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LE MIRACLE DE L’ABEILLE

[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles :

"Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres et

les treillages que [les hommes] font.

Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers

de votre Seigneur, rendus faciles pour vous."

De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées,

dans laquelle il y a une guérison pour les gens.

Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent.

(Sourate an-Nahl, 68-69)

HARUN YAHYA


TABLE DES MATIERES

Introduction : La vie des abeilles

La vie dans la ruche

Les méthodes de communication des abeilles

Division de la colonie : essaimage

L’anatomie parfaite de l’abeille

Le rayon : une merveille d’ingénierie

Le miracle du miel

Conclusion : le fait de la création


INTRODUCTION :

LA VIE DES ABEILLES

Et ils en retirent d’autres utilités et des boissons.

Ne seront-ils donc pas reconnaissants ?

(Sourate Ya-Sin, 73)

Les guerres civiles, les massacres, les problèmes à l’intérieur des familles, les personnes qui tuent sans le moindre scrupule, les enfants qui vivent dans les rues, les personnes qui crèvent de froid à défaut d’abri, les meurtriers qui ne sont encore que des enfants, les gangs de jeunes, la corruption civile et politique…

Quand on pense à ces problèmes sociaux, qui sont devenus le lot de la vie contemporaine de tous les jours, la même imperfection peut être vue à la racine de tous ceux-ci. Cette même imperfection commune est également à la base de ces valeurs morales corrompues comme l’injustice, la fraude, l’hypocrisie et le caractère impitoyable qui font que ces problèmes surgissent.

Cette grave imperfection est que les personnes n’arrivent pas à réfléchir et, conséquemment, n’arrivent pas à voir la vérité. Pour ces personnes, tout ce qui importe est leur propre intérêt, leur propre vie. Ils ne sont pas concernés par ce qui se passe autour d’eux. Au même moment, les quelques sujets auxquels ils pensent sont encore centrés sur eux-mêmes. Pour cette raison, ils vivent à l’intérieur des frontières de leur propre définition du bien et du mal. Ils considèrent que le fait de suivre le cours de leurs vies quotidiennes soit suffisant, sans jamais dédier une pensée aux questions vitales comme celle de la raison derrière leur présence dans ce monde.

Ils n’examinent jamais les caractéristiques des êtres vivants qui les entourent et ne se demandent pas comment il se fait qu’ils aient été créés si parfaits et dans une si grande variété. Ils ne sont donc pas conscients que tous ces êtres, leurs propres corps, l’équilibre dans le ciel, en bref, certainement tout, sont créés par Allah. Ils sont incapables de L’apprécier correctement, le Créateur de tout l’univers et l'infinie grandeur de Sa puissance. Ils ne deviennent jamais conscients de la raison de leur propre création et le fait qu’ils ont des obligations envers Allah. Le fait est que, cependant, beaucoup de versets dans le Coran insistent sur l’importance de penser et sur le fait que seules les personnes réfléchies tiendront compte du conseil.

Les versets se réfèrent aux gens qui pensent et donc prennent conscience de la puissance d'Allah :

En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence, qui debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre disant : "Notre seigneur ! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde nous du châtiment du feu." (Sourate al-lmran, 190-191)

L’objectif de ce livre est de vaincre cette paresse mentale en présentant encore un miracle de la création d'Allah parmi d’autres. De plus, l’abeille est l’une des créatures sur laquelle le Coran attire notre attention. Dans la sourate an-Nahl, Allah révèle que les abeilles agissent à la lumière de Son inspiration :

[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : "Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres et les treillages que les hommes font. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous." De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour les gens qui réfléchissent. (Sourate an-Nahl, 68-69)

Ces versets mettent en évidence les abeilles faisant leurs propres maisons, se nourrissant de toute sorte de fleurs et produisant du miel. Comme vous le verrez dans les chapitres suivants, toutes ces activités de la ruche sont exécutées par les ouvrières. Une ruche est composée des abeilles ouvrières, d’une abeille reine et des abeilles mâles (ou faux-bourdons). Les ouvrières exécutent presque toutes les tâches dans la ruche. De plus, la reine a la fonction extrêmement importante d’assurer la continuité de la ruche. La seule fonction des mâles de la ruche est de féconder leur reine. Ils remplissent cette fonction pendant la courte durée de leurs vies, puis ils meurent.

En plus d’examiner les caractéristiques des abeilles, ce livre examine aussi plusieurs autres questions, à savoir comment des dizaines de milliers d’abeilles sont capables de vivre ensemble dans la ruche sans difficulté, comment elles suivent les instructions et comment elles produisent le miel. A travers les versets du Coran, nous verrons encore une fois qu’il n’existe pas de "lutte pour la survie" arbitraire et aléatoire, ni dans la nature, ni dans la vie des abeilles, au contraire de ce que la théorie de l’évolution voudrait nous faire croire.

Dessein intelligent, en d’autres mots "création"

Allah n'a pas besoin de concevoir afin de créer

Il est important que le mot "conception" soit compris correctement. Le fait qu’Allah a réalisé une conception parfaite ne signifie pas qu'Il a d'abord fait un plan et l'a ensuite suivi. Allah, Seigneur des cieux et de la terre, n'a aucunement besoin de conception ni de plan pour créer. Il est au-dessus de tels défauts et imperfections. Sa conception et Sa création ont lieu au même instant.

Chaque fois qu’Allah désire qu'une chose se produise, il Lui suffit de dire seulement "Sois !". Comme on nous le dit dans les versets du Coran :

Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire "Sois !", et c’est. (Sourate Ya-Sin, 82)

Il est le Créateur des cieux et de la terre ! Lorsqu’il décide une chose, Il dit seulement : "Sois", et elle est aussitôt. (Sourate al-Baqarah, 117)

LA VIE DANS LA RUCHE

Et dans votre propre création, et dans ce qu’Il dissémine comme animaux, il y a des signes pour des gens qui croient avec certitude. (Sourate al-Jathiya, 4)

Les abeilles constituent un certain nombre de familles, avec quelques 20.000 espèces. Elles possèdent la plus étonnante connaissance d’ingénierie et d’architecture du règne animal, elles se distinguent de plusieurs autres créatures sur le plan de leur vie sociale et stupéfient les scientifiques qui étudient leurs moyens de communication.

Les abeilles dont nous traitons dans ce livre possèdent des propriétés assez différentes de celles des autres espèces d’insectes. Elles vivent en colonies, en construisant leurs nids dans des troncs d’arbre ou d’autres espaces clos similaires. Une colonie d’abeilles est composée d’une reine, de quelques centaines de mâles et de 10.000 à 80.000 ouvrières. De ces trois genres d’abeilles à l’aspect très différent, deux sont des femelles, à savoir la reine et les ouvrières.

Il y a une reine pour chaque colonie et sa taille est beaucoup plus grande que celle des autres abeilles. Sa principale tâche est de pondre des œufs. La reproduction peut avoir lieu seulement à travers la reine et aucune autre femelle n’est capable de s’accoupler avec les faux-bourdons. En plus de pondre des œufs, la reine sécrète aussi des substances communicatives importantes qui maintiennent l’unité de la colonie et le bon fonctionnement de différents systèmes à l’intérieur de celle-ci.

Les faux-bourdons sont plus gros que les femelles ouvrières, mais ils n’ont pas d’aiguillon et d’organes nécessaires à récolter leur propre nourriture. Leur unique fonction est de féconder la reine. Les abeilles ouvrières exécutent toutes les autres tâches que vous pouvez imaginer, y compris faire les rayons de cire de la ruche, récolter la nourriture, produire la gelée royale, régulariser la température dans la ruche, la nettoyer des débris et la défendre.

Il y a un ordre pour chaque phase de la vie de la ruche. Chaque tâche, du soin des larves jusqu’à la satisfaction des besoins généraux du nid, est parfaitement exécutée. Cela pourra être plus clairement compris lorsque nous détaillerons les soins et le comportement altruiste dont font preuve les autres abeilles face à leurs petits.

COMMENT LES ABEILLES PRENNENT

SOIN DE LEURS PETITS

Les petits de certaines créatures exigent plus de soins que ceux des autres. En particulier, les créatures qui atteignent l’âge adulte à travers différents stades tels l’œuf, la larve et la pupe d’une mite ou d’un papillon, exigent une différente forme de soins à chaque phase.

Les abeilles passent elles aussi à travers plusieurs stades de croissance. Les jeunes abeilles atteignent l’âge adulte en complétant leurs stades larvaires et nymphaux. Durant toute cette période, qui commence avec la ponte des œufs par la reine, les abeilles prennent grand soin de leurs petits en voie de développement.

Dans la ruche, toute la responsabilité de s’occuper des larves retombe sur les abeilles ouvrières, lesquelles préparent des cellules d’incubation dans une zone spécialement réservée dans les rayons où la reine peut pondre ses œufs. La reine s’y rend et, après avoir contrôlé la propreté et la convenance de chaque cellule, y dépose un œuf et passe d’une cellule à une autre.

Une fois que les conditions essentielles au développement des œufs ont été remplies, beaucoup d'autres facteurs doivent être organisés, y compris satisfaire les besoins de nourriture des larves qui y écloront, stabiliser la température de la cellule et effectuer des inspections périodiques des cellules. Les abeilles ouvrières prennent grand soin de la larve et emploient des méthodes complexes pour le faire.

Soins spéciaux des larves par les abeilles ouvrières

Après une période d’environ trois jours, les œufs que la reine a placés dans les cellules avec une très grande sensitivité éclosent et des larves blanches, semblables à des asticots, émergent.1 Ces larves n’ont pas des yeux, d’ailes ou de jambes. Elles ne ressemblent aucunement aux abeilles.

Les abeilles ouvrières nourrissent les larves nouvellement écloses avec grand soin et altruisme. En fait, il a été établi que les abeilles ouvrières visiteront chacune des larves environ 10.000 fois durant la période de leur croissance.2 Pendant les premiers trois jours après leur éclosion, les larves sont nourries avec de la gelée royale. Durant cette phase larvaire, les jeunes abeilles sont constamment nourries et subissent le développement corporel plus important. Suite à leur alimentation régulière pendant cette phase, le poids des larves augmente à peu près de 1.500 fois en seulement six jours.3

Dans la ruche, il y a des milliers de larves, et autant d’abeilles ouvrières qui veillent sur elles. Ces abeilles nourricières sont constamment en mouvement et surveillent aisément les œufs et les larves. Bien que les besoins de nourriture de ces milliers de larves changent de jour en jour, il n’y a jamais de confusion. Les abeilles ouvrières ne sont jamais désorientées à propos de détails comme l’âge des larves ou les besoins nutritionnels de chacune.

Cela est stupéfiant parce que dans la ruche, il y a un très grand nombre de larves de différentes tailles et des œufs pondus par la reine à différents moments. Les ouvrières adoptent un programme de nutrition pour les jeunes abeilles durant la phase larvaire qui se base sur le nombre de jours dont elles disposent. Néanmoins, les abeilles nourricières n’éprouvent aucun problème à alimenter les larves.

Les larves à l’intérieur de la ruche continuent de croître dans des rayons spécialement préparés et, le septième jour, un phénomène surprenant se produit. Chaque larve cesse de manger et les abeilles ouvrières bouchent l’entrée de sa cellule avec un opercule légèrement bombé.4 A ce point, la larve s'y emprisonne en s’enveloppant d’un cocon de papier fait d’une substance qu’elle sécrète elle-même.5

Les larves d’abeille passent ainsi à leur stade nymphal. Avant d’examiner davantage les détails, un point particulier, à savoir la nature de la substance avec laquelle elles tissent leur cocon, produite par deux glandes séricigènes situées sur la tête des larves, demande une attention spéciale.

Une des caractéristiques de cette substance est, qu’après être entrée en contact avec l’air, elle durcit très rapidement. La protéine qu’elle contient, connue sous le nom de fibroïne, est un puissant bactéricide et prévient l’infection. Les scientifiques qui étudient les abeilles estiment que les cocons qu’elles tissent protègent les nymphes contre les germes.

Le matériau utilisé pour le tissage du cocon consiste en une combinaison de différentes substances chimiques, dans des proportions spécifiques :

1. La protéine élastique, fibroïne, qui constitue 53,67%, est un composé de glycol (66,5%), d’alanine (21%), de leucine (1,5%), d’arginine (1%) et de tyrosine (10%).

2. La séricine, une protéine ressemblant à la gélatine, est composée de 29% de sérine, 46% d’alanine et 25% de leucine, et constitue 20,36%.

3. D’autres protéines constituent un autre 24,43%.

4. 1,39% est de la cire.

5. Le gras et la résine constituent 0,10%.

6. Un matériau colorant ajoute un élément trace, à 0,05%.6

La formule pour ce fil avec lequel les larves filent leurs cocons est produite exactement de la même façon par chaque abeille. Pendant des millions d’années, les larves d’abeilles ont tissé leurs cocons en utilisant un fil ayant cette formule précise. De plus, les larves d’abeilles produisent cette complexe substance seulement lorsqu’elles en ont besoin, juste avant leur stade nymphal. En tenant compte de ces faits, un certain nombre de questions se présentent. Par exemple, comment cette substance est-elle soudainement produite dans le corps de la larve ? Une larve peut-elle, sans yeux, ailes ou pattes, sans n’avoir jamais vu le monde et sans connaissance du genre de vie qu’elle mènera, décider de façon autonome de produire une telle substance ? La larve a-t-elle trouvé la formule de la substance chimique protective d’elle-même ? A-t-elle réussi à la produire d’elle-même ? Qui a placé des agents chimiques nécessaires dans le corps de la larve ?

Il est évidemment impossible pour la larve, qui est même incapable de remuer de façon autonome, dont les soins sont prodigués par d’autres adultes, qui est incapable de voir ou d’entendre et qui possède seulement les fonctions de base les plus vitales, de former d’elle-même le fil utilisé dans le cocon. Même affirmer qu’une telle aptitude est possible voudrait dire s’éloigner de la science et de la raison, parce qu’une telle affirmation équivaudrait à accepter qu’une larve d’abeille posséderait l’information dont elle aurait besoin pour fabriquer la formule chimique et qu’elle serait capable de faire des calculs mathématiques. Cela serait une fantaisie très peu scientifique.

Cependant, il faut souligner ici un point important. Même si la créature en question possédait vraiment ce savoir conscient, cela ne changerait rien, parce qu’il est hors de question qu’un être vivant développe, de manière autonome, un système qui n’existe pas déjà dans son corps. Les êtres humains, par exemple, sont les seuls êtres vivants dans la nature qui possèdent logique et raison. Toutefois, malgré cela, il est impossible pour les humains de développer des systèmes à l’intérieur de leurs propres corps pour permettre la production ne serait-ce que d’une formule chimique très simple. Cela étant, il serait illogique et irrationnel de soutenir qu’un insecte pourrait faire quelque chose que les êtres humains, avec leur raison et conscience, ne pourraient pas faire.

Comment le fil utilisé par la larve pour le filage du cocon est-il produit ? Pour répondre à cette question, énumérons premièrement les substances qui le composent. Une de celles-ci, la fibroïne, est une combinaison de glycol, d’alanine, de leucine, d’arginine et de tyrosine, dans des proportions spécifiques. Un autre de ses composants, la séricine, est un composé de proportions très exactes de sérine, d’alanine et de leucine. Le fil utilisé par les larves dans le filage de leurs cocons contient également des substances telles la cire, le gras et la résine.

Comme nous l’avons vu, un grand nombre de substances chimiques doivent être mis ensemble, dans des proportions très exactes, pour former le fil. Supposons que nous conduisions maintenant une expérience et attendions que la plus simple substance parmi ces dernières apparaisse d’elle-même. Peu importe combien de temps nous attendrions, peu importe le procédé que nous effectuerons, le résultat sera toujours le même. Que nous attendions des jours, des mois, voire des millions d’années, pas un des atomes qui composent ces substances, sans parler de ces substances elles-mêmes, ne pourrons jamais naître par hasard. Cela étant, il est complètement illogique et irrationnel de prétendre que chaque substance dans le fil que les larves utilisent pour filer leurs cocons apparaît par hasard, et que plus tard, encore par hasard, ils s’unissent pour former la substance elle-même.

La formation de ce fil n’est qu’un de plusieurs procédés nécessaires pour qu’une abeille éclose de sa chambre et devienne capable de voler. Tous ces mécanismes doivent être présents pour que, exactement au même moment, la larve se développe en une abeille adulte. La plus minime défectuosité, et la larve abeille fera défaut de se développer, ce qui mènera à sa mort. Cela, à son tour, mènera à l’extinction graduelle de l’espèce. La conclusion à laquelle nous arrivons est que, contrairement à ce que les évolutionnistes voudraient nous faire croire, les abeilles ne sont pas apparues de leur propre chef avec le passage du temps, mais furent créées dans un seul instant, avec tous leurs systèmes en état de fonctionnement. Ceci démontre que les abeilles sont l’œuvre d’un Créateur. Ce Créateur est Allah, Qui règne sur l’univers entier et Qui possède une sagesse supérieure.

C’est Allah Qui établit la sorte de caractéristiques que les abeilles devraient posséder, Qui crée toutes ces dernières dans une forme parfaite, Qui inspire la larve à filer son cocon et Qui, en bref, dirige chacune des actions que font les abeilles.

Le stade nymphal

Après que les abeilles ouvrières ont obturé la cellule de la larve, celle-ci entre dans le stade nymphal et demeure dans sa cellule pendant 12 jours.7 Durant ce temps, aucun échange avec l’extérieur ne peut être observé dans la cellule. Cependant, à l’intérieur, la pupe se développe constamment. Trois semaines après que la reine a pondu l’œuf dans l’alvéole, l’opercule de cire est déchirée et une abeille en sort, prête à voler. L’enveloppe extérieure de la pupe reste dans la cellule comme une coquille morte dont on se défait.

L'abeille qui éclot de l’alvéole commence sa vie d’une durée d’environ six semaines, suite aux étapes de développement qu’elle a subis.8 L’abeille qui sort de sa cellule est une créature totalement nouvelle, qui ne ressemble ni à une larve, ni à une pupe. Avec l’achèvement de sa phase final de développement, l’abeille éclot de la pupe avec tous les systèmes parfaits dont elle aura besoin pour survivre, un phénomène qui mérite d’être pris en considération. Toute structure et attribut que l’abeille possède ont été formés à l'intérieur d'une petite zone complètement close. Ses ailes, spécialement structurées, qu’elle utilisera pour parcourir de grandes distances, ses yeux composés créés pour toutes les fonctions qu’elle remplira, son aiguillon qu’elle utilisera contre ses ennemis, ses glandes, le système qui permet la production de la cire, son système reproducteur, ses poils des pattes qui permettent de récolter le pollen, en d’autres mots, tous les systèmes physiques se sont développés durant le stade nymphal.

Comment la pupe est-elle devenue une abeille ? Comment les stades de croissance de l’abeille sont-ils premièrement apparus ? Qui ou quoi a défini ce processus ? Est-ce que c’était l’abeille elle-même, ou par hasard, comme les évolutionnistes voudraient nous le faire croire, ou une plus grande force encore que ces deux dernières ?

La réponse à ces questions est claire. Il est absurde de prétendre que l’insecte à l’intérieur du cocon effectuerait tous les changements nécessaires à l’intérieur de lui-même, en pleine connaissance de ce dont il aura besoin dans le monde extérieur. Il est totalement hors de question que l’œil ou le système digestif, ou les substances telles que les enzymes et les hormones, se forment à l’intérieur d’une pupe qui se développe comme résultat de changements fortuits en elle. Une intervention externe dans la pupe est aussi hors de question.

Durant le stade nymphal, ni la chance, ni non plus l'abeille elle-même, ne permettent le parfait achèvement de chacun des organes de l’abeille avec toutes les fonctions dont elle aura besoin. Un si parfait développement ne peut qu’être fait par un Créateur tout-puissant, supérieur et sans égal, Qui est aussi sans égal dans sa création.

DIVISION DU TRAVAIL ET L’ORDRE

DANS LA RUCHE

Le nombre d’abeilles dans une ruche varie entre 10.000 et 80.000. Malgré le grand nombre d’insectes vivant ensemble de cette façon, il n’y a jamais d’interruption dans le fonctionnement de la ruche, ni de confusion à l’intérieur de celle-ci, grâce à la division parfaite du travail et à la discipline parmi les abeilles.

L’ordre à l’intérieur de la ruche est particulièrement stupéfiant. Pour cette raison, les scientifiques ont effectué des études très détaillées des abeilles, en commençant par la façon dont l’ordre est établi à l’intérieur de la ruche, les critères en vertu desquels les tâches sont divisées et comment de si énormes communautés sont capables de coopérer si confortablement. Les résultats qu’ils ont obtenus ont donné beaucoup à réfléchir aux chercheurs eux-mêmes. En particulier, les darwinistes, qui maintiennent que les êtres vivants sont apparus par hasard, ont été forcés d’examiner ces contradictions auxquelles ils faisaient maintenant face.

Le concept de la "lutte pour la survie", un des principes fondamentaux de la théorie de l’évolution, est seulement une des inconsistances en question maintenant. Selon les évolutionnistes, chaque être vivant dans la nature combat pour protéger ses propres intérêts. De plus, selon cette fausse perception, la raison pour laquelle un être vivant prend soin de ses petits n’est autre que le désir de la survie de ses propres gènes, en d’autres mots, rien de plus qu'un instinct. "L’instinct" est, dans tous les cas, l’explication que les évolutionnistes offrent pour justifier tout comportement qu’ils ne peuvent pas expliquer autrement. Jusqu’à présent, ils sont incapables de donner une explication logique sur la façon dont ces instincts seraient, en premier lieu, apparus.

Les évolutionnistes maintiennent que l’instinct est une caractéristique acquise à travers un mécanisme de sélection naturelle. La sélection naturelle comporte que toutes les formes de changement bénéfique à un être vivant devraient être sélectionnées et rendues permanentes dans cet être vivant et, par conséquent, transmises aux générations successives. Lors d’une vérification soignée, cependant, il est clair que la conscience et un certain mécanisme de prise de décision sont nécessaires pour qu’une telle sélection soit faite. En d’autres mots, un être vivant doit premièrement s’engager dans une forme de comportement donné, puis déterminer que ce comportement lui donnera des avantages à long terme, et ensuite, comme résultat d’une décision consciente, rendre ce comportement "instinctif" et permanent.

Jusqu’à présent, il n’y aucun mécanisme de prise de décision qui puisse appartenir à un des êtres vivants, quel qu’il soit, dans la nature. Non seulement ils ne sont pas capables de sélectionner et propager toute forme de comportement qui pourrait s’avérer avantageuse, mais ils n’ont même pas conscience de leur propre situation.

Prenez par exemple la larve fileuse de cocon examinée dans la section précédente. A un moment déterminé, comme nous l’avons vu, les abeilles ouvrières bouchent l’ouverture de l’alvéole du rayon et la larve s’enveloppe dans son cocon. De plus, toutes les abeilles, qu’elles vivent en Afrique ou en Australie, ont effectué ces mêmes procédés pendant des millions d’années. En d’autres mots, cet instinct est commun à toutes les abeilles. Alors, comment les abeilles ouvrières et larves établissent-elles que le milieu le plus convenable à son développement est à l’intérieur du cocon ? Est-il possible pour elles de calculer cela et de prendre les décisions nécessaires ?

A ce point, les évolutionnistes se trouvent dans une grave inconsistance. Les séries de sélections qu’ils affirment avoir eu lieu ne peuvent qu’être faites par une puissance supérieure. Seulement une entité consciente peut donner à ces créatures les caractéristiques et le comportement instinctif dont elles ont besoin. Cependant, le fait d’accepter cette prémisse signifie accepter l’existence d’un Créateur. Autrement dit, le dessin parfait dans la nature appartient à Allah, et toutes les formes de comportement définies comme "instinctives" sont inspirées par Lui. Les évolutionnistes sont actuellement bien conscients de cela. Ils savent qu’une créature aussi petite et inconsciente que l’abeille ne peut jamais posséder ces extraordinaires aptitudes par sa seule volonté. Pourtant, même si les évolutionnistes voient la puissance supérieure d'Allah et se rendent compte de l’impossibilité de leurs affirmations, ils refusent toujours d’abandonner leur théorie.

Dans le passé, il y a eu des personnes qui ont partagé cette exacte même vision des choses. A l’époque du Prophète Moïse (psl), il y en avait quelques-uns qui ignoraient les miracles évidents faits par ce Saint Prophète et qui continuaient à nier l’existence d'Allah. Dans le Coran, Allah révèle la situation de tels gens :

Et ils nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu’en eux-mêmes ils y croyaient avec certitude. Regarde donc ce qu’il est advenu des corrupteurs. (Sourate an-Naml, 14)

ADMISSIONS DES EVOLUTIONNISTES

Durant leurs études de la vie et de la nature, les scientifiques ont rencontré plusieurs différentes preuves de la création non dans une ou deux, mais dans des centaines, des milliers voire des millions d’espèces. D’innombrables fois, donc, ils ont dû admettre que leurs affirmations concernant l'instinct sont dénuées de sens.

Ces mots du généticien Gordon Taylor constate clairement le dilemme auquel font face les évolutionnistes :

Quand nous nous demandons comment un modèle instinctif de comportement est apparu la première fois et s’est fixé de manière héréditaire, aucune réponse ne nous est donnée…9

Dans The Life and Letters of Charles Darwin, le fils de Darwin, Francis, décrit les difficultés auxquelles son père a fait face à cet égard :

Le Chapitre III du Sketch, qui conclut la première partie, traite des variations qui se produisent dans les instincts et habitudes des animaux… Il semble qu’il ait été placé au début de l’essai pour empêcher la réjection hâtive de toute la théorie dans sa totalité par un lecteur auquel l’idée de la sélection naturelle agissant en vertu des instincts pourrait sembler impossible. Il est très probable, vu que le chapitre sur l’instinct dans l'Origine est spécialement mentionné (Introduction) comme une des "plus apparentes et graves difficultés de la théorie".10

La situation dans laquelle se retrouve la théorie de l’évolution à propos des instincts a été aussi admise par Charles Darwin lui-même, de plusieurs façons. Par exemple, voici comment Darwin confesse que les instincts des animaux renversent sa théorie dans son L’origine des espèces :

L'exemple d'un instinct aussi merveilleux que celui de l'abeille qui fabrique sa ruche a dû venir à l'esprit de nombreux lecteurs comme une difficulté suffisante pour réfuter toute ma théorie.11

En ce qui concerne l’impossibilité du développement des instincts, Darwin avait à dire ce qui suit :

Il me semble qu’elle s’appuie totalement sur la supposition que les instincts ne peuvent pas changer graduellement aussi finement que les structures. J’ai énoncé dans mon livre qu’il est presqu’impossible de savoir lequel, c’est-à-dire soit l’instinct ou soit la structure, se modifie premièrement par des étapes imperceptibles.12

Darwin, auteur de la théorie qui porte son nom, admettait plusieurs fois l’impossibilité que les complexes et avantageuses formes de comportement observées chez les êtres vivants aient été acquises par la sélection naturelle. Cependant, il a aussi énoncé la raison pour laquelle il persistait avec cette affirmation, malgré sa nature absurde :

Enfin, en admettant même que la déduction ne soit pas rigoureusement logique, il est infiniment plus satisfaisant de considérer certains instincts, tels que celui qui pousse le jeune coucou à expulser du nid ses frères de lait, -les fourmis à se procurer des esclaves... non comme le résultat d'actes de création spéciaux, mais comme de petites conséquences d'une loi générale, qui conduit au progrès de tous les êtres organises, à savoir la multiplication, la variation, que le plus fort vive et que le plus faible meure.13

Les darwinistes ont recours à toute sorte de moyens pour ne pas devoir accepter l’existence d’un Créateur suprême. En effet, dans ses propres mots cités ci-dessus, Charles Darwin affirmait qu’il serait illogique de ne pas accepter que les instincts soient créés, mais qu’il trouvait personnellement plus satisfaisant de persister à le nier, basé sur l’utilisation de l’imagination. La conclusion qui ressort est un clair exemple de "désaveu malgré qu’on en ait la certitude". (Sourate an-Naml, 14)

Les caractéristiques communes aux fourmis esclavagistes et aux coucous cités par Darwin sont :

1) établir des tactiques à la lumière de leurs objectifs,

2) faire des plans compatibles avec ces tactiques

3) appliquer celles-ci à la lettre.

Développer une tactique pour tromper une autre créature et faire des plans pour détruire un ennemi en identifiant ses points faibles se produisent comme étant le résultat de la raison, de la planification et du jugement. Cependant, le fait est que ni les fourmis ni les coucous ne possèdent les pouvoirs de raison et de jugement.

Ils ne reçoivent aucune formation dans ces domaines. Ils n’ont pas appris, de personne d’autre, les tactiques qu’ils emploient. Ils ne possèdent pas non plus de connaissance accumulée. Ces créatures, totalement dénuées de tout pouvoir de pensée, ont été créées par Allah, ensemble avec toutes les caractéristiques qu’ils possèdent. Grâce à leur existence inspirée par Allah, ils exécutent ces fonctions qui requièrent raison et jugement.

Les abeilles ont porté un coup fatal

à l’affirmation de "l’instinct"

Peu importe à quel point les évolutionnistes peuvent ignorer le comportement des êtres vivants dans la nature, celui-ci réfute leurs affirmations. Les abeilles, avec leur ordre social et leur comportement conscient, sont juste quelques-uns des animaux qui portent un coup fatal aux affirmations des évolutionnistes.

Aucune "lutte pour la survie" du genre de celle que les évolutionnistes proposent n’a jamais été observée dans les ruches d’abeilles. Au contraire, les abeilles se comportent de manière très altruiste à l’égard l’une de l’autre et font preuve d’une très grande coopération. Une comparaison de l’ordre général à l’intérieur de la ruche sera suffisante à démontrer que le comportement intelligent, altruiste et discipliné des abeilles ne provient pas de ces créatures elles-mêmes et ne peut pas surgir par hasard.

Si nous imaginons le même nombre d’êtres humains vivant ensemble au même titre que l’ensemble des abeilles dans une ruche et que nous supposons que toutes ces personnes satisfont leurs propres besoins individuels, alors nous pouvons clairement comprendre l’importance des tâches que les abeilles exécutent. Prenons la plus faible population pour une ruche, disons 20.000, et imaginons le même nombre d’humains vivant ensemble dans un espace clos. Un très grand nombre de problèmes fera inévitablement surface, comme la propreté, la nourriture, la sécurité et ainsi de suite. L’ordre, dans tout le sens du terme, sera établi seulement après que la division du travail aura été effectuée au moyen d’une organisation précise.

En résumé, ce serait un processus très exigeant de mettre en place le genre d’ordre établi par les abeilles. Pourtant, à partir du moment où l’abeille éclot de sa cellule, elle sait comment cet ordre doit être maintenu, ses devoirs dans l’enceinte de cet ordre et où, quand et de quelle façon elle doit se comporter. De plus, il n’y a pas d’autres abeilles qui dirigent ces nouvelles adultes à peine écloses et qui leur disent quoi faire. Ces insectes ne reçoivent pas de formation formelle, pourtant elles exécutent leurs tâches de manière très disciplinée. C’est parce que les abeilles ont été créées par Allah, ensemble avec leurs caractéristiques. Comme nous l’avons déjà vu dans la sourate an-Nahl, Allah leur a inspiré leur comportement. C’est Allah, le Seigneur tout-puissant et omniscient, Qui crée l’ordre et la discipline impeccable chez les dizaines de milliers d’abeilles vivant ensemble dans leur sombre ruche.

LES OUVRIERES : LES MEMBRES

LES PLUS INDUSTRIEUX DE LA RUCHE

Les abeilles ouvrières sont les plus importantes pour garantir l’ordre et assurer que le travail soit exécuté dans la ruche sans que rien ne cloche. A cause du grand nombre d’abeilles dans la ruche, il y a beaucoup de travail à faire. Toutes les ouvrières, comme la reine, sont femelles. Aussitôt qu’elles émergent de leurs cellules, elles commencent à travailler. Les abeilles ouvrières sont responsables de presque tout, comme s’occuper des jeunes, nettoyer, nourrir, trouver la nourriture et emmagasiner le miel et le pollen. Avant d’examiner en détail les tâches des abeilles ouvrières, on peut énumérer leurs tâches dans les grandes catégories suivantes :

1. Nettoyer la ruche

2. S’occuper des larves et des jeunes

3. Nourrir la reine et les faux-bourdons

4. Faire le miel

5. Construire et entretenir les rayons

6. Ventiler la ruche

7. Assurer la sécurité de la ruche

8. Récolter et emmagasiner des substances comme le nectar, le pollen, l’eau et la résine.

L’ordre à l’intérieur de la ruche, avec ses dizaines de milliers d’abeilles, est assuré par chacun des individus exécutant parfaitement ses tâches. Mais quelle sorte d’ordre y a-t-il à l’intérieur de la ruche ? Comment ces tâches sont-elles définies et distribuées ?

Le scientifique allemand Gustav Rosch a cherché des réponses à ces questions. Comme résultat de ses expériences, il a conclu que les tâches exécutées par les ouvrières dans la ruche dépendent de leur âge. Selon ces résultats, les abeilles ouvrières remplissent des rôles complètement différents durant les premières trois semaines de leur vie.14 Ces périodes peuvent être divisées comme suit :

- Première période : jours 1 et 2

- Deuxième période : jour 3 à jour 9

- Troisième période : jour 10 à jour 16

- Quatrième période : jour 17 à jour 20

- Cinquième période : jour 21 et suivants.

Mais l’âge n’est pas le seul facteur impliqué dans la détermination des tâches d’une abeille. Bien que chaque abeille ait ses responsabilités spécifiques, en cas d’urgence, les abeilles peuvent aussi modifier leurs fonctions instantanément. Cela est un énorme avantage dans une société aussi peuplée que la ruche. Si la distribution du travail entre les abeilles était contrainte par des règles fixes alors, dans le cas d’un événement imprévu, la colonie pourrait faire face à de graves difficultés. Par exemple, dans le cas d’une attaque d’une importance majeure, si seules les abeilles sentinelles participaient au combat et que les autres continuaient à exécuter leurs propres tâches, cela représenterait un sérieux danger pour la ruche. Cependant, ce qui se produit en réalité est qu’une grande partie de la colonie prend part à la défense et la sécurité devient une priorité immédiate.

La façon dont les abeilles changent soudainement de travail n’est, en fait, pas différente de quelqu’un qui travaillerait dans le secteur médical et qui prendrait soudainement un emploi en architecture ou en ingénierie. Pour faire une comparaison avec les êtres humains, les personnes capables de servir à différents titres sont décrites comme étant intelligentes. Pourtant, quand ces caractéristiques, parfaitement normales pour les êtres humains, sont appliquées aux insectes, la question est assez différente parce que les êtres humains acquièrent l’expérience et une accumulation de connaissance dans différents domaines en entreprenant une formation ou en apprenant sur le poste de travail. Toutefois, les abeilles ne le font pas. Il est donc clair que cela est une situation extraordinaire. Comment peut-on expliquer la connaissance accumulée et les aptitudes des abeilles ? Qui leur a enseigné ces compétences ?

Selon les darwinistes, la racine de ces myriades d’aptitudes est soit par hasard ou la vieille figure mythologique de mère nature. Les évolutionnistes maintiennent que la force qu’ils décrivent comme étant la sélection naturelle changent les abeilles en architectes experts, en gardiennes dédiées et en fabricantes expertes de miel. Cependant, le concept de "nature", un monde composé d’oiseaux, d’insectes, de reptiles, d’arbres, de pierres et de fleurs, ne peut pas produire une abeille à travers une chaîne de coïncidences. La nature ne peut pas créer l’aile de l’abeille ou l’aptitude par laquelle tous les rayons de la ruche sont réalisés avec art selon les mêmes mesures, ou le système reproducteur des abeilles, ou encore, en résumé, même un seul des composants du corps de l’abeille. C’est parce que la nature elle-même a été aussi créée par Allah. Chaque composant de la nature et chaque détail y afférant ont été créés par Allah.

Comme tous les êtres vivants sur la terre, les abeilles agissent conformément à l’inspiration d'Allah. Il est la seule et unique source de leur comportement intelligent et des aptitudes qu’elles possèdent.

Les principales phases de la vie des abeilles ouvrières

Première phase : nettoyage des cellules du couvain

Aussitôt que les abeilles ouvrières éclosent, elles commencent à entreprendre des activités dans la ruche de manière très surprenante. Elles n’ont pas de guides ou de professeurs pour leur montrer ce qu’elles doivent faire, pourtant, à partir de l’instant où elles éclosent de leurs cellules, elles se comportent d’une manière très consciente. Chaque abeille a ses propres tâches spécifiques. Des dizaines de milliers d’abeilles agissent en complète harmonie et l’ordre dans la ruche est rapidement établi sans créer de confusion.

Le premier travail d’une abeille ouvrière est le nettoyage. Immédiatement après avoir éclos de la pupe, l’abeille commence cette tâche. En commençant par sa propre cellule, elle nettoie les cellules du couvain pendant les premiers deux jours. Puisque la reine pond constamment des œufs, il y a un besoin continuel de cellules vides. Au fur et à mesure que les cellules se vident, elles doivent donc être nettoyées en préparation pour les nouveaux œufs.

L’ouvrière entre dans la cellule qu’elle doit nettoyer et y demeure quelquefois pendant plusieurs minutes, léchant et nettoyant avec soin les parois de la cellule. De plus, les abeilles nouvellement écloses passent elles aussi leurs deux premiers jours à explorer la ruche pour s’orienter parce que, plus tard dans leurs vies, les ouvrières seront responsables de la propreté générale de la totalité de la ruche.15

Deuxième phase : le soin des larves

A partir du troisième jour de leurs vies et par la suite, les abeilles ouvrières entreprennent la tâche de nourrir les larves et elles se donnent beaucoup de mal pour soigner chaque détail de ce travail.16

Les larves des abeilles requièrent beaucoup plus de soins et d’attention que ceux de la progéniture de plusieurs autres animaux. Mais ce qui est important ici est la manière dont les larves sont nourries selon des facteurs comme l’âge des larves et leurs futurs rôles à l’intérieur de la ruche. Dans le soin que les abeilles nourricières prodiguent aux larves, elles s’en tiennent à un menu spécial de nourriture.

Le soin des larves a lieu en deux phases, dépendant de leur âge :

1) Les abeilles ouvrières passent du troisième au cinquième jour de leurs vies à nourrir les larves qui ont complété leur troisième jour. Elles les nourrissent avec un aliment connu sous le nom de "pain d’abeille", un mélange de pollen et de miel.17 Puisque les larves âgées de moins de trois jours sont incapables de digérer ce pain d’abeille, elles sont nourries avec un aliment différent.

2) On donne aux larves nouvellement écloses une sorte de lait que sécrètent les abeilles ouvrières. Quand les abeilles ouvrières sont âgées de six jours, une paire de glandes sur leurs têtes se met alors en fonction. Ces organes, connus sous le nom de glandes hypopharyngiennes, sécrètent une substance spéciale appelée "gelée royale" dont les propriétés ont stupéfait les scientifiques, car le fait qu’une larve deviendra une reine ou une ouvrière dépend du fait qu’elle ait été nourrie ou pas avec cette substance que sécrètent les ouvrières. Les abeilles nourricières nourrissent les larves avec la gelée royale seulement pendant les trois premiers jours après qu’elles ont éclos de leurs œufs ; ensuite, comme nous l’avons vu ci-dessus, les larves sont nourries de pain d’abeille.

Cependant, le pain d’abeille n’est jamais donné à la larve destinée à devenir une reine. Contrairement aux autres larves, les futures reines sont nourries de gelée royale tout au long de leur stade larvaire.18

Troisième phase : construction

A partir de leur dixième jour, les abeilles quittent la ruche pour la première fois et se familiarisent avec le monde extérieur. A ce stade, les glandes cirières sur l’abdomen des abeilles commencent à se développer, puis arrivant à maturité et deviennent ainsi prêtes à produire la cire le douzième jour.19 Les activités des glandes hypopharyngiennes sont alors interrompues. Les ouvrières, maintenant âgées de 12 jours, cessent de nourrir les petits et entreprennent la construction des rayons de miel qui consistent en des cellules hexagonales identiques. (Puisque ceci est une procédure particulièrement complexe, nous l’examinerons en détail plus loin dans ce livre).

Les abeilles n’ont pas besoin de construire constamment des rayons dans leur ruche. Elles les construisent seulement quand le site ne répond plus aux besoins ou lorsqu’elles émigrent ailleurs. A part cela, elles utilisent généralement la cire pour réparer les rayons, une tâche qui ne prend pas trop de temps. Durant cette période, les abeilles exécutent trois autres travaux très importants.

Deux de ceux-ci impliquent la distribution aux autres abeilles des aliments, pollen et nectar, récoltés à l’extérieur, et leur stockage dans les cellules du rayon. Les abeilles prennent le miel des abeilles butineuses à leur retour à la ruche, le divisent entre leurs semblables comme il se doit et emmagasinent le reste dans les rayons de miel.20

Grand nettoyage de la ruche

Durant cette période, le troisième travail exécuté par les abeilles ouvrières est le nettoyage de la ruche, lequel est essentiel à la santé de la colonie. Les abeilles de cet âge portent hors de la ruche toute sorte de déchets, les opercules du rayon qui ne servent plus, les corps des abeilles décédées, les restes des cocons et les déchets des abeilles qui sont nouvellement écloses de leurs cellules, et les déposent à quelques mètres de distance.21

Cependant, si une chose est trop grande pour être transportée, elles la recouvrent d’une substance appelée propolis, aussi connue sous le nom de colle d’abeille, qu’elles produisent en ajoutant de la salive à la résine collante qu’elles récoltent des bourgeons de certains arbres. Elles amassent cette substance dans des structures spéciales appelées corbeilles situées sur leurs pattes postérieures et la transportent jusqu’à la ruche. Une caractéristique de la propolis est qu’elle empêche la croissance des bactéries.22

Les abeilles font un emploi particulièrement précis des qualités bactéricides de la propolis. En l’utilisant pour recouvrir les insectes qui se sont introduits dans la ruche et qu’elles ont tués, mais qui sont trop grands pour être transportés hors de la ruche, la propolis donne lieu à un procédé de momification.

Si vous examinez attentivement cette dernière phrase, vous remarquerez des détails très stupéfiants. Examinez la façon dont la propolis est utilisée et les fonctions exécutées par les abeilles.

Premièrement, les abeilles savent apparemment que lorsqu’un être vivant meurt, son corps se décomposera et que les substances résultant de cette putréfaction peuvent nuire à la santé des habitants de la ruche. D’une façon ou d’une autre, elles sont conscientes que, pour éviter cette décomposition, la créature morte doit être soumise à un procédé chimique spécifique. Et alors elles utilisent la propolis, ayant la propriété de tuer les bactéries, pour ce procédé de momification.

Mais comment les abeilles, qui sont devenues adultes il y a moins d’un mois, savent-elles que cette créature se décomposera et comment éliminer éventuellement ses effets nocifs ? En outre, comment ont-elles pu penser d’utiliser, encore moins fabriquer, la propolis ? Qui leur a enseigné à le faire ? Comment les abeilles ont-elles en premier lieu découvert cette substance ? Comment ont-elles trouvé la formule et appris à la produire ? Comment ont-elles transmis la connaissance de cette formule aux autres abeilles et la passent-elles aux générations subséquentes de leur propre chef ?

Clairement, les abeilles ne peuvent pas avoir cette "connaissance avancée" des sujets, tels l’art de la momification, les ingrédients et la production de la substance antiseptique ou la façon dont ils peuvent être utilisés et il est encore moins crédible que leurs propres corps aient développé un système pour fabriquer cela. Les abeilles ne peuvent pas élaborer tous ces détails de leur propre chef. Elles ne peuvent possiblement pas non plus apprendre par hasard ces procédés, lesquels requièrent intelligence et connaissance à chaque stade, puisque le hasard ne peut pas mener à un comportement conscient et rationnel.

Tout cela démontre qu’une autre Intelligence a enseigné aux abeilles à exécuter tous ces procédés. Tout cela a été inspiré chez les abeilles par Allah, le Créateur de tous les êtres. Comme toute chose sur terre, les abeilles se soumettent à Allah, le Tout-Puissant et le Souverain absolu de l’univers :

Que soit exalté Allah, le vrai Souverain. Pas de divinité en-dehors de Lui, le Seigneur du trône sublime. (Sourate al-Muminune, 116)

Les différentes utilisations de la propolis

Les abeilles utilisent également la propolis dans la construction de leur ruche, en employant ce matériau pour réparer les fissures et les trous dans les parois. De plus, dans certaines régions volcaniques comme Salerne, dans le Sud de l’Italie, là où les températures deviennent souvent très élevées, il a été observé que l’ajout de propolis à la cire, le matériau brut des rayons, élève le point de fusion de la cire de sorte que les rayons ne fondent pas.23

Lorsqu'il s'agit de la collecte et de dispersion de la propolis, il y a une réelle division du travail entre les abeilles dans les différentes parties de la ruche. Une abeille porteuse de propolis retourne à la ruche d'une façon différente de celle qui transporte le pollen. La porteuse de pollen cherche une cellule vide dans laquelle déposer sa cargaison. Mais la porteuse de propolis se dirige vers une zone de construction où il y a besoin de cette substance et montre aux autres abeilles ce qu’elle a récolté. Si les ouvrières ont besoin de propolis, elles s’approchent de la porteuse et prennent ce dont elles ont besoin de sa corbeille. Ensuite, elles la mélangent immédiatement avec la cire, en formant un adhésif collant qu’elles utilisent dans le processus de construction.

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