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«Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu'ils se sont acquis, et comme châtiment de la part d'Allah. Allah est Puissant et Sage.» (Al Mâ’idâ, 5: 38)
Or le mot utilisé dans ce verset et qui est justement traduit par couper, ne signifie pas trancher comme eux ils le pratiquent.
L’école des Ahlul Bayt a une compréhension de cette prescription, aux antipodes des actes de barbarie gratuite dénués en plus de tout fondement. En effet, ils enseignent ce que le Prophète, leur inspirateur, leur a légué. Il s’agit plutôt de blesser les extrémités des quatre doigts, le pouce étant exclu. Une première fois ce sera la main droite puis le pied gauche, ensuite à la troisième récidive, le voleur est emprisonné et à la quatrième il est exécuté. Cette interprétation est de loin plus logique et plus humaine et ceci pour plusieurs raisons:
1 – une fois les mains tranchées, l’individu devient un handicapé donc une charge pour une société où chacun est appelé à produire pour ne pas être un boulet aux pieds de la communauté.
2 – un tel individu devient difficilement propre or l’Islam est une religion de propreté.
3 – Dieu dit que les (7) appuis utilisés dans la prière Lui appartiennent exclusivement donc il ne revient à personne de les trancher:
«Les mosquées sont consacrées à Allah: n' invoquez donc personne avec Allah.» (Al Jinn, 72: 18)
Ici Hamidullah traduit ces appuis par mosquées car c’est en effet la même signification: confusion entre le lieu de prières et les outils (réceptacles) de la prière. De plus «sont consacrées» porte la place de «appartiennent».
4 – De plus Dieu est Pardonneur or si le voleur se repentit et que sa main est déjà partie alors quel le satisfaction ou gain pourra-t-il tirer d’un tel repentir?
5 – Avant même de couper les bouts des quatre doigts, au moins huit conditions doivent être remplies:
- le voleur doit être adulte,
- il doit jouir de toutes ses facultés de discernement,
- il doit avoir choisi délibérément de commettre l’acte,
- il ne doit pas être dans une situation de besoin,,
- le vol doit se dérouler avec effraction car le voleur ne devrait pas avoir été tenté par sa victime ou alors l’objet volé devra avoir été déplacé de son endroit d’origine par le voleur avec l’aide éventuelle de complices,
- le voleur ne doit pas être le père de sa victime,
- le vol doit s’être déroulé à l’insu de la victime ou d’un public.
6 – le même mot couper (khâta’) et non trancher a été utilisé dans le Coran et aurait donc pu être encore «compris» par trancher comme dans ce cas du verset du voleur. Le même mot compris différemment dans deux cas pourtant similaires. En effet, la femme du gouverneur (Al-Aziz) aimait son serviteur Yûssuf (P) qui était d’une beauté jamais égalée. Elle invita des femmes pour prouver par la faiblesse, le manque de contrôle dont elles allaient faire preuve, qu’elle n’était qu’une victime comme pouvait l’être n’importe quelle femme. Dieu nous raconte la scène en ces termes:
«Lorsqu'elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya (des invitations,) et prépara pour elles une collation; et elle remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle dit: "Sors devant elles, (Joseph!)" - Lorsqu'elles le virent, elles l'admirèrent, se coupèrent les mains et dirent: "Ô Allah ne plaise! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble!"» (Yousouf, 12: 31)
Peut-on dire qu’elles se sont tranchées les mains à partir du poignet?
En tout état de cause, il n’est jamais arrivé du temps du Prophète que l’on tranchât la main à un voleur en guise de sanction. Peut-être parce que le système socio-économique mis en place ne laissait pas de place à de tels actes.
Hélas, comme dans beaucoup d’autres domaines où nous avons reçu en l’héritage des déviations, la confusion existe encore de nos jours et fait croire à tort que la charia prévoit de trancher la main du voleur.
Cette tradition s’applique à tort dans beaucoup de pays dits islamiques ou non avec la cohorte de problèmes que cela pose.
Ces problèmes proviennent certes du fait de vouloir appliquer au nom de Dieu une décision qui ne vient pas de Lui. Mais en plus, le développement effréné des moyens de télécommunications et de transport, les nouvelles règles économiques mondiales agissant, les inégalités dans la répartition des richesses d’une nation étant érigées en règles de droit et d’économie, l’application d’une telle loi est absurde et injuste. Disons-le tout net pour lever toute équivoque: cela ne voudrait pas dire que l’application de la charia dans son entièreté, est inadaptée à notre époque ou à notre environnement moderne. Il s’agit pour y arriver de définir et d’appliquer toutes les conditions qui doivent concourir à asseoir davantage de justice sociale et de bien-être, en somme de développement humain pour les populations concernées.
Le constat de l’augmentation fulgurante de la demande de confort spirituel surtout auprès des jeunes, parallèlement à l’aggravation de la perte de nos repères, de nos origines et des vertus cardinales, nous portent à garder l’espoir qu’un jour, la vérité triomphera des ténèbres. Alors ce jour verra pousser comme des champignons des états véritablement islamiques où l’Islam sera vécu dans sa plénitude.
XI: CONSEQUENCES ET ENJEUX ACTUELS:
1 – Conséquences actuelles:
Les conséquences d’une mauvaise succession du Prophète (P) marquée par la séparation des pouvoirs temporel et spirituel avec son lot de déformations des enseignements originels du Prophète (P), sont aujourd’hui visibles un peu partout à travers le monde dans les comportements des musulmans qui n’ont pas su appliquer les prescriptions de l’Islam originel.
Cela se manifeste à deux niveaux:
1 – au plan communautaire: les graves confusions et erreurs ou innovations introduites dans les pratiques cultuelles, les croyances et les principes, les mauvaises relations entre les musulmans d’un même groupe ou de groupes différents et entre eux et les non musulmans.
2 – au plan international: d’une part les froides relations (sans solidarité, ni entraide) entre pays musulmans, l’état de guerre larvés entre ces premiers et Israël, la soumission sans rémission à la puissance et aux richesses de l’Europe et de l’Amérique, le tout couronné par un manque criard de leadership musulman au plan mondial. D’autre part les groupes dits «terroristes» [104] avec leur nouveau et faux culte du martyr et leur promptitude à fleur de peau à mener une guerre sainte (djihad) [105] contre un ennemi souvent confondu à une foule de gens innocents.
A cela s’ajoute la baisse de la qualité au profit de la quantité. Les musulmans deviennent de plus en plus nombreux mais de moins en moins bons. L’Imam ‘Ali insistait dans la nécessité et l’intérêt pour la Umma de gagner davantage en qualité qu’en quantité. C’était certainement un discours prémonitoire.
Les exemples d’applications erronées de préceptes islamiques foisonnent dans l’histoire mais aussi dans notre présent à l’instar del’Afghanistan des Talibans (la mauvaise gestion de la question des femmes et des ressources, l’obscurantisme, le zèle, etc.), l’Irak de Saddam Hussein (la dictature, le népotisme, la destruction massive de populations innocentes, etc.). Certes une autre injustice est venue s’abattre sur eux (talibans comme Saddam): l’Amérique des «néoconservateurs». Nous réprouvons et condamnons également de toutes nos forces cette injustice flagrante et diabolique. Cela ne saurait faire oublier les erreurs de ces dirigeants musulmans-là.
Les actes «terroristes», quant à eux, de plus en plus nombreux trouvent leur terreau certes dans les grandes injustices des pays dominants mais également dans le nouveau culte du martyr développé au Moyen-Orient et dans les pays arabes.
Le résultat en est que là où les occidentaux se perdent dans la recherche effrénée de la liberté, des plaisirs, de la jouissance des biens de ce monde, les «terroristes» s’attachent frénétiquement aux bénéfices d’un au-delà de martyr. Au paradis terrestre que prônent les uns s’oppose le paradis du martyr dans l’au-delà dont rêvent les autres. Les uns tiennent à leur vie et la défendent bec et ongles tandis que les autres n’y tiennent pas et la donnent pour rester immortels. Aux bombes jetées des avions répondent les avions jetés en bombes. A celles lancées répondent celles portées. Les «anti-terroristes», plus terroristes que jamais, se sont jurés de traquer et éliminer les «terroristes» du monde entier tandis que les kamikazes n’ont plus de limites ni dans leurs méthodes, ni dans leurs cibles.
La situation semble dés lors inextricables. Une médiation est indispensable.
Aux uns de comprendre que la liberté a des limites et que la richesse et la force ne permettent pas de tout obtenir car pour qu’elles soient efficaces elles doivent se joindre à la justice et à la vérité. Leurs propres religions leur interdisent de commettre le mal. En s’y référant et en analysant le bien-fondé des raisons qui militent en faveur de la paix, ils finiront par s’y soumettre.
Aux autres de comprendre que le sacrifice de la vie d’un homme, par suicide ou meurtre, est un don ultime que l’on ne doit pas faire tant qu’il reste d’autres moyens de résoudre les problèmes. Or ces moyens existent et la durée ou les sentiments passagers que l’on peut avoir ne devraient nullement influencer l’issue heureuse à trouver. La guerre sainte n’est qu’un dernier recours ultime que le Prophète (P) n’a utilisé que de façon défensive.
C’est pourquoi il est rare de voir des disciples de l’école des Ahlul Bayt se tuer dans des opérations kamikazes au nom du culte du martyr. Par contre on les verra toujours négocier pour l’avènement de la paix. Lorsque l’un d’eux se rebelle contre cet état des choses ils le rappellent à l’ordre et en général cela se passe bien
Tenons-nous en à ces quelques cas pour illustrer les difficultés du monde musulman (conséquences de la succession) par souci d’éviter de citer d’autres situations encore inachevées.
2 – Enjeux actuels:
Il s’agit, comme le dit le Robert, de ce que l’on peut gagner ou perdre dans une compétition, un conflit. Ici, nous dirons plutôt ce que l’on peut gagner ou perdre dans cette évolution tumultueuse des musulmans, conséquence pour une large part du déroulement de la succession du Prophète (P) et des événements qui en ont résulté.
Expansion incontrôlée et manque de direction:
Au seuil de ce second millénaire, l’Islam est à nouveau victime d’une crise de croissance. Cette fois-ci il ne s’agit pas de succession du Prophète (P) – avec les suites néfastes ayant résulté d’un testament non exécuté – mais de son extraordinaire expansion incontrôlée.
Aujourd’hui, les musulmans – c’est connu – ne se réunissent pas sous l’autorité d’un clergé ou ensemble des ecclésiastiques (i.e les non laïcs) d’une église donnée. Il est vrai qu’il n’y a pas en réalité une Eglise chrétienne mais plusieurs: la catholique ou orthodoxe et les nombreuses Eglises réformées ou protestantes. Autre
réalité qui rend difficile la comparaison avec les chrétiens, c’est le mode de recrutement des dirigeants: le volontariat suivi de la formation chez les chrétiens, la formation suivie du volontariat et surtout de la désignation par la communauté entière (Marji) ou par Dieu tout simplement (Imams ou Pôles), chez les musulmans.
La population musulmane augmente à une vitesse effarante pour plusieurs raisons: la plupart des pays musulmans font partie des pays les pauvres au monde or ceux-ci ont les taux de croissance démographique les plus élevés; ensuite c’est apparemment la religion qui enregistre le nombre le plus élevé de conversions; cela semble être dû à des raisons liées à l’espérance suscitée, la cohésion, la justesse et le charme intrinsèque du Message mais aussi Son adéquation avec notre époque et nos angoisses.
Objectif de qualité et non de quantité:
Malheureusement c’est à la vitesse de son expansion que se multiplient également les subdivisions, que se raffermissent les positions sectaires, que s’ancrent les différences, en somme que la quantité se substitue à la qualité.
Devant cette rapide expansion, aujourd’hui donc, la Umma islamique a besoin de se retrouver autour d’un minimum de points communs indiscutables. Non seulement parce que ce minimum existe mais surtout parce qu’il nous permettrait:
- de restaurer l’Islam originel avec tous Ses avantages attendus sur l’environnement et sur les hommes en corrigeant les déformations et autres déviations enregistrées,
- d’agir en conformité avec l’Islam et donc d’assurer un meilleur partage des richesses entre pays musulmans par une solidarité agissante à l’extérieur et à l’intérieur des pays musulmans (et des autres pays ne serait-ce que par le truchement de l’aide bi- et multilatérale). C’est là d’ailleurs l’unique solution (divine) pour réduire les inégalités et de façon concomitante la criminalité et les exodes massifs de populations;
- de parler d’une seule et même voix (uniformisation des voix et donc formation d’un puissant lobby interétatique) sur un grand nombre de problèmes jusque-là sans solution,
Tout ceci n’est pas utopique quoique difficile à atteindre au vu de la distance qui nous sépare de ces objectifs. Mais il faut savoir que cela se fera de façon progressive par cercles concentriques. Le temps que cela peut prendre importe peu. La Voie de Dieu n’a pas de prix et il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Conclusion
«… C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.» (Al Baqara, 2: 216)
Toutefois, Allah nous dit aussi:
«Dans l’alternance de la nuit et du jour, et aussi dans tout ce qu'Allah a créé dans les cieux et la terre, il y a des signes, certes, pour des gens qui craignent (Allah).» (Yoûnouss, 10: 6)
«Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n’y croient pas.» (Al Baqara, 2: 99)
Nous citons pour exemples et presque au hasard ces deux versets sur deux ensembles respectifs de 79 et 40 fois où, respectivement, les mots signes et signe sont apparus dans le Coran. Soit au total 119 fois! C’est dire que le Tout-Puissant tient à ce que nous observions Ses signes et qu’ils nous permettent à chaque moment de retrouver Sa voie après réflexion.
C’est encore une fois cette dualité omniprésente dans le Livre Saint entre ce qui est du domaine exclusif de Dieu et ce qui est de notre ressort et que nous pouvons modifier, influencer en bien ou en mal. Il nous enjoint toutefois et dans tous les cas de faire le bien et d’éviter le mal à travers Ses signes (des fois judicieusement traduits par enseignements) qu’Il veut évidents pour ceux qui sont «doués d’intelligence» (en fait de foi et de sincérité).
Bien que Dieu soit Seul à tout connaître, Il nous exhorte à comprendre Son Message à travers les signes qu’Il nous envoie dans tout notre environnement. C’est pour cela que nous vous invitons, pour finir, à la réflexion sur certains points que nous prendrons le risque de qualifier de signes divins:
1 – Admettons que les Compagnons du Prophète, dont certains se sont entretués (ex: les batailles de Sifayin, du chameau et de Nahrawân), soient tous bons et méritent le Paradis. Comment interpréterions-nous, par rapport à eux, ce verset du Coran:
«Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment.» (An-Nisâ,: 93)
Au cas où ils auraient péché d’autant plus qu’ils n’étaient pas tous forcément des Saints et que même certains ont reconnu leurs torts avant de mourir, ne nous est-il pas simplement permis de reconnaître sans parti pris les erreurs qu’ils ont pu commettre et les conséquences qui ont pu en résulter afin d’en tirer des bénéfices pour nous réunir autour des vérités essentielles et cohérentes de l’Islam originel?
2 –Comment comprendrait-on qu’on ne puisse trouver aucun descendant du Prophète (Ahlul Bayt) cité comme source dans d’innombrables chaînes de transmission de hadiths, Est-il possible que l’Imam ‘Ali (P) puisse leur échapper parmi leurs sources? Rappelons que le Prophète a dit de lui-même et de l’Imam ‘Ali (P):
«Je suis la cité de la connaissance et Ali en est la porte».
Tandis que l’Imam Ali a dit dans son Nahjul Balâgha à propos de ses longs moments passés auprès du Prophète:
«Je voyais resplendir la lumière de la Révélation et du Message et je respirais l’arôme de l’inspiration divine.»
Est-il également possible que puisse leur échapper la présence des illustres membres de la famille du prophète tels que Al Hassan (p) , Al Hussein (p), Ali Ibn Al Hussein (P) , Muhammad Ibn Ali (P) , Jâ’far Ibn Muhammad (formateur des célèbres Maîtres d’écoles comme Abû Hanifa et Malik qui, eux, sont largement cités), Mûssa Ibn Jaafar (P), , Ali Ibn Moussa (p), Muhammad Ibn Ali Al Jawad (P) , Ali Ibn Muhammad Al Hâdi ( P), Al Hassan Ibn Ali Az Zakî Al Askarî (P), Al Hassan Ibn Al Hassan, Zayd Ibn Ali Ibn Hussein, Yahya Ibn Zayd, Muhammad Nafs Zakîya, Idriss Ibn Abdallah al Kâmil, Ibrahim Ibn Abdallah, Al Hussein Al Fâkhi, Muhammad Ibn Ibrahim (connu comme tabataba) etc. Tous des sommités de l’Islam et d’éminents membres de la descendance du prophète (P).
Finalement, ne se sont-il pas condamnés ou condamné leurs commanditaires en montrant autant de zèle, que ce soit librement ou par contrainte?
3 – Un autre signe que Dieu nous rappelle:
«Et cramponnez- vous tous ensemble au "Habl" (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés; et rappelez- vous le bienfait d'Allah sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés.» (Al Imrân,: 103)
Donc notre division n’est pas une fatalité comme on aimerait nous le faire croire, même si Al Mahdi a pour rôle de sauver l’humanité. Nous n’avons très certainement pas à baisser les bras pour nous dire que c’est au Mahdi de régler les problèmes d’autant plus que nous sommes pratiquement arrivés à un niveau de non–retour quant à notre division et notre perversion. On devrait plutôt méditer cet autre verset du Coran:
«Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t'égareront du sentier d'Allah: ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges.» (Al An’âm, 6: 116)
4 – Citons pour terminer ce sermon de l’Imam Ali, extrait de Nahjul Balâgha et qui nous explique la pureté du message conservé par les Ahlul Bayt avec l’indispensable persévérance dont il a fallu faire usage à travers les âges pour y arriver:
«Vous ne pouvez connaître la bonne direction que lorsque vous connaîtrez ceux qui l’ont quittée, et vous ne vous attacherez au pacte avec le Livre que lorsque vous connaîtrez ceux qui l’ont rompu, et vous ne l’appliquerez qu’après avoir connu ceux qui s’en sont séparés.
Demandez donc tout cela à ceux qui maîtrisent le Livre, ils sont la nourriture du savoir et l’ennemi de l’ignorance. Ce sont eux qui vous révéleront leur savoir par leur jugement, leur silence exprimera leurs pensées et leurs apparences révéleront leur fond.
Ils n’outrepassent pas les lois religieuses et ne se contredisent pas. Le Livre est entre eux un témoin véridique et un silencieux éloquent.»
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