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2. Il existe des textes sur Ali et la descendance purifiée, autres que ceux concernant la succession, auxquels ils n'ont pas prêté attention. Au contraire, ils ont agi à l'opposé comme l'ont reconnu les chercheurs. Il n'est donc pas étonnant après cela qu'ils aient interprété à leur guise les textes sur la succession. N'est-il pas un texte parmi d'autres qu'ils ont interprété à leur façon, mettant en avant leur propre opinion plutôt que de s'y conformer? Saluts. SH

Correspondance 99

5 Rabî' al-Thânî 1330

1- Ils ont mis en avant l'intérêt public.

2- Demande des autres exemples.

1- On ne peut mettre en doute leurs bonnes intentions ni le fait qu'ils aient mis en avant l'intérêt public dans tous les exemples que vous avez cités, recherchant ce qui était le plus approprié, le plus vraisemblable et ce qui renforçait la communauté. Donc, on ne peut les accuser de pécher, qu'ils se soient ou non éloignés du texte.

2- Nous vous avions demandé de citer tous les exemples, vous nous avez exposés un certain nombre, puis vous avez évoqué qu'il existe des textes concernant l'Imam et sa descendance purifiée autres que celui de la succession auxquels les nôtres n'ont pas prêté attention. Pouvez-vous nous les exposer et nous enrichir de leurs détails. Saluts.

Correspondance 100

8 Rabî' al-Thânî 1330

1. L'excuse est hors de propos.

2. Réponse à la demande.

1. Vous avez admis leur attitude relative aux textes connus dans les exemples que je vous ai cités, vous avez reconnu, louanges à Allah, ce que nous avions avancé. La bonne foi, la recherche de l'intérêt public ou la recherche du plus approprié, du plus vraisemblable et de ce qui rend la communauté plus puissante, ne rentrent pas dans le cadre de notre discussion, comme vous le savez.

2- Vous avez demandé dans la dernière correspondance de vous détailler les textes relatifs à Ali parus dans les Sahîhs, autres que celui concernant l'Imamat, et auxquels ils n'ont pas prêté attention et qu'ils n'ont pas suivis. Vous êtes un grand érudit, vous avez étudié les Sunans, vous les avez regroupés, qui pourrait donc croire que vous ignorez les détails de ce que nous avons évoqué? Qui pourrait prétendre les connaître mieux que vous? Quelqu'un pourrait-il rivaliser ou se mesurer à vous dans ce domaine? Je ne le pense pas mais comme on le dit: "La recherche est le propre des savants".

Vous savez bien qu'un grand nombre de compagnons détestaient Ali et le considéraient comme un ennemi; ils l'ont abandonné et lui ont fait du tort, ils l'ont insulté, l'ont agressé et se sont dressés contre lui, ils l'ont attaqué et frappé, lui, les membres de sa famille et ses amis, avec leurs épées, comme cela est rapporté par les historiens. Le prophète (SAW) a dit: "Qui m obéit, obéit à Allah, qui me désobéit, désobéit à Allah, et qui obéit à Ali m'obéit et désobéit à Ali me désobéit". Il (SAW) dit également: "Qui m'abandonne abandonne Allah, et qui abandonne Ali m'abandonne". Il (SAW) dit: "ô Ali, tu es le maître dans ce monde et le maître dans l'au-delà, celui qui t'aime m'aime, celui qui m'aime aime Allah, ton ennemi est le mien et mon ennemi est celui d'Allah, malheur à celui qui te détestera après ma mort". Il (SAW) dit: "Qui insulte Ali m'insulte, qui m'insulte insulte Allah". Il (SAW) dit: "Qui fait du tort à Ali m'en fait à moi, qui m'en fait en fait à Allah". Il (SAW) dit: "Qui aime Ali m'aime et qui déteste Ali me déteste". Il (SAW) dit: "Ne t'aime, ô Ali, que le croyant, ne te déteste que l'hypocrite". Il (SAW) dit: "ô Allah, aime celui qui lui remet le commandement, soit l'ennemi de son ennemi, soutiens qui le soutient et abandonne qui l'abandonne". Regardant un jour Ali, Fatima, Ai-Hassan et Ai-Hussein, il (SAW) dit: "je suis en guerre contre celui qui vous fait la guerre, et je suis en paix avec celui qui vous fait la paix". Les couvrant de sa cape, il (SAW) dit: "Je suis en guerre contre ceux qui leur font la guerre, et en paix avec ceux qui leur font la paix, et l'ennemi de leur ennemi", et de nombreux autres hadiths que beaucoup de compagnons ont ignorés. Ils ont plutôt agi en opposition, suivant en cela leurs passions, mettant en, avant leurs propres desseins. Les gens avisés savent que tous les hadiths connus concernant les mérites de Ali, qui sont des centaines de hadiths - sont des textes clairs obligeant à lui faire allégeance et interdisant d'être son ennemi; ils visent tous à prouver sa magnificence, sa grandeur, la noblesse de sa position pour Allah et Son prophète. Nous en avons déjà cité quelques-uns au cours de ces correspondances, mais ce qui reste à exposer les dépasse de loin. Vous êtes, louanges à Allah, de ceux qui connaissent les Sunans, qui les ont bien compris, y trouvez-vous ce qui justifie cette inimitié et cette guerre contre lui ou qui approuve les torts qui lui sont portés, l'agression et la haine dont il est la victime? Trouvez-vous quelque chose qui justifie le préjudice ou l'injustice qui lui sont portés, les insultes sur les chaires des Musulmans, qui devinrent une coutume au cours des assemblées du vendredi ou des fêtes? Non! Ceux qui ont commis ces choses-là n'ont pas attaché d'importance à ces textes, bien qu'ils soient nombreux et fréquents. N'étaient-ils pas assez francs pour les empêcher de poursuivre leur politique? Ils savaient bien qu'il était le frère du prophète, son ami, son successeur et son confident, le maître de sa descendance, le Haroun de sa nation, le père de sa descendance, le plus clément d'entre eux, le plus certain et le plus ferme, celui dont le labeur est le plus immense; ses faveurs sont les meilleures, ses vertus les plus nombreuses, et ses antécédents les plus nobles; il fut celui qui protège le mieux l'Islam, qui est le plus proche du prophète, qui lui ressemble le plus dans la guidance et la morale, qui s'y apparente le plus dans les actes, la parole et le silence. Mais les desseins personnels furent mis au-devant des preuves. Est-il étonnant après cela qu'ils mettent en avant leur opinion relative à l'Imamat au lieu de suivre le texte d'Al-Ghadîr? Ce dernier est-il autre qu'un texte parmi les centaines de hadiths qu'ils ont interprétés à leur manière, préférant mettre en avant leurs opinions et leurs intérêts? Le prophète (SAW) a dit: "je laisse parmi vous ce qui vous évitera l'égarement si vous vous y accrochez, le livre d'Allah et ma descendance, mes Ahlul-Bait". Il (SAW) dit: "Mes Ahlul Bait pour vous sont comme l'arche de Noé, qui y monte est sauvé, qui reste en arrière se noie, mes Ahlul-Bait sont pour vous comme la porte de la rémission chez Banî Isra'îl, qui y rentre sera pardonné". Il (SAW) dit: "les étoiles assurent les gens de la terre contré la noyade, et mes Ahlul-Bait assurent ma nation contre la mésentente. Si un groupe d'Arabes leur désobéit, ils seront dans la discorde et feront partie du parti d'Iblîs". D'autres hadiths de ce genre rapportés dans les Sunans ne furent pas non plus suivis. Saluts. SH.

Correspondance 101

10 Rabî' al-Thânî 1330

Pourquoi l'Imam n'a-t-il pas protesté le jour d'Al-Saqîfa en s'appuyant sur les textes de l'Imamat et de la succession?

Le vrai apparaît dans toute sa pureté, - louanges à Allah le Maître des Mondes, et il ne reste qu'une question dont les traits se sont fondus et dont les signes ont disparu. Je vais vous le mentionner pour que vous dévoiliez son obscur et leviez son secret: l'Imam n'a pas protesté, le jour d'Al-Saqîfa, auprès d'Abu Bakr et de ceux qui l'ont nommé, en s'appuyant sur les textes de la succession et du mandat auxquels vous vous accrochez. Connaissez-vous mieux que lui leur contenu exact? Saluts. S.

Correspondance 102

11 Rabî' al-thânî 1330

1. Les difficultés de protester le jour d'Al-Saqîfa.

2. Indication des protestations de l'Imam et de ses partisans malgré les difficultés.

Tous les gens savent que l'Imâm et ses partisans, qu'ils soient de Banî Hashîm ou d'autres, n'ont pas assisté à l'investiture, ils ne sont pas entrés à Al-Saqîfâ ce jour-là, ils s'étaient tenus à l'écart, tout occupés à leur malheur accablant d'avoir perdu le messager d'Allah. Ils faisaient leur devoir d'organiser ses funérailles et ne s'occupèrent que de cela. A peine fut-il enterré que les gens présents à Al-Saqîfa avaient achevé leur affaire et conclu la nomination. Ils ont consolidé le traité et se sont mis d'accord pour être fermes envers toute parole ou tout acte pouvant remettre en cause leur décision ou dénigrer leur accord, ou même jeter la confusion et le trouble dans l'esprit de leurs sujets. Où se trouvait l'Imam par rapport à Al-Saqîfa ou par rapport à la nomination d'Al-Siddîq pour qu'il proteste? Il ne put le faire, ni lui ni les autres, après la conclusion de l'accord alors que les responsables avaient décidé la fermeté. Ils avaient déclaré vouloir être sévères envers les opposants. Est-il possible, à l'heure actuelle, de s'opposer au pouvoir en remettant en cause ou en supprimant son Etat? L'aurait-il laissé faire s'il l'avait voulu? loin de là. Comparez donc le présent au passé, les gens sont les mêmes, même si l'époque change.

En outre, Ali n'a pas voulu protester ce jour-là pour éviter la sédition, il préférait perdre son droit que de l'obtenir dans ces conditions, car il craignait pour l'Islam et l'Unicité, comme nous l'avons démontré plus haut où nous avions dit: Il fut éprouvé comme aucun ne le fut, car il portait sur ses épaules deux affaires accablantes, d'une part, la succession et les textes du serment, qui l'interpellaient et le provoquaient d'une voix qui fend le cœur et d'une plainte qui déchire l'âme, et d'autre part, les séditions ourdies qui le mettaient en garde contre le soulèvement de l'Arabie, la rébellion des Arabes, l'invasion de la terre de l'Islam, la menace des hypocrites de Médine, qui s'adonnent au mensonge, et celle des tribus environnantes, qui sont taxées d'hypocrisie dans le Livre. Elles sont même les plus mécréantes et les plus hypocrites, ne voulant pas admettre les révélations faites au Prophète. Tous ceux-ci se sont vus puissants à la mort du prophète (SAW), les Musulmans devenant dès lors comme un troupeau trempé par les nuits pluvieuses, pris entre les loups agressifs et les bêtes maléfiques, comme Musaylima le menteur, Talayha b. Khouayled l'hypocrite, Sajjaj b. al-Harith la faussaire et leurs amis qui se préparaient à anéantir l'Islam et à liquider les Musulmans. Ils s'activaient alors qu'au même moment, les Romains, les Perses et d'autres pointaient leurs flèches, comme le faisaient d'autres éléments puissants que la rage contre Mohammed, sa famille et ses compagnons étouffait. Ils portaient la haine et la rancune à la parole de l'Islam, ils voulaient détruire sa base, extirper ses racines. Ils furent actifs et rapides, voulant profiter de l'occasion qui s'offrait à eux avec le départ du prophète vers son Grand Ami. Ils ont voulu profiter de l'occasion et de l'anarchie avant que l'Islam ne reprenne ses forces et sa régularité. Ali se trouva partagé entre ces deux dangers, il était normal qu'il sacrifie son droit pour la vie des Musulmans, mais il voulait cependant conserver son droit à la succession et protester auprès de ceux qui l'en ont écarté, d'une façon qui ne divise pas les Musulmans, pour qu'il n'y ait pas de sédition sur laquelle s'appuieraient les ennemis. Il resta chez lui jusqu'à ce qu'ils le forcent à sortir, sans lutte. S'il avait accouru à eux, il n'aurait pu avancer aucun argument, comme il n'aurait pu manifester aucune preuve. Il a réussi, malgré tout, à protéger à la fois la religion et son droit au califat des Musulmans. Lorsqu'il comprit que la sauvegarde de l'Islam et la riposte contre ses ennemis dépendaient ces jours-là de sa mansuétude et de la paix, il prit la voie de la paix, préférant être en bons termes avec les responsables pour préserver la nation, ayant à cœur le devenir de la communauté et la protection de la religion. Il préféra le futur à l'immédiat, il accomplit son devoir, légalement et rationnellement, en mettant, en cas de conflit, le plus important avant l'important. Les conditions, ce jour-là, ne permettaient ni la lutte par l'épée ni le conflit par l'argumentation.

2- Malgré cela, lui, ses enfants et ses partisans érudits, utilisèrent des moyens emplis de sagesse pour rappeler le testament, pour diffuser les textes manifestes, comme le savent tous ceux qui ont examiné leur vie. Saluts. SH.

Correspondance 103

12 Rabi' Al-thâni 1330

Qu'en est-il des protestations?

Quand est-ce que l'Imam protesta? Qu'ont fait ses parents et ses partisans? Exposez-nous quelques faits. Saluts. S.

Correspondance 104

15 Rabî' Al-thânî 1330

1. Quelques exemples des protestations de l'Imam (a.s.)

2. Protestation d'Al Zahrâ' (a.s.)

1- L'Imam fit de son mieux pour diffuser les textes le concernant, sans pour autant chercher querelle à ses adversaires, pour protéger l'Islam et préserver la force des Musulmans. Il s'est probablement excusé de son silence et du refus de réclamer son droit en cette situation, en disant: "l'individu ne peut être blâmé de retarder son droit, mais il peut l'être pour avoir pris ce qui n'est pas à lui"'. Il avait des moyens particuliers pour diffuser les textes le concernant, caractérisés par la sagesse, comme il l'a fait le jour d'Al-Rahba lorsqu'il a rassemblé les gens, au temps de son califat, pour la commémoration du jour d'Al-Ghadîr, il dit: "je demande à tout Musulman ayant entendu le Messager d'Allah (SAW) dire ce qu'il a dit le jour de Ghadîr de se lever. Ne se lève que celui qui l'a entendu". Trente compagnons se levèrent, dont douze Badrites, et témoignèrent. C'est la limite qu'il pouvait atteindre dans les conditions difficiles qui ont suivi le meurtre de Othmân et la sédition d'Al-Basra et de Damas. Par ma vie, je pense que rares étaient ceux qui pouvaient réunir, à cette époque, à la fois la sagesse et l'argumentation. Quelle louable considération que d'avoir voulu réveiller le texte d'Al-Ghadîr de son sommeil! Il lui redonna vie et le mit en évidence, devant tous ceux qui s'étaient rassemblés à Al-Rahba. Cette situation est similaire à celle du prophète le jour de Khom, qui prit Ali par sa main et annonça devant cent mille personnes ou plus qu'il le faisait dirigeant après lui. C'est pour cela que le texte d'Al-Ghadîr resta une vérité éclatante dans les Sunans. Appréciez la sagesse du prophète qui fit l'annonce devant des milliers de témoins, et celle de son légataire le jour d'Al-Rahba qui répéta la même chose. Le vrai fut prouvé avec toute la gravité exigée par la situation, et toute la grandeur que l'Imam préférait. Ce fut sa façon de diffuser le texte qui lui confiait la direction: il voulait attirer l'attention des distraits par des moyens ne nécessitant aucun vacarme et n'incitant pas au refus. Les auteurs des Sunans rapportèrent également le hadith au cours du repas auquel le prophète (SAW) invita son oncle Sheikh Al-Abâteh à La Mecque, le jour où il avertit les proches. Ce hadith assez long est remarquable; les gens ont considéré cet épisode comme un signe de la prophétie et de la véracité de l'Islam, car il inclue le miracle du prophète d'avoir pu offrir à la foule présente le peu de provisions qu'il y avait, et à la fin de ce hadith, il est dit: le prophète (SAW) prit le cou de Ali et dit: "Celui-ci est mon frère, mon légataire, mon successeur parmi vous, écoutez-le et obéissez-lui". Par ailleurs, Ali racontait souvent que le prophète lui a dit: "Tu es le commandant de tout croyant après moi", ainsi que "Tu es pour moi ce que Haroun fut pour Moussa, sauf qu'il n'y a nul prophète après moi". Il raconta des fois et des fois ce que le prophète (SAW) avait dit le jour de Ghadîr Khom: "Ne suis-je pas plus responsable des croyants qu'ils ne le sont eux-mêmes?" Ils dirent: Si. Il dit: "Pour qui je suis le commandant, voici Ali, il est son commandant". Il diffusa aux gens de confiance et de bonne foi d'autres hadiths aussi évidents, mais c'est tout ce qu'il put faire en ces temps-là. "Sagesse consommé! Mais l es avertissements ne mettent pas à l'abri" (al-Qamar, 5). Le jour de la consultation, il excusa et avertit, ne laissant de côté aucune particularité ou vertu dans son argumentation. Combien de fois n'a-t-il pas argumenté au cours de son califat, abattu, montrant sa souffrance et se plaignant du haut de sa chaire, où il disait: "Par Allah, celui-là l'a revêtu, alors qu'il connaissait que ma place équivaut à celle du pôle des dirigeants, le torrent descend de moi, l'oiseau ne peut s'élever jusqu'à moi, j'ai pourtant abaissé les rideaux et tenu l'affaire au secret, je me suis appliqué à réfléchir, hésitant entre parvenir la main mutilée ou patienter dans une obscurité aveugle, là où le vieux devient plus vieux encore, où le jeune voit blanchir ses cheveux, où le croyant peine jusqu'à sa rencontre avec son Maître, Je vis que la patience est la plus appropriée, je patientais donc, la douleur dans l'œil, l'amertume à la gorge, en regardant mon héritage pillé..." jusqu'à la fin du discours Al-Shaqshaqiah([185]). N'a-t-il pas encore dit: "ô Allah, je te demande secours contre Quraysh et ceux qui les aident([186]), ils ont tranché ma parenté, rabaissé mon illustre rang, ils sont unanimes à me disputer une chose qui est mienne, et ils disent: tu as droit de la prendre comme tu as droit de la laisser". Un individu lui dit([187]): Concernant cette affaire, ô Ali b. Abi Taleb, tu es cupide". Il dit: "Vous êtes, par Allah, plus cupide, je réclame mon droit et vous m'empêchez de l'obtenir". Il dit également([188]): "Par Allah, je suis toujours éloigné de mon droit, accaparé par d'autres, depuis que Allah a rappelé Son messager (SAW) jusqu'à l'heure présente". Il dit aussi([189]): "Nous avons un droit que nous réclamons même si le voyage est long, sinon nous serons exposés à toutes les privations". Il dit, écrivant à son frère Aqîl([190]): "les Quraysh ont rétribué à ma place les récompenses, ils m'ont séparé des miens, ils m'ont pris le pouvoir de mon frère". Combien de fois n'a-t-il pas dit([191]): "J'ai regardé, je n'ai trouvé de soutien que chez ma famille, je leur ai épargné la mort, j'ai fait abstraction de la douleur, j'ai bu l'amertume et contenu ma colère, plus amère que la coloquinte". Des amis lui demandaient: comment votre peuple vous a-t-il acculé à cette situation alors que vous y avez droit? Il dit([192]): "ô mes frères de Banî Asad, vous avez déplacé votre inquiétude enfouie, mais je me dois de vous répondre, en gage de notre parenté et du droit du quémandeur. Vous avez demandé, je vous réponds. Sachez que la tyrannie de cette situation nous fut imposée, nous qui avons une origine supérieure, dont les liens avec le messager d'Allah sont les plus fermes. Ce fut une dignité à laquelle d'autres n'ont pu accéder, une générosité que d'autres n'ont pu obtenir. Le Jugement est à Allah Seul, devant Lui nous revenons le Jour dernier. N'écoutez pas les paroles blessantes qui furent lancées". Il (a.s.) dit également([193]): "Où sont-ils ceux qui ont prétendu que leur instruction est plus solide que la nôtre? Ils nous ont menti et nous ont insultés, Allah nous a élevés et les a rabaissés, Il nous a donné et les a privés, Il nous a fait rentrer et les a sortis, par nous la guidance se donne et la cécité disparaît. Les Imâms Quraysh sont issus de la souche de Hâshim, l'Imamat ne convient qu'à eux, la direction ne convient pas à d'autres". Ecoutez ses paroles dans d'autres sermons([194]): "A peine le prophète (SAW) est-il mort que certains reviennent sur leurs pas, emportés par les courants; ils ont compté sur la perfidie et la tromperie, ils ont écarté la descendance, abandonné celui auxquels ils devaient s'attacher, ils ont bouleversé la construction de l'édifice, le construisant ailleurs qu'à sa place. Ce fut la source de toutes les fautes, la porte à toutes les adversités, ils se sont agités, embarrassés, ils ont été stupéfaits, tout agonisant, comme le fut la famille de Pharaon; ils se consacrent à la vie en toute confiance et délaissent la religion sans crainte". Il dit dans un autre sermon, après qu'il ait été nommé calife, et c'est là l'un de ses plus fameux sermons([195]): "Personne ne peut être comparé à la famille de Mohammed (SAW), aucune personne, même ayant bénéficié de leur grâce, ne peut leur être équivalente, ils sont le fondement de la religion, les piliers de la certitude; à eux reviennent tous ceux qui s'éloignent, et c'est eux que suivent les suivants; ils ont les attributs du droit au commandement, à eux reviennent l'héritage et la succession; c'est maintenant que revient le droit à leur propriétaire, et qu'il est transmis à ceux qui en ont le droit". Dans un autre sermon, ou il s'étonne de ses opposants, il dit: "Je m'étonne, pourquoi ne m'étonnerai-je pas de l'erreur de ces groupes qui s'égarent dans leur religion, ils refusent de suivre les traces d'un prophète et refusent d'être dirigés par son légataire.."([196])

Note:

[185]-Discours 3 de Nahg al-Balâghah, premier volume.
[186]- 2 Discours 167 de Nahg al-Balâghah du deuxième volume.
[187]-Idem.
[188]-Discours 5 du Nahg al-Balâghah, premier volume.
[189]-de Maxime 21 dans le chapitre "choix de maximes" du Nahg al-Balâghah. Commentée par Al-Sayid al-Radî ainsi que par Sheikh Muhammad Abdo.
[190]-Lettre 36 parue dans le volume 3 du Nahg al-Balâghah.
[191]-Discours 25 du premier volume du Nahg al-Balâghah
[192]-Maxime 157 dans le deuxième volume de, Nahg al-Balâghah.
[193]-Maxime 140 dans le deuxième volume de Nahg al-Balâghah.
[194]-Discours 146 dans le deuxième volume de Nahg al-Balâghah.
[195]-Fin du discours 2 du premier volume de Nahg al-Balâghah.
[196]-Discours 48 du premier volume de Nahg al-Balâghah.
 
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