Le''noûn'' et le ''tanwîn''

Le ''noûn sâkina'' : Çáäæä ÇáÓÇßäÉ C'est le noûn dépourvu de voyelle brève. Sa prononciation dépend de la lettre qui le suit. Le tanwîn (La nunation) : ÇáÊäæíä C'est un noûn sâkina ajouté à la fin d'un mot dans la prononciation mais pas par Écrit. Il n'est pas prononcé si on s'arrête sur le mot sur lequel il est situé, mais il l'est dans le cas contraire (lorsqu'on ne fait pas d'arrêt).
Son symbole est le doublement de voyelle brève (deux damma, deux fatha ou deux kasra).
Le noûn sâkina du tanwîn suit les mêmes règles de la récitation (tajwîd) que le noûn sâkina. Remarque : si le noûn sâkina et celui du tanwîn sont suivis par un hamza de liaison, ils ne suivent pas les règles de prononciation claire ('izhâr), d'assimilation ('idghâm), de substitution ('iqlâb) ou de dissimulation ('ikhfâ' ) mais ils sont prononcés avec la voyelle brève kasra pour Éviter la rencontre de deux lettres surmontées d'un soukoûn. Exception : Dans la préposition( ãöä ), pour alléger la prononciation, le noûn sâkina est surmonté d'un fatha et non d'un kasra [et ceci toujours pour éviter la rencontre de deux lettres sâkin]. Signalons que les règles qui concernent le noûn sâkina et celui du tanwîn doivent être appliquées seulement lorsqu'on ne fait pas d'arrêt.

La substitution :

 ÇáÅÞáÇÈ Sens du mot : transformer la forme initiale d'une chose. Définition technique : mettre une lettre à la place d'une autre tout en faisant une nasalisation (ghounna) et une dissimulation ('ikhfâ').
Elle a Été dénommée ainsi car, au noûn sâkina ou à celui du tanwîn, on substitue un mîm dissimulé par une nasaliation. Il n'y a de substitution que pour la lettre bâ'( È ).

L'assimilation :

 ÇáÅÏÛÇã Sens du mot : insertion d'une chose dans une autre. Définition technique : c'est la fusion d'une lettre portant un soukoûn avec la lettre qui la suit et qui porte une voyelle brève de manière à ce qu'elles deviennent une seule lettre surmontée d'un chadda. L'assimilation est de deux types, l'une avec nasalisation, l'autre sans nasalisation. Il n'y a d'assimilation qu'entre deux mots. Les lettres de ces deux groupes sont au nombre de six. Elles sont groupées dans le mot( íÑãáæä ).
Les lettres de l'assimilation avec nasalisation sont au nombre de quatre ; elles sont regroupées dans le mot :( íäãæ ).
Elles sont donc : yâ', noûn, mîm et wâw. Si l'une de ces lettres est située après un noûn sâkina (dépourvu de voyelle) situé en fin de mot après un tanwîn, il faut faire une assimilation avec nasalisation, sauf en deux endroits dans le Coran :( ä æÇáÞáã æãÇ íÓØÑæä , íÓ æÇáÞÑÂä ÇáÍßíã ).
Dans ces deux cas, contrairement à la règle générale, il faut faire une prononciation claire autonome ('izhâr moutlaq) d'après la lecture de Hafs.

Les lettres de l'assimilation sans nasalisation sont au nombre de deux : le râ'( Ñ )et le lâm( á ).
Si l'une de ces deux lettres est située après un noûn sâkina (dépourvu de voyelle) placé à la fin d'un mot ou après un tanwîn, il faut faire une assimilation sans nasalisation sauf dans l'endroit suivant :( ãä ÑÇÞ ).
La raison en est qu'il y a une pause obligatoire qui empêche l'assimilation.