Parmi les autres caractéristiques inimitables et propres au coran, il y a cet extraordinaire attrait qui influe profondément sur l’individu.
toute littérature, quelque soit la richesse de sa prose ou de sa poésie, finit par perdre son charme lorsqu’elle est lue plusieurs fois et par conséquent perd peu à peu ses effets, sa courbe diminuant au fur et à mesure que le temps passe, aboutissant ainsi à sa complète disparition.
En revanche, le noble coran provoque une toute autre réaction. Ainsi, seuls les gens qui récitent le coran de nuit comme de jour connaissent le charme du coran et le double effet qu’il produit sur lui. C’est pourquoi ces lecteurs ne se lassent jamais de réciter le coran.
En effet, l’homme ne se lasse jamais de la lecture du coran. Car à chaque nouvelle lecture, il découvre de nouveaux sens qui lui avaient échappé auparavant. Ainsi, plus le lecteur récite le coran, plus il en est attiré. Ce sentiment de jouissance provient de la nouvelle découverte des sens de versets coraniques qui dépendent du degré et de la faculté de compréhension de l’individu, en sorte qu’on a l’impression que le coran s’adresse à l’individu en fonction de son niveau d’intelligence.
Exemples relatifs à l’effet du coran et à son attrait :
1 - dja‘far ibn abî tâlib récita quelques versets de sourate maryam en présence du négus d’Abyssinie sur lequel ils produisirent un tel effet qu’ils lui firent changer de positions. Il en fut si ému qu’il versa des larmes, ce qui le conduisit à proclamer sa protection pour l’islam.
2 - mas‘ab ibn ‘umayr qui était l’ambassadeur de notre maître Muhammad, qu’Allah prie sur lui et le salue, à yathrib, récitait un jour le coran pour les nobles de cette cité qui en furent si influencés qu’ils embrassèrent l’islam.
3 – al-walîd ibn al-maghâra s’enferma pendant trois jours et passa son temps à méditer sur le coran...
4 - jusqu'à présent la récitation du coran ne cesse de produire des effets remarquables sur les auditeurs qui s’attachent à la religion.
L’attrait du coran ne se limite pas à la mélodie de son rythme qui émeut même l’auditeur passif qui ne saisit pas le sens des versets coraniques. Car au-delà de cet attrait, il y a la grandeur de la signification des versets auxquels la raison et l’âme se soumettent humblement.
En résumé, le noble coran possède un attrait à quatre dimensions qui sont les suivantes :
a- le rythme :
Le rythme du coran est impressionnant et se distingue par sa propre cadence.
b - la mesure :
même si le coran n’obéit pas à une prosodie donnée comme celle de la poésie par exemple, ce qui est d’ailleurs une de ses caractéristiques, il n’en demeure pas moins que les versets qui le composent sont si bien mesurés qu’ils accentuent davantage ses effets.
c - la logique :
La raison humaine est subjuguée par la logique du coran qui repose sur de solides bases.
d - la beauté de l’esprit :
Le cœur de l’homme ressuscite grâce aux significations que renferme le coran; ainsi la prière nocturne procure un plaisir que ne savourent que ceux qui la pratiquent, ce qui rend cette dimension plus précise que les autres. Allah dit à cet effet : « ils tombent le menton contre terre en pleurant, leur humilité s’en trouvant accrue ».
Nous avons fait allusion, plus haut, à certaines dimensions relatives au caractère inimitable du noble coran qui se manifeste tant dans la forme que dans le fond. Cependant est-ce à dire que le coran ne se limite qu’à cela ?
Si l’homme pouvait puiser dans l’océan jusqu'à le vider, son travail serait pareil à celui qui entreprendrait des recherches en vue d’établir les innombrables aspects du caractère inimitable du noble coran. Observons à présent ces quelques termes en rapport avec ce caractère inimitable :
1 - le terme « nûr » (lumière) est mentionné dans le coran 23 fois, de même que le terme dhulumât (les ténèbres).
2 - le terme « dunyâ » (le monde) est cité 115 fois ainsi que le terme « al-âkhira ».
3 - les termes « al-mawt (la mort) et « al-hayât (la vie) et leurs dérivés sont mentionnés chacun 145 fois.
4 - les termes « an-naf‘ » (l’utilité) et « al-fasâd » (la perversité) ainsi que leurs dérivés sont mentionnés 50 fois chacun.
5 - les termes « as-sâlihât » (oeuvres pies) et « as-sayi’ât » (mauvaises actions) sont citées 167 fois chacun.
6 - les termes « ash-shaytân » (le diable) et « al-malâ’ika » (les anges) sont mentionnés 88 fois.
7 - les termes « al-îmân » (la foi) et « al-‘ilm » (la science) ainsi que leurs dérivés 881 fois.
8 - le terme « ash-shahr est cité 12 fois.
9 - le terme « al-yawm » (le jour) est cité 365 fois.
Plus l’homme avance dans ses découvertes scientifiques, plus il découvrira d’autres aspects essentiellement propres au coran qui continueront de plus en plus à l’impressionner. Il est évident que les Ahlu-l-bayt (les gens de la maison du prophète) que la paix soit sur eux, sont les plus instruits et les seuls à avoir une parfaite connaissance des secrets et trésors inépuisables du coran.
Sens absolus en apparence limitée :
une autre particularité du coran, c’est la richesse des sens que renferment les termes qui le composent, ce qui prouve que la source de ces sens est Allah, l’absolu, transcendant soit-il.
L’Imam sâdiq, en a plusieurs fois fait allusion. Il dit un jour : « je sais ce qu’il y a dans le ciel et sur la terre » et lorsqu’il vit l’étonnement se dessiner sur les visages de ses auditeurs, il ajouta « je sais cela du livre sacré d’Allah».
Le coran est une deuxième copie du monde naturel. Tout comme le temps et le progrès scientifique révèlent quotidiennement les secrets de la nature, le coran lui aussi dévoile sans cesse ses secrets. Le coran accompagne le développement de la raison humaine qui ne cesse de découvrir les secrets inépuisables du coran.
L’Imam ‘ ‘Ali, que la paix soit sur lui, a dit : « ... certainement, l’aspect extérieur du coran est merveilleux, son aspect intérieur est profond (de sens), ses merveilles et ses mystères sont inépuisables et les ténèbres ne sont dissipées que par lui ».
Depuis la révélation du coran, des exégètes ne cessent de faire son interprétation. A chaque époque apparaissent des génies qui s’efforcent de découvrir tous les secrets du coran et de saisir les différents sens qu’il recèle.
L’orientaliste français, Barthélemy-Saint-Hilaire, a dit : nous percevons la beauté de l’éloquence du coran à travers son interprétation, tout comme nous la percevons dans les psaumes de David et les hymnes de veda. Cependant les psaumes de David et les hymnes de Veda ne confèrent pas de lois aux juifs et aux hindous, ce en quoi le coran se distingue. Car tout en étant un chant religieux, le coran renferme en soi un code civil. C’est un livre de prière invocatrice, de sermons, de conseils. Il comprend les méthodes utilisées en temps de guerre de même que la dialectique et les récits historiques ».
Le coran, les prophètes et les livres sacrés :
La foi aux prophètes antérieurs est l’un des piliers de la religion islamique orthodoxe. Allah dit dans le noble coran : « nous ne faisons aucune distinction entre eux ».
Si le coran fait cas de la noblesse des prophètes et appelle les gens à leur ajouter foi ainsi qu’aux livres et aux messages qui leur ont été révélés, ceci ne prouve rien d’autre que l’authenticité de la religion et son importance dans la vie quotidienne de l’homme qui en éprouve grand besoin.
Ainsi, à chaque époque, un nouveau prophète se manifeste et appelle les gens à obéir à Allah. Il est remarquable qu’à travers cette longue chaîne de prophètes, l’humanité est invitée à suivre la voie droite. Ainsi chaque nouveau prophète est porteur d’un nouveau message annonciateur d’une prochaine prophétie jusqu'à l’ultime annonce de l’avènement de notre maître Muhammad par ceux qui ’ont précédé.
Pourquoi le nom du prophète n’a-t-il pas été cité ouvertement ?
Si le nom du prophète avait été cité ouvertement dans les prédictions, il aurait été malicieusement exploité et cela aurait donné lieu à l’apparition de faux prophètes qui se seraient tout simplement attribués le nom de muhammad. Ce qui aurait égaré bien de gens crédules qui seraient aussitôt tombés dans le piège de traîtres et imposteurs. C’est pourquoi les prédictions ont annoncé l’avènement du prophète Muhammad, qu’Allah prie sur lui et le salue, par des signes et des descriptions, poussant ainsi les gens à enquêter sur la véracité de ces signes.
Ni le christianisme, ni aucune religion ne peut prétendre que les lois transmises par le christ sont éternelles. L’évangile n’ayant pas été préservé de la falsification, l’islam est apparu comme ultime religion véhiculant la parole divine dont la protection de la falsification était devenue nécessaire.
Le christianisme a beaucoup perdu de textes sacrés qui le composaient. Il a d’ailleurs fait l’objet de vastes études et de critiques acerbes au sein même des chrétiens, alors que le coran a, depuis sa révélation, fait l’objet d’un consensus de tous les musulmans.
Dans l’évangile, il y a plusieurs témoignages en faveur de notre maître Muhammad, qu’Allah prie sur lui et le salue. L’annonce de l’avènement du prophète a été désignée par « esprit de vérité », « saint-esprit » et « paraclet ».
Évangile rapporte ces paroles de jésus :
« Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef de ce monde vient. Il n’a aucun pouvoir sur moi ».
« Celui qui doit vous aider viendra : c’est l’esprit de vérité qui vient du père. Je vous l’enverrai de la part du père et il parlera de moi ».
« Cependant, je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que je parte, car, si je ne pars pas, celui qui doit vous aider ne viendra pas à vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai ».
« Celui qui doit vous aider, le saint-esprit que le père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit ».
Des études sur les noms de « paraclet » ou « saint-esprit » et « esprit de vérité » soutiennent que ces derniers correspondent aux noms « Ahmed » et « Muhammad ».
L’annonce des prophètes selon le coran :
Le noble coran dit à cet égard :
« [Évoque] jésus, fils de marie, quand il dit aux fils d’Israël : « je suis l’envoyé d’Allah auprès de vous [venant] confirmer ce qui, de la Thora, est antérieur à moi et annoncer un messager qui viendra après moi, dont le nom sera ahmed. Or, lorsque [jésus] leur eut fourni les preuves, [les fils d’Israël] s’écrièrent : « c’est manifestement de la magie ! ».
Dans un autre verset il dit :
« Qui suivent l’envoyé, le prophète illettré qu’ils trouvent mentionné dans leur [écriture], dans la Thora et l’évangile, [prophète] qui leur ordonne le bien et les met en garde contre [toute action] blâmable, déclare licite pour eux ce qui est bon et illicite ce qui est impur, les dégage des contraintes et des carcans qui les entravent. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, contribueront à son succès et s’éclaireront à la lumière qui l’accompagne, ceux-là seront les bienheureux ».
1 - l’attrait du coran représente un des aspects de son caractère inimitable auquel ont cédé les adversaires les plus farouches de l’islam, à leur tête abu djahl et abu sufyâne. Cet attrait est l’un des facteurs qui ont contribué à la propagation rapide de l’islam.
2 - les dimensions de cet attrait se présentent, dans le coran, de la façon suivante : le rythme, la mesure et l’harmonie avec la raison et la nature humaine.
3 - le coran est incommensurable, car plus l’homme progresse dans la science et acquiert de nouvelles connaissances, plus il découvre les secrets que recèle le coran en rapport avec ses découvertes. Le coran se distingue des autres ouvrages par la richesse des sens que renferment ses termes, en apparence limités. Les Ahlu-l-bayt, que la paix soit sur eux, sont les plus versés dans la science et les seuls à puiser leurs connaissances du coran.
4 - le coran est un livre sacré destiné à éclairer et à accompagner l’homme durant toute son existence. En outre, chaque individu tire profit du coran en fonction de sa capacité de compréhension.
5 - les livres sacrés, dont la Thora et évangile ont annoncé l’avènement de notre maître Muhammad, qu’Allah prie sur lui et le salue, vérité que le coran a, par la suite, confirmé.