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N'es-tu pas son frère dans la guidance et son légataire?
Et plus savant qu'eux dans le Livre et la Sunna?
Des poètes ont dit à Ai-Hassan b. Ali (a.s.): O créature glorieuse, fils du légataire tu es le petit-fils du prophète et le fils de Ali. Umm Sanân b. Khudhayma b. Karsha Al-Madhhajiya a dit, dans des vers adressés à Ali et où elle le louait: Tu fus, après Mohammad, un successeur sur nous Il nous a confiés à toi, et tu fus fidèle. Ceci n'est qu'un bref aperçu de passages de poèmes écrits du temps du prince des croyants. Si nous prenons en compte ce qui fut écrit plus tard, notre ouvrage sera encore plus volumineux, et nous nous sentirions obligés d'avouer notre incapacité à tout inventorier. Et par ailleurs, nous pensons que la reproduction de la totalité risque d'entraîner l'ennui et de nous éloigner de notre sujet. Contentons-nous donc de la parole des plus réputés, en la considérant comme un exemple de ce qui fut dit dans ce sens. Al-Kumayt b. Zayd dit dans son poème Al-Maymiya Al-Hâshimiya: Il était pur, glorieux, il était le bien Il interdisait et concluait. Le légataire, le dirigeant, le premier cavalier, en pleine fougue et non décrépit. Le légataire du légataire, dont les décisions sont tranchantes et qui abat l'ennemi au combat. Kathîr b. Abdel Rahmân b. Al-Aswad b. 'Amer Al-Khuzâ'î, connu par Kathîr 'Azat, dit: Le légataire du prophète élu, son cousin, Il l'emporte au combat et anéantit les abus. Abu Tamâm Al-Tâ'î dit dans son poème, Al-Râ'iya: Avant lui, vous avez juré à son légataire 274 Correspondances de lui réserver un grand malheur accablant. Vous avez mené la guerre contre lui, une guerre que personne n'avait mené auparavant. Il est son frère, son beau-fils, comme il n'y en a jamais eu. Le prophète Mohammad s'est appuyé sur lui comme Moussa s'appuya sur Haroun. Da'bal b. Ali Al-Khouzâ'î dit dans l'élégie du maître des martyrs: Le fils de la fille de Mohammad et de son légataire, Il était ferme et robuste. Abul Tayyeb al-Mutanabbî, à qui fut reproché d'avoir cessé de faire l'éloge des Ahlul-Bait, répond: J'ai volontairement cessé de faire l'éloge du légataire Il fut une lumière rayonnante globale. Si la chose s'éternise, elle se montre elle-même, La description du rayon du soleil devient caduque. En faisant l'éloge d'Abul Qâsem Taher b. Ai-Hussein b. Taher Al-Alawî, il dit: Il est le fils du prophète, le fils de son légataire, leur ressemblance s'affirma avec l'expérience.
Nous vous avions dit, dans la correspondance 19, que certains de vos adversaires sectaires contestent que vous vous appuyez, dans les principes et les dérivations, sur les Imams des Ahlul-Bait. Nous nous étions promis de vous questionner à ce propos. Le moment est venu. Pouvez-vous repousser leur contestation? Saluts.
1- Fréquence de la doctrine des Shiites à partir des Imams des Ahlul-Bait.
2- Les Shiites furent les premiers compagnons à écrire les sciences.
3- Les érudits, les descendants des Tâbi'în et les suivants.
1- Les gens censés savent parfaitement que les Shiites Imamites se réfèrent; depuis des générations, dans les principes et les dérivations, à la descendance purifiée. Leurs opinions sont celles des Imams de la descendance, que ce soit dans les principes, dans ce qui est pris du Livre et de la Sunna ou même dans tout ce qui se rattache aux diverses sciences. Ils ne se réfèrent, pour ces questions, à personne d'autre, ils n'ont jamais puisé qu'à cette source. Ils adorent Allah l'Exalté, ils se rapprochent de Lui à travers la doctrine des Imams des Ahlul-Bait. Ils ne trouvent d'autre issue et ne peuvent accepter une autre voie. C'est ainsi qu'ont fait leurs justes ancêtres, depuis l'époque du prince des croyants, d'Al-Hassan, d'Al-Hussein et des neuf Imams de la descendance d'Al-Hussein (a.s.) jusqu'à présent. Un grand nombre, de Shiites de confiance et de rapporteurs ont pris d'eux les principes et les dérivations. C'étaient des gens pieux et réputés pour leur exactitude et leur application, ce qui explique que la référence soit fréquente. Ils ont transmis tout leur savoir à ceux qui leur ont succédé en tant que preuves formelles, et ces derniers l'ont également transmis de cette manière. Ce fut ainsi que cela s'est déroulé au cours de toutes les générations jusqu'à ce que ces preuves nous arrivent, aussi éclatantes que le soleil, sans aucune ombre pour les voiler. Nous sommes à présent, en ce qui concerne les principes et les dérivations, comme furent les Imams de la famille du prophète, nous avons tous appris leur doctrine à partir de nos pères qui les ont appris à partir de leurs pères, et c'est ainsi que cela se passa, pour toutes les générations, jusqu'à remonter à celle des Imams, les Naqî, les 'Askarî, les Rida, les Jawâd, les Kadhem, les Sâdeq, les 'Abidîn, les Bâqer, les martyrs prodigues et le prince des croyants (a.s.). Nous ne pouvons, dans cette correspondance, dénombrer les ancêtres Shiites, qui furent les compagnons des Imams des Ahlul-Bait, qui les ont entendus discuter des règlements de la religion, qui ont rapporté les sciences à partir d'eux, car la place nous manque pour les recenser dans leur totalité. Il faudrait également parler des œuvres admirables que leurs érudits ont laissés, que nous ne pouvons pas non plus énumérer. Ces œuvres furent empreints de la lumière des Imams de la guidance, membres de la famille de Mohammad (SAW); ces érudits les ont puisées dans ses mers, ils les ont écoutées de leurs propres bouches et les ont absorbées de leurs lèvres. Il s'agit de la somme de leurs sciences et du témoignage de leur sagesse. Ces œuvres furent écrites à leur époque, elles furent la référence des Shiites après eux. C'est par elles que la doctrine shiite s'est distinguée des autres doctrines. Par contre, je ne connais aucun investi (muqalled) des quatre Imams qui a écrit, à leur époque, des ouvrages sur leur doctrine. Les gens ont, par contre, écrit à partir de leur doctrine, et ils l'ont abondamment fait après leur départ, lorsque fut décidé de limiter Al-Taqlîd à leurs doctrines, et de confiner l'Imamat dans les principes qu'ils avaient adoptés. Au cours de leur vie, pourtant, ils étaient semblables à leurs contemporains, juristes ou traditionnistes, ils ne se distinguaient en rien au sein de leur génération. Personne, au cours de leur époque, ne se souciait de rapporter leurs paroles, comme les Shiites se sont occupés de rapporter par écrit les paroles de leurs Imams infaillibles. Car, dès le début de la formation de la doctrine, les Shiites ont refusé de se référer à d'autres qu'à leurs Imams, et c'est la raison pour laquelle ils se sont adonnés à eux de cette manière, qu'ils y ont limité la source de leurs sciences religieuses. Ils ont fait de leur mieux pour écrire tout ce qui a été exprimé sur le sujet, ils ont concentré leurs efforts et leurs volontés à cette tâche, pour sauvegarder la seule science jugée, selon eux, valable par Allah. Prenez par exemple ce qui fut écrit au temps d'Al-Sâdeq, les 'Usûl al-Arba'mi'at (les 400 principes), qui sont un recueil de 400 volumes recueillis à partir de 400 autres volumes, des livres de jugements (fatwas) d'Al-Sâdeq. Les compagnons d'Al-Sâdeq en ont écrit des multiples, comme je vous le détaillerai plus loin. Les quatre Imams n'ont pas, pour les gens, le même statut qu'ont les Imams des Ahlul-Bait pour leurs partisans. De même, ils n'eurent pas, au cours de leur vie, le même statut qu'ils eurent après leur mort, comme l'avoue Ibn Khaldun Al-Maghribî dans le chapitre consacré à la jurisprudence dans sa célèbre Muqaddima. Plusieurs autres l'ont également reconnu. Cependant, nous ne mettons pas en doute que leurs doctrines soient celles de leurs successeurs, qui ont agi à partir d'elles, tout au long des générations, car ceux qui les ont suivis connaissent mieux leurs doctrines, comme les Shiites connaissent mieux la doctrine de leurs Imams, à partir de laquelle ils adorent Allah en agissant selon ses exigences et sans laquelle ils ne peuvent espérer le rapprochement avec Allah l'Exalté.
2- Les chercheurs savent naturellement l'antériorité des Shiites à écrire les sciences. Personne n'a pris en charge cette tâche, au début de l'Islam, à l'exception de Ali et des érudits parmi ses partisans. Cela s'explique probablement par les divergences des compagnons à propos de la libéralisation ou l'interdiction de l'écriture des sciences. Elle fut refusée, comme le rappelle Al-'Askalânî dans l'introduction de Fath Al-Bârî, par Omar et d'autres, qui craignaient que ces écrits ne se mêlent au Livre, tandis que Ali et Ai-Hassan après lui, ainsi que d'autres compagnons, l'avaient libéralisée. Cette situation demeura ainsi jusqu'au deuxième siècle, à la fin de la période de la génération ultérieure (Tâbi'în), où l'écriture fut libéralisée. Et c'est à ce moment-là que Ibn Jarîh composa, à la Mecque, son livre Al-Athâr d'après Mujtahid et 'Atâ'. Selon Al-Ghazâlî, il s'agirait du premier ouvrage dans l'Islam, mais en vérité, ce fut le premier livre écrit par un Musulman non Shiite. Ensuite, ce fut le livre de Mu'tamar b. Râshed Al-San'ânî au Yémen, puis Mawti' Mâlek. D'après l'introduction d'Al-Fath Al-Bârî, Al-Rabî' b. Subayh fut le premier à compiler, et cela à la fin de l'époque des Tâbi'în. Donc, l'unanimité admet qu'ils n'ont pas écrit d'ouvrages au cours de la première époque de l'Islam. Quant à Ali et ses partisans, ils se sont attelés à la tâche dès la première époque, et le premier livre qu'ils transcrivirent fut le Livre d'Allah l'Exalté. Après qu'il ait fini de préparer les funérailles du prophète, Ali (a.s.) s'engagea de ne s'habiller que pour la prière, et de se consacrer entièrement au rassemblement du Coran. Il le rassembla, l'ordonna d'après sa révélation, il indiqua son général et son particulier, son absolu et ses restrictions, ses propos précis et ses comparaisons, ses particules et ses formes grammaticales; il montra les actes qui y sont permis ou ceux qui sont licites, les lois promulguées et les manières de se comporter. Il souligna les raisons de la révélation des versets manifestes, il clarifia ce qui pouvait être difficile à comprendre pour certains. Ibn Sirîn([203]) disait: "Si j'avais pu atteindre ce livre, j'y aurai trouvé la science". Plusieurs compagnons sachant lire s'occupèrent de rassembler le Coran, mais ils ne purent le faire dans l'ordre de sa révélation et ils furent incapables de mettre les indications que nous avons citées. Ce que Ali (a.s.) réalisa fut proche du commentaire. Après avoir terminé cette tâche, il écrivit à la souveraine des dames un livre connu parmi ses fils purifiés sous le nom de Moshaf Fatima, qui comprend des proverbes et des maximes, des conseils et des paraboles, des récits et autres faits, pour la consoler de la perte de son père, le maître des prophètes (SAW). Il écrivit ensuite un livre sur la vengeance par le sang, qu'il nomma Sahîfa. Ibn Sa'ed le mentionne dans Al-Jâme', à partir du prince des croyants. Al-Bukhârî et Muslim mentionnent également ce livre à plusieurs passages de leurs Sahîhs. Voici ce qu'ils rapportent à partir des propos d'Al-A'mash, qui le tient d'Ibrahim Al-Tîmi, d'après son père, il dit: Ali (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit: nous n'avons pas d'autre livre à lire, excepté le Livre d'Allah, que cette Sahîfa. Il dit: il la sortit et on y voyait des signes qui ressemblaient aux dents de chameaux". Il dit: on y lisait: "Médine est sacrée entre 'Ir et Thor, qui y commet un crime ou accueille un criminel sera maudit par Allah, les anges et tous les gens". Ce hadith est textuellement rapporté par Al-Bukhârî dans le chapitre consacré au péché désavoué par les alliés dans "Al-Fara'id", à la quatrième partie de son Sahîh. Il se trouve également dans le chapitre consacré aux mérites de Médine dans le livre Al Hajj dans la première partie de Sahîh Muslim. L'Imam Ahmad b. Hanbal a mentionné à plusieurs reprises cette Sahîfa. Il rapporte le hadith de Ali à la page 100 du premier volume de son Musnad d'après Târeq b. Shihâb disant: J'ai aperçu Ali (qu'Allah soit satisfait de lui) disant sur la chaire: "Par Allah, nous n'avons pas de livre à lire, excepté le Coran, que cette Sahîfa", elle était accrochée à son épée, "je l'ai prise du messager d'Allah (SAW).."
Dans le récit d'Al-Saffâr qui rapporte les propos de Abdel Malek, il dit: Abu Ja'far demanda qu'on lui amène le livre de Ali, Ja'far le lui apporta, courbé en deux. Il y lisait: "Les femmes n'héritent pas de l'homme.." Abu Ja'far dit: Ceci est, par Allah, l'écriture de Ali et cela fut dicté par le messager d'Allah (SAW). Un groupe de partisans du prince des croyants suivirent son exemple et se mirent à écrire au cours de son règne, nous citons parmi eux: Salmân Al-Fârisî et Abu Dhirr Al-Ghofârî comme le rapporte Ibn Shahr Ashoub, qui dit: Le premier à avoir écrit dans l'Islam fut Ali b. Abi Taleb, puis Salmân Al-Fârisî et Abu Dhirr."
Nous citons également Abu Râfe', le serviteur du messager d'Allah (SAW) et le trésorier du prince des croyants (a.s.). Il fut l'un de ses amis les plus proches. Il écrivit à propos des Sunans, des jugements et des questions, à partir des hadiths recueillis de Ali. Il était grandement vénéré par nos ancêtres qui ont rapporté et transmis ses écrits de différentes façons.
Ali b. Abî Râfe', il est né à l'époque du prophète qui le nomma Ali, comme cela est rapporté dans Al-Isâba. Il a écrit en jurisprudence selon la doctrine des Ahlul-Bait. Ce livre fut hautement apprécié et glorifié par les ancêtres qui s'y reféraient. Musâ b. Abdallah b. Ai-Hassan a dit: Un homme demanda à propos des salutations dans la prière, mon père lui répondit: Amenez-moi le livre d'Ibn Abi Râfe'. Il le sortit et nous le dicta.
L'auteur de Rawdât Al-Jannât affirme qu'il s'agit du premier livre juridique écrit conformément à la doctrine shiite. Mais il s'était trompé, qu'Allah lui accorde Sa miséricorde.
'Ubaydallah b. Abi Râfe', écrivain et ami de Ali. Il entendit le prophète (SAW) et rapporta ses paroles, dont sa parole à Ja'far: "tu me ressembles par le caractère". Cela est rapporté par plusieurs dont Ahmad b. Hanbal dans son Musnad; il est également cité par Ibn Hagar dans la première partie de Isabât, sous le titre 'Ubaydallah b. Aslam, car son père Abu Râfe' se nommait Aslam. 'Ubaydallah écrivit un livre (Les compagnons qui participèrent à Siffîn avec Ali). Ibn Hagar rapporte fréquemment des propos de son livre dans Isabât.
Rabî'a b. Samî', qui a écrit un livre Zakât al-Ni'am (purifier par les bienfaits) à partir des hadiths de Ali qui rapporte les propos du prophète (SAW).
Abdallah b. Al-Horr Al-Fârisî, qui a écrit un recueil de hadiths de Ali rapportés d'après le prophète (SAW).
Al-Asbagh b. Nabâta, compagnon du prince des croyants. Il le suivait entièrement. Il transmit son serment à Al-Ashtar et son testament à son fils Mohammad, rapportés par nos ancêtres dans des chaînes vérifiées.
Salîm b. Qays Al-Hilâlî, compagnon de Ali. Il rapporta les hadiths de Ali et de Salmân Al-Fârisî. Il écrivit un livre sur l'Imamat que mentionne l'Imam Mohammad b. Ibrahim Al-Nu'mânî dans Al-Ghayba, disant: "Tous les érudits shiites s'accordent à considérer le livre de Salîm b. Qays Al-Hilâlî comme un livre de principes, que rapportent les érudits et les savants des Ahlul-Bait. C'est un livre de principes auquel se réfèrent les Shiites et sur lequel ils s'appuient". Nos compagnons se sont attelés à la tâche d'inventorier ceux qui, faisant partie de cette génération d'ancêtres, ont écrit. Leurs index biographiques peuvent être consultés pour de plus amples informations.
3. Quant aux auteurs faisant partie de la deuxième génération, celle des Tâbi'în, notre correspondance risque de manquer de place pour les citer. Pour les connaître avec minutie et connaître leurs œuvres et leurs supports avec précision, il faut se référer aux index et biographies établis par nos savants.
Au cours de cette période, la lumière des Ahlul-Bait a brillé avec éclat alors qu'elle était auparavant dissimulée par les nuages ombrageux des tyrans, car une douce lueur dans la calamité permit de démasquer les ennemis de la famille de Mohammad (SAW). Ils perdirent leur statut auprès des gens doués d'intelligence. Cette calamité a attiré l'attention des gens perspicaces sur les malheurs survenus aux Ahlul-Bait, depuis la disparition du Prophète (SAW). Les gens, alarmés par les adversités criantes, ont recherché les bases et furent incités à en découvrir les causes. Ils élucidèrent les racines et les graines. C'est ainsi que les Musulmans qui avaient une grandeur d'âme se sont mis à protéger le statut des Ahlul-Bait et à les soutenir, car la nature humaine est naturellement disposée à secourir les opprimés et s'écarte de l'iniquité. Après cette calamité, les Musulmans entamèrent une nouvelle phase. Ils accoururent faire allégeance à l'Imam Ali b. Al-Hussein Zein Al-'Abidîn. Ils le suivirent à propos des principes et des dérivations de la religion, ainsi qu'à propos de toutes les connaissances pouvant être tirées du Livre et de la Sunna. Ensuite, ils se réfugièrent auprès de son fils, l'Imam Abi Ja'far Al-Bâqer (a.s.). Les compagnons de ces deux Imams, les deux dévots et les deux pourfendeurs, étaient nombreux, ils se comptaient par milliers. Seuls les noms et les biographies de ceux qui abordèrent les sciences sont connues, ils sont environ 4000 héros. Ils laissèrent environ dix mille écrits ou même plus, que les générations ultérieures prirent soin de transmettre. Ces savants et héros eurent la bonne fortune de servir les deux Imams, ainsi que leurs fils, l'Imam Al-Sâdeq. Certains d'entre eux eurent le privilège d'atteindre le sommet de la gloire aussi bien par leur savoir que par leurs actes.
Parmi eux, nous nommons Abu Sa'ïd Abân b. Taghleb b. Ribâh Al-Jarîrî, juriste et maître, traditionniste, exégète et philologue réputé. Il fut l'un des plus sûrs. Il rencontra les trois Imams et rapporta d'eux de nombreuses sciences ainsi que de nombreux hadiths. Il rapporta d'Al-Sâdeq seul 30.000 hadiths, ainsi que le dit Al-Mirza Mohammad dans la biographie d'Abân connue sous le titre Muntaha Al-Maqâl, d'après Abân b. Othmân qui rapporte les propos d'Al-Sâdeq (a.s.). Il était estimé par les Imams qui le considéraient comme le meilleur. Al-Bâqer (a.s.) lui dit, alors qu'ils se trouvaient ensemble à Médine: "Assis-toi dans la mosquée et éduque les gens; il me plaît qu'on voit, parmi mes partisans (Shi'a) des gens comme toi". Al-Sâdeq (a.s.) lui dit un jour: "Discute avec les gens de Médine. Il me plaît que des partisans comme toi rapportent mes hadiths". S'il entrait à Médine, les gens se rassemblaient autour de lui, la chaire du prophète (SAW) lui était réservée. Al-Sâdeq (a.s.) dit à Salim b. Abi Haba: "Va voir Abân b. Taghleb. Il entendit de moi de nombreux hadiths, tu pourras les rapporter comme étant directement de moi". Il (a.s.) dit à Abâb b. Othmân: "Abân b. Taghleb a rapporté trente milles hadiths de moi. Rapporte-les comme étant de moi". Quand Abân pénétrait chez Al-Sâdeq, ce dernier le saluait et l'embrassait, il lui commandait un coussin pour s'y appuyer et se mettait à ses côtés. Lorsque sa mort lui fut annoncée, Al-Sâdeq dit: "Grande est ma douleur avec la mort d'Abân". Il est mort en 141. Abân rapporte des récits d'après Anas b. Mâlek et Al-A'mash, Mohammad b. Al-Munkader, Samak b. Harb, Ibrahim Al-Nakh'î, Fudayl b. 'Umru et Al-Hakam. Muslim et les quatre auteurs de Sunan-s rapportent ses hadiths, comme nous l'avons indiqué dans la correspondance 16. Si Al-Bukhârî ne le fait pas, cela ne lui cause aucun tort. Il est comparable en cela aux Imams des Ahlul-Bait, Al-Sâdeq, Al-Kadhem, Al-Rida, Al-Jawâd Al-Taqî, Ai-Hassan Al-'Askarî Al-Zaqî, dont les propos ne furent pas non plus rapportés. Al-Bukhârî n'a même pas rapporté les propos du plus grand des prodigues, du maître des adolescents du Paradis. Mais il rapporta par contre les propos de Marwân b. Al-Hakam, de 'Umrân b. Hattân, de 'Akrama Al-Barbarî et d'autres du même niveau. Nous sommes à Allah et à Lui nous revenons.
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