches des abeilles demeurent constantes à 350C.37 Bien que les abeilles soient incapables de régulariser la température dans la ruche par leur propre chaleur corporelle interne, elles règlent la température dans la ruche avec la chaleur créée par leur propre mouvement. Une des responsabilités les plus importantes des abeilles ouvrières est la stabilisation de la température de la ruche. Peu importe la température de l’environnement (tronc d’arbre, espace rocheux, etc.), les abeilles conservent toujours sous strict contrôle la température dans la ruche. A partir de la fin du printemps jusqu’à l’automne, elles maintiennent une température constante de 34,5 à 35,5 0C.
Les abeilles sont fortement affectées par les changements de température. Les procédés comme la production de la cire et du miel ont lieu à une température spécifique. Celles qui sont le plus affectés par les changements de température de la ruche sont les jeunes et, pour cette raison, une grande attention est portée sur la température à l’intérieur des cellules du couvain. Les abeilles entreprennent des activités diverses pour stabiliser la température dans la ruche, sans égard aux changements au cours de la journée. Tôt le matin, par exemple, quand les températures de l’air sont les plus froides, les ouvrières se pressent ensemble autour des rayons et réchauffent les œufs avec leur propre chaleur corporelle. Au fur et à mesure que le jour avance et que la température de l’air commence à augmenter, cette masse d’abeilles se disperse graduellement. Si la température continue de monter, les abeilles commencent à battre leurs ailes pour ventiler cette zone et abaisser la température. Elles cherchent à abaisser la température en dirigeant le courant d’air à l’entrée de la ruche et vers les rayons.
Durant les jours très chauds, les abeilles utilisent un moyen de refroidissement assez puissant. Quand la température dans la ruche atteint un niveau critique, au lieu d’apporter du pollen ou du nectar, les abeilles butineuses apportent des gouttes d’eau qu’elles ont récoltées de différentes sources et les vaporisent au-dessus de cellules du couvain.38 Elles font ensuite un courant d’air avec leurs ailes pour évaporer cette eau. Au moyen de cette méthode, la température retourne vite au niveau précédent.39 Lors d’une expérience, une ruche a été placée directement sous les rayons du soleil une journée où la température atteignait jusqu’à 500C. On a observé que les abeilles apportaient constamment de l’eau d’une source à proximité pour maintenir la température à l’intérieur à 350C.
Les abeilles utilisent une méthode similaire à celle qu’elles emploient pour refroidir la ruche quand elles doivent la réchauffer pendant l’hiver. Quand la température descend dans la ruche, elles se rassemblent premièrement en un grand essaim. La couche externe des abeilles varie entre 2,5 et 7,5 cm d’épaisseur, dépendant de l’intensité du froid. Le reste des abeilles, qui sont à l’intérieur, ne sont pas aussi près l’une de l’autre que celles à l’extérieur. Ces abeilles se déplacent constamment, fournissant de la chaleur à l’essaim. (On sait qu'à 100C, une abeille peut produire 0,1 calorie de chaleur par minute). Les abeilles se déplacent encore plus pour générer plus de chaleur. Celles qui sont à l’extérieur se serrent les unes sur les autres, s’assurant ainsi que leurs corps a le moins de contact possible avec l’air froid.
La nourriture dans les estomacs à miel des abeilles qui sont à l’extérieur est vite épuisée. A ce point, les abeilles à l’extérieur changent de place avec celles à l’intérieur.40 Au moyen de cette méthode, les abeilles sont capables de maintenir la température de la ruche à 350C même si la température extérieure descend jusqu'à -30oC.41
Ces solutions que les abeilles emploient pour régulariser la température de la ruche sont extrêmement efficaces et pratiques. La question qui doit être prise en considération est comment elles ont découvert ces solutions et comment elles arrivent à la température optimale de la ruche. Il est très stupéfiant qu’un insecte soit capable de faire des calculs si raffinés.
Premièrement, il est essentiel qu’il existe un organe pour mesurer la température dans le corps de l’abeille. Ceci étant, la question qui se pose est comment un tel organe, aussi sensible qu’un thermomètre, a-t-il pu être créé. Puisque les abeilles ne peuvent pas avoir eu possession de ce système par hasard et qu’elles ne peuvent pas avoir identifié ce que la température de la ruche devrait être et comment la maintenir en expérimentant, alors il doit y avoir une Puissance Qui crée ces aptitudes chez les abeilles.
Il est impossible pour les abeilles de créer tout cela elles-mêmes. Les abeilles, dont la plupart des adultes vivent moins d'un mois, ne peuvent pas avoir trouvé d'elles-mêmes le dessin de ce système de mesure de la température situé dans leurs corps, ni l’information sur quand et comment réchauffer leur ruche.
Tout cela nous mène à une conclusion : tout ce que les abeilles font est inspiré en elles par Allah, le Créateur de tout. Les systèmes qu’elles possèdent et le talent artistique sans égal nous amènent à Lui.
La mort des abeilles ouvrières
Les abeilles ouvrières supportent tout le fardeau de la colonie et travaillent sans arrêt à partir du moment où elles éclosent du stade nymphal. A cause de ce rythme incessant, elles ne vivent que 3 ou 4 semaines après avoir quitté la ruche et avoir commencé la récolte de nourriture.
La principale cause de la mort des ouvrières est leur incessante quête de nourriture. Comme résultat de cette exigeante activité, les glandes pharyngiennes et cirières des butineuses dégénèrent rapidement. Elles perdent également leurs poils après une distance totale de vol d’environ 800 kilomètres et leurs muscles alaires s’usent.42 Les abeilles ouvrières meurent habituellement au travail, à l’extérieur de la ruche.
Les nouveaux individus qui éclosent à l’automne assumeront la charge de maintenir la colonie. Puisque l’éclosion de ces abeilles coïncide avec le début de l’hiver, elles sont incapables de quitter la ruche et doivent vivre des denrées alimentaires déjà emmagasinées par les générations précédentes d’ouvrières.
Malgré la courte durée de la vie des abeilles qui composent la colonie, les colonies elles-mêmes vivent plutôt longtemps, tellement qu’en fait qu’elles peuvent survivre pendant 20 ans ou plus, si on exclut les circonstances telles le feu et la sécheresse.
Les abeilles sont apparues en un seul instant
En examinant la vie des abeilles, le point sur lequel se concentrer est comment toutes les fonctions dans la ruche sont exécutées par des milliers d’individus et pourtant, malgré leur grand nombre, il n’y a jamais la moindre confusion ou le moindre désordre. Les larves ne connaissent jamais la faim. La défense n’est jamais négligée et le service offert à la reine est toujours le même. Les abeilles se comportent très intelligemment durant toutes les phases de leurs vies et complètent avec succès toutes les tâches qui leurs sont confiées.
Les activités des abeilles ouvrières sont décrites dans The Marvels of Animal Behavior, un livre publié par la société National Geographic :
Si vous observez les ouvrières, il devient vite évident que leur comportement est conséquent et qu’elles ne passent pas sans but de tâche en tâche. Une abeille peut passer une heure à préparer les cellules pour les œufs frais ; une autre se déplace à travers les rayons pour servir la reine ; une troisième butine dans les champs. Comment chaque ouvrière sait-elle précisément ce qu’elle doit faire et quand le faire ?43
Pour exécuter leur travail dans la ruche, tel que mentionné plus tôt, les ouvrières utilisent quelquefois des fluides spéciaux et, à d’autres moments, les organes créés pour la tâche à remplir. Pour qu’une abeille survive, les propriétés qu’elle possède doivent toutes exister en même temps. Le venin et l’aiguillon qui sont essentiels à la défense de la ruche, la pièce buccale allongée utilisée pour récolter le nectar des fleurs, les poils qui permettent au pollen de coller au corps de l’abeille butineuse, les poils semblables à une brosse sur leurs pattes et beaucoup d’autres structures existaient toutes à partir du premier instant où les abeilles sont apparues sur terre. De plus, le comportement décrit par les évolutionnistes comme "instinctif" a dû lui aussi exister depuis leur première apparition. Une abeille doit savoir comment nourrir les larves, comment servir la reine, le meilleur angle auquel construire les rayons pour le stockage le plus aisé du miel, comment sauvegarder la cire et protéger la ruche, comment récolter la propolis et comment dire à ses collègues où la nourriture se situe, et tout cela à compter du moment où elle sort de sa cellule. En résumé, toutes les aptitudes des abeilles doivent avoir existées depuis aussi longtemps qu’elles-mêmes existent.
Si seulement une des caractéristiques des abeilles n’existait pas, alors des difficultés insurmontables se présenteraient et ces créatures seraient incapables de survivre. Ce fait prouve que les abeilles ne peuvent pas être apparues au cours du temps, par étapes, comme les évolutionnistes voudraient nous le faire croire. A défaut d'une seule de leurs propriétés et aptitudes, les abeilles ne pourraient pas survivre. Sans aiguillon, par exemple, elles seraient incapables de se défendre. Sans les corbeilles derrière leurs pattes, elles seraient incapables de transporter le pollen à la ruche. Si leurs trompes étaient trop courtes, elles seraient incapables de sucer le nectar et si elles ne sécrétaient pas de cire, elles seraient incapables de construire les rayons. Si elles ne savaient pas comment prendre soin des larves et construire les rayons de miel, leurs ruches seraient disparues. Même si elles avaient des glandes à venin, sans la connaissance de comment protéger la ruche, ces glandes ne serviraient à rien. En résumé, tous les systèmes corporels et les aptitudes des abeilles doivent être apparus en même temps et dans une forme complète, ce qui ne peut pas possiblement s’être produit par hasard.
Tout ceci démontre que les abeilles doivent être apparues en un seul instant et dans leurs formes actuelles. Les abeilles ont été créées par un Créateur Tout-Puissant, Qui se révèle Lui-même à nous avec les caractéristiques parfaites qu’Il a créé chez les abeilles et toutes les autres espèces. Ce Créateur est Allah Tout-Puissant, le Créateur de tout l’univers, Qui possède une connaissance puissante, infinie et incomparable. Allah est Celui Qui est capable de tout créer, Qui a la connaissance de tout :
Il a créé les cieux sans piliers que vous puissiez voir ; et Il a enfoncé des montagnes fermes dans la terre pour l’empêcher de basculer avec vous ; et Il a propagé des animaux de toute espèce. Et du ciel, Nous avons fait descendre une eau, avec laquelle Nous avons fait pousser des plantes productives par couples de toute espèce. "Voilà la création d’Allah. Montrez-moi donc ce qu’ont créé, ceux qui sont en-dehors de Lui !" Mais les injustes sont dans un égarement évident. (Sourate Luqman, 10-11)
LA REINE ABEILLE QUI ASSURE
LA CONTINUITE DE LA RUCHE
Un bref coup d’œil à la ruche d’abeilles révèle que les ouvrières prennent particulièrement soin d’une abeille, beaucoup plus grosse qu’elles. Les autres abeilles lui fournissent tout ce dont elle a besoin, comme la nourriture, le nettoyage et la sécurité. Bien que toute ruche contienne des dizaines de milliers d’abeilles, il n’y a qu’une reine dont la longévité est d’une importance vitale à toute la ruche. Elle assure la continuité de la colonie. De plus, la discipline dans la colonie est garantie par les substances qu’elle émet.
Toute sa vie durant, la reine ne fait rien d’autre que pondre des œufs. Elle est toujours à l’intérieur de la ruche, elle ne la quitte jamais, et pond des œufs chaque jour à compter du début du printemps jusqu’à la fin de l’été. Les ouvrières se chargent de tous les aspects de son bien-être. Pendant que la reine se déplace dans la ruche, un groupe d’ouvrières se rassemble autour d’elle, la nourrit constamment, en la caressant avec leurs antennes et la nettoie en la léchant. En résumé, la reine n’est pas impliquée dans tout ce qui concerne ses propres soins, parce que son seul devoir est de pondre des œufs pour perpétuer la ruche.
La reine : une abeille plutôt différente
La reine est séparée des autres abeilles dès son stade larvaire. Les reines sont élevées dans des rayons différents ayant des caractéristiques différentes de ceux des autres abeilles. Ce site où la reine est élevée est composé de cellules spéciales qui pendent du rayon, à l’envers. Puisqu’elle est plus grosse que les autres abeilles, ces cellules sont également construites sur une plus grande échelle.44
Comme il a été souligné dans les sections précédentes, il n’y a pas de différence entre l’œuf duquel une reine éclot et l’œuf qui produit les ouvrières. La reine est le résultat d’une alimentation spéciale avec de la gelée royale au cours des six jours de sa période larvaire et elle éclot non pas en tant que femelle ouvrière ordinaire, mais en tant qu’abeille très différente en termes d’apparence et de fonction. Les ouvrières sont nourries de gelée royale seulement pendant trois jours, tandis que la reine la reçoit pendant tous les six jours de son stade larvaire.45
Les ingrédients et la quantité de gelée royale donnés à la reine sont spécialement calculés. La recherche a établi que tandis qu'il n’est donné que 3 milligrammes aux autres abeilles durant leur stade larvaire, 10 milligrammes sont donnés à la reine. Simplement à cause de cette différence dans l’alimentation, la reine et une ouvrière éclosent comme étant deux créatures distinctes ayant des caractéristiques morphologiques très différentes l’une de l’autre.46
Différences entre la reine les autres abeilles
La reine diffère des autres par sa structure générale et son apparence. Par exemple, bien que les ouvrières soient des femelles tout comme la reine, leurs ovaires ne sont pas développés. En d’autres mots, toutes les abeilles ouvrières sont stériles. La tête et le thorax de la reine sont un peu plus grands que ceux des ouvrières. Contrairement aux abeilles ouvrières, la mandibule de la reine n’est pas faite pour construire des cellules de cire. Aussi, les pattes postérieures de la reine sont dépourvues des poils durs qui frangent les corbeilles des ouvrières. Mais le plus important de tout, bien que la reine éclose d’exactement la même sorte d’œuf que les ouvrières, elle vit pour une période de 4 à 5 années (sauf celles qui éclosent en hiver, lesquelles ne vivent que quelques mois), au lieu de 5 à 6 semaines.
Celles-ci ne sont que quelques-unes des différences générales entre la reine et les ouvrières. Nous les verrons plus en détail à la page suivante.
Les premiers jours de la reine
Après son stade larvaire, la reine traverse le stade nymphal, tout comme les autres abeilles, et éclot en tant que reine adulte 16 jours après la phase de l’œuf. Elle est plus grosse que les ouvrières et légèrement plus longue que le faux-bourdon.
Pour aider à garantir la sécurité de la ruche, et en tenant compte de toutes les circonstances pouvant survenir, les ouvrières n’élèvent pas seulement une, mais plusieurs reines à la fois. Au cas où quelque dommage surviendrait à la reine, une nouvelle reine commence immédiatement à être élevée. La première chose qu’elle fait est de se déplacer à travers les rayons jusqu’à ce qu’elle trouve une cellule sans opercule contenant du miel. Elle mange le miel qu’elle y trouve et se déplace rapidement vers d’autres rayons. Son objectif est de trouver et de tuer les autres nymphes des reines potentielles. Aussitôt qu’elle découvre une autre reine non encore éclose, elle utilise sa mâchoire inférieure pour ouvrir la cellule dans laquelle repose la reine nymphe et elle pique sa rivale. Alternativement, elle peut simplement laisser l’opercule de la cellule ouvert et laisser que la reine soit détruite par les ouvrières.
Si la reine rencontre une autre reine adulte dans la ruche, elles s’attaquent mutuellement jusqu’à ce que mort s'ensuive, l’issue de la bataille est décidée lorsque l’une d’elle arrive à piquer l’autre. Ce n’est pas un événement fréquent dans la ruche parce que les reines se confrontent seulement si la reine existante est très vieille ou si elle n’a pas encore quitté la colonie pour en établir une nouvelle.47 En général, quand une nouvelle reine apparaît dans la ruche, l’ancienne reine l’a déjà quittée depuis longtemps. Le fait que la reine soit si déterminée à tuer ses rivales est très important pour le maintien de l’ordre dans la ruche, parce que l’existence d’une seule reine dans la ruche est essentielle pour l’établissement de la discipline.
Lorsqu’elle sort de sa cellule, la nouvelle reine ne peut pas remplacer l’ancienne reine parce qu’elle n’a pas encore commencé à pondre des œufs. Pour ce faire, elle doit premièrement être fécondée. Cependant, la fécondation n’a jamais lieu à l’intérieur de la ruche. La reine quitte vite la ruche et cherche les abeilles mâles, les faux-bourdons, qui la féconderont.48
Il y a deux circonstances où la reine quitte la ruche : son vol nuptial et le temps de l’essaimage. A part ces deux occasions, la reine ne quittera jamais la ruche. Avant de partir pour son vol nuptial, elle se déplace constamment dans la ruche. Durant les 5ème et 6ème jours, elle visite fréquemment l’entrée de la ruche. Le jour suivant, elle effectue de courtes envolées pour connaître l’emplacement de la ruche et se familiariser avec son environnement. Ces vols sont de courte durée au début, mais leur durée augmente au cours des jours.49
La reine s’envole et quitte la ruche pour être fécondée, accompagnée d’un groupe d’ouvrières. Peu de temps après, elle quitte son escorte d’abeilles et vole seule vers l’endroit où se trouvent les faux-bourdons. Lorsqu’elle arrive à une certaine distance de cet endroit, elle commence à relâcher de la phéromone qui permet aux faux-bourdons de la localiser.
Ce voyage, connu sous le nom de vol nuptial, et grâce auquel les mâles deviennent conscients de sa présence, a lieu typiquement 10 jours après que la reine éclot de la pupe.50 Les organes reproducteurs de la reine sont composés de deux ovaires qui produisent ses œufs et d’un petit récipient au niveau de l’abdomen appelé "spermathèque", dans laquelle le sperme du mâle est emmagasiné. Ce récipient jouera un rôle crucial dans la vie des abeilles qui composeront les futurs membres de la colonie. L’accouplement du faux-bourdon et de la reine a lieu sur l’aile. Après la fécondation, le mâle habituellement meurt et la reine retourne à la ruche.
Il a été établi que la reine effectue de trois à douze vols durant la période de fécondation et s'accouple chaque fois avec un faux-bourdon différent. Puisque le sperme d’un mâle ne suffit pas à remplir sa spermathèque, elle reçoit le sperme de plusieurs mâles.51 Après chaque fécondation, le sperme de tous les mâles est emmagasiné ensemble. La reine utilisera le sperme obtenu des vols nuptiaux pendant les 4 ou 5 années que dure sa vie.52 Il y a en moyenne 6 millions de spermatozoïdes dans la spermathèque d’une reine fécondée.53
Contrairement aux cellules reproductrices de plusieurs créatures, le sperme des abeilles mâles peut être conservé pendant des années dans le corps de la reine sans se décomposer ou perdre sa vitalité. C’est encore un autre signe de la création parfaite du corps de l’abeille.
Cependant, le sperme recueilli dans son corps ne produit pas lui-même la fécondation. Chaque phase de la fécondation de l’œuf est sous le contrôle de la reine. Elle règle la fécondation en déposant autant de sperme de la spermathèque qu’elle le désire. (Ce procédé miraculeux sera examiné plus en détail plus loin dans ce livre).
Un million d’œufs par an
2 ou 3 jours après la fin du processus d’accouplement, la reine commence à pondre ses œufs un à la fois, dans une série de cellules spécialement préparées par les abeilles ouvrières. Elle continue ce procédé, sans arrêt, chaque année à partir du début du printemps jusqu’au milieu de l’automne et ce, jusqu’à la fin de sa vie.
Durant la période de ponte, une reine pond de 1.500 à 2.000 œufs par jour.54 Lorsque nécessaire, elle peut augmenter ce nombre jusqu’à 3.000.55 En se basant sur le rythme moyen de la reine, cela signifie qu’un œuf fécondé est pondu à chaque minute.
Il a été calculé qu’une seule reine peut pondre plus d’un million et demi d’œufs en l’espace d’un an.56 Etant donné la durée de sa vie, cela signifie qu’une unique reine pondra éventuellement des millions d’œufs. De plus, le poids total des œufs pondus par la reine durant une journée est équivalent au poids de son propre corps !
Quand la reine est sur le point de pondre un œuf, elle met premièrement sa tête dans la cellule du rayon et l’inspecte. Quand elle s’est assurée que la cellule est vide et appropriée à ce qu’un œuf y soit pondu, elle projette son abdomen au-dessus de ladite cellule. Elle pond alors soigneusement un long œuf dans le fond de la cellule. Aussitôt que le procédé est terminé, elle se déplace en direction de la prochaine cellule vide. La reine répète ce geste au moins 1.500 fois par jour. Malgré la nature éreintante de ce processus, elle fait preuve du même soin et de la même attention chaque fois qu’elle pond un œuf.57
Comment la reine détermine le sexe des autres abeilles
Nous avons déjà mentionné que la reine peut déterminer le sexe des autres abeilles qui n'ont pas encore nées. Elle le fait en ouvrant et en fermant la bouche de la spermathèque, dans laquelle le sperme est emmagasiné, qui est reliée par un petit canal à l’oviducte, le tube à travers lequel passent les œufs provenant de l’ovaire. Quand la reine souhaite pondre un œuf femelle, elle relâche une infime quantité de sperme de la spermathèque dans le canal, pour féconder l’œuf. L’œuf sera fécondé seulement si elle relâche le sperme. Si le sperme ne sort pas de la spermathèque, l'œuf ne sera pas fécondé. Le résultat de ce processus, totalement sous le contrôle de la reine, est que les abeilles femelles éclosent d’œufs fécondés et les abeilles mâles, ou faux-bourdons, de ceux non fécondés.58
Quand les scientifiques ont étudié la question à savoir comment la reine pouvait posséder un tel système et les critères par lesquels elle détermine le sexe, ils sont arrivés à des résultats très surprenants. Réellement, ce sont les abeilles ouvrières qui déterminent le sexe de l'œuf, malgré la supervision du procédé par la reine, parce que la reine pond un œuf selon le type de cellule que les ouvrières lui ont préparée. Si la cellule dans laquelle la reine pondra l’œuf est d’une taille standard de 5,2 millimètres, une cellule femelle, alors la reine effectuera la fécondation et y déposera un œuf qui éventuellement éclora en une abeille femelle. Mais si la reine tombe sur une cellule plus large d’un 1 millimètre, elle y pondra alors un œuf non fécondé. Autrement dit, la reine pond autant d’œufs de faux-bourdon qu’il y a de cellules préparées par les ouvrières pour les faux-bourdons.59
Les ouvrières déterminent aussi le nombre de cellules. D’après les besoins de la ruche, elles décident combien de cellules d’ouvrières et de cellules de mâles devraient être construites et quel sera l’espace réservé pour le miel ou le pollen.60
Si, comme nous l’avons vu, les ouvrières décident du nombre de cellules en fonction des besoins de la ruche, préparent les dimensions de ces cellules suivant ce nombre et, conséquemment, dirigent les actions de reine, certaines questions viennent à l’esprit : est-il possible pour un insecte de faire des calculs détaillés et de décider la taille de la cellule de façon autonome ? Ou est-il possible pour n’importe quel insecte de diriger les actions d’un autre ? Evidemment pas ! Les abeilles ont de très petits cerveaux et manquent totalement des attributs tels la pensée, le jugement ou le calcul. Cela étant le cas, il semble qu’il y ait une autre puissance qui contrôle le comportement des abeilles. L'explication pour la direction de la reine par les abeilles ouvrières est que les deux créatures agissent sous l’inspiration d'Allah, Qui enseigne aux deux groupes d’insectes comment se comporter.
Arrêtons-nous maintenant pour un moment et considérons que tous les détails que nous avons examinés jusqu’à présent démontrent le comportement extrêmement conscient, un ordre social parfait dans les vies des abeilles et l’existence de caractéristiques et de structures totalement compatibles à exécuter cet ordre.
Evidemment, aucune abeille ne peut elle-même identifier les variations millimétriques dans les dimensions des cellules, ni décider en conséquence du sexe de l’œuf. Nous devons donc nous demander ce qui suit : Qui détermine le nombre d’ouvrières et de mâles dont la ruche a besoin et quand une nouvelle reine sera nécessaire ? Est-ce que l’intelligence et la conscience des abeilles qui construisent les rayons établissent cet ordre ? Ou prenons par exemple la reine, un insecte d’une longueur de seulement quelques centimètres et ayant un cerveau consistant en des connexions nerveuses très rudimentaires. Avec son intelligence limitée, comment une telle créature peut-elle possiblement comprendre le but derrière les cellules de rayon construites et pondre l’œuf approprié dans chacune sans qu’il n’y ait jamais de confusion ?
Ce qui ressort à la suite de ceci est l’existence d’une parfaite supervision d’abeilles. Pourtant, ce contrôle n’est pas exercé par la reine ou par les quelques autres abeilles sur des dizaines de milliers d’ouvrières. C’est en fait l’inspiration d'Allah. Comme toutes les autres espèces, les abeilles se comportent conformément à l'inspiration d'Allah et maintiennent un ordre parfait que nous avons pris en considération jusqu’ici. Allah a créé leurs systèmes physiques pour qu’ils soient idéalement appropriés aux vies qu’elles mèneront. Il est le Créateur de tout :
Celui Qui crée est-il semblable à celui qui ne crée rien ? Ne vous souvenez-vous pas ? (Sourate an-Nahl, 17)
Il est le Créateur des cieux et de la terre à partir du néant ! Lorsqu’il décide une chose, Il dit seulement "Sois !" et elle est aussitôt. (Sourate al-Baqarah, 117)
L’autorité de la sécrétion de la reine
Dans des conditions normales, les abeilles ouvrières ne construisent aucune cellule pour les reines. La présence de la reine dans la ruche l’empêche. Cette situation change seulement dans des circonstances exceptionnelles. Pour comprendre les conditions dans lesquelles les ouvrières commenceront à préparer une nouvelle cellule royale quand une reine est déjà présente, nous devons examiner la sécrétion émise par la reine.
Toutes les abeilles ouvrières dans la ruche sont des femelles pourtant, au contraire de la reine, elles sont incapables de pondre des œufs car leurs organes reproducteurs ne sont pas développés. Ceci a été un motif intéressant de spéculation chez les scientifiques pendant plusieurs années. Nous avons déjà vu comment les larves femelles éclosent soit comme reines, soit comme ouvrières, à cause de la gelée royale avec laquelle elles sont nourries durant le stade larvaire. En fait, les ouvrières ont aussi des organes reproducteurs lorsqu’elles sont à peine écloses. Pourtant, ceux-ci ne se développent jamais et elles ne deviennent pas aptes à la ponte d’œufs. Les scientifiques ont fait des recherches pour en connaître les motifs et ils ont éventuellement trouvé la réponse qu'ils cherchaient.
La réponse repose sur un agent chimique sécrété par la reine, lequel agent chimique informe non seulement les autres abeilles qu’elle, la reine, est vivante et se porte bien, mais stérilise aussi toutes les autres femelles de la colonie. Cet agent chimique provenant des glandes mandibulaires de la reine permet aussi aux membres de la colonie de se reconnaître l’un l’autre.61 La formule de cet agent chimique est :
Un autre effet de ce signal sur les abeilles est que ce dernier les empêche de construire une autre cellule royale aussi longtemps que la substance est présente dans la ruche.
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