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DIVISION DE LA COLONIE :

ESSAIMAGE

… [Allah est] le Seigneur du levant et du couchant et de tout ce qui est entre les deux... (Sourate as-Shuaraa, 28)

Tel qu’il a déjà été mentionné, à partir du début du printemps, la reine pond de 1.500 à 2.000 œufs par jour. Si les abeilles de la colonie ne prennent pas de précautions pour répondre à cette augmentation, alors la capacité de la ruche sera bientôt incapable de satisfaire aux besoins de la population croissante. Etant donné le rythme auquel la reine pond ses œufs, cela signifie qu’entre 45.000 et 60.000 abeilles s’ajoutent à chaque mois. Cette rapide augmentation de la population mènera bientôt à la congestion et au dysfonctionnement.

Comme on le sait, la substance que la reine libère est un des facteurs qui établit l’ordre dans la ruche. Quand le nombre d’ouvrières augmente, la quantité de cette "substance de la reine" reçue par chaque ouvrière diminue en conséquence. La réduction de la quantité de cette substance indique que le temps est arrivé pour la ruche de résoudre le problème de cette population croissante.91

Quand il y a une augmentation de la population, les mesures à prendre sont claires : soit que la ruche doit être agrandie, soit que la population doit être réduite. Les abeilles mettent en œuvre la plus appropriée de ces deux actions. Agrandir leur logement n’est pas la réponse parce que le problème provient de l'insuffisance de la phéromone mandibulaire de la reine, plutôt qu’à cause du manque d’espace. Quand il y a trop peu de cette substance, les ovaires des femelles commencent à se développer et l’odeur distinctive de la colonie devient moins forte. En conséquence, les ouvrières entreprendront la construction de cellules pour une nouvelle reine, et l’équilibre dans la ruche en souffrira.

La méthode de contrôle de la population mise en œuvre dans les ruches d’abeilles est l’option la plus rationnelle. Quand la population augmente trop, les abeilles commencent à la réduire, mais non pas en tuant les larves et les nymphes, comme elles doivent le faire dans les mois d’hiver. Elles adoptent plutôt une solution très rationnelle, avantageuse à tous les points de vue. Quand la population d’une ruche augmente, une portion des abeilles la quitte en groupe, ensemble avec la reine et commence à chercher un nouvel endroit où s’établir.

Cette pratique, appelée essaimage, permet au surplus d’abeilles d’établir une toute nouvelle colonie.

Préparations avant que les abeilles partent en voyage

La première phase de l’essaimage arrive au début du printemps, quand les abeilles commencent à bâtir les cellules pour les faux-bourdons. Puisque ces mâles prennent plus de temps à grandir (les reines se transforment d’un œuf à une adulte en 16 jours, les ouvrières en 21 et les mâles en 24), leurs rayons doivent être prêts au début d’avril.92 Il est à noter que les cellules pour les mâles sont préparées avant que la phéromone mandibulaire de reine ne soit entièrement épuisée parce que, dans des conditions normales, les ouvrières doivent préparer les cellules royales quand les niveaux de cette phéromone diminue. Néanmoins, les abeilles ouvrières commencent à bâtir les cellules des mâles et les faux-bourdons éclosent au début du mois de mai, ce qui explique pourquoi les cellules pour les mâles sont préparées.

Comme nous le savons, les mâles peuvent chercher la reine deux semaines après qu’ils éclosent. A moins que les faux-bourdons puissent trouver une reine avec laquelle s’accoupler, leur existence est dénuée de ce sens à ce point. Donc, la reine doit être prête pour son vol nuptial à ce moment. Si les ouvrières étaient en retard dans la préparation des cellules pour les mâles, soit la reine ne pourrait pas s’accoupler ou soit le processus serait retardé. Puisque la reine ne peut pas commencer à pondre des œufs jusqu’à ce qu’elle s’accouple, cela représenterait une menace pour la colonie.

L’ancienne reine, qui elle possède l’aptitude de pondre des œufs, quitte la ruche longtemps avant que la nouvelle reine éclose. Cette situation, qui peut sembler très confuse au premier coup d’œil, est résolue par les ouvrières avec une synchronisation parfaite, toujours au bon moment.

Au même moment où les ouvrières commencent à construire les nouvelles cellules royales, elles obligent l’ancienne reine à abandonner le processus de ponte des œufs parce que le temps est venu d’émigrer et les préparations nécessaires doivent être faites. Par conséquent, les ouvrières commencent à donner moins de gelée royale à l’ancienne reine. Le niveau réduit de cet aliment ralentit ou arrête sa ponte d’œufs. Mais il existe une autre raison pour restreindre la quantité de nourriture donnée à la reine. Pour qu’elle soit en mesure de quitter la colonie avec l’essaim qui l’accompagnera, il est vital qu’elle ne soit pas trop corpulente.

Cette méthode employée par les ouvrières porte vite des fruits et la reine commence à se déplacer plus rapidement. En très peu de temps, elle devient aussi mobile que les autres abeilles.93

A la recherche d’une autre ruche

Les ouvrières, qui à d’autres moments butinent le pollen, le nectar ou l'eau, se mettent maintenant à rechercher un nouveau site pour établir leur colonie. Elles quittent habituellement leur ruche à la fin du printemps ou au début de l’été. Durant cette saison, il y a abondance de pollen et de nectar, les températures sont chaudes et le soleil brille plus longtemps dans le ciel. Ces conditions fournissent l’environnement nécessaire pour qu’une communauté d’abeilles quitte l’ancienne ruche.

Pour emmagasiner de l’énergie avant le départ, les abeilles qui se préparant à établir une nouvelle colonie remplissent leurs estomacs avec autant de miel qu’elles le peuvent parce qu’elles n’auront pas le temps de visiter les fleurs. En conséquence de cette alimentation, leurs abdomens se gonflent tellement que leurs corps perdent l’élasticité nécessaire pour être en mesure d’utiliser leurs aiguillons.94 Cela signifie que les abeilles sont exceptionnellement paisibles, ce qui est important pour la sécurité des êtres humains. Dans le cas contraire, en tenant compte qu’environ la moitié de la colonie part durant l’essaimage, il est évident qu’un danger serait créé par 20.000 à 30.000 abeilles agressives.

Quand la nouvelle reine est sur le point de sortir de sa cellule, la vieille reine, accompagnée par un groupe composé d’abeilles ouvrières et de quelques faux-bourdons, quitte la ruche. Après que cet essaim a quitté la ruche, il forme une grappe, comme une grappe de raisins, sur une branche à proximité ou sur un objet saillant.95 La reine est au milieu de cette grappe. Les ouvrières forment littéralement un mur autour d’elle avec leurs corps, garantissant ainsi sa sécurité.96 Pendant que les abeilles se groupent de cette façon disciplinée, une odeur particulière à cette la colonie se forme.

Comme il a déjà été mentionné, chaque ouvrière a, dans son corps, une glande odorante qu’elle peut utiliser pour marquer les fleurs lorsqu’elle le désire. Cette glande est invisible de l’extérieur quand elle n’est pas utilisée. L’abeille peut l’exposer quand elle le veut, après quoi elle dégage une odeur. Les éclaireuses l’utilisent pour marquer les nouveaux endroits qu’elles trouvent. Les abeilles sont extrêmement sensibles à l’odeur de leur propre colonie et l’odeur laissé par les éclaireuses peut être perçue même à des distances considérables.97 Les abeilles sont ainsi capables de trouver facilement leurs nouvelles destinations.

Eclaireuses en action

Tandis qu’une partie de la colonie attend en grappe, les éclaireuses sont très actives. En fait, elles ont commencé leurs préparations depuis déjà longtemps. Quelques jours avant de quitter la ruche, ces éclaireuses se sont dispersées à la recherche de nouveaux sites où s’établir. A l’occasion, elles volent plusieurs kilomètres.98

Les éclaireuses examinent attentivement les fissures et les troncs d’arbre dans lesquels elles pourraient établir une nouvelle ruche. De nombreuses éclaireuses cherchent les nouveaux emplacements possibles pour la colonie, effectuent littéralement la planification de l’habitation et font divers calculs pour en arriver à une décision commune à savoir si le nouvel emplacement de la nouvelle ruche est adéquat. Ensuite, elles agissent ensemble, retournent à la colonie et la mène au nouveau site.

Si une éclaireuse trouve un trou ou une cavité convenable, elle l’examine systématiquement, quelquefois pendant plusieurs heures de suite. Elle contrôle l’apparence extérieure en volant autour du site. Généralement, elle entre aussi dans le trou et s’y promène, en se déplaçant premièrement à l’entrée, puis à l’intérieur et en examinant les surfaces intérieures. Thomas Seeley, de l’Université de Yale, qui a fait une étude spéciale à ce sujet, a calculé qu’une de ces abeilles marche plus de 50 mètres. Dans son expérience, en utilisant des ruches cylindriques artificielles capables de tourner autour de leurs propres axes, Seeley a découvert la distance que les abeilles doivent marcher pour examiner l’intérieur de la ruche, et que de cette façon, elles calculent les volumes des cavités faiblement éclairées.99

Les abeilles qui s’envolent pour chercher de nouveaux sites peuvent quelquefois être jusqu’à deux douzaines. Grâce à leurs efforts, la colonie obtient de l’information sur plusieurs sites possibles au même moment. Eventuellement, les ouvrières décident parmi les sites potentiels en visitant chacun d’eux, réduisant leur nombre à deux ou trois. Eventuellement, elles arrivent à un accord sur le site qui sera le meilleur et la nouvelle ruche s’y établit. La colonie sélectionne ainsi le meilleur site possible, au moins selon les évaluations des éclaireuses.

Le processus de prise de décision à propos de l’emplacement de la nouvelle ruche peut durer plusieurs jours. Chacune des éclaireuses inspecte très attentivement chaque emplacement potentiel et le fait que jusqu’à 500 ouvrières doivent comparer les différentes alternatives, s’entendent et en arriver à une décision commune prend du temps. Pendant ce temps, les autres abeilles continuent d’attendre en grappe sur l'arbre, tel que déjà décrit, et elles partent vers le nouveau nid seulement quand une décision finale a été prise par les éclaireuses qui les accompagneront dans la dernière partie de leur voyage.

Pour comprendre l’importance de ce que font les éclaireuses, réexaminons un par un les phases de ce processus. Premièrement, comment les éclaireuses décident-elles si le site qu’elles trouvent est convenable ?

Quand elles cherchent un nouveau nid, les éclaireuses tiennent compte de plusieurs détails tels la hauteur à partir du sol, si tous les trous existants peuvent être colmatés et la taille de la zone intérieure. Elles font particulièrement attention à ce que l’entrée soit appropriée. Elle doit être assez petite pour empêcher aux pillardes, aux écureuils et aux oiseaux d’entrer, mais assez large pour que puissent entrer les abeilles qui retournent chargées de nectar ou de pollen. Autrement, ces abeilles devront attendre leur tour à l’entrée. Les entrées plus petites sont généralement préférées puisque si l’entrée est très large, elle sera plus difficile à défendre. De plus, puisqu’il y aura une plus grande perte de chaleur par la ventilation, il sera plus difficile de régulariser la température interne de la ruche.100

Une autre caractéristique nécessaire, entre autres, pour qu'un site soit utilisé en tant que ruche est la taille du nid. Considérons par exemple le creux d’un tronc d’arbre. Si l’intérieur est très grand, il sera difficile pour les abeilles de garder la ruche chaude. Cependant, les abeilles préfèrent généralement un nid plus grand plutôt qu’un plus petit car les espaces inutiles peuvent être remplis avec la propolis. Les problèmes qui pourraient survenir si la ruche était trop étroite seraient plus sérieux. Si la zone utilisée pour le stockage du miel est trop petite, les quantités pouvant y être déposées pour l’hiver seront insuffisantes, un sérieux problème qui pourrait mener à la mort de toute la colonie.101

Un autre détail concerne la direction vers laquelle l’entrée de la ruche est orientée. Une entrée orientée vers le Nord sera plus froide, donc non appropriée pour un abri. Les éclaireuses tiennent également compte de cet important détail quand elles cherchent un nouveau site.102

Une fois qu’elles ont identifié le site et qu’elles ont décidé qu’il était approprié, les éclaireuses le marquent de leur odeur, tout comme elles le font avec les fleurs. Les abeilles exposent leurs glandes odorantes et demeurent dans le site de la ruche pendant quelque temps, lui permettant ainsi de s’imprégner de l’odeur de la colonie.103

La colonie entre en action

Peu de temps après, les éclaireuses sont de retour à l'endroit où la colonie les attend et elles lui fournissent les directions en dansant la même danse exécutée par les abeilles quand elles localisent une source de nourriture. La direction du site qui a été déterminé comme étant approprié est indiquée par le frétillement de la danse en huit. Le fait que le site convienne est indiqué par l’exubérance de la danse. Dans le cas d’un site remplissant toutes les conditions nécessaires, les abeilles peuvent danser pendant une demi-heure ou même une heure. Mais si le site n’est pas idéal, alors elles exécutent la danse avec moins d’enthousiasme.104

Les abeilles ne partent dans une direction toutes en même temps parce que les éclaireuses ont exploré une aire de plusieurs kilomètres carrés. Et, à son retour à la colonie, chaque groupe d’éclaireuses recommandera un site différent. Il est possible que plusieurs abeilles dansent en même temps et ces groupes indiqueront quelquefois des directions différentes.105

Les abeilles averties par la danse des éclaireuses de quitter la grappe de l’essaim cherchent la zone jusqu’à ce qu’elles détectent l’odeur de leur colonie. Le site le plus approprié reçoit le plus grand nombre d’abeilles, qui à son tour accumule la plus grande quantité d’odeur de la colonie à cet endroit.106

Dans l’espace d’une semaine, la grappe pendante des abeilles, ressemblant à une grappe de raisins, se disperse et les abeilles s’envolent en masse vers le nouveau site. Quand la colonie commence à se déplacer, elle est dirigée par l’odeur des abeilles familières avec le site, de manière à ce que l’essaim puisse trouver le site sans avoir besoin d’aide supplémentaire. La reine doit se déplacer ensemble avec l’essaim puisque sa présence maintient l’unité de la colonie. Si la reine n’accompagne pas la colonie, la communauté retournera où elle était auparavant.107

Le comportement des abeilles dans l’établissement d’une nouvelle colonie est évidemment très conscient. La planification et la logique utilisées pour faire une sélection que l’on observe chez les abeilles requièrent sans aucun doute de l’intelligence. Cependant, il est impossible de parler d’intelligence des abeilles individuellement. Comme nous l’avons déjà précisé, une abeille est, finalement, rien de plus qu’un minuscule insecte. La capacité de son cerveau est sérieusement limitée. Cela pourrait être raisonnable si toutes ces activités étaient effectuées par des êtres humains possédant intellect et logique. Mais puisque nous faisons référence aux abeilles, nous devons nous arrêter et réfléchir.

Comment ces créatures réussissent-elles à effectuer une planification de si grande envergure ? Ce ne sont pas des étapes que des créatures dépourvues d’intelligence et inconscientes pourraient apprendre par hasard, puisque le verbe "apprendre" implique la logique et la volonté. Les abeilles, évidemment, ne possèdent pas ces attributs. C’est Allah, avec Sa connaissance infinie, Qui leur fait faire preuve de ce comportement conscient et de signes d’intelligence. Comme Il le fait pour toutes les autres créatures, Allah protège et surveille les abeilles, en leur enseignant les systèmes dont elles ont besoin. Tel qu’il est révélé dans un verset "… Il n’y a pas d’être vivant qu’Il ne tienne par son toupet…" (Sourate Hud, 56)

Que se passe-t-il dans l’ancienne ruche ?

Une fois que l’essaim est parti, la moitié ou peut-être plus des abeilles d’origine demeurent dans l’ancienne ruche.

Puisque l’ancienne reine quitte la ruche avant que la nouvelle reine éclose, la ruche reste sans reine pour un laps de temps, mais seulement pour quelques jours. Peu après l'essaimage, une des jeunes reines complète son développement et quitte sa cellule et, après avoir tué ses rivales, commence sa nouvelle vie.108

Si l’ancienne reine ne quitte pas la ruche avant que les nouvelles reines potentielles sortent de leurs cellules, cela démontre qu’elle est devenue vieille. La nouvelle reine la piquera à mort.

Quelquefois, cependant, la vieille reine n’abandonne pas la ruche même si elle n’est pas sénile ou faible, mais à cause des conditions atmosphériques. Cela peut être une situation très dangereuse parce que si la nouvelle reine sort tandis que l’ancienne reine est encore dans la ruche, les deux se battront et une des deux doit tuer l’autre.

Pour empêcher ce chaos, qui endommagerait l’équilibre de la ruche, les abeilles ont recours à une méthode des plus stupéfiantes. Les reines potentielles qui ont complété leur développement et mâchouillé leurs cocons sont emprisonnées avec des opercules de cellule qui sont plus résistants que d’habitude. Cependant, les abeilles n’oublient pas de laisser un petit orifice à travers lequel les ouvrières les nourriront plus tard.

Toutefois, le problème ne finit pas là. L’ancienne reine se déplace à travers la ruche plus activement que jamais. Si elle détecte les nouvelles reines, elle essaiera de les détruire. Mais ce n’est pas permis. Les ouvrières se rassemblent autour des cellules des nouvelles reines et repousse l’ancienne reine si elle essaie de leur faire du mal.109

Tous les efforts des ouvrières visent à protéger la nouvelle reine et, conséquemment, la colonie elle-même. Les nouvelles reines sont protégées par les précautions ainsi prises, ce qui laisse la porte ouverte à toute possibilité.

A l’occasion, une colonie aura besoin de libérer plus d’un essaim. En ce cas, c’est-à-dire si la jeune nouvelle reine doit quitter la ruche avec un entourage d’ouvrières pour un deuxième essaim, les ouvrières commencent immédiatement à élever une autre nouvelle reine.110

LES ABEILLES SE COMPORTENT

CONFORMEMENT A L’INSPIRATION D'ALLAH

Comme nous l’avons vu jusqu’ici, les abeilles sont quelques-unes des plus stupéfiantes créatures du règne animal. Les rayons à miel qu’elles construisent sont des merveilles architecturales qu’elles produisent avec tant de patience avec des gouttes de cire pas plus grandes qu’une tête d’épingle. Elles font des centaines de visites aux larves chaque jour, inlassablement. L’esprit de sacrifice dont elles font preuve en défendant la ruche, le travail qu’implique la fabrication du miel et la discipline qu’elles sont capables de maintenir à l’intérieur de la ruche ébahissent les scientifiques.

Les abeilles analysent leur environnement dans leur propre langage, prennent des décisions qui peuvent varier selon l’urgence de la situation et agissent en conséquence. En résumé, tel que nous l’avons observé dans plusieurs exemples, tout leur comportement fait preuve d’intelligence et de conscience manifestes. Cependant, comme nous l’avons souligné plusieurs fois dans ce livre, cette conscience et cette intelligence ne sont pas réellement les leurs.

Allah réfère à l’abeille dans un verset, "[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles… " (Sourate an-Nahl, 68), révélant que tout ce que ces créatures font, y compris leur comportement conscient, se produit par Son inspiration et révélation.


L’ANATOMIE PARFAITE

DE L‘ABEILLE

A Allah seul appartient le royaume des cieux, de la terre et de ce qu’ils renferment et Il est omnipotent. (Sourate al-Maidah, 120)

Un rapport dans Byte, une des revues les plus populaires dans le monde de l’informatique, contient une information très intéressante au sujet des abeilles.

La revue compare les cerveaux des abeilles aux ordinateurs ! Selon les résultats d’une étude présentée dans la revue, le cerveau de l’abeille travaille à un taux supérieur à l’ordinateur le plus avancé. Les ordinateurs les plus avancés d’aujourd’hui peuvent calculer 16 billions de calculs par seconde. Le nombre pour le cerveau de l’abeille est 625 fois plus grand, c’est-à-dire 10 trillions.

De plus, le cerveau de l’abeille consomme aussi moins d’énergie que l’ordinateur en exécutant tous ces calculs. L’énergie consommée par 10 millions d’abeilles est la même que celle utilisée par une seule ampoule de 100 Watt. (Le cerveau de l’abeille consomme moins de 10 microwatts d’énergie).111

Comme on peut le voir à l’aide de cette comparaison, chaque organe du corps de l’abeille, y compris son cerveau, a été spécialement créé pour exécuter les fonctions qu’elle doit entreprendre à moment donné. Son exosquelette, par exemple, est extrêmement fort et son système respiratoire permet que plus d’oxygène atteigne les tissus mous en faisant un meilleur emploi de l’air. Sa structure musculaire possède différentes caractéristiques dans différentes sections de son corps, dépendamment des exigences de ses mouvements. Les muscles des ailes, par exemple, ne sont pas pourvus de la membrane externe qui se retrouve dans les autres muscles et ce, pour permettre l’admission d’une quantité d’oxygène plus élevée. D’une manière analogue, ses systèmes d’odorat et de goûter sont parfaitement adaptés aux tâches telles la récolte.

Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, toutes les structures parfaites de l’abeille sont formées à l’intérieur d’une minuscule cellule dans laquelle elle complète les phases de son développement. La structure corporelle des abeilles est seulement une des preuves de l’incomparable art créatif et de l’infinie connaissance d'Allah. Allah révèle que Sa connaissance s’étend à tout :

En vérité votre seul Dieu est Allah, à part Lui il n’y a point de divinité. De Sa science Il embrasse tout. (Sourate Ta-Ha, 98)

Ce chapitre donnera une information sommaire au sujet des systèmes corporels des abeilles.


L’exosquelette de l’abeille

Comme les autres insectes, les abeilles ont un squelette externe composé d’une enveloppe dure articulée, formée d’une couche connue sous le nom de chitine. Ces couches ont été créées de façon à être assez dures pour former la structure du squelette externe.112

Les autres substances du squelette sont l’eau, les protéines et le gras.

Le système respiratoire

Le système respiratoire de l’abeille, connu comme le "système respiratoire trachéen", commence par des orifices respiratoires externes, ou stigmates, et est ensuite divisé en branches de manière à pouvoir atteindre chaque organe du corps de l’abeille. Les ramifications de la trachée s’élargissent pour former des sacs à air, qui sont grands bien que peu nombreux, utilisés pour emmagasiner l’air. Les petites ramifications et les tubes sortant des sacs s’étendent jusqu’aux tissus. Les abeilles peuvent accélérer le passage d’air dans leurs corps en contractant ces sacs, ce qui accélère l’oxygénation de leurs tissus.113

Structure musculaire

Chaque muscle du corps de l’abeille est composé d’un nombre différent de fibres musculaires, faites de cellules longitudinales. Pour remplir ses fonctions, chaque cellule vivante a besoin d’énergie. La mitochondrie la fournit aux cellules. Pour que les abeilles soient capables de bouger, leurs muscles doivent avoir la propriété de contraction, un besoin auquel répondent les structures connues sous le nom de myofibrilles que l’on retrouve en grande quantité dans le fluide des fibres musculaires et qui possèdent en effet la faculté de se contracter.

Les myofibrilles sont composées de protéines et contiennent des chaînes de mitochondrie, grande et ovale. Le cytoplasme des fibres musculaires se remplit de glycogène que l’abeille utilise comme entrepôt d’énergie.

Les myofibrilles dans les ailes à mouvements rapides des abeilles sont de 2,5 à 3 µm, mesurés de part en part.114 Ces minuscules structures permettent à l’abeille de battre ses ailes 250 fois par seconde.115 Quand elle est chargée de pollen, une abeille peut voler à une vitesse de 9 km/h et 13 km/h quand elle n’est pas chargée.

La structure des muscles permettant à l’abeille de se déplacer varie selon la zone d’utilisation. Par exemple, les muscles qui, comme les muscles alaires, doivent bouger très vite sont dépourvus de la membrane externe qu’ont les autres muscles, de manière à laisser entrer l’oxygène requis. De plus, tout le corps de l’abeille est équipé de tubes trachéens pour transporter l’oxygène dont le corps a besoin.116

La structure de l’aile

Les abeilles peuvent sembler n’avoir que deux ailes lorsqu’elles volent mais, en réalité, elles en ont quatre qui fonctionnent comme si elles n’étaient que deux. Cette utilisation est celle qui obéit le mieux aux lois de l’aérodynamique. Si ces ailes fonctionnaient séparément, elles seraient inutiles pour le vol. Pourtant, grâce à la structure spéciale de leurs ailes, les abeilles peuvent se déplacer plus vite que la plupart des autres créatures volantes.

Sur les ailes postérieures de l’abeille, il y a un grand nombre d’excroissances semblables à des crochets. Elles se fixent au bord arrière replié des ailes antérieures et permettent aux deux ailes d’agir comme s’il n’y en avait qu’une seule. Au repos, ces minuscules attaches se décrochent et les ailes antérieures et postérieures sont indépendantes de nouveau.117

Le système olfactif

Les récepteurs olfactifs sont sur leurs antennes. (Contrairement aux êtres humains, les récepteurs olfactifs des insectes ne sont pas situés dans les orifices respiratoires). Toutefois, ces nerfs sensitifs ne sont pas en contact direct avec la substance sentie puisque le corps des insectes, y compris leurs antennes, sont recouverts d’une enveloppe de chitine.

A l’aide d’un microscope, on peut voir que les antennes de l’abeille sont munies d’un grand nombre de plaques poreuses. Les nerfs olfactifs de son cerveau se terminent sur ces plaques couvertes d’une membrane spéciale qui aide à protéger les extrémités du nerf. Pourtant, elles sont encore capables de détecter les odeurs. La zone qui se trouve entre les plaques poreuses est couverte de minuscules poils sensoriels.118

Le système gustatif

Les organes gustatifs des abeilles, dans les cavités de la bouche et la proboscis, leur permettent de distinguer les goûts sucrés, amers, acides et salés.

De ces derniers, le goût sucré est le plus important pour les abeilles récolteuses de miel. En particulier, les abeilles sont très capables de distinguer les sortes de sucres qui leur sont nécessaires. Nous pouvons faire ici une comparaison entre les abeilles et les êtres humains. Les humains peuvent ne pas être capables de bien différencier entre le sucre et les édulcorants artificiels, sans valeur nutritive. Mais il est impossible de tromper les abeilles avec des édulcorants artificiels : une abeille peut immédiatement sentir la différence entre ces derniers et le vrai sucre et elle refusera de prendre de l’eau contenant l’édulcorant. Parce que les abeilles utilisent le nectar qu’elles récoltent pour faire le miel, toute erreur de reconnaissance du sucre donnera du miel de pauvre qualité ou pire encore, aucun miel.119


LE RAYON : UNE MERVEILLE

D’INGENIERIE

[Allah est le] Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui existe entre eux, le Puissant, le grand Miséricordieux. (Sourate Sâd, 66)

 

Une des distinctions les plus stupéfiantes à propos des abeilles est les cellules hexagonales des rayons qu’elles font. En observant un large groupe d’abeilles qui construisent des rayons de miel, on pourrait supposer que le résultat final doit être une totale confusion. Les chances semblent être minces que ces insectes, qui semblent tous agir indépendamment l’un de l’autre, puissent produire des structures si imposantes. Toutefois, contrairement aux apparences, les abeilles travaillent ensemble à la construction du rayon en complète harmonie et d’une manière extrêmement ordonnée. En effet, même si elles commencent à différents points, elles construisent toutes des cellules ayant exactement la même taille. Les joints, là où elles se rencontrent au centre, sont invisibles et il n’y a jamais d’erreur dans les angles de leurs hexagones.

Les abeilles construisent des rayons seulement si la ruche en a besoin. Elles les construisent pour s’abriter, emmagasiner de la nourriture et élever les larves, et chaque aspect des rayons est réglementé. Par exemple, chacun d’eux est double-face et les cellules partagent une base commune ; chaque face du rayon peut avoir des centaines, voire des milliers de cellules, produites de manière ordonnée afin d’être remplies de miel, de pollen et d’œufs.

Le haut du rayon, jusqu’au centre, est rempli avec du miel. Le pollen est emmagasiné en dessous du miel et les œufs se trouvent tout au fond. Les magasins de miel continuent aussi aux bords latéraux de la ruche. Cependant, les ouvrières emmagasinent toujours quelques rangées de pollen entre les chambres larvaires et celles utilisées pour le miel.120 Cela empêche les trois contenus, le miel, les larves et le pollen, d’être mépris l’un pour l’autre dans l’obscurité presque totale de la ruche. Sans aucun doute, le fait que le miel et les larves soient gardés séparément est au bénéfice des humains, autrement, les apiculteurs seraient confrontés à un problème irrésoluble : tenter de séparer une partie du rayon à miel dans leurs efforts d’extraire le miel endommagerait inévitablement les nouveaux membres de la colonie. La présence de larves dans le miel le rendrait aussi moins agréable au goût.

Encore une fois, le comportement conscient permet cette séparation. En apparence, il n’y a pas de différence entre les cellules du rayon pour les larves, le pollen et le miel, elles sont toutes identiques. Mais en dépit de cette ressemblance, comme nous l’avons déjà vu, la reine ne commet jamais l’erreur de pondre ses œufs dans les cellules vides destinées au miel ou au pollen, mais les pond toujours au bon endroit. Il n’y a pas de doute que cette aptitude de discernement lui a été donnée par Allah.


Que pensent les évolutionnistes à propos

de la construction des rayons ?

Comme tous les autres êtres vivants, les abeilles ont leurs propres et uniques formes de comportement, lesquelles soulèvent nombre de questions pour les évolutionnistes. Ils n’ont pas de réponse à beaucoup de ces questions, telles les rayons faits par les abeilles et la communication entre elles, simplement parce qu’il est impossible d’expliquer la vie sociale et les attributs des abeilles en termes de mécanismes évolutionnaires.

Dans plusieurs déclarations, Charles Darwin a admis qu’il avait trouvé difficile d’expliquer le comportement des abeilles et des fourmis, connus comme étant des "insectes sociaux" parce qu’elles vivent en colonies, en fonction des mécanismes de sa théorie. Dans une question qu’il pose dans L’origine des espèces Darwin insiste sur l’inconsistance de la théorie dont il est l’auteur à l’égard des instincts :

Les instincts peuvent-ils s'acquérir et se modifier par l'action de la sélection naturelle ? Comment expliquer l'instinct que pousse l'abeille à construire des cellules et qui lui a fait devancer ainsi  les découvertes des plus grands mathématiciens ?121

La structure générale du rayon

Si on divise un rayon au milieu, une vue très intéressante se présente. Le rayon a une cloison qui, comme toutes les autres parties du rayon, est faite de cire et forme une fondation commune aux cellules qui se réfléchissent sur les deux côtés. Le plancher commun des cellules n’est pas de niveau, mais une série de dépressions sont faites pour s’ajuster l’une à l’autre dans le but de sauver de l’espace. Les parois latérales de chaque hexagone sont légèrement inclinées par rapport à la cloison. Cette inclinaison empêche au miel de s’écouler des cellules remplies.122

De plus, il y a également une hiérarchie dans la ruche. Les cellules des ouvrières sont à l’étage supérieur, celles des faux-bourdons, qui sont moins nombreux, sont situées en dessous et les cellules royales sont construites au niveau le plus bas. Toutes ces cellules du couvain sont construites en fonction de la nécessité. Par exemple, quand le nombre de mâles dans la ruche diminue ou à la fin de l’hiver (pendant l’hiver, il n’y a pas de faux-bourdons dans la ruche), les abeilles commencent à faire de plus grandes cellules pour y loger les mâles. De la même façon, les cellules royales sont construites seulement quand la ruche a besoin d’une nouvelle reine.

Dans la construction des rayons, il y a beaucoup d’autres détails incroyables, tels les calculs mathématiques requis pendant la production et l’utilisation de la matière première.

Le premier stade dans la construction du rayon :

la production de la cire

La cire d’abeille est le principal matériau de construction du rayon. Les abeilles sécrètent de la cire à partir de leurs quatre paires de glandes situées sous leur abdomen. Au point de rencontre de ces glandes, il y a deux petits orifices. C’est là où la cire est sécrétée, en petites et minces écailles. Pour ramasser cette cire, les abeilles utilisent les crochets faits de petits poils situés sur leurs pattes postérieures. Elles poussent ensuite la cire en avant vers leurs pattes médianes, puis vers leurs pattes antérieures. (Les abeilles ont six pattes). Finalement, elles prennent la cire dans leur bouche et la rende malléable en la mâchant.123 Aussitôt qu’une écaille de cire est enlevée, une autre fait immédiatement son apparition derrière elle.

Pour la sécrétion de la cire, la chaleur est le facteur le plus important. Pour cette raison, quand les ouvrières commencent à construire le rayon, elles se groupent premièrement ensemble dans une chaîne ressemblant à une grosse balle. La température de 350C nécessaire pour que la cire d’abeille devienne malléable est donc assurée et elle devient alors une substance pliable appropriée à la construction.

La cire d’abeille est blanche quand elle est premièrement sécrétée. Après que le pollen et les autres matériaux y ont été mélangés, la couleur tourne au jaune et au brun. Les ingrédients chimiques de la cire d’abeille sont les suivants :124

Hydrocarbures . . . 14%

Monoesters . . . 35%

Diesters . . . 14%

Hydroxy-polyesters . . . 8%

Acides libres . . . 12%

Le processus de production de la cire nécessite des quantités d’énergie considérables. Les abeilles consomment approximativement 22 kilogrammes de miel pour être en mesure de faire 1 kilo de cire d’abeille. Les abeilles prennent de leurs glandes sécrétoires des grains de cire dont la taille n’est pas plus grande qu’une tête d’épingle.125 Cela explique clairement pourquoi la cire d’abeille est si précieuse. Les abeilles tirent le maximum de la cire d’abeille en utilisant jusqu’à la plus infime particule. En effet, il a été observé que même lorsqu’elles doivent abandonner complètement la ruche, elles préfèrent apporter la cire d’abeille à la nouvelle ruche plutôt que de produire de la nouvelle cire en consommant du miel. Le scientifique allemand N. Koeniger a fait des recherches sur ce sujet et il a trouvé une colonie qui a abandonné son ancienne ruche pour en établir une nouvelle. Le jour suivant, quand les ouvrières retournaient à la ruche, Koeniger les observait mâcher la cire de l’ancienne ruche et la transporter à la nouvelle. La raison de ce comportement déterminé est qu’une grande partie de l’énergie de l’abeille va à la production de la cire.126

Les abeilles utilisent leur cire d’une manière très économe pour construire le plus de rayons de miel possible avec la plus petite quantité de cire possible. Par exemple, il a été calculé que les abeilles utilisent seulement 40 grammes de cire pour faire un rayon d’une dimension de 22,5 par 37 centimètres. Un tel rayon peut contenir plus de deux kilogrammes de miel.127

Comment la cire d’abeille a-t-elle été créée ?

La construction du rayon dépend de l’existence de la cire. Le fait que cette substance idéale pour faire les rayons soit produite par les abeilles est en soi une preuve de la création.

Les évolutionnistes maintiennent que les abeilles ne possédaient pas cet attribut lorsqu’elles sont apparues la première fois et que tous leurs attributs et comportements se sont développés graduellement, à la suite d’une série de coïncidences. Il sera maintenant utile d’examiner la nature infondée de ces affirmations en posant un certain nombre de questions qui exigent des réponses.

Avant tout, comment les abeilles ont-elles découvert les ingrédients de la cire d’abeille, laquelle est composée de substances qui leur sont complètement inconnues ?

Comment se fait-il que chaque abeille ait été capable d’employer la même formule pendant des millions d’années ?

Comment les abeilles arrivent-elles à former les glandes et organes nécessaire à produire un matériau aussi idéal que la cire d’abeille à l’intérieur de leurs propres corps ?

Supposons pour un instant que les abeilles aient d’une manière ou d’une autre générer la cire d’abeille, la matière première pour leurs rayons. Mais ce succès n’a pas de signification s’il est pris seul, parce qu’au même moment, l’abeille doit aussi posséder toutes les connaissances et compétences techniques pour le travail de construction qu’elle effectuera.

Supposons aussi, peu importe que ce puisse être tout à fait impossible, que, par hasard, une abeille vienne réellement en possession de tous ces attributs. Ce n’est encore pas suffisant. L’abeille en question aurait aussi besoin d’enseigner sa connaissance aux autres membres de la colonie qui doivent former les systèmes nécessaires à produire la cire d’abeille dans leurs propres corps. De plus, cette abeille doit aussi transmettre cette information et le système de production aux générations subséquentes.

Les abeilles doivent en plus connaître la division du travail qui leur permet de travailler ensemble. Il n’est pas suffisant que chaque abeille possède la connaissance et la compétence pour construire les rayons ; elles a aussi besoin d’une intelligence consciente avec laquelle établir l’organisation requise. De telles questions, à savoir comment les abeilles réalisent cette organisation, comment la communication est établie entre elles et pourquoi il ne se crée jamais de confusion entre des dizaines de milliers d’abeilles dans l’obscurité de la ruche, ont encore besoin de trouver une réponse.

Toutes les personnes rationnelles ont besoin d’utiliser leur conscience et méditer sur les conditions établies ci-dessus en termes généraux. Il n’est évidemment pas possible pour un insecte comme l’abeille d’être venu en possession des attributs nécessaires à faire les rayons et de les utiliser de la façon la plus avantageuse, totalement par hasard. Cette extraordinaire aptitude à la construction n’est compatible ni avec la taille de l’abeille, ni avec la capacité de son cerveau, ni avec sa raison et sa conscience.

Examinons les aptitudes des abeilles en les comparant avec celles de l’homme. Est-ce qu’une personne possédant raison et intelligence pourrait créer dans son propre corps une nouvelle sécrétion qui lui soit avantageuse et ce, de sa propre volonté ? Pourrait-elle, par exemple, concevoir un nouveau système qui permette aux glandes salivaires à l’intérieur de son corps de produire de la colle ? Tout le monde réalise qu’une telle prouesse est absolument hors de question. Est-il donc raisonnable de s’attendre à ce qu’une abeille soit capable de faire ce que les êtres humains ne peuvent pas faire ?

Ni l’abeille, ni un autre être vivant sur terre, ne peut ajouter à volonté de nouveaux organes à son corps, ni non plus les faire produire de toutes nouvelles sécrétions. Les structures corporelles et les miraculeuses aptitudes des abeilles prouvent clairement qu’elles ont été créées par un Créateur. Pareillement à tous les autres êtres vivants sur terre, les abeilles ont été créées par Allah Qui, avec les abeilles, manifeste des exemples sans pareils de Son intellect pour que les humains y réfléchissent et en tirent des leçons. Allah est tout-puissant. La responsabilité d’une personne rationnelle est d’écouter sa conscience, se tourner vers Allah, notre Créateur, dans tout ce qu’elle fait et de mener sa vie à la lumière de Ses commandements :

Dis : "Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l’ouïe et la vue, et Qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et Qui administre tout ?" Ils diront : "Allah." Dis : "Alors, ne le craignez-vous donc pas ?" (Sourate Yunus, 31)

Comment les dimensions des identiques cellules

composant le rayon sont-elles établies ?

La construction du rayon est un miracle en soi. Les rayons sont composés d’identiques cellules hexagonales exceptionnellement régulières et offre de plus une autre indication de l’intelligence supérieure manifestée par les abeilles.

Les abeilles commencent à construire un rayon à partir du dessus et travaillent du haut vers le bas, à partir de deux ou trois différents endroits. La construction du rayon s’élargit vers les deux côtés et se joint aux deux autres rangées. Ce travail est exécuté de manière si harmonieuse et régulière qu’en fait, il est impossible de dire où les trois différentes parties s’unissent ensemble. Les pièces du rayon construit à partir de trois endroits différents sont si régulières que, malgré qu’elles soient composées de centaines de cellules et qu’elles aient des centaines d’angles, elles semblent n’être qu’une seule structure. On ne peut voir aucun joint. Cela démontre que les abeilles n’ont pas entrepris cette tâche par hasard, mais qu’elles calculent les distances entre le point de départ et le point d’arrivée. La largeur des cellules à miel, à pollen et à larves est aussi standardisée de 5,2 à 5,4 millimètres. Seules les cellules de mâles sont plus larges, de 6,2 à 6,4 millimètres.128

Une abeille mesure la largeur et l’épaisseur des cellules du rayon grâce à ses poils sensoriels récepteurs (sensilles trochoïdes) qui sont concentrés principalement sur la bouche et les antennes. Il a été établi que sur une seule antenne d’abeille, il y a environ 8.500 sensilles trochoïdes et quelques 500.000 cellules réceptrices.129 En utilisant ces poils, l’abeille mesure l’épaisseur des parois de la cellule qu’elle fabrique. En faisant ces calculs, elle se comporte avec extrême prudence. Une abeille ajoutant de la cire à une cellule pousse constamment sur la paroi, en déterminant son élasticité et son épaisseur selon ses mouvements. En conséquence de tous ces procédés, une situation miraculeuse se produit. L’épaisseur de la paroi du rayon construite par toutes les abeilles est de 0,07 millimètre et peut en dévier de seulement 0,002 millimètre.130

La façon dont les cellules du rayon sont jointes ensemble est aussi d’un grand intérêt. Les abeilles commencent sur la prochaine cellule avant même qu’elles aient fini la première. La construction de nouvelles cellules adjacentes commence plus en bas pendant que les parois latérales de la première cellule sont ajoutées. Au fur et à mesure que la construction du rayon avance, de nouvelles abeilles deviennent elles aussi impliquées dans ce processus. Ce qui est très intéressant est que chaque abeille prenant part à la construction du rayon subséquent réalise immédiatement à quel stade se trouve la construction et sait exactement où commencer.

Après que la cellule du rayon a été formée et portée à sa forme finale, les abeilles complètent le processus en durcissant la cire avec un autre liquide régurgité. Ceci mène à l’achèvement des parfaits et identiques hexagones du rayon. Pourtant, le nombre de cellules construites par les abeilles est très élevé. Par exemple, pour emmagasiner 9,9 kilogrammes de miel, les abeilles doivent bâtir un rayon de 35.000 cellules.131

Comme on peut le voir à partir de toute l’information donnée jusqu’à présent, il existe une perfection littérale dans le rayon, tant pendant sa construction qu’en général. Même le design des bords extérieurs du rayon est stupéfiant. Les abeilles utilisent les hexagones pour les opercules du rayon, les trapézoïdes pour les parois latérales et les losanges équilatéraux pour la base. Elles renforcent le rayon en faisant en sorte que la base d’une cellule soit la base de trois cellules du côté opposé du rayon.

La construction du rayon par

les abeilles est sans égal

Plus les scientifiques étudient le monde des abeilles, plus ce monde les ébahit. Ils sont stupéfaits par les calculs concernant les formes géométriques telles l’hexagone, le trapézoïde et le losange et par la manière dont les abeilles complètent si parfaitement des détails tels que l’endroit dans le rayon où ces formes doivent se trouver. Murray Hoyt, auteur de l’un des plus importants livres écrits sur le sujet, The world of bees résume la construction des rayons comme suit :

Il est totalement incroyable que, avec des milliers d’abeilles qui viennent et ajoutent leur petit morceau de cire à l’endroit où le "rallongement" est en cours, vous n’obteniez pas un millier de différentes variations de forme et d’épaisseur. Vous êtes amené à la conclusion que chacun de ces milliers d’insectes doit lui-même être un ingénieur diplômé.

Chaque abeille n’ajoute qu’une minuscule partie à une zone donnée du rayon. Cependant, chaque cellule se retrouve avec la même taille et la même forme que toutes les autres. A partir de l’apparente désorganisation et du chaos au petit bonheur du travail sur les rayons, arrive la perfection de l’uniformité. Quand vous observez le travail pendant qu’il est en cours, vous avez même l’impression que chaque abeille se constitue comme étant une équipe d’inspection formée d’un seul individu. Elle examine le travail, y met la main ici et là, puis elle retourne à vaquer à ses occupations. Avec des milliers d’abeilles qui le font, vous obtenez on ne sait trop comment ce parfait produit fini.132

Les déclarations ci-dessus poussent à la réflexion. Il est extrêmement difficile pour un être humain de dessiner les formes géométriques régulières en absence d’instruments tels une règle ou une équerre à dessin. Il est presque impossible de faire correctement des angles internes de 120 degrés d’un hexagone, ce que les abeilles réussissent à faire, dans une obscurité presque complète.

De plus, les formes que nous dessinons sur le papier sont à deux dimensions. Toutefois, les abeilles produisent des prismes hexagonaux à trois dimensions. Pendant la construction de ces prismes tridimensionnels, elles effectuent de très délicats calculs concernant l’épaisseur et l’élasticité des parois. De plus, puisque le rayon a deux faces, il y a le problème de joindre la base des cellules des deux côtés. Puis, toutes les cellules sont construites à une inclinaison de 13 degrés pour être en mesure et ce afin d’éviter que le miel s’écoule.133

En plus de tout cela, comme nous l’avons montré, la structure du rayon est formée en joignant ensemble des composants séparés. En d’autres mots, le rayon ne commence pas par une seule pièce qui s’agrandit au fur et à mesure que ladite pièce s’élargit. Les pièces produites séparément par les abeilles sont ajoutées aux extrémités. Pourtant, au même moment, il ne reste aucune trace des joints entre les sections du rayon produites dans différentes zones. Aux intersections, les hexagones ne sont pas à demi formés ou de différentes dimensions, par conséquent, aucun problème de cellules étant d’une hauteur différente ou mutuellement incompatibles ne survient. Les abeilles unissent si parfaitement les cellules ensemble qu’il est impossible d’identifier les points de jonction.

Pourquoi les abeilles ne commencent-elles pas la construction du rayon à partir d’un seul côté ? Si elles le faisaient, la construction prendrait beaucoup plus de temps. Parce que la zone en construction serait limitée, les nouvelles abeilles ne pourraient s’unir au travail que lorsque de nouvelles cellules seraient ajoutées. Au contraire, quand le travail débute avec toutes les abeilles commençant de plusieurs côtés, le rayon est achevé beaucoup plus vite puisqu’un plus grand nombre d’abeilles peut entreprendre le travail.

Comme nous l’avons vu, il y a une énorme quantité de détails impliqués dans la construction des rayons. Clairement, le rayon est une structure spéciale et il est illogique d’imaginer qu’il pourrait avoir été créé par hasard. Chaque stade de la vie des abeilles est une manifestation de l’infinie puissance et de l’art créatif d'Allah.

Les calculs incroyables des abeilles

Pour mieux comprendre la nature miraculeuse de ce que font les abeilles, imaginez que vous ayez un certain nombre de briques ayant exactement les mêmes dimensions. Il vous sera assez facile de travailler avec un ami pour les poser en ligne droite, en commençant la construction des deux côtés opposés en même temps. Il y a cependant une probabilité que, lorsque vous arriverez au milieu, il restera un espace vide, plus petit que la taille d’une seule brique. Vous pouvez résoudre ce problème en cassant l’une des briques et en remplissant l’espace vide.

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