Back Index  

Le Messager d’Allah demanda à l’Imam Ali (as) « d’inviter tous les Mouhajérines (les

Emigrés de la Mecque) et les Ançar (les natifs de Médine) à ce banquet, qu’ils soient près ou loin.

- Ö Rassouloullah ! Comment dois-je faire pour appeler toutes ces gens qui vaquent à leur travail dans des champs situés hors de la Ville ? Questionna son cousin et fidèle serviteur.

- Tu gravis sur le haut de la Mosquée et annonce en criant que le Prophète d’ Allah vous appelle, répondit-il. »

Le fils d’Abou Tâlib exécuta ces recommandations et tout Madina vint participer au

Walima.

Le Saint Prophète de Dieu exposa au festin toute la viande de cette seule chèvre offerte en cadeau, la couvrit d’une nappe, demanda aux convives d’en manger et de laisser de côté tous les os.

Quand tout le monde fut rassasié, H° Mohammad (saw) se leva, ramassa tous les restes d’os et pria Dieu de faire revivre cet animal. Allah exauça son vœu et la chèvre revint vivante chez Abou Ayyoub Al Ançary, le Compagnon fidèle de l’Envoyé de Dieu. Les historiens n’omettent pas de faire remarquer, d’autre part, en relatant ce fait miraculeux que, depuis cette date, les malades se guérissaient en buvant le lait de ce mammifère.

Trois Hadiths tirés de « Téhzibhoul Islam » d'Allamaé Majelissi (Aallallahou

Maqamahou) compléteront cette page :

« Le Saint Prophète d’Allah a dit que : le Walima est recommandé en cinq occasions :

Le mariage, le rasage des cheveux du nouveau-né (Aqiqa), la circoncision (Khatna), l’achat ou la construction d’une maison et au retour d’un voyage (NDT : surtout le Hajj et le Zyarat). »

« L’Emir des Croyants, H° Ali (as) a déclaré que : inviter les Croyants à assister au Nikâh, leur offrir un repas et réciter un Khoutbha avant la formule rituelle du Nikâh est Sounnat (recommandé). »

« Le Messager d’Allah a formulé que : le Walima est vivement recommandé le premier jour sans qu’il soit nécessaire le jour suivant et constitue une attitude ostentatoire le troisième jour. »

MOMENTS FAVORABLES DU NIKAH

Il est mentionné dans le Hadith de réciter le Nikah pendant la nuit et de le célébrer le vendredi qui est le prince des jours de la semaine. Notre cinquième Imam, H° Mohammad Baker (as) a énoncé que : « le soleil ne s’est levé sur un jour aussi glorieux que celui de vendredi. » De fil en aiguille, la nuit du jeudi à vendredi semble très propice pour cet événement historique de la vie.

De nombreux Hadiths relatent les splendeurs de cette nuit de la miséricorde, du pardon, de la grâce divine, de l’exaucement de vœux et de l’adoration ou Ibadates dont le Nikah en est une.

Au lieu du samedi soir favorable à nos convenances personnelles où l’esprit matériel - hélas !- prime souvent sur les sentiments spirituels, il serait souhaitable de bénir l’union de nos enfants que nous chérissons plus que toute autre chose dans ce monde pendant les Nuits Illustres de l’Anniversaire de l’Heureuse Naissance de nos Maassoumines (as) ou de celle du jeudi à vendredi, la plus noble de la semaine. Ainsi, nous ferons d’une pierre deux coups : l’anniversaire sera solennisé de pair avec le mariage, l’adoration sera prônée ensemble avec la soumission à Allah, l’utile sera joint à l’agréable.

Mais, attention, le maudit Satan n’aura pas sa place ! Si nous voulons bien l’inviter, il faudra, dans ce cas, choisir un autre jour parce que cette pierre à double coups pourrait retourner contre nous et prendre la forme d’ un châtiment divin : d’une part, le Haram (l’illicite) demeure toujours Haram dans toutes les occasions sans exception et, d’autre part, il s’aggrave pendant les jours saints, du fait de leur manque du respect et de leur mépris qui traduisent une profanation des Paroles sacrées de nos Imams, nos Guides adorés ainsi que nos Protecteurs et Intercesseurs vénérés.

Cette remarque n’exige aucun développement qui pourrait se justifier par des exemples des choses qui nous entourent. Toutefois, je vous demanderai de vous référer à la citation du Mafatihul Jinane, chapitre sur les Aamals (Prières) de la nuit bénie du vendredi :

« Celui qui méprise la majesté du vendredi et viole ses droits, par exemple il n’accomplit pas le Namazé Djoummah (le Salat du vendredi) ou reste noyé dans les actions illicites (Harams),

Allah fera de lui le brin du feu de l’Enfer sauf qu’il implore le pardon. »

Moments nefastes et conseils

Il est vivement conseillé à tous les jeunes, garçons comme les filles, de s’instruire auprès d’un Alimé dîne ou à travers les livres spécifique, quelques jours avant Le Nikahou le mariage religieux, sur les règles et conduites à tenir avant, pendant et après les relations intimes, suivant les Hadith formulés par nos Imams (as).

Un projet de CD audio est en cours dans la section Tabligh pour éclairer et expliquer les points importants destinés aux futurs époux afin de trouver le bonheur dans la vie d’un couple.

Le mariage ne signifie pas seulement, comme il a été longuement expliqué au début de cet exposé, la satisfaction de son désir poussé par son instinct, mais un acte relevant de la Sounnat ( Pratiques) du Saint Prophète, donc faisant partie de la piété, de la dévotion et de l’adoration d’Allah, résultant à la procréation et à la formation de la descendance qui dépend des conditions de la conception des premiers jours. L’Islam est un Code de Vie d’un Musulman dans lequel rien n’est omis, de la première heure de la création jusqu’aux derniers moments de son existence, en passant par toutes les étapes de sa vie.

A l’appui de cette affirmation, je vous citerai quelques exemples relevant de ces prescriptions :

-Les unions conjugales sont déconseillés ou détestables dans les occasions suivantes :

- Qamar dar Aqrab ou Vintsouro (lorsque la lune est dans la constellation du scorpion, environ trois jours / mois, en général ) ;

- Tah-tousshouâ (les derniers jours du mois, environ trois jours aussi, où la lune est dans l’ombre) ;

- La première nuit lunaire de tous les mois, y compris la nuit de l’Idd-ul-Fitr, sauf celle de

Mahé Ramazan ) ;

- Le 15 de chaque mois et, surtout, du mois de Shâban ;

- La nuit de l’Idd-ul-Azha, Iddé Kourbane, le 10 Zilhajj ;

- Lors de l’éclipse lunaire ou solaire et d’un tremblement de terre.

Les autres détails dans le CD audio inshallah.

Quelques conseils

- Faire l'ablution (Wouzou) avant les relations, surtout lorsque la femme est enceinte.

- Dites toujours « A’OUZO BILLAHI MINASHSHAYTANIR RAJIM ». « BHISMILLAHIR RAHMANIR RAHIM » pour éloigner le Shaytan et obtenir les bénédictions d’Allah.

- Au moment des menstrues, tout rapport est HARAM (prohibé, illicite).

- Pour éviter que le maudit Satan ne triomphe de lui, le célibataire doit accomplir 2 Rakates de Namaz ou Salat, célébrer les Louanges d’Allah, réciter les Salvate et demander à Allah de lui attribuer une compagne. Le Dou’a, à cette occasion, est exaucé et le protégera de tout acte illicite.

- Un petit A’amàl pour la première nuit de noce que voici :

La nuit des noces, quand l’épouse arrive dans la maison de son mari il est recommandé de faire deux rekàtes namàze (comme le namàze de Soubho) aussi bien pour l’époux que pour l’épouse.

L’époux doit faire deux rakàt namàze avec le nyat de sounnate kourbatan ilallàh.

Après le namàze, lire le douà suivant :

Bismillàhir Rahmànir Rahim,“Allàhoummarzoukni oulfathà, wa wouddahà, wa rézàhà, wa arzéni béhà, wa djam-é baynanà bé ahssané idjtémà-ine, wa ayssaré itélàfine, fa innaka tohibboul halàla, wa toukréhoul haràm”

Traduction :

Ô Allah, accorde à ma femme l’amour et le bonheur et rend moi heureux d’elle et instaure entre nous deux l’amour et la sérénité pour toujours parce que Tu agrées le licite et Tu interdis l’illicite.

Puis l’épouse doit également faire deux rakàt namàze (comme le namàze de Soubho) avec le nyat de sounnate kourbatan ilallàh.

Après le namàze, lire le douà suivant :

Bismillàhir Rahmànir Rahim “Allàhoummarzoukni oulfathou, wa wouddahou, wa rézàhou, wa arzéni béhi, wa djam-a baynanà bé ahssané idjtémà-ine, wa ayssaré itélàfine, fa innaka tohibboul halàl, wa toukréhoul haràm”

(Même traduction que précédemment, mais au féminin)

Ensuite, l’époux doit poser sa main droite sur le front de son épouse et se tourner vers la Kiblà et lire ce douà :

Bismillàhir Rahmànir Rahim,“Allàhoumma alàa kitàbéka tazawwadjtohà, wafi amànaték akhaztohà, wabé kalématek istahallatoha, fa-inn kazaytali fi rahméha shayane fadja-alho mousslémane wassyane, wa là tadja-alho shirkash shaytàne”

Traduction:

Ô Allah, selon les prescriptions de Ton livre, j’ai contracté le Nikàh avec cette femme, et je l’ai prise dans Ta religion, et je l’ai rendue licite par Ta Sainte récitation. Aussi si Tu m’accordes des enfants de cette femme, alors accordes leur la santé sous toutes ses formes et fais que Shaytàne ne s’associe pas à cela.

Ensuite, l’épouse doit laver ses pieds et recueillir l’eau pour l’asperger aux quatre coins de la maison pour bénéficier de :

-l’acceptation de 70 vœux,

-l’obtention de 70 bénédictions dans cette maison,

-l’obtention de 70 bienfaits, chaque bienfait s’éparpillant aux quatre coins de la maison,

-la protection de diverses maladies (dépigmentation, folie etc....)

Source des Hadiths cités dans ce document :

-Tehziboul Islam d’Allamaé Majlissi

-Payghamaté Najfi de Sheikh Mohammad Hassan Najfi

-Gounahané Kabhira de Shahidh Dast ghaybé Shirazi

-Mafatihul Jinane de Sheikh Abbassé Koumi

-Majelisse ou Takrir de Maolana Sadiq Hassan.

Conclusion

Un récit nous rapporte qu’un jour, un groupe des Juifs comparut devant le Saint Prophète de l’Islam et lui transmit l’invitation de faire rehausser le mariage de leur fille par la présence de H° Fatima Zahra (as). Le Messager d’Allah leur en demanda d’aller voir son époux, H° Ali (as).

Lorsque ceux-ci se présentèrent devant le gendre et le cousin de l’Envoyé de Dieu, l’Imam, avant de leur donner une réponse, consulta son épouse.

« Ô Aboul Hassan ! Ces gens désirent me déshonorer par mon Tchador usé et à multiple coutures alors que leurs femmes seront parées de beaux habits et de bijoux en or, » répondit H° Sayyada (as). A ces propos pleins de tristesse, Allah annonça immédiatement à son Prophète, par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, d’accepter cette invitation sans hésitation, ni pincement au cœur.

L’heure s’approcha. Les fêtes battaient leur plein. La salle brillait par l’éclat de l’ornement des femmes des ennemis de l’Islam qui attendaient impatiemment l’arrivée de H° Fatima Zahra (as) dans son vieux Tchador que personne n’ignorait. Elle s’apprêtait à partir que l’ange Gabriel descendit avec les habits dorés du Paradis. H° Siddiqaé Tahéra s’embellit dans ces vêtements célestes et se dirigea à la cérémonie. Dès qu’elle parut devant l’assistance, toutes les femmes se prosternèrent, certaines s’évanouirent, et la mariée rendit son âme. Les cris de joie se transformèrent en pleurs. Les nuages sombres couvrirent les noces. Le bonheur céda la place au drame. La fille de

Celui qui est envoyé en tant que la Miséricorde des mondes éprouva le regret. Elle fit deux Rakates de Prière et implora Allah. La jeune femme se ressuscita. Avec elle, sept cents personnes se convertirent à l’Islam.

Par cette narration très connue que les femmes récitent chez nous à l’occasion d’un vœu exaucé appelé « Kahanie Janabé Sayyada (as) », je voudrais attirer votre attention sur un point très précis que l’Islam n’interdit pas la parure aux femmes lorsqu’elle est respectée dans les conditions prescrites par Allah, il la recommande plutôt, même jusque dans les Prières quotidiennes obligatoires (port des habits en soie ou le collier en or , massaéls n°s 839 et 846 Tawzihoul Massaél de Agha Sistani , tenue prohibée aux hommes ).

Si tel n’était pas le cas, Allah n’aurait jamais ordonné à H° Maassouma La Sainte, d’assister au mariage dans une tenue fascinante et sans égale. Ces Juifs de Médine étant malintentionnés à l’égard de la fille de l’Envoyé de Dieu, Le Maître de l’Univers les a châtiés par cette calamité qui fut vite anéantie par les invocations de la Dame du Paradis et leur a fait distinguer la position qu’occupent les Ahlul Bayt auprès d’Allah.

Un événement analogue s’était produit aussi dans cette Ville de Lumières, mais, cette fois, avec les petits-fils chéris de H° Mohammad (saw) , H° Hassan et H° Houssein (as), dans leur enfance, lorsqu’ils déclarèrent à leur mère et la Reine des femmes des mondes, leur désir de s’habiller dans des vêtements neufs et dignes de la fête, à l’occasion de l’Idul Fitr. Allah exauça leur vœu et les bénit en leur faisant parvenir des costumes de Paradis.

Un dernier Hadith pour mener à bonne fin cette page : un jour, H° Ali (as) se dirigea au marché de Koufa en Iraq, accompagné de son serviteur, H° Kambhar. Il y acheta deux chemises dont une usée. Il offrit à son fidèle Compagnon la belle chemise neuve et garda l’autre pour lui.

Celui-ci remit la sienne à l’Imam qui la méritait en tant que Calife et Successeur du Saint Prophète et Chef de la Communauté Musulmane. L’Imam la lui retourna en disant que : « Kambhar ! tu es jeune, elle te va mieux. Etant moi-même Dirigeant de la Société Musulmane qui est formée de toutes les couches, seule une tenue humble me convient. »

يَا بَنِي آدَمَ خُذُواْ زِينَتَكُمْ عِندَ كُلِّ مَسْجِدٍ وكُلُواْ وَاشْرَبُواْ وَلاَ تُسْرِفُواْ إِنَّهُ لاَ يُحِبُّ الْمُسْرِفِينَ

« Ya bani Adam, khouzou zinatakoum inda koulli masdjidhinw wa kolou washrabou walâ toussrifou, innahou la yohibboul moussrifîne. »

« Ô enfants d’Adam ! Lors de chaque Office de Prière, prenez votre parure et mangez et buvez, mais pas d’excès, certes, Il (Allah) n’aime pas les excessifs. » - Sourate Al Aaraf , Les Limbes ; Ayate n° 31 - La Table Garnie de l’Imam Hassan (as) qui vient d’être relatée plus haut en est un exemple frappant.

Afin d’éviter qu’en lisant ces lignes, certaines gens ne transforment ma pensée qui est loin d’être bornée, je souhaiterais vous préciser, en retraçant les quelques histoires que je viens de vous citer que le faste en mariage n’est pas défendu lorsqu’il s’affiche d’une façon Halal, dans les limites du nécessaire et de l’utile, sans faire aucune parade de sa richesse et, surtout, pour le seul amour d’Allah et la satisfaction des Quatorze Maassoumines (as).

A l’instar de l’Imam Ali (as) dont nous sommes ses fidèles Shias et qui offrit un meilleur modèle au marché de Koufa, il serait mieux d’utiliser les grosses sommes d’argent relevant des dépenses folles ou inutiles au mariage des enfants des familles sans sou ni maille qui sont acculés au célibat forcé, faute de moyens, comme il est procédé au Goujarat en Inde et appelé « Mariages Communautaires. » Cette inexacte ostentation dite coutumière doit céder la place à ce geste bienfaiteur qui, en plus d’une action humanitaire, constitue une vertu immense devant Allah, Son Prophète et Sa Sainte Postérité. Celui ou ceux qui l’accomplissent réalisent la tâche des Elus de Dieu.

Qu’Allah nous accorde à tous la sagesse du la retenu, de la modestie et de l’humilité et qu’Il augment surtout notre savoir. Amîne.

LES « MAHRAME »

Selon le Saint Coran, voici la liste de personnes qui sont considérés Mahrame (interdit d’épouser).

حُرِّمَتْ عَلَيْكُمْ أُمَّهَاتُكُمْ وَبَنَاتُكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ وَعَمَّاتُكُمْ وَخَالاَتُكُمْ وَبَنَاتُ الأَخِ وَبَنَاتُ الأُخْتِ وَأُمَّهَاتُكُمُ اللاَّتِي أَرْضَعْنَكُمْ وَأَخَوَاتُكُم مِّنَ الرَّضَاعَةِ وَأُمَّهَاتُ نِسَآئِكُمْ وَرَبَائِبُكُمُ اللاَّتِي فِي حُجُورِكُم مِّن نِّسَآئِكُمُ اللاَّتِي دَخَلْتُم بِهِنَّ فَإِن لَّمْ تَكُونُواْ دَخَلْتُم بِهِنَّ فَلاَ جُنَاحَ عَلَيْكُمْ وَحَلاَئِلُ أَبْنَائِكُمُ الَّذِينَ مِنْ أَصْلاَبِكُمْ وَأَن تَجْمَعُواْ بَيْنَ الأُخْتَيْنِ إَلاَّ مَا قَدْ سَلَفَ إِنَّ اللّهَ كَانَ غَفُوراً رَّحِيماً

La sourate An Nissà 4 : verset 23.

« Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d'un frère et filles d'une sœur, mères qui vous ont allaités, sœurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage; si le mariage n'a pas été consommé, ceci n'est pas un péché de votre part; les femmes de vos fils nés de vos reins; de même que deux sœurs réunies - exception faite pour le passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux; »

 
Back Index