En examinant les hadiths du prophète concernant ahl-ul-bayt, nous pourrons peut-être percevoir la profondeur et le but de cette volonté divine et prophétique visant à fonder cette maison bénie, à la rendre aimée et vénérée, afin que la ummah y voie un phare dans les moments difficiles et un axe de réunification lors des dissensions. c'est du moins ce que nous suggèrent les nombreux récits et hadith concernant ce sujet.
le prophète a fait sienne la descendance de 'Ali et de fatimatou en disant qu'elle constitue sa propre descendance et sa propre progéniture,comme cela est indiqué dans ce verset coranique que nous avons déjà cité:
«si quelqu'un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dit : "venez ! appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes..."» (sourate Âl 'imrân, 3 : 61)
comme nous l'avons constaté, d'après les exégètes (mufassir) et les biographes, ceux qui sont désignés par le terme "nos fils" dans ce verset, sont al-hassan et al-hussayn.
le prophète a confirmé à l'intention de la ummah, à plusieurs reprises, cette vérité. ainsi, il a dit : «Allah a placé la descendance de tout prophète dans sa progéniture, mais il a placé ma descendance dans la progéniture de celui-ci [de l'imam `alî]
(85) le prophète avait l'habitude de couver al-hassan et al-hussayn, en disant : «tout fils appartient à son père, car ils [les fils] prennent parti pour leur père ; excepté les fils de fâtimah : car c'est moi qui suis leur père et leur parti pris.» (rapporté par ahmad ibn hanbal dans "al-manâqib")
(86) tout laisse à penser que si le prophète saisissait toute occasion pour mettre en évidence la position particulière de l’ahl-ul-bayt, c'est pour que la ummah s'y réfère, suive leur voie et s'attache à eux.
Selon plusieurs hadith attribués au prophète, le salut de la ummah ce sont les ahl-ul-bayt, et le messager d'Allah les associait au livre d'Allah et rendait leur rôle doctrinal et missionnaire dans la communauté musulmane inhérent au saint coran, inséparable de lui, et ce afin qu'elle fasse appel à eux pour bien comprendre la parole d'Allah et pour déduire les significations et les statuts qu'elle renferme.
Les recueils de hadith et les biographies font tous mention du célèbre hadith dénommé "hadith al-thaqalayn", que les musulmans de tous dogmes politiques et jurisprudentiels ont rapporté, ainsi que d'autres hadith concernant ce sujet. Nous les mentionnons ci-après, en précisant aussi quelques-unes de leurs références (sanad) telles qu'elles ont été transmises par les rapporteurs de hadith et les historiens.
«je suis sur le point d'être rappelé [par Allah] et de répondre [à ce rappel]. Je vous laisse les thaqalayn [les deux poids] : le livre d'Allah et ma famille, les gens de ma maison. Celui qui est doux [Allah] m'a informé qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi près du bassin [jusqu'au jour du jugement]. Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi.»
(87) selon al-chibrâwî al-châfi'î, dans son livre "al-at-hâf bi-hobb al-achrâf» : «muslim, al-tirmithî... et al-hâkim... ont rapporté ce témoignage de zayd ibn al-arqam : "un jour, le messager d'Allah a prononcé un discours au milieu de nous. Après avoir loué et remercié Allah, il a dit : "o gens ! Je suis un être humain. Bientôt, un messager de mon seigneur viendra, et je répondrai. Je vous laisse les [deux] thaqalayn : le premier est le livre d'Allah, dans lequel il y a la bonne orientation et la lumière. Prenez donc le livre d'Allah et attachez-vous y fermement !" et il ajouta : "et les gens de ma maison. Je vous rappelle Allah par les gens de ma maison !"»
(88)(64)
«et selon une autre version "je vous laisse deux choses : si vous les suivez, vous ne serez jamais égarés. Ce sont le livre d'Allah et les gens de ma maison [selon un autre récit : "ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent vers moi près du bassin. Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi"]."»
(89)
«ibn hajar a dit, dans "al-Çawâ'iq" : "le prophète a dénommé "thaqalayn" le coran et sa famille, car le "thaqal" est toute chose de première importance et envers laquelle on a beaucoup de gratitude. Or, ces deux-là le sont aussi, car chacun d'eux est le "métal" [la substance même, l'essence] des sciences religieuses et des secrets rationnels légaux. C’est pourquoi il a incité à suivre leur exemple. On dit aussi qu'ils ont été appelés "al-thaqalayn" à cause de l'obligation de respecter leurs droits. et puis, celui des deux sur lequel l'accent a été mis représente ceux qui connaissent le livre d'Allah et qui sont très attachés à la sunnah de son messager, car ce sont eux qui ne se séparent pas du livre jusqu'au bassin"»
(90)
al-'Allâmah al Chaykh Muhammad Jawâd al-Balâghî a écrit, dans son tafsîr "alâ' al-rahmân fî tafsîr al-qur'ân":
«... ainsi que ce hadith al-thaqalayn, qui est un hadith concordant et absolument sain, rapporté par nos frères de rites sunnites dans leurs recueils en attribuant sa source aux compagnons qui l'avaient entendu de la bouche de prophète : "je vous laisse les thaqalayn, ou les khalifatayn [les deux successeurs] : le livre d'Allah et ma famille, les gens de ma maison. Tant que vous vous y attacherez, vous ne serez jamais égarés. Car ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent vers moi auprès du bassin."»
(91)
voici les noms des compagnons qui entendirent ce hadith de la bouche du messager d'Allah:
1- 'Ali, amîr al-Mu'minîn
2- 'Abdullah ibn 'Abbâs
3- Abû tharr al-Ghifârî
4- Djâbir al-Ançârî
5- Abdullah ibn Umar
6- Huthayfah ibn Usayd
7- Zayd ibn al-Arqam
8- Abdul rahman ibn Awf
9- Dhomayrah al-Aslamî
10- Açim ibn Laylî
11- Abû Râfi'
12- Abû Hurayrah
13- Abdullah ibn Hantab
14- Zayd ibn Tâbit
15- Umm Salma
16- Umm Hânî [la sœur d'Amîr al-Mu'minîn Ali]
17- Khozaymah ibn Thâbit
18- Sahl ibn Sa'd
19- Adî ibn Hâtam
20- Uqbah ibn Amer
21- Abû Ayyûb al-Ançârî
22- Abû Sa'îd al-Khidrî
23- Abû Charîh al-Khizâ'î
24- Abû Qodâmah al-Ançârî
25- Abû Laylâ
26- Abû Haytham ibn al-Tayhân
chacun des dix derniers personnages mentionnés ci-dessus (à partir du n° 17) a, individuellement et comme les précédents, rapporté ce hadith, avant de se réunir sur la grand-place de kûffa, avec sept personnes de quraych, pour témoigner ensemble qu'ils avaient tous entendu ce hadith de la bouche du prophète ; ce qui porte donc à trente-trois (vingt-six plus sept) le nombre de personnes ayant déclaré avoir entendu prononcer ce hadith.
Ce hadith est également mentionné par Abû no'aym al-içfahânî, dans "manqabat al-mutah-harîn", d'après la chaîne de jubayr ibn mat'am et celle d'al-barâ' ibn 'azib. il est aussi relaté par mawaffaq ibn ahmad (le plus célèbre tribun de khawârizm, citant 'amr ibn al-'aç. il est rare qu'un musnad
(92) ou un jâmi'
(93) ou un livre d'hagiographie sunnite ne mentionne pas ce hadith, et ce depuis qu'il a été transmis de la mémoire des mémorisateurs aux Çuhûf (journaux) des traditionnistes, dans lesquels il est rapporté d'un compagnon ou plus, et parfois de plus de vingt compagnons, soit brièvement -comme dans "al-Çawâ'iq", ou accompagné des chaînes détaillées de transmetteurs, comme dans les oeuvres d'al-sakhâwî, d'al-Çiyûtî, d'al-samhûdî et de bien d'autres.
«les imâmites [les chi'ites] l'ont aussi relaté dans leurs livres, en mentionnant leurs chaînes de transmetteurs concordantes, remontant à al-bâqir
(94), al-redhâ
(95), al-kâdhim
(96)et al-Çâdiq
(97), qui citaient leurs pères citant le messager d'Allah, ainsi que d'autres chaînes remontant à amîr al-mu'minîn ['alî ibn abî tâlib], 'umar, ubay ibn jâbir, abû sa'îd, zayd ibn al-arqam, zayd ibn thâbit, huthayfah ibn 'usayd, abû hurayrah et bien d'autres, citant le messager d'Allah
(98)
d'après al-'allâmah al-fairûzabâdî, le hadith de thaqalayn a été relaté par : muslim dans son "Çahîh", ahmad ibn hanbal dans son "Çahîh" (tome iv, p. 366), al-bahayqî dans ses "sunan" (tome ii, p. 148 et tome vii, p.30) al-darâmî dans ses "sunan" (tome ii, p. 45 et tome vii p. 102), al-tahâwî dans "muchkil al-athâr" (tome iv, p. 368), al-tirmithî dans son "Çahîh"tome ii, p. 308), ibn al-athîr al-jazarî dans "asad al-ghâbah" (tomeii, p. 12), al-Çiyûtî dans "al-dur al-manthûr" en marge du tafsîr (exégèse) du verset d'al-mawaddah (sourate al-chûrâ). il est égalementrelaté dans "mustadrak al-Çahîhayn" (tome iii, p. 109). l'a relatéégalement al-nisâ'î (ou nasâ'î) dans ses "khaçâ'iç" (p. 21), et dans"mustadrak al-Çahîhayn" (tome iii, p. 148), ainsi que dans "musnadahmad ibn hanbal" (tome iii, p. 17) où il est rapporté du prophète par abû sa'îd al-khidrî :
«je suis sur le point d'être rappelé et de répondre [à ce rappel]; je vous laisse les thaqalayn : le livre d'Allah - il est puissant et glorifié- et ma famille. le livre d'Allah, une corde tendue du ciel à la terre, et ma famille, les gens de ma maison. celui qui est doux m'a informé qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi auprès du bassin. regardez donc bien comment vous vous comporterez avec eux après moi.»
ce hadith est relaté aussi par ahmad ibn hanbal dans son "musnad" (tome iv, p. 371 et tome v, p. 181), abû no'aym dans "hulyat al-awliyâ'" (tome i, p. 355), et "kanz al-'ummâl" (tome i, p. 96), al-haythamî dans son "majma'" (tome ix, p. 64 et tome ix, p. 163) et dans "al-Çawâ'iq al-muhriqah" d'ibn hajar (p. 75).
(99) il y a donc concordance des sources concernant aussi bien la signification que les termes de ce hadith qui associe les ahl-ul-bayt au livre d'Allah. cela constitue, également, une preuve incontestable pour les musulmans de l'obligation de considérer les ahl-ul-bayt comme leur référence après le saint coran, et comme les gardiens du livre d'Allah, jusqu'au jour du jugement.
(100) Si le hadith al-thaqalayn place les ahl-ul-bayt aux côtés du saint coran, en raison de leur charge de le protéger, de l'expliquer et d'éclairer ses équivoques, ses secrets et son contenu, le hadith al-safînah indique à la ummah qu'ils sont, après le prophète, le bateau de sa délivrance et la source de son salut. par conséquent, ne pas monter à bord de ce bateau conduirait les retardataires et les manquants au naufrage et au dépérissement; manquer de les suivre (les ahl-ul-bayt) équivaut à manquer le bateau de sauvetage conduisant aux rivages de la guidance et du salut.
«un jour, abû tharr est monté sur le seuil de la ka'bah et a tenu l'anneau de la porte, en s'écriant: "o gens ! celui qui me reconnaît, tant mieux. et celui qui ignore qui je suis, qu'il sache que je suis abû tharr ! j'ai entendu le messager d'Allah dire: "les gens de ma maison sont comme le bateau de nûh [noé]. celui qui y monta fut sauvé, et celui qui le manqua fut jeté dans le feu." j'ai également entendu le messager d'Allah dire: "considérez que les ahl-ul-bayt sont par rapport à vous ce que la tête est au corps, et ce que les yeux sont à la tête, car le corps ne peut trouver le bon chemin que grâce à la tête, et la tête ne peut trouver son chemin que grâce aux yeux."»
(101)
«les gens de ma maison sont auprès de vous comme le bateau de nûh : celui qui est monté a été sauvé, et celui qui l'a manqué s'est noyé.»
«ce hadith est relaté par al-hâkim dans "mustadrak al-Çahîhayn" (tome ii, p. 343) en disant que ce hadith est sain (Çahîh) selon la condition de muslim, et il est raconté par al-muttaqî dans "kanz al-'ummâl" (tome vi, p. 216) et par al-haythamî dans son "majma'" (tome ix, p.168). il est aussi relaté par muhib al-dîn al-tabarî dans ses "thakhâ'ir" (p. 20). il est relaté par al-khatîb al-baghdâdî dans son "ta'rîkh" (tome xii, p. 19).»
selon abû no'aym encore, citant une chaîne remontant à anas ibn mâlik, qui a témoigné:
«le messager d'Allah a dit : "moi et les gens de ma maison sommes comme le bateau de nûh : celui qui y est monté a été sauvé, et celui qui l'a manqué s'est noyé."»
«il est également relaté par al-Çiyûtî dans "al-dur al-manthûr", à l'appendice du tafsîr de cette parole d'Allah: "nous avons dit : "entrez dans cette cité; mangez de ses produits à satiété, partout où vous voudrez; franchissez-en la porte en vous prosternant et dites: "pardon !" nous vous pardonnerons vos péchés..."»
(105) avec ce commentaire: «selon ibn chaybah, 'alî ibn abî tâlib a dit: "nous sommes pour cette ummah comme le bateau de nûh et comme la porte du pardon."»
«il est relaté par al-muttaqî dans "kanz al-'ummâl" (tome vi, p. 216) dans la version suivante : "les gens de ma maison sont pour vous comme le bateau de nûh: celui qui y est monté a été sauvé, et celui qui l'a manqué a péri; et comme la porte du pardon chez les banî isrâ'îl", et avec ce commentaire : "rapporté par al-tabarânî, citant abî tharr."»
(107)
(108)
dans ce hadith, le prophète explique le rôle doctrinal et politique des ahl-ul-bayt. en effet, le danger le plus grave qui menace la ummah est toujours la division et le désaccord dans l'opinion et la tendance politique. le prophète craignait pour sa ummah un tel malheur. aussi travailla-t-il en vue de son unité et de sa cohésion idéologique et politique. pour ce faire, il incita la ummah à s'attacher aux gens de sa maison et à se référer à eux en cas de différend. c'est pour cela qu'il présentait les ahl-ul-bayt comme étant liés au saint coran, dont ils ne se sépareraient pas jusqu'au jour du jugement, et comme "l'arche de nûh" et "la porte du pardon". et, dans le présent hadith, il les décrit comme étant le cadre rassembleur et l'axe unificateur de la ummah, et indique que l'attachement à eux et la maeche sur leurs traces constituent une garantie contre les dissensions et les différends.
«de même que les étoiles sont une garantie pour les habitants de la terre contre la noyade, de même les gens de ma maison sont une garantie pour eux contre les désaccords.»
(109)
«le prophète a dit: "les étoiles sont une assurance pour les habitants des cieux : si elles venaient à disparaître, ceux-ci disparaîtraient également. de même, les gens de ma maison sont une assurance pour les habitants de la terre : s'ils venaient à disparaître, les habitants de la terre disparaîtraient aussi."»
al-tabarânî note que ce hadith a été rapporté par ahmad ibn hanbal dans "al-manâqib".
(110)
hadith al-kisâ'
c'est le hadith que le messager d'Allah a prononcé à propos de 'alî, fâtimah, al-hassan et al-hussayn lors de la descente du verset de la purification. nous avons déjà parlé de ce sujet, des opinions de certains exégètes, et de quelques récits relatifs à ces etres purifiés, dans le chapitre précédent "ahl-ul-bayt dans le saint coran". nous reviendrons ici sur cette question pour citer d'autres récits, qui nous permettront de mieux saisir la portée de ce hadith, et le but recherché par le prophète lorsqu'il a mis en évidence de la sorte les membres des ahl-ul-bayt.
les "voies" et les "chaînes de transmetteurs" de ce hadith sont nombreuses, et se trouvent dans de nombreux livres de hadith et de tafsîr. nous en citerons ci-après deux, mentionnées par ibn al-Çabbâgh al-mâlikî,et remontant à umm salma.
en ce qui concerne le récit rapporté d'umm salma, l'épouse du prophète, l'imam ahmad ibn hanbal cite d'elle ce témoignage :
«un jour, alors que le messager d'Allah était dans ma maison, le serviteur a annoncé que 'alî et fâtimah étaient à la porte. le prophète m'a dit : "lève-toi ! ecarte-toi des gens de ma maison !" je me suis levée et écartée vers un coin de la maison, tout proche. 'alî et fâtimah étaient accompagnés d'al-hassan et d'al-hussayn, qui étaient alors de petits garçons. il a pris al-hassan et al-hussayn, les a mis dans son giron, et les a embrassés. il a étreint 'alî d'une main, fâtimah de l'autre, et les a couverts d'un voile noir, en disant : "o Allah, avec toi, et non pas en enfer, moi et les gens de ma maison !" umm salma dit alors : "et moi, ô messager d'Allah ?" il répondit "et toi aussi [non plus]!"
(111).»
et selon al-wâjidî, dans son livre "asbâb al-nuzûl", citant une chaîne de transmetteurs qui remonte à umm salma :
«le prophète était un jour chez elle [chez umm salma]. fâtimah est venue, avec une marmite contenant du riz cuit avec de l'huile. lorsqu'elle est venue vers lui, il lui a dit : "appelle ton mari et les deux enfants !" 'alî, al-hassan et al-hussayn sont entrés et se sont assis, et ils ont commencé à manger, alors que le prophète était assis sur un banc en pierre, avec sous lui un voile khaybarite [de khaybar] (...) le prophète a enlevé le voile et les en a couverts, et il a dit : "o Allah ! ce sont les gens de ma maison et mes proches. eloigne donc d'eux la souillure et purifie-les totalement."» umm salma ajoute : «j'ai fait pénétrer ma tête [sous le voile] et j'ai dit : "et moi avec vous, ô messager d'Allah ?" le messager d'Allah a répondu : "tu es bien [là où tu es]." alors, Allah a révélé: "o vous, les gens de la maison ! Allah veut seulement éloigner de vous la souillure, et vous purifier totalement."»
(112)
nous avons déjà parlé de ce hadith aussi, lorsque nous avons abordé le tafsîr du verset d'al-mawaddah, et nous avons mentionné certains de ses rapporteurs et quelques-unes de ses chaînes de transmetteurs.
toutefois, il n'est pas inutile d'en reparler pour citer d'autres hadith qui s'y rattachent et qui confirment l'obligation d'aimer les gens de la maison du prophète.
«l'imam ahmad, al-tabarânî et al-hâkim ont rapporté d'ibn 'abbâs ce témoignage : "lorsque ce verset : "dis : "je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre amour envers les proches"» a été révélé, on a demandé : "o messager d'Allah ! qui sont tes proches envers qui l'amour nous est obligatoire ?" le messager d'Allah répondit: "'alî, fâtimah et leurs deux enfants."»
«ceux qui me connaissent n'ont pas besoin que je me présente. mais pour ceux qui ne me connaissent pas [je leur dis que] je suis al-hassan ibn muhammad
(113)(89) je suis le fils de l'annonciateur de bonnes nouvelles ! je suis le
fils de l'avertisseur ! je suis le fils des ahl-ul-bayt envers qui l'amour a
été rendu obligatoire par Allah à tout musulman, et à propos desquels il a
révélé le verset : "dis: "je ne vous demande aucun salaire pour cela,
si ce n'est votre amour envers les proches." a celui qui accomplit une
belle action, nous répondrons par quelque chose de plus beau encore."
(114) l'accomplissement de belles actions, c'est l'amour envers nous, les ahl-ul-bayt."»
(115)
«lorsque cette parole d'Allah: "dis : "je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre amour envers les proches" a été révélée, on a demandé au prophète: "o messager d'Allah! qui sont ceux qu'Allah nous a ordonné d'aimer ?" le prophète répondit: "'alî, fâtimah et leurs deux fils."»
selon al-sady, citant abû mâlik, ibn 'abbâs, expliquant le sens cette parole d'Allah: "a celui qui accomplit une belle action, nous répondrons par quelque chose de plus beau encore" a dit:
«c'est [une belle action] l'amour envers les Âle muhammad [la famille du prophète]»
(116)
quelques-uns des autres hadith concernant les ahl-ul-bayt
on ne le répète jamais trop: les hadith relatifs à l'affection et à l'amour dus aux ahl-ul-bayt, à l'obligation de leur obéir et de s'attacher à eux, sont trop nombreux pour être tous contenus dans cet ouvrage. nous n'avons choisi ici qu'une partie de ceux qui figurent à une place de choix dans les recueils de hadith et de riwâyah
(117)
nous citerons ci-après quelques autres hadith relatifs à ce sujet, afin d'enrichir la connaissance du lecteur à propos des ahl-ul-bayt, de renforcer sa conviction quant à la nécessité de consolider son attachement envers eux, d'exalter son désir de suivre leurs traces, ce qui lui permettra d'avoir davantage de certitude de marcher sur le bon chemin.
1) - selon al-tabarânî, dans "al-awsat", ibn hajar a dit:
«la dernière chose que le prophète a dite est ceci : "trouvez, dans les gens de ma famille, ma succession."»
(118)
2) - selon jâbir ibn 'abdullâh, cité par al-tabarânî, dans "al-awsat":
«j'ai entendu le messager d'Allah dire, dans un discours : "celui qui nous déteste, nous ahl-ul-bayt, Allah le traitera en juif le jour du jugement."»
(119)
3) - selon zayd ibn al-arqam, cité par muslim, al-tirmithî et al-nasâ'î, le prophète a dit:
«je vous rappelle Allah par les gens de ma famille.»
4) - selon l'imam 'alî, cité par al-khatîb dans son "ta'rîkh", le prophète dit:
«mon intercession en faveur de ma ummah dépend de l'amour [qu'elle éprouve] envers les gens de ma maison.»
(121)
5) - comme on peut le constater, chaque fois que le prophète évoquait les ahl-ul-bayt, il nous permettait d'apprendre une nouvelle qualité de leur vertu. le hadith suivant du prophète est, à cet égard, très significatif et révélateur de la position incomparable et inégalable des ahl-ul-bayt:
«personne ne peut se mesurer à nous, ahl-ul-bayt.»
(122)
6) - dans un autre hadith, le prophète ne se contente pas de recommander à ses contemporains de prendre conscience de la position élevée des ahl-ul-bayt de la première génération, mais il appelle ses adeptes à s'attacher aux générations suivantes des gens de sa famille:
«nous sommes les gens d'une famille [maison] pour lesquels Allah a préféré l'autre monde à ce bas-monde. les gens de ma famille connaîtront après moi... des difficultés et le bannissement, jusqu'au jour où des gens viendront de là-bas [en pointant le doigt vers l'orient]portant des drapeaux noirs. ils réclameront le bon droit, mais on le leur refusera. ils se battront alors, et triompheront. on leur offrira ce qu'ils auront voulu, mais ils le refuseront et ce, jusqu'à ce qu'ils la [la direction du soulèvement] confient à un homme des gens de ma famille, lequel la [la terre] remplira de justice, comme elle aura été remplie d'injustice. que ceux qui auront connaissance de leur soulèvement les rejoignent, même s'ils devaient se traîner sur la neige.»