Les deux lettres, ayant des points de ressemblance dans la prononciation et l'écriture, feront partie de l'un des quatre groupes suivants : - Les deux lettres identiques - Les deux lettres proches - Les deux lettres homogènes - Les deux lettres Éloignées. La majorité des savants de tajwîd n'ont pas mentionné les lettres Éloignées car le but de cette science est de savoir ce qu'il faut assimiler ou non. Or, il n'y a pas d'assimilation de deux lettres Éloignées. Remarque importante : On remarque que la règle de la prononciation claire ou de l'assimilation concernant deux lettres identiques, proches ou homogènes s'applique à la première lettre et non à la seconde.
Les deux lettres identiques : ÇáãËáÇä Ce sont deux lettres qui
ont le même point d'articulation et les mêmes caractéristiques, comme par
exemple deux bâ'( È
)qui se suivent ou deux tâ'( Ê ).
- Deux lettres identiques de petit degré : ÇáãËáÇä ÇáÕÛíÑ Ce sont celles dont la
première est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Elles
ont été dénommées ''de petit degré'' car, comme la première lettre est
surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève, il est facile
d'assimiler la première à la seconde. Règle à leur appliquer : Il faut faire
une assimilation sauf dans deux cas : - Si la première lettre est une voyelle
longue, il faut la prononcer clairement (ex. : ÞÇáæÇ æåã ).
- Si la première lettre est un hâ'( å )sur lequel on fait une pause,
il faut le prononcer clairement car il y a une pause obligatoire qui empêche de
faire l'assimilation (ex. : ãÇáíå
åáß ).
-Deux lettres
identiques de grand degré : ÇáãËáÇä ÇáßÈíÑ Ce sont celles qui sont
toutes deux surmontées d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de grand
degré'' parce que ce cas est fréquent et qu'il est plus répandu qu'une lettre
soit surmontée d'une voyelle brève que d'un soukoûn. Règle à leur appliquer :
Il faut les prononcer clairement sauf dans le mot( ÊÃãäÇ ).
En effet, la règle à appliquer à ce mot est une assimilation accompagnée d'un
serrement des lèvres dénommé 'Ichmâm( ÅÔãÇã ).
On fait ce dernier en serrant les lèvres tout en faisant une nasalisation comme
si on désire prononcer un damma, mais sans qu'on le fasse. Ainsi peut-on voir
des traces de ce damma sur la forme des lèvres, mais on ne peut l'entendre dans
la prononciation. On fait ceci pour indiquer qu'il y avait originellement un
damma sur le noûn : Le mot( ÊÃãäÇ
)est originellement( ÊÃãääÇ ),
mais les deux noûn ont Été assimilés et le mot est devenu( ÊÃãäÇ ).
- Deux lettres identiques autonomes : ÇáãËáÇä ÇáãØáÞ Ce sont celles dont la
première est surmontée d'une voyelle brève et la deuxième d'un soukoûn. Elles
ont été dénommées ''autonomes'' car elles sont indépendantes des deux
catégories précédentes. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer
clairement dans toutes les lectures.
Les deux lettres proches : ÇáãÊÞÇÑÈÇä Ce sont deux lettres dont le point d'articulation et les caractéristiques sont proches ; ou bien dont le point d'articulation est proche et non les caractéristiques et vice-versa.
Deux lettres proches de petit
degré : ÇáãÊÞÇÑÈÇä ÇáÕÛíÑ .
Ce sont celles dont la première est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une
voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de petit degré'' car la première
lettre est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Règle à
leur appliquer : On les prononce clairement dans la lecture de Hafs et les
autres. Mais en ce qui concerne les lettres lâm( á )et râ'( Ñ ), il faut les assimiler
ensemble dans toutes les lectures (ex. : Èá ÑÝÚå Çááå , Þá ÑÈ ).
Exception :( Èá ÑÇä )
La règle à appliquer ici est la prononciation claire car Hafs faisait toujours
une pause entre ces deux mots, ce qui empêche de faire l'assimilation .
Deux lettres proches de grand degré : ÇáãÊÞÇÑÈÇä ÇáßÈíÑ Ce sont celles qui sont toutes deux surmontées d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de grand degré'' parce que ce cas est fréquent et qu'il est plus répandu qu'une lettre soit surmontée d'une voyelle brève que d'un soukoûn. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement.
Deux lettres proches autonomes : ÇáãÊÞÇÑÈÇä ÇáãØáÞ Ce sont celles dont la première est surmontée d'une voyelle brève et la deuxième d'un soukoûn. Elles ont été dénommées ''autonomes'' car elles sont indépendantes des deux catégories précédentes. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement.
Les deux lettres homogènes : ÇáãÊÌÇäÓÇä Ce sont deux lettres qui
ont le même point d'articulation mais des caractéristiques différentes comme
par exemple le dâl( Ï )et
le tâ'( Ê ).
Deux lettres homogènes de petit degré : ÇáãÊÌÇäÓÇä ÇáÕÛíÑ Ce sont celles dont la
première est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Elles
ont été dénommées ''de petit degré'', car la première lettre est surmontée d'un
soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. La règle à leur appliquer est la
prononciation claire sauf dans les six cas suivants où il faut faire une assimilation
: 1- Le bâ'( È
)suivi du mîm( ã
)dans( ÇÑßÈ ãÚäÇ ).
2- Le tâ'( Ê
)suivi d'un dâl( Ï
)dans( ÃËÞáÊ ÏÚæÇ ).
3- Le tâ'( Ê
)suivi d'un tâ'( Ø
)dans( ÅÐÇ åãÊ ØÇÆÝÊÇä ).
4- Le thâ'( Ë
)suivi du dhâl( Ð
)dans( íáåË Ðáß ).
5- Le dâl( Ï
)suivi d'un tâ'( Ê
)dans( æãåÏÊ ).
6- Le dhâl( Ð
)suivi d'un zâ'( Ù
)dans( ÅÐÇ ÙáãÊã ).
Mais en ce qui concerne le tâ'( Ø )suivi d'un tâ'( Ê )comme dans ( ÃÍØÊ ),la règle à appliquer est l'assimilation incomplète. Sur ce
point, tous les savants sont d'accord.
Deux lettres homogènes de grand degré : ÇáãÊÌÇäÓÇä ÇáßÈíÑ Ce sont celles qui sont toutes deux surmontées d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de grand degré'' parce que ce cas est fréquent et qu'il est plus répandu qu'une lettre soit surmontée d'une voyelle brève que d'un soukoûn. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement.
Deux lettres homogènes autonomes
: ÇáãÊÌÇäÓÇä ÇáãØáÞ Ce
sont celles dont la première est surmontée d'une voyelle brève et la deuxième
d'un soukoûn. Elles ont été dénommées ''autonomes'' car elles sont
indépendantes des deux catégories précédentes. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement.