ÓæÑÉ ÇáãÓÏ

                                              

Sourate 111 AL-MASSAD (La Corde)

ÈÓã Çááå ÇáÑÍãä ÇáÑÍíã

Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Seule sourate du Saint Coran qui condamne nominalement un mécréant et ennemi du Saint Prophète (saw). Abu Lahab, partisan des Quraych et oncle du Prophète Mohammad (saw), a dès le début de la mission prophétique affiché son hostilité envers l’Islam. L’Histoire des premiers de l’Islam nous apprend davantage sue ce personnage énergumène dont l’attitude contre les messages véridiques du Saint Prophète (saw) dépasse l’entendement.

 Abu Lahab constituait à lui seul un obstacle important au développement et rayonnement de l’Islam au sein du monde Arabe. Cette sourate fut révélée au Saint Prophète (saw) au moment où les actes vils de Abu Lahab avaient atteint leur plus haut degré, lesquels, également parvenus à déstabiliser et offenser la masse populaire.

« ÊóÈøóÊú íóÏóÇ ÃóÈöí áóåóÈò æóÊóÈøó »

Verset 1 « Périssent les mains de Abu Lahab et que lui-même périsse »

Un jour, le Saint Prophète (saw) reçut l’instruction à travers un autre verset du Saint Coran d’avertir les membres de sa famille ainsi que ses proches de la punition de Dieu. Il gravit alors le mont Safâ et donna l’alerte : Ya Sabahah ; ce terme était utilisé autrefois pour annoncer un danger. Les gens de tous les clans de Quraych se précipitèrent dehors. Ensuite le Prophète Mohammad (saw) dit :

 « Si je devais vous dire que derrière cette colline se tenait un ennemi près à s’abattre sur vous, me croiriez-vous ? »

Les gens répondirent d’une voix disant qu’ils ne l’avaient jamais entendu dire un mensonge. Le Saint Prophète (saw) dit : « Alors, je vous prévient que vous allez droit vers le tourment. » C’est alors que Abu Lahab rétorqua en disant :

 « Puisses tu périr ! Nous as-tu réuni pour cela ? » Et prenant un caillou dans chaque main, les jeta sur le Saint Prophète (saw).

« ãóÇ ÃóÛúäóì Úóäúåõ ãóÇáõåõ æóãóÇ ßóÓóÈó »

Verset 2 « Sa fortune et ce qu’il a acquis ne lui serviront à rien »

Selon les rapporteurs, Abu Lahab dépensait sa fortune illicitement, son seul but était de nuire le Prophète Mohammad (saw), aussi il n’y pu tirer aucun profit. On raconte qu’après la bataille de Badr, Abu Lahab tomba gravement malade et mourut ; son corps inerte fut abandonné durant trois jours et l’odeur nauséabonde qui s’y dégagée astreignit les gens à l’enterrer.

« ÓóíóÕúáóì äóÇÑÇð ÐóÇÊó áóåóÈò »

Verset 3 « Il sera précipité et brûlé au Feu plein de flammes »

On appelle lahab un Feu dévorant. Le véritable nom de Abu Lahab était Abdul Uzz’a mais son comportement indigne et provocateur lui a donné ce surnom. Il s’agit ici d’un signe manifeste de la punition de Dieu réservée aux semblables de Abu Lahab.

«æóÇãúÑóÃóÊõåõ ÍóãøóÇáóÉó ÇáúÍóØóÈö»

Verset 4 «  Et sa femme, la porteuse de bois »

La femme de Abu Lahab était la soeur de Abu Sufiyan. On rapporte qu’elle s’appelait Um’me Jamilâ et était borgne. Son rôle résidait dans l’espionnage des faits et gestes du Prophète Mohammad (saw) et à en informer les ennemis.

Elle avait l’habitude de faire du tort au Saint Prophète (saw) en déposant sur le seuil de sa porte des épines.

« Ýöí ÌöíÏöåóÇ ÍóÈúáñ ãøöä ãøóÓóÏò »

Verset 5 « Avec une corde de fibres attachées au cou »

Um’me Jamilâ était une vendeuse de bois et elle confectionné par ses propres moyens les cordes pour les attacher. Le terme utilisé ici est massad c'est-à-dire une corde réalisé à partir des tiges portant les dattes. Ce verset est annonciateur du châtiment divin retenu pour la femme de Abu Lahab par analogie avec son métier.



Par Sajjad Janmamod Karmaly