Du point de vue de l'emphase( ÇáÊÝÎíã )et de la délicatesse( ÇáÊÑÞíÞ ), les lettres de
l'alphabet se divisent en 3 groupes : - Les lettres qui sont toujours
emphatisées. Ce sont les lettres de l'élévation. - Les lettres qui sont
tantát emphatisées, tantát prononcées délicatement selon ce qui
les précéde : le 'alif( Ç ),
le lâm( á
)situé dans le nom d'Allah, et le râ'( Ñ ).
- Les lettres qui sont toujours prononcées délicatement. Ce sont les lettres de
''l'abaissement'' excepté le lâm( á )et le râ'( Ñ ).
L'emphase : ÇáÊÝÎíã Sens
du mot : rendre gros. Définition technique : c'est une amplification du son de
la lettre qui remplit la cavité buccale de son écho. Les lettres toujours
emphatisées sont au nombre de sept. Elles sont groupées dans les mots( ÎÕ ÖÛØ ÞÙ ).
Elles sont donc : khâ', sâd, dâd, ghayn, tâ', qâf et zâ'. L'emphase est décroissante dans l'ordre suivant :
Premier degré : lorsque la lettre
emphatisée est surmontée d'un fatha et suivie d'un 'alif( Ç ).
Exemple :( ÞóÇá )
Deuxième degré : lorsque la
lettre emphatisée est surmontée d'un fatha sans être suivie par un 'alif( Ç ).
Exemple :( ÎáóÞßã ).
Troisième degré : lorsque la lettre emphatisée est surmontée d'un damma. Exemple :( íÞõæá ).
Quatrième degré : lorsque la lettre emphatisée est surmontée d'un soukoûn.
Exemple :( ÅÞúÑÃ ).
Cinquième degré : lorsque la
lettre emphatisée est accompagnée d'un kasra. Exemple :( Þöíá ).
Les lettres qui sont tantát emphatisées, tantát prononcées
délicatement selon la lettre qui les précède : ce sont les trois lettres de
''l'abaissement'' qui ne sont pas toujours prononcées délicatement. Le 'alif( Ç ), le lâm( á )situé dans le nom
d'Allah et le râ'( Ñ ).
- Cas où le 'alif( Ç ),
le lâm( á
)situé dans le nom d'Allah et le râ'( Ñ )sont emphatisés : 1- Le 'alif
est emphatisé lorsqu'il suit une lettre emphatisée (ex. : ÞÇá ).
2- Le lâm situé dans le nom d'Allah est emphatisé lorsqu'il suit une lettre
surmontée d'un fatha (ex. : ÞÇá
Çááå ), ou d'un damma (ex. : ÚÈÏ Çááå ), ou lorsqu'on commence ou on
reprend la lecture d'un verset par ce mot (ex. : Çááå áÇ Åáå ÅáÇ åæ ).
3- Le râ' est toujours emphatisé dans les trois cas suivants : - S'il est
surmonté d'un fatha, qu'il soit situé au début, au milieu ou à la fin d'un mot,
à condition dans ce dernier cas que l'on ne s'arrête pas sur lui (ex. : ÑÈäÇ - ÈÑÈßã - áíÓ ÇáÈÑ Ãä ÊæáæÇ
æÌæåßã ).
- S'il est surmonté d'un damma (ex. : ÑÏÏÊ ÑÒÞäÇ ).
- S'il est surmonté d'un soukoûn et précédé par une lettre surmontée d'un fatha
(ex. : ÑÒÞäÇ ),
d'un damma (ex. : ãÑÊÝÚÇ )ou
d'un kasra. Ce kasra peut être soit non originel (ex. : ÇÑÌÚæÇ ), soit originel. Dans
ce dernier cas, il faut que la lettre située après le râ' soit une lettre de
l'élévation (ex. : ÞÑØÇÓ ).
- Cas où le 'alif( Ç ),
le lâm( á
)situé dans le nom d'Allah et le râ'( Ñ )sont prononcées délicatement :
1- Le 'alif est prononcé délicatement lorsqu'il suit une lettre prononcée
délicatement (ex. ÇáßÊÇÈ ).
2- Le lâm situé dans le nom d'Allah est prononcé délicatement s'il est précédé
par une lettre accompagnée d'un kasra, que cette lettre y soit attachée (ex. ááå )ou non (ex. ÈÓã Çááå ).
3- Le râ' est toujours prononcé délicatement dans les trois cas suivants : -
S'il est accompagné d'un kasra (ex. : ÑÌÇá - ãÑíÆÇ ).
- S'il est surmonté d'un soukoûn, précédé par une lettre accompagnée d'un kasra
originel et non suivi par une lettre de l'élévation (ex. : ÝÑÚæä ).
- S'il est surmonté d'un soukoûn non originel dû à un arrêt, tout en
Étant précédé par un yâ'( í )voyelle longue (ex. : æåæ Úáì ßá ÔíÁ ÞÏíÑ )ou consonne diphtonguée
(ex. : Ðáß ÎíÑ ).
- Les deux cas
où il est possible d'emphatiser le râ'( Ñ )ou de le prononcer délicatement
bien que la première solution soit préférable : 1- Si l'on s'arrête sur un râ'
(le râ' sera donc surmonté d'un soukoûn) précédé d'une lettre surmontée d'un
fatha (ex. : Åä åÐÇ ÅáÇ
Þæá ÇáÈÔÑ )ou d'un damma (ex. : ßÐÈÊ ËãæÏ ÈÇáäÐÑ ).
2- Si l'on s'arrête sur un râ' accompagné d'un kasra et précédé d'une lettre
surmontée d'un soukoûn, qui est elle-même précédée d'une lettre surmontée d'un
fatha ou d'un damma, le râ' sera prononcé avec soukoûn à cause de l'arrêt (ex.
: æÇáÝÌÑ - æÇáÚÕÑ ).
Remarque importante : Si une personne lit le râ' délicatement dans ces deux
cas, c'est parce qu'elle a considéré qu'il est obligatoire de le faire lorsque
l'on poursuit la lecture puisque le râ' est accompagné d'un kasra. Si elle
l'emphatise, c'est parce qu'elle n'a pas envisagé le cas où la lecture est
poursuivie : elle a seulement pris en considération le soukoûn non originel.
- Les trois
cas où il est possible d'emphatiser le râ'( Ñ )ou de le prononcer délicatement
bien que la deuxième solution soit préférable.1- Si l'on s'arrête sur un râ'
(le râ' sera donc surmonté d'un soukoûn), suivi par un yâ'( í )qui aura été supprimé
pour alléger la prononciation. Par exemple, le mot( íÓÑ )dans le verset( æÇááíá ÅÐÇ íÓÑ ), le mot originel est( íÓÑì ), mais le yâ' a
Été supprimé afin d'alléger la prononciation. 2- Si l'on s'arrête sur un
râ' accompagné d'un kasra, précédé d'une lettre de l'élévation surmontée d'un
soukoûn, qui est elle-même précédée par une lettre accompagnée d'un kasra (le
râ' sera prononcé avec soukoûn à cause de l'arrêt).
Ceci n'a lieu que dans un seul mot dans le Coran : Le mot( ÞØÑ )dans le verset( æÃÓáäÇ áå Úíä ÇáÞØÑ ).
Si une personne lit ce râ' délicatement, c'est parce qu'elle a considéré qu'il
est obligatoire de le faire lorsque l'on poursuit la lecture. Si elle
l'emphatise, c'est parce qu'elle n'a envisagé que le cas où l'on s'arrête :
elle a seulement pris en considération le soukoûn non originel. 3- Si le râ'
est surmonté d'un soukoûn, précédé par une lettre accompagnée d'un kasra, et
suivi par une lettre de l'élévation accompagnée d'un kasra. Ceci n'a lieu que
dans un seul mot dans le Coran : le mot( ÝÑÞ )dans( ßá ÝÑÞ ßÇáØæÏ ).
Si une personne prononce ce râ' délicatement, c'est parce qu'elle a pris en
considération le kasra qui le précède et non la lettre de l'élévation qui le
suit puisqu'elle est accompagné d'un kasra. Si elle emphatise ce râ', c'est
parce qu'elle a pris en considération la lettre de l'élévation qui le suit et
non pas le kasra qui le précède ou le kasra accompagnant la lettre de
l'élévation.
La régle d'inflexion vocalique( ÇáÅãÇáÉ )à appliquer à la
voyelle accompagnant la lettre râ': Le râ' est prononcé délicatement lorsque le
fatha est infléchi vers un kasra et le 'alif vers un yâ'. Ceci n'a lieu que
dans un seul mot dans le Coran :( ãóÌÑÇåÇ ).
La délicatesse : ÇáÊÑÞíÞ
Sens du mot : l'allègement Définition technique : c'est une modification du son
d'une lettre qui n'entraîne pas d'écho remplissant la cavité buccale. Les
lettres qui sont toujours prononcées délicatement sont toutes les lettres de
l'alphabet excepté les lettres emphatisées( ÎÕ ÖÛØ ÞÙ )et les lettres qui sont
tantát emphatisées, tantát prononcées délicatement [le 'alif( Ç ), le lâm( á )du nom d'Allah, et le
râ'( Ñ )].