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Ils sont les gens du droit, dont le Coran parle: "Apporte donc au proche parent son droit". Ils sont ceux à qui est dû le cinquième pour se laver la conscience: "Sachez qu'en vérité, de toute chose que vous capturez en butin, le cinquième appartient à Dieu et à Son messager, au proche parent", et ceux à qui le butin est réservé: "Tout ce que Dieu a fait qu'il revienne de butin à Son messager, des habitants des cités, cela appartient à Dieu et au Messager et aux gens de la parenté". Ils sont les gens de la Famille à qui Allah s'adresse en ces termes:

"Dieu ne veut, en vérité, que faire partir de vous la souillure, gens de la maison, et vous purifier de purification", ils sont les gens de la famille de Yassine qu'Allah a salués ainsi: "Paix sur la famille de Yassine", de la famille de Mohammad pour lesquels Allah a exigé de Ses serviteurs la prière et le salut: "Dieu et Ses anges se penchent sur le Prophète. O croyants, penchez-vous sur lui et saluez-le de salutation." Ils dirent: "O Messager d'Allah, nous savons vous saluer, mais comment prier pour vous? Il répondit: "Allah! Prie sur Mohammad et la famille de Mohammad" (hadîth). Il fut établi dans ce verset que la prière sur eux fait partie de la prière qu'Allah exigea de Ses serviteurs. C'est pour cette raison que les savants considèrent que ce verset les concerne. Abu Hajar, dans le chapitre 11 de Al-Sawâ'iq, pense de même: "à eux le plus grand bien et aussi la plus belle retraite" et "les jardins d'Eden aux portes pour eux ouvertes". "Rivaliser avec eux c'est rivaliser avec le soleil entraînant la souffrance, l'effort et l'épuisement"([39])Ils sont les élus parmi les serviteurs d'Allah Exalté Soit-Il, les premiers à jouir des biens avec la permission divine, les héritiers du Livre divin, et à leur propos, Allah dit: "Ensuite, nous fîmes hériter du Livre ceux de Nos esclaves que Nous avions choisis. Mais tel se manque à lui-même [celui qui ne reconnaît pas les Imams], et tel est modéré [le partisan des Imams] et tel l'emporte au concours du bien par la permission de Dieu [c'est l'Imam]. C'est cela la grande grâce".

Ces versets révélateurs de leur vertu et de leur honnêteté sont suffisants. Ibn Abbâs rapporte que 300 versets révélés concernent Ali seul. D'autres ajoutent que le quart du Coran les concerne. Il ne faut pas s'en étonner puisqu'ils sont, avec le Coran, deux frères inséparables. Limitez-vous à présent à ces versets, considérez-les et étudiez-les; la lumière du jour jaillit à travers eux.

Saluts.

SH.

Correspondance 13

23 dhil qi'da 1329

Faiblesse des récits concernant la révélation de ces versets.

Par Allah, que votre plume est généreuse et pure. Vos pages sont éloignées de la provocation et de la contradiction, elles sont invulnérables à la critique et au reproche. Elles abondent vers un seul but, elles coulent vers une même destination; l'ouïe ravie ne trouvera rien à y redire, elle ne peut qu'exprimer son agrément.

Votre dernier texte a coulé comme un torrent, dont les vagues ont débordé de son lit. Vous avez exposé les saints versets, les signes évidents; vous avez rempli votre engagement et tenu votre promesse. Celui qui vous critiquera sera de mauvaise foi, son argumentation sera fanfaronne, il disputera dans la duplicité et jugera dans l'ignorance.

Vos adversaires peuvent néanmoins souligner que ce sont les Shiites qui rapportent ces versets de cette manière, et que les Sunnites ne peuvent s'y appuyer. Quelle sera votre réponse à leur affirmation? Nous vous remercions de bien vouloir nous exposer votre argumentation.

Saluts.

S.

Correspondance 14

24 dhil qi'da 1329

1. La contestation est refusée.

2. Les contestataires ne savent pas qui sont les Shiites.

3. Ils sont réputés pour avoir interdit le mensonge dans le hadîth.

1- Nous répondons que cette contestation est refusée, elle est d'ailleurs stérile car elle se base sur deux points fallacieux. Le premier disant: "ce sont les Shiites qui rapportent les versets de cette manière" est manifestement erronée, car il est prouvé que les Sunnites de confiance les ont également rapportés de cette manière. En outre, leurs sources témoignent qu'ils l'ont fait plus que les Shiites, comme nous l'avons démontré dans notre livre([40]). Référez-vous également à Ghâyat al-Marâm, ouvrage largement diffusé dans les pays de l'Islam. Quant au deuxième point, disant: "les Sunnites ne s'appuient pas sur les Shiites" est encore plus erroné. Ceci est prouvé par les chaînes de transmission des Sunnites qui citent largement des Shiites réputés, d'autant que les six Sahîhs et d'autres ouvrages argumentent d'après des Shiites taxés de déviation et de parti pris, auxquels furent reprochés leur refus et leurs divergences. Ils furent également accusés d'exagération et d'outrance, et aussi de s'écarter de la voie. Parmi les sources d'Al-Bukhârî se trouvent des Shiites accusés de refus, dénigrés et haïs, ce qui ne diminue en rien leur véracité ni pour Al-Bukhârî ni pour les autres, qui ont rapporté leurs hadiths en toute sérénité. Peut-on encore entendre une telle affirmation "les Sunnites ne s'appuient pas sur les Shiites"?

2- Mais ceux qui contestent ne savent pas, car s'ils connaissaient la vérité, ils comprendraient que les Shiites ont suivi la voie de la descendance purifiée: ayant acquis ses caractéristiques, ils furent empreints des mêmes distinctions et façonnés par le même moule. Ceux qui s'appuyèrent sur eux sont réputés pour leur véracité et leur confiance. Ceux qui argumentèrent à partir de leurs propos sont inégalables dans la piété et la prévoyance. Ceux qui se sont fiés à ces hommes pieux et nobles sont incomparables en matière d'ascétisme, d'adoration et de générosité. Leur âme digne est en perpétuel effort, en examen constant, au plus profond de la nuit et à toute heure de la journée. On ne peut rivaliser avec eux dans les domaines de la mémoire, de la maîtrise et du perfectionnement; on ne peut se mesurer à eux dans les domaines de l'épurement des faits et la recherche soignée et objective. Si les contestataires connaissaient la vérité à leur propos, ils leur auraient accordé leur confiance, ils se seraient tournés vers eux. Mais leur ignorance les a laissés se débattre, tels des cavaliers aveugles dans la nuit noire; ils mettent en cause l'homme digne de confiance, Mohammed Ya'qûb al-Kalînî (mort en 328 ou 329), le véridique Mohammed b. Ali b. Babawayh al-Qummî (connu par Al-Soddouq, mort en 381) ou le cheikh de la nation, Mohammed b. Ai-Hassan b. Ali Al-Toussî (385-460)([41]), dévalorisant leurs livres sacrés, qui sont les dépôts du savoir de la famille de Mohammed (SAW). Ils doutent de leurs cheikhs, héros du savoir, et des hommes pieux et nobles de la terre, qui consacrèrent leur vie à conseiller, pour la Face d'Allah l'Exalté, pour Son livre et Son messager (SAW), et pour les Imams et les Musulmans.

3. L'intègre et le corrompu savent ce que représente le mensonge pour ces hommes pieux. Leurs œuvres le maudissent par milliers, et affirment que le mensonge dans le hadith est un péché méritant le feu. Pour eux, le mensonge délibéré dans le hadith mérite des sentences, et ils furent les seuls à les prononcer: il fait rompre le jeûne, il doit être lavé par des prières s'il est commis pendant le mois de Ramadan, semblable en cela à d'autres actes qui font rompre le jeûne. Leur jurisprudence et leurs hadiths sont clairs à ce propos. Comment peut-on ensuite mettre en cause leurs hadiths, eux qui sont les pieux et les distingués, qui consacrèrent leur nuit à la prière et leur journée au jeûne. Pourquoi les pieux Shiites, adeptes de l'école de la famille de Mohammed et leurs amis, furent-ils mis en cause, alors que les adeptes des Kharijites, des Mourji'a et les adeptes du libre-arbitre ne le furent pas, si ce n'est à cause de l'intolérance déclarée ou de l'effroyable ignorance? Qu'Allah nous garde de la lâcheté et nous Lui demandons protection contre les pires châtiments infligés aux injustes et aux agresseurs. Il n'y a de force et de puissance qu'en Allah. Saluts. SH.

Correspondance 15

25 dhil qi'da 1329

1- Le vrai scintille.

2- Demande d'exposer les détails sur les références shiites reconnues par les Sunnites.

1-Votre dernière correspondance est an modèle d'ordre. L'expression y est superbe, la source claire, le contenu utile et facile à saisir. Elle est vaste et ouvre de lointains horizons. Vous m'avez élevé la vue et on y voit étinceler les signes de votre succès comme j'y perçois les prémices de votre réussite.

2- Cependant, en rappelant que les Sunnites s'appuient sur les Shiites, vous avez parlé d'une manière générale, sans entrer dans le détail. Il serait préférable que vous citiez ces hommes par leurs noms et que vous exposiez les textes sunnites confirmant leur shiisme et prouvant qu'ils furent des références. Pouvez-vous nous éclairer la voie du vrai afin que la lumière de la certitude s'épanouisse? Saluts. S.

CORRESPONDANCE 16

2 dhi al-Hujja 1329

100 références shiites reconnues par les Sunnites (abrégé)

Je vous exposerai, dans cette correspondance, ce que vous réclamez, me limitant au nombre des disparus qui furent les maîtres de leur temps, à condition que je ne m'étende pas à leur propos, étant donné notre sujet, et les voici, énumérés par ordre alphabétique (alphabet arabe):

1- Abân b.Taghleb: fils de Rabâh al-Qare' al-Kûfî, cité par Al-Dhahabî dans son Mizân, où il dit: Abân b. Taghleb M. 'Ou, De Kûfa, Shiite, mais véridique, nous prenons à notre compte sa véracité, et qu'il soit responsable de son mensonge. Il ajoute: Ahmad b. Hanbal eut confiance en lui, ainsi qu'Ibn Mou'în, Abou Hâtem. Ibn 'Oudaï le cite disant: Il était exagérément shiite. Al-Dhahabî l'a considéré parmi ceux qui furent cités par Muslim, et les auteurs des quatre Sunan, Abu Daoud, Al-Tirmidhî, al-Nisâ'i et Ibn Mâja, dont les initiales furent notées à côté de son nom.il est mort peu après l'an 400.

2- Ibrâhîm b. Yazîd: b.'Umrou b. Al-Aswad b. Umrou al-Nakh'î al-Kûfû, juriste, sa mère était Malîka fille de Yazîd b. Qays; ils étaient tous comme leurs deux oncles, fils de Qays, 'Alqama et Oubiy, des Musulmans fermes et des transmetteurs véridiques. Ils furent cités par les six auteurs, même s'ils les considéraient shiites. Quant à Ibrahim b. Yazîd, son hadith est repris dans Sahîh Muslim d'après son oncle Abdel Rahmân b. Yazid, Sahm b. Munjâb, Abou Mu'amar,'Ubayd b. Nadia et 'Abes. Il est né en l'an 50 et mourut en 95 ou 96, quatre mois après la mort d'Al-Hajjâj.

3- Ahmad b. Al-Mufaddal: fils d'Al-Kûfî al-Hufarî, il fut cité par Abu Zar'a et Abu Hâtem qui s'appuyèrent sur ses paroles, alors qu'ils le savaient shiite. Il fut mentionné par Al- Dhahabî dans son Mizân, qui nota, près de son nom, les initiales d'Abu Daoud et d'Al-Nisâ'i, qui le citèrent. Son hadith est repris dans les deux Sahîh.

4- Ismâ'îl b. Abâne: Al-Azidî, al-Kûfî, al-Warrâq. Cité par al-Dhahabî dans al-Mizân, confirmant avoir été cité par Al- Bukhârî et al-Tirmidhî dans leurs Sahîh. On note que Yahya et Ahmad ont également pris de lui, et qu'Al-Bukhârî a dit: il est véridique, bien que d'autres ont dit qu'il était shiite. Il est mort en 286 mais al-Qaysarânî affirme que sa mort survint en 216.

5- Ismâ'îl b. Khalîfa: Al-Malâ'î al-Kûfï, surnommé Abu Isrâ'il. Al-Dhahabî le mentionne dans son Mizân dans le chapitre des surnoms, disant: Il était shiite d'une manière désagréable et exagérée car il apostasiait Uthmân. Mais malgré ces paroles, Al-Tirmidhî le cite dans son Sahîh, ainsi que d'autres auteurs des Sunan.

6- Ismâ'îl b. Zakaria: Al-Asadî al-Khalqânî al-Kûfî. Dans sa biographie parue dans Al-Dhahabî, il est dit: Ismâ'îl b. Zakaria (A) al-Khalqânî al-kûfî est un shiite véridique, il fait partie de ceux qui furent cités dans les six Sahîh, et son nom est signalé unanimement. Il est mort en 147 à Baghdad.

7- Ismâ'îl b. Abbâd: b. al-Abbas Al-Talqânî abul Qasim, connu par le Compagnon ben Abbâd. Mentionné par Al- Dhahabî dans son Mizân, qui plaça près de son nom les initiales D.T., signalant qu'il a été cité par Abu Daoud et Al- Tirmidhî dans leurs Sahîh. Il ajoute qu'il est un écrivain shiite de mérite, et son shiisme ne peut être mis en doute, son père et lui ayant reçu gloire et magnificence dans l'Etat buyide. Il fut le premier ministre à être nommé Compagnon, car il était le compagnon de Mou'ayyid al-Dawla b. Buweyh dès son enfance, il le nomma alors Compagnon, surnom qu'il garda par la suite et qui fut le surnom de tout ministre ultérieur. Il fut d'abord ministre de Mu'ayyid al-Dawla Abi Mansûr b. Rukn al-Dawla b. Buwayh et à la mort de Mu'ayyid al-Dawla, en Sha'bân de 373 à Jirjân, son frère Abul-Hassan Ali Fakhr al- Dawla le remplaça et confirma le Compagnon dans son ministère. Il le rapprocha de lui et le glorifia, comme son père Abbâd b. Al-Abbas l'était en tant que ministre de Rukn ak-Dawla. A sa mort, la nuit du vendredi 24 Safar de l'an 385 à Al-Rayy, à l'âge de 59 ans, toute la ville d'Al-Rayy fut fermée, les gens rassemblés autour de son palais pour assister à ses funérailles. Y assistèrent Fakhr al-Dawla, ainsi que ses ministres et généraux, qui s'habillèrent autrement. Lorsque son cercueil sortit du palais, les gens crièrent d'une seule voix, se prosternèrent et embrassèrent le sol, en signe de respect pour lui. Fakhr al-Dawla participa, comme les gens, au défilé des funérailles comme il assista, plusieurs jours, aux séances de condoléances. Il fut loué par les poètes, salué par les savants et regretté par tous les vivants. Abu Bakr al-Khawarizmî dit: Le compagnon al-Abbâd a grandi dans l'antre du ministère, il y a tout appris, il fut allaité par ses joyaux, et il l'a hérité de ses pères. Al-Tha'âlibî rapporte, dans sa biographie parue dans Al-Yatîma: Je ne peux trouver les mots pour exprimer sa place élevée dans les domaines de la science et de la littérature. Il était généreux et altruiste, possédait des qualités que nul ne partageait avec lui, rassemblait en lui des qualités honorables. Tout ce que je peux en dire peut à peine exprimer ses noblesses et ses mérites. Le compagnon a laissé de nombreux ouvrages remarquables, dont Al-Mûhît fil-lugha en sept volumes, qu'il ordonna par ordre alphabétique. Il possédait une bibliothèque incomparable.

8- Ismâ'îl b. 'Abdel Rahmâne: b. Abi Karîma al-Kûfî, célèbre exégète connu sous le nom d'Al-Siddî. Al-Dhahabî rapporte dans sa biographie parue dans al-Mizân: II est accusé de shiisme. Il est également mentionné par Muslim et les quatre auteurs des Sunan, et Ahmad lui fait confiance. Ibn 'Udaï dit qu'il est véridique. Il mourut en 127.

9- Ismâ'îl b. Mussa: Al-Firâzî al-Kûfî. Il est cité par Ibn Khuzaïma, Abu 'Arûba Khala'eq dont il était le maître, Abû Daoud et Al-Tirmidhi, qui s'appuyèrent sur lui dans leurs Sahih, et Abu Hâtem dit qu'il est véridique. Al-Nisâ'i dit qu'il est acceptable. Tout cela se trouve dans al-Mizân d'al-Dhahabî. Il mourut en 245.

10- Talîd b. Suleymân: al-Kûfî, al-A'raj. Abu Daoud rapporte: il s'agit d'un renégat (râfidhî) qui insulte Abu Bakr et 'Umar. Malgré cela, il est cité par Ahmad, Ibn Numaïr, qui s'y appuya tout en sachant qu'il était shiite. Ahmad dit: Talîd est un shiite que nous pensons acceptable. Al-Dhahabî le cite dans son Mizân.

11- Thâbet b. Dinar: connu sous le nom d'Abu Hamza al- Thumâlî, et notoirement shiite. Cité dans al-Mizân et Al- Dhahabî plaça le signe d'Al-Tirmidhî près de son nom pour indiquer qu'il fait partie de ses sources. Il mourut en 150.

12- Thuwayr b. Abi Fâkhita: Abul Jahm al-Kûfî, mawla d'Um Hânî, la fille d'Abi Taleb. Il fut mentionné par Al- Dhahabî dans son Mizân ainsi que par Al-Tirmidhî dans son Sahih, d'après Ibn 'Umar et Zayd b. Arqam. Il vécut à l'époque de l'Imâm al-Bâqer dont il fut le partisan.

13- Jâber b. Yazîd: fils d'Al-Hareth al-Ja'fî al-Kûfî. Al- Dhahabî rapporte sa biographie dans son Mizân, disant qu'il fait partie des savants shiites. Sufyân rapporte qu'il l'entendit dire: "la science du Prophète (s.a.w.) fut transmise à Ali, puis à Al-Hassan et ensuite à Al-Ja'far (Al-Sâdeq)" dont il était le contemporain. Muslim s'y appuie au début de son Sahîh, d'après Al-Jarrâh. Il dit avoir entendu Jâber dire: j'ai 70.000 hadiths d'Abu Ja'far (al-Baqer) provenant tous du Prophète 52 (SAW).Il est cité par Al-Nisâ'î et Abu Daoud. Al-Dhahabî place sur son nom, dans al-Mizân, les signes d'Abu Daoud et d'al-Tirmidhî, indiquant qu'il fait partie de leurs sources. Sufyân dit que "Jâber al Ja'fî était célèbre en hadîth, et je n'ai vu personne aussi érudit que lui". Sha'ba dit: "Jâber est véridique, et lorsqu'il nous rapporte les hadiths, je l'écoute, il est l'un des plus dignes de confiance". Jâber mourut en 127 ou 128.

14- Jarîr b. Abdel Hamîd: Al-Dabî al-Kûfî, considéré par Ibn Qutayba, dans son encyclopédie, comme faisant partie des shiites, et Al-Dhahabî en parle dans son Mizân. Il plaça les signes des auteurs des Sahîh car ils s'y appuyèrent, et il le loua, disant qu'il est véridique, que les autres s'appuient sur lui et qu'ils sont unanimes à le considérer digne de confiance. Il mourut en 187 à l'âge de 77 ans.

15- Ja'far b. Ziyâd, al-Ahmar al-Kûfî, mentionné par Abu Daoud qui dit qu'il est véridique et shiite. Ibn 'Udaï dit: Un Shiite honnête. Son descendant, Ai-Hussein b. Ali b. Ja'far b. Ziyâd dit: mon ancêtre Ja'far faisait partie des dirigeants shiites de Khurasân, Abu Ja'far al-Dawanîqî lui écrivit, il y fut fait prisonnier avec d'autres shiites. Ahmad dit que son hadîth est véridique. Al-Dhahabî le mentionne dans son Mizân et rapporte ces faits à son propos. Il plaça près de son nom les initiales d'al-Tirmidhî et d'Al-Nisâ'î, indiquant qu'il fut leur source. Il mourut en 167.

16- Ja'far b. Suleymân: al-Bid'î al-Basrî Abu Suleymân, considéré par Ibn Qutayba, dans son encyclopédie, comme faisant partie des Shiites, et cité par Ibn Sa'd qui confirme son shiisme et sa bonne foi. Al-Dhahabî a écrit la biographie de Ja'far dans son Mizân, il rapporte tout ce que nous avons mentionné, disant qu'il est un savant pratiquant l'ascétisme dans le shiisme. Muslim le cite dans son Sahîh, et certains de ses hadiths ne se trouvent que chez lui, comme le rapporte Al-Dhahabî dans la biographie de Ja'far. Il a rapporté de Yazîd b. Al-Rashk, de Mutraf et de 'Umrân b. Huçaîn, disant: le Prophète (s.a.w.) a envoyé un contingent à la tête duquel il plaça Ali..., dans lequel il est dit: "que voulez-vous de Ali? Ali est de moi et je suis de lui, il est le gouverneur, après moi, de tout croyant". Al-Nisâ'î le rapporte dans son Sahîh. Il est mort en Rajab de l'an 178.

17- Jamî' b. 'Umayra, b. Tha'laba al Kûfî al-Tîmî, Taymallah. Cité par Abu Hâtem, qui reprend sa biographie dans al-Mizân, en disant: il est Kûfî, et son hadîth est juste, il a adopté le shiisme. Trois de ses hadiths se trouvent dans les Sunan. Al-Dhahabî rapporte tout cela dans son Mizân. Il fait partie des Tâbi'în, il écouta Sam' b. 'Umar, A'îcha, et ce qu'il rapporte d'Ibn 'Umar: il entendit le Prophète dire à Ali: "tu es mon frère dans ce monde et dans l'Autre".

Note:

[39]Al Azria,p. 131. Ed. An-Nagaf.
[40]Tanzîl al-Ayât al-bâhira fî fadl al-'Itrati al-tâlîra".
[41]Auteur d'Al Tahdhîb et d'Al-Istibsâr.
 
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