LES QUESTIONS DE L’ENVIRONNEMENT

A TRAVERS LE CORAN ET LA SUNNA

Par Dr MOHAMMAD ASSAYED JAMIL

Directeur du département de l’éducation écologique et

démographique au Ministère de l’Education et de

l’Enseignement

Egypte

PREFACE

Conformément à l'intérêt qu'elle accorde à la diffusion, à la promotion et à l'assimilation correcte de la civilisation islamique, et partant de la volonté d'accroître sa contribution aux différents volets de la vie moderne, l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture - ISESCO - a inscrit dans son Plan d'Action 1998-2000 un projet intitulé "Faire connaître le patrimoine islamique et traiter les questions d'actualité".

Ce projet vise à vulgariser et à analyser ce patrimoine, selon une approche moderne. Il apporte un éclairage sur les questions et notions équivoques. Il aborde, aussi, les problèmes socioculturels de l'heure, ainsi que leurs conséquences économiques et politiques, et ce à la lumière des principes islamiques universels à vocation humaniste. Enfin, le projet propose des réponses aux questions et à la problématique de ces phénomènes socioculturels.

Par ailleurs, un de ses volets consiste à préparer une série de quinze études destinées à présenter l'approche islamique du questionnement des sociétés modernes. Ces études seront traduites et publiées, sous forme d'opuscules, en trois versions arabe, française et anglaise. Leur diffusion sera aussi assurée à travers la base de données islamique. Celle-ci a été mise au point par l'ISESCO, dans le but de mettre en ligne, grâce au réseau Internet, des informations sur l'Islam en tant que religion et civilisation.

Dans ce cadre, l’Organisation islamique se réjouit de présenter l’ouvrage intitulé "Les questions de l’environnement à travers le

Coran et la Sunna" qui se proposent d’expliquer les versets coraniques et les hadiths du Prophète incitant à la protection de l’environnement contre les agents de pollution et les sources de nuisance.

A ce propos, nous aimerions remercier l'auteur du présent ouvrage Dr Mohammad Assayed Jamil pour la clarté, l'exhaustivité et l'objectivité de son analyse des problèmes que les sociétés modernes connaissent en matière d'environnement.

L'Organisation a assuré la traduction française du présent ouvrage.

Avec sa publication, nous espérons avoir été à la hauteur des attentes du public.

Nous implorons Allah de nous gratifier de Sa sollicitude, de nous guider sur la bonne voie et de généraliser les bienfaits de la présente publication.

Dr Abdul Aziz Osman Altamira

                                            Directeur général

                                      de l'Organisation islamique pour

                                    l'Education, les Sciences et la Culture

                                                      -ISESCO-

Introduction

Les questions de l’environnement et les problèmes écologiques retiennent de plus en plus l’attention du monde, surtout à notre époque après que l’homme a vu se développer son savoir faire aux dépens de la sagesse et de la raison et après que les problèmes de l’environnement sont devenus une réalité incontournable qui menace la vie actuelle et future de l’homme, tant que celui-ci ne recourra pas intelligemment à sa conscience pour revenir sur son comportement destructeur du milieu naturel.

Il est par ailleurs évident que si l’homme s’était conformé aux prescriptions et aux orientations de l’Islam dans le domaine de l’environnement, il se serait libéré de tous les facteurs et de toutes les causes qui le compromettent.

C’est que le Tout Puissant, en permettant l’existence humaine sur terre, sait ce qui lui est profitable et ce qui lui est néfaste et peut la mener à la disparition. Dieu dit : « Ne connaît-Il pas ceux qu’Il a créés alors qu’il est le Subtil, l’Informé » (La Royauté, v : 14).

L’Islam a traité, sans entrer dans les détails, toutes les questions de l’environnement dans leur totalité et leur globalité.

Dieu dit en effet dans son Livre : « Nous n’avons dans le Livre omis aucune chose.» (Les Troupeaux, v : 38), ainsi que : « Ensuite, nous t’avons placé sur une voie (procédant) de l’ordre. Suis-la donc … » (L’Agenouillée, v : 17).

La Sunna de son côté, a traité le problème de l’environnement à partir des “Hadiths” du Prophète (P.S) en reprenant les enseignements contenus globalement dans la révélation, comme le spécifie Dieu dans ce verset : «Il (le Prophète) ne parle pas par propre impulsion. C’est seulement là une révélation qui lui a été transmise …» (L’Etoile, v : 4).

L’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la

Culture, visant à diffuser la pensée islamique pour en faire une réalité quotidienne à travers des études approfondies dans ce domaine, et utilisant pour cela une rédaction accessible à tous, m’a fait l’honneur en me chargeant de rédiger cette recherche autour du thème de l’environnement à travers le Coran et la tradition du Prophète.

Cette étude se divise en 3 chapitres :

- Le premier chapitre aborde la notion d’environnement selon son acception naturelle et civilisationnelle d’un point de vue de l’Islamique.

- Le deuxième chapitre se propose de démontrer le miracle divin dans la création de l’environnement.

- Dans le troisième chapitre seront traités certains problèmes écologiques quant à leurs causes et en tant que résultats des interactions entre les éléments des deux systèmes naturel et civilisationnel, ainsi que le point de vue de l’Islam et de la Sunna à leur égard de sorte que si l’homme s’était conformé aux prescriptions et aux enseignements de ces deux sources islamiques, il aurait pu éviter tous les problèmes de l’environnement auxquels nous assistons aujourd’hui.

Je prie Dieu de réserver aux responsables de l’ISESCO leur juste rétribution ici-bas et dans l’au-delà et de leur accorder le succès dans leur oeuvre profitable au service de l’Islam et des Musulmans dans la diffusion de la culture islamique.

J’invoque aussi le Tout Puissant et lui demande d’inscrire ce modeste travail parmi mes bonnes actions le jour du Jugement dernier.

Dr Mohammad Assayed Jamil

CHAPITRE PREMIER

LA NOTION D’ENVIRONNEMENT

D’UN POINT DE VUE ISLAMIQUE

A. La notion d’environnement

L’Environnement se définit comme étant le milieu ou l’espace où évolue l’être humain, comportant des phénomènes naturels et civilisationnels (1) sur lesquels il agit et dont il subit l’influence, lui permettant d’assurer sa subsistance, son habitat son habillement, ses soins et où il entretient par ailleurs des relations avec ses semblables et les autres espèces qui vivent sur la terre (2).

Un éminent savant en matière d’environnement (3) pense que l’environnement se constitue d’un certain nombre de conditions et de matières ainsi que des interactions qui se produisent à l’état où se trouve la vie.

- Les conditions comportent les phénomènes climatiques déterminés par la température, l’humidité et la lumière ainsi que les phénomènes physiques comme l’attraction terrestre.

- Les matières renvoient à la constitution de la terre et ce qu’elle contient comme sol, eaux, faune et flore …

- Les interactions sont d’ordre physique, chimique et biologique en relation avec la croissance des espèces vivantes.

Ces interactions peuvent être ponctuelles comme celles qu’entretient l’individu avec son milieu, ou bien cycliques comme les cycles éolien et hydraulique. Les zones d’interaction peuvent être délimitées comme elles peuvent être aussi étendues à toute une sphère biologique comme l’atmosphère où se concentrent les gaz, l’hydrosphère comportant les richesses en eau de la terre et la lithosphère constituée elle, de la croûte terrestre. En d’autres termes, l’environnement comporte les trois dimensions : écologique, socio-économique et culturelle (système des valeurs) c’est pourquoi, en réalité, l’homme vit dans un environnement formé de trois domaines (4) qui interagissent, influent les uns sur les autres.

Le domaine biologique

C’est le milieu naturel que Dieu a créé et où l’homme représente une espèce vivante parmi tant d’autres.

Le domaine conçu par l’homme

Il comporte tout ce que l’homme a réalisé et conçu dans son environnement.

Le domaine social

Il s’agit là des systèmes qui organisent la vie socio-économique des êtres humains comme leurs traditions, leurs institutions administratives, législatives et socio-économiques.

L’environnement est en outre considéré comme formant un système fonctionnel, dont les éléments organiques ou non, complémentaires et interdépendants interagissent. Ce système dispose de ressources et de réserves ainsi que d’énergies et de matières essentielles qui fonctionnent d’une manière naturelle.

Mais quand l’équilibre écologique est perturbé par l’action de l’homme, l’écosystème tendra d’abord à s’auto rééquilibrer. Ainsi par exemple, par alternance, la flore aura tendance à générer une population végétale stable selon les énergies dont elle dispose.

Cette stabilité dans le système écologique traduit par ailleurs l’équilibre dynamique entre les ressources énergétiques et la matière ainsi qu’entre leurs productions.

A partir de cette définition, l’environnement se constitue des deux systèmes (5) que sont l’environnement naturel et l’environnement civilisationnel.

L’environnement naturel

Il comprend le sol, l’eau et les gaz ainsi que la faune, la flore et les diverses relations naturelles qui résultent des interactions entre les éléments du système naturel où évolue la créature humaine.

L’environnement civilisationnel

On entend par là les systèmes conçus par l’homme dans son milieu naturel comme l’organisation de la cité et du monde rural tels que : l’habitat, les rues, les centres industriels, le technologie, l’agriculture, les institutions sociales et économiques ainsi que toutes les activités visant à assurer les besoins de l’homme dans sa vie, mais aussi tous les moyens auxquels il recourt pour résoudre les problèmes résultant des rapports qu’il entretient avec son milieu naturel.

Il est bien difficile, voire impossible, d’établir une distinction entre ces deux environnements. L’homme en effet, depuis qu’il est apparu sur terre et à travers les différentes étapes de l’évolution de sa civilisation, n’a pas manqué d’influer sur la majorité, sinon sur tous les systèmes naturels dans les rapports qu’il a entretenus avec eux et par les transformations qu’il leur a fait subir. En contre partie, et en tant que créature organique, l’être humain compte sur les différentes ressources de l’environnement pour assurer ses besoins vitaux tels que la lumière, la température, l'habitat, l'eau la nourriture, l’air etc.

B. Les éléments constitutifs du système naturel

Partant du fait que la terre est une planète, nous pouvons considérer qu’elle forme un macro système qui se subdivise en un ensemble de quatre microsystèmes que sont : la lithosphère, l’atmosphère, l’hydrosphère et la biosphère. Chacun de ces écosystèmes essentiels se compose à son tour d’autres systèmes interdépendants et interactifs, comme le montre le graphique ci-dessous :

Schéma N°1. Interactions des éléments du système naturel

1. La lithosphère

Ce système comporte la croûte terrestre et le manteau continental (6) où vit l’homme et avec le quel il entre en interaction.

La profondeur de cette croûte est de quelques mètres ou parfois quelques centaines de mètres et c’est là qu’on trouve la plupart des minerais à part quelques puits artésiens dont la profondeur atteint jusqu’à 8.000 m.

Atmosphère Lithosphère

Biosphère Hydrosphère

Le Créateur, dans Sa toute puissance, en destinant la terre à l’être humain l’a conçue de manière à ce qu’elle convienne à sa vie. Dieu a donc fait pousser arbres et cultures, fait couler les fleuves, a fait briller le soleil et la lune et a fait succéder le jour et la nuit. Il a ensuite doté l’homme d’un esprit pour que celui-ci domine la nature et la mettre à son service, comme cela est énoncé dans le Coran :

« N’avons-Nous pas disposé la terre telle une couche et les montagnes telles des pieux ? Nous vous avons créés par groupes. Nous avons fait de votre sommeil une pause. Nous avons fait de la nuit une pause. Nous avons fait de la nuit un voile. Nous avons fait du jour le temps de la vie. Nous avons édifié sur vous sept cieux inébranlables. Nous avons placé là un flambeau éblouissant …»   (L’Annonce, v : 6-13).

La terre a été créée par Dieu qui dit à ce propos : « Je ne les ai point pris comme témoins lors de la création des cieux et de la terre, ni lors de leur propre création, et Je n’ai pas pris comme aide ceux qui s’égarent.» (La Caverne, v : 51).

Dieu dit qu’Il a aussi créé l’homme de la terre d’argile …, « d’une argile de boue croupie », puis Il lui insuffla une âme.

L’homme et la terre donc ont les mêmes composantes de la vie, en d’autres termes les éléments de cette même croûte terrestre sur laquelle nous évoluons. En effet, la science aujourd’hui a établi que le corps humain se compose tout comme cette croûte terrestre de 16 éléments (7) dont l’oxygène et le magnésium. C’est pourquoi Dieu a interdit aux hommes d’agir en déprédateur sur terre en leur disant :

« Ne semez pas le scandale sur la terre après réforme de celle-ci »

                                                                         (Les A’raf, v : 56).

« Si vous tournez le dos, vous sera-t-il possible de semer le scandale sur la terre et de rompre vos liens du sang.»

                                 (Mohammad, v : 22).

 « Ils s’évertuent à semer le scandale sur la terre alors que

Dieu n’aime pas les déprédateurs. » (La Table servie, v : 64).

L’homme, dont les techniques se sont développées aujourd’hui bien plus que sa conscience et son esprit pondéré, ne cesse d’agresser la lithosphère(8) où il laisse de grandes béances. Il ne cesse d’y étendre ses constructions, d’éroder le sol et de le déboiser, provoquant ainsi le phénomène de désertification, et de prospecter les richesses du sous-sol sans prendre la peine de le niveler et de le reconstituer.

2. L’hydrosphère

Elle se compose des richesses de la terre en eau aux états gazeux, liquide et solide, que cette eau soit atmosphérique, terrestre ou souterraine. (9)

L’eau est citée 63(10) fois dans le Coran où elle est classée sous les thèmes ci-dessous :

- L’eau, premier élément existant sur la terre.

Dieu dit : « C’est lui qui, alors que son trône était sur les eaux, a créé les cieux et la terre » (Hud, v : 7).

Par ailleurs, le Prophète (P.S) dit : « Dieu était seul et il n’y avait rien sur la terre. Son trône était sur l’eau, puis il créa les cieux et la terre et a consigné dans sa révélation toute chose.» (Rapporté par Tirmidhi).

- L’eau est essentielle à toutes les espèces.

Dieu dit : « De l’eau, nous avons fait toute chose vivante.»

(Les Prophètes, v : 30).

La recherche scientifique a établi que le corps humain est de

70 % composé d’eau. Chaque fois que cette proportion se réduit, ce corps s’expose à la maladie et une fois que ce taux atteint 20 % il s’expose à la mort.(11) Dieu nous rappelle cette vérité dans ce verset :

« C’est Lui qui, de l’eau a créé un mortel et a tiré de celui-ci une descendance des deux sexes. » (La Salvation, v : 54).

- L’eau est la cause de la germination de toute chose.

Dieu dit : « C’est Lui qui fait descendre une eau du ciel. Par celle-ci Nous avons suscité la végétation de toute chose » (Les Troupeaux, v : 99).

« Nous avons fait descendre une eau du ciel, et avons fait pousser (sur la terre) toutes sortes de (plantes par) couples précieux » (Luqman, v : 10) ;

- L’eau est à l’origine de la diversité des végétaux sur la terre.

Dieu dit : « C’est lui qui a fait descendre du ciel une eau dont vous tirez de quoi boire et dont (vivent) des arbustes où est une nourriture par Nous donnée (à vos troupeaux). Par (cette eau) Il fait pousser pour vous les céréales, l’olivier, le palmier, la vigne et toutes sortes de fruits. En vérité, en cela est certes un signe pour un peuple qui réfléchit » (Les Abeilles, v : 10-11) ; ainsi que : « N’as-tu point vu que Dieu a fait descendre du ciel une eau par laquelle Nous avons fait sortir des fruits de diverses espèces » (Créateur ou les Anges, v : 27).

- L’eau est un moyen permettant d’assurer son gagne pain.

Dieu dit : « Il a fait descendre du ciel une eau par laquelle il a fait sortir (toutes sortes) de fruits en attribution pour vous » (La Génisse, v : 22).

- L’eau est une ressource potable.

Dieu dit : « Avez-vous considéré l’eau que vous buvez ? Est-ce que vous l’avez précipitée des nuages ou sommes-Nous celui qui l’a précipitée ? Si Nous l’avions voulu, Nous en aurions fait une eau saumâtre.

Que ne [Nous] en êtes-vous reconnaissants ? » (L’Echéante, v :

68-70).

- L’eau en tant qu’élément et force venant à notre secours pour nous faire rappeler l’existence de Dieu.

Dieu dit : « Quant le dommage vous touche sur la mer, loin de vous sont les divinités que vous priez ; exception faite pour Lui » (Le Voyage Nocturne, v : 67).

« Et les hôtes de l’Enfer crieront aux hôtes du paradis :

« Répandez sur nous l’eau et de ce que Dieu vous a attribué »

(Les A’raf, v : 50), ainsi que : « A Lui l’appel de la vérité, et ceux qui prient (une divinité) en dehors de Lui ne seront pas plus exaucés par Lui que l’eau ne parviendra à la bouche de l’homme qui, (simplement), tend ses paumes vers elle alors qu’elle ne saurait (seule) parvenir à sa bouche » (Le Tonnerre, v : 14).

- L’eau est une promesse et une menace.

Dieu dit : « Dis : - Quel est votre avis ? Si l’eau dont vous disposez se perd (en terre) qui donc sinon Dieu vous donnera une eau pure » (La Royauté, v : 30) ; ainsi que : « Nous avons fait descendre du ciel une eau en quantité (définie) et nous l’avons maintenue (à la surface de la terre) alors que Nous avions pouvoir de l’emporter » (Les Croyants, v : 18).

- L’eau est sources de peur et d’espoir.

Dieu dit : «C’est lui qui nous fait voir dans l’éclair crainte et espoir, et Il crée les nuages lourds. (Le tonnerre, v : 12).

«Et il est de Ses signes de vous faire voir l’éclair avec crainte et avidité et de faire descendre du ciel, l’eau dont ensuite Il donne vie à la terre une fois morte. (Les Byzantins v : 24)

- Les hommes ont besoin de stocker l’eau le long de l’année dans des puits et des sources.

Dieu dit : « Nous avons fait descendre du ciel une eau en quantité définie et Nous l’avons maintenue à la surface de la terre alors que nous avions pouvoir de l’emporter » (Les Croyants, v : 18).

« Nous y (la terre) avons placé des jardins avec des palmiers et des vignes et y avons fait jaillir des sources » (Yacine, v : 34).

« Nous avons déversé du ciel une pluie abondante et pour lesquelles (les générations) nous avons créé des rivières coulant à leurs pieds »

                                                 (Les Troupeaux, v : 6).

- L’eau provoque la mort.

Dieu dit : « Nous ouvrîmes alors les portes du ciel à une eau torrentielle ; Nous fîmes jaillir la terre en sources et les deux flots se joignirent selon un ordre décrété » (La Lune, v : 11-12).

« Traverse la mer béante : les gens de Pharaon sont une armée qui va y être engloutie » (La Fumée, v : 24).

- L’eau est source de châtiment le jour de la résurrection.

Dieu dit : « Il est promis à la Géhenne. Il sera abreuvé d’une eau fétide ».

« Comme ceux qui sont abreuvés d’une eau bouillante qui leur dévorera les entrailles » (Mohammad, v : 15).

- L’eau est un moyen de reproduction.

Dieu dit : « Que l’homme considère de quoi il a été créé ! Il a été créé d’un liquide éjaculé qui sort d’entre les lombes et les côtes. En vérité, il sera certes capable de le ressusciter » (L’Astre Nocturne, v : 5-8).

- L’eau en tant que moyen de transport :

Dieu dit : « Allah est celui qui vous a soumis la mer pour qu’y vogue le navire, sur Son ordre pour que vous recherchiez un peu de Sa faveur. Peut-être serez-vous reconnaissants »

                                 (L’Agenouillée, v : 12).

- L’eau, source de nourriture :

Dieu dit : « Licites ont été déclarés pour vous le gibier de la mer et la nourriture qui s’y trouve : jouissance pour vous et pour les voyageurs » (La Table Service, v : 96).

« Les deux mers ne sont point identiques (l’eau de) celle-ci est potable douce, agréable à boire, alors que l’eau de celle-là est saumâtre, non potable. De chacune, vous pêchez une chair fraîche que vous mangez. Vous en tirez des joyaux que vous portez sur vous »

       (Créateur ou les Anges, v : 12).

- L’eau en tant qu’annonce de bien, de clémence, de pureté et de bénédiction pour les hommes :

Dieu dit : « C’est Lui qui a déchaîné les vents comme annonce précédant Sa miséricorde. Nous faisons descendre du ciel une eau pure » (La Salvation, v : 48).

« Il fait descendre sur vous une eau du ciel pour vous purifier

» (Le Buttin, v : 11).

« Nous avons fait descendre du ciel une eau bénie et, grâce à elle, fait pousser des jardins et le grain qu’on moissonne » (Qaf, v : 9).

- L’eau efface forfaits et péchés :

Abu Hurayra rapporte que le Prophète (P.S) a dit : « Lorsque le pieux fidèle accomplit ses ablutions, en se lavant le visage, il aperçoit dans l’eau (ou plutôt dans la dernière goutte) toute erreur qu’il aurait commise, puis en se lavant les mains, il sort de cette eau ou plutôt avec la dernière goutte toute agression qu’il aurait commise et enfin en se lavant les pieds il sort de cette eau ou plutôt de la dernière goutte tout forfait commis par ses pieds. Puis il continue ses ablutions jusqu’à ce qu’il en sorte purifié de tout péché » (Rapporté par Muslim). (12)

Comment toutes ces fonctions dont s’acquitte l’eau ne parviennent-elles pas à faire prendre conscience à l’homme quant à l’importance du dépôt dont il a la charge ? Comment cet homme ne médite-t-il pas et ne réfléchit-il pas sur les conséquences de la pollution des ressources aquatiques qui le menace dans sa santé actuelle et à venir ? Dieu dit en effet : « Non ! Ce ne sont point les yeux qui sont aveugles, mais ce sont les coeurs dans les poitrines qui sont aveugles » (Le Pèlerinage, v : 46) ; ainsi que : « Ils ont des coeurs avec lesquels il ne comprennent point ! » (Les A’raf, v : 179).

3. L’atmosphère

La terre est entourée d’une couche atmosphérique où sont concentrés les gaz, principalement l’azote et l’oxygène. Cette couche s’étend sur des centaines de km par dessus la surface de la terre. L’épaisseur s’en réduit chaque fois qu’on s’élève en altitude.

L’atmosphère se compose de trois sphères interdépendantes :(13)

a- La troposphère : C’est la partie (la couche) inférieure de l’atmosphère et s’élève sur 12 km environ de la surface au sol. C’est dans cette zone qu’ont lieu la plupart des transformations atmosphériques que nous percevons quotidiennement. La température y diminue avec l’altitude et c’est là que se concentre l’eau évaporée, l’oxygène et le dioxyde du carbone.

b- La stratosphère : Elle est au-dessus de la troposphère et s’étend de 12 à 80 km au dessus de la surface de la terre.

Cette zone se caractérise par l’absence des tempêtes et des différentes perturbations ainsi que par la présence d’une couche d’ozone qui protège la terre des rayons ultraviolets.

c- L’ionosphère : Elle se trouve au dessus de la stratosphère à hauteur de 80 jusqu’à 360 km ou plus. Les gaz, dont l’hydrogène et l’hélium principalement, y sont légers.

Dieu dit à cet effet : « Il a décrété les sept cieux créés en deux jours et, à chaque ciel, il fixa son état par révélation »

(Elles ont été rendues intelligibles, v : 12).

« Dieu est celui qui a créé sept cieux et autant de terres » (La

Répudiation, v : 12).

« Lui qui a créé les sept cieux superposés » (La Royauté, v : 3).

« Les sept cieux l’exaltent ainsi que la terre et ceux qui s’y trouvent.» (Le Voyage Nocturne, v : 44).

« … Puis il se tourna vers la voûte céleste pour la façonner harmonieusement en sept cieux » (La Génisse, v : 29).

« Votre Seigneur est Dieu qui créa les cieux et la terre en six jours, puis s’assit en majesté sur le Trône » (Les ‘ A’raf, v : 54).

La partie inférieure de l’atmosphère, en plus de divers gaz, de vapeur d’eau, de certaines particules, de l’air sec non pollué, composé de plusieurs gaz dont 87 % d’azote (nitrogène), 21 % d’oxygène, 9 % d’argon ; le reste étant constitué du dioxyde du carbone, du néon, de l’hélium, de l’hydrogène, du méthane et d’autres gaz. Ajoutons à cela l’eau évaporée et les groupuscules visibles à l’oeil nu comme vu plus haut et dont la concentration varie d’une zone à l’autre. Ainsi ces groupuscules sont plus nombreux dans la partie inférieure que dans la partie supérieure et connaissent une concentration plus importante dans les régions désertiques, surtout à l’occasion de certains vents saisonniers comme « Al Khamssin ».

Cette atmosphère entourant la croûte terrestre a pu être maintenue stable dans ses proportions constitutives en dépit de l’activité biologique sur terre. L’homme, ainsi que les autres espèces vivantes, absorbent de l’oxygène et rejettent du dioxyde de carbone.

Les plantes, par photosynthèse, absorbent le carbone et rejettent dans l’air de l’oxygène. Si le pourcentage du dioxyde de carbone venait à augmenter (14), le surplus se diluerait au niveau des surfaces aquatiques, dans les sulfates de calcium, puis réapparaîtraient sous forme des carbonates formant des roches calcaires. Toutes ces interactions naturelles connues sous le nom de cycle de l’oxygène se produisent selon un équilibre où l’oxygène a pu préserver une composition stable pendant des millénaires. A partir de cette harmonie parfaite, Dieu le Tout puissant, nous exhorte à méditer la création des cieux et à réfléchir sur ce miracle en disant :

« Etes-vous plus ardus à créer le ciel qu’il a édifié ? Il en a élevé la voûte qu’il a établie harmonieusement » (Celles qui Tirent, v : 17-18).

« Nous n’avons pu créer le ciel, la terre et ce qui est entre eux, en jouant » (Les Prophètes, v : 16).

« Nous avons fait du ciel une voûte protégée (mais), de nos signes, ils se détournent » (Les Prophètes, v : 32).

« Nous n’avons pas créé le ciel, la terre et ce qui est entre eux, à la légère » (Sad, v : 27).

Mais depuis que l’homme a découvert le feu et a commencé à utiliser les différentes sources d’énergie, jusqu’à la révolution industrielle, une proportion extraordinaire de gaz et autres produits a commencé à se propager dans l’air, y provoquant ainsi la rupture de cet équilibre naturel que Dieu a conçu pour les couches atmosphériques. Celui-ci fait dire à ceux qui méditent la créations des cieux et de la terre : « Seigneur, Tu n’as point créé ceci vainement. Gloire à Toi ! Préserve-nous donc du tourment du feu »

(La Famille de Imran, v : 191).

4. La biosphère

C’est la zone qui comporte tous les aspects de la vie animale et végétale sur la terre et les parties couvertes d’eau (15). Ce sont les facteurs climatiques, les variétés du sol et les disparités qu’il présente qui participent(16)à la formation de nombreux écosystèmes dont l’interaction est source d’une vie animale et végétale intense.

Toute la vie de l’homme ainsi que celle des autres espèces dépend du patrimoine végétal. Ainsi, notre alimentation se constitue par exemple de blé, de maïs, de pomme de terre, de riz …

Dieu dit : « Nous avons fait descendre du ciel une eau bénie et, grâce à elle, fait pousser des jardins et le grain qu’on moissonne »

(Qaf, v : 9).

« Par cette eau, Il fait pousser pour vous les céréales, l’olivier, le palmier, la vigne et toutes sortes de fruits » (Les Abeilles, v : 11).

« Quoi ! N’ont-ils pas vu la terre, combien Nous y fîmes croître toute espèce profitable ? » (Les Poètes, v : 8).

Nous nous nourrissons aussi des produits des animaux dont l’existence dépend de la végétation. Par ailleurs, le bien-être que nous recherchons dans la chaleur de nos habitations et à partir de nos unités de production a pour origine le charbon obtenu à partir du bois des forêts, ou bien du pétrole qui n’est quant à lui que des fossiles géologiques de végétaux et d’animaux. Le bois avec quoi nous fabriquons notre mobilier, la soie, le coton et le lin qui nous servent à satisfaire nos besoins vestimentaires et tant d’autres produits, nous n’aurions pu les acquérir sans l’existence de la végétation.

Parmi les diverses richesses qui constituent le patrimoine forestier, nous pouvons citer tout ce que l’homme est en mesure d’obtenir en plus du bois d’ébénisterie et du bois de chauffage.

Aujourd’hui l’homme produit à partir des forêts : acides, colle, alcools, fourrage, tissus, colorants, aseptiseurs, huiles, papier, matières plastiques, médicaments, insecticides etc. Produits que certains estiment dépasser les 4.000(17) produits finis qu’en peut obtenir directement ou indirectement des forêts.

Les forêts sont de véritables poumons pour notre planète, car elles oeuvrent à préserver intactes les proportions des gaz accumulés dans l’atmosphère et participent dans une large mesure à la formation des pluies. (18) On a pu découvrir à ce sujet que la quantité des précipitations a diminué ces vingt six dernières années de 24% avec l’extraordinaire déboisement des forêts Colombiennes.

La faune

La richesse et l’abondance des animaux constitue une réserve que l’homme utilise aussi bien pour son alimentation et son habillement que pour ses travaux et son transport. Dieu dit dans son Livre :

« Les chameaux ont, par lui, été créés pour vous. Pour vous s’y trouvent vêtures et utilités et nourriture dont vous mangez »

(Les Abeilles, v : 5).

« Il a créé le cheval, le mulet, l’âne pour que vous les montiez et comme apparat » (Les Abeilles, v : 8).

Il y a là une grande variété d’animaux terrestres que l’homme ne cesse d’exploiter directement ou indirectement. Ainsi, la gazelle, le verrat que nous trouvons dans les régions montagneuses du Maghreb, et de la presqu’île arabique, en Tunisie et en Algérie, le renard, l’hyène, le jaguar et le lynx ainsi qu’un nombre considérable d’espèces d’oiseaux et de volatiles deviennent de plus en plus rares.

Toutes ces espèces ont été décimées par l’homme soit par la chasse sauvage, soit d’une manière indirecte lorsqu’il agresse l’environnement dans lequel ces animaux se reproduisent et se nourrissent ou lorsqu’il en transforme de larges surfaces en terres agricoles ou en pâturage pour ses animaux domestiques. Ce qui n’a pas par ailleurs manqué de réduire cette diversité biologique et de rompre cet équilibre écologique tel que Dieu l’a créé.

Les ressources aquatiques

Cette richesse subvient à de nombreux besoins de l’être humain. Du milieu aquatique, il obtient le sel pour son alimentation, il en tire les sels minéraux comme le chlorure de magnésium, les sulfates de potassium et de calcium ainsi que des pierres précieuses tels les perles et le corail comme le spécifie Dieu dans son Livre : « C’est Lui qui a assujetti la mer pour que vous mangiez une chair fraîche issue d’elle et en tiriez des joyaux que vous portez » (Les Abeilles, v : 14).

L’homme tire une eau des océans, devenue potable grâce à ses usines de dessalement. La mer constitue en outre une aire de repos et de tourisme. Vingt-cinq pour cent de la population mondiale vit sur le littoral et la pêche représente 44 % de leur activité économique.

(19) En outre, les mers et les océans recèlent des puits de pétrole et de gaz naturel assez importants. Des statistiques établies en 1992 ont estimé à 36,5 billions de tonnes de pétrole (20) et à 21,4 trillions de tonnes de gaz naturel extraits de ces puits. Ajoutons à toutes ces potentialités l’énergie électrique générée par les forces des vagues et des marées. Cependant, l’homme a tellement gaspillé ces richesses que la production poissonnière par exemple s’en est trouvée réduite d’une manière alarmante. Nous n’en voyons comme exemple que la disparition des langoustes des côtes du Golfe. Mers et océans connaissent une pollution due aux déchets rejetés par l’homme telle qu’on ne peut que leur appliquer ce que Dieu dit dans le chapitre « Les Romains » au verset 41 : « A cause de ce qu’ont accompli les mains des hommes, la dépravation est apparue sur terre et sur mer ».

L’environnement marin est aujourd’hui menacé et ce sont les enseignements de l’Islam qui peuvent aujourd’hui le préserver et le protéger de la pollution et de l’épuisement de ses ressources pour qu’il continue à s’acquitter de la fonction pour laquelle Dieu l’a créé.

L’interdépendance de l’ensemble des éléments du milieu biologique est telle que tout ce système en subit l’influence. Ainsi par exemple, la température, qui n’est qu’un élément du système aquatique, participe à la formation de la vapeur d’eau qui s’élève sous forme de nuages dans l’atmosphère et que le vent transporte des zones de haute pression aux zones de basse pression et qui retombent sous forme de pluies sur le sol. La température, d’autre part, détermine le genre de végétation ; lorsque par exemple nous avons, dans une région, une température élevée et que les pluies tombent en abondance, il en résulte des forêts équatoriales autour de l’équateur où se développe un écosystème où la faune à son tour constitue un système biologique en relation avec les autres éléments. L’homme intervient sur ce système avec son activité technologique et ses systèmes civilisationnels pour l’influencer à son tour et subir son influence.

C. Les composantes de l’environnement civilisationnel

Cet environnement se compose de cinq éléments essentiels :

1. Le système technologique

2. Le système social

3. Le système politique

4. Le système économique

5. Le système culturel.

Schéma 2. Les éléments du système civilisationnel

1. Le système technologique

Par technologie, on entend aujourd’hui l’utilisation des connaissances scientifiques, leur application dans l’exploitation des ressources naturelles d’une part et d’autre part, dans la résolution des problèmes écologiques en d’autres termes les moyens que l’homme projette de mettre en application pour restituer à l’environnement son équilibre naturel.

Par ailleurs, sciences et techniques aujourd’hui entretiennent des relations de complémentarité. Ainsi, tout développement scientifique se traduit par des nouveautés technologiques qui de leur côté, vont participer au développement de la science. En outre, les intervalles (21) séparant une découverte scientifique et son application au niveau technique se réduisent de plus en plus. Si 112 ans séparent la découverte de la photographie et sa traduction technique, il en a fallu 26 à la télévision, 35 à la radio, 15 au radar, 5 au transistor et 3 seulement pour les circuits intégrés. Ce phénomène nécessite d’une part, qu’on s’intéresse aussi à la dimension humaine du progrès, car l’homme se trouve emporté par la mouvance technologique et que soient d’autre part, conçues des solutions aux problèmes écologiques autres que celles traditionnelles et qui soient effectivement au service de l’homme et de son développement harmonieux.

Rôle de la technologie dans les interactions écologiques

La technologie imprègne tellement les sociétés humaines et occupe une place telle dans leur vie quotidienne qu’il devient aujourd’hui impossible de revenir en arrière afin de remédier aux dégâts écologiques consécutifs à l’emploi de cette technologie dans l’industrie et l’agriculture. Bien au contraire, l’homme ne cesse de développer cette technologie et à la rechercher pareil en cela à un drogué (22) en état de manque.

- A première vue, certaines découvertes technologiques paraissent tout à fait bénéfiques et loin de susciter quelque mal que ce soit, mais avec le temps, il apparaît qu’elles occultaient des conséquences néfastes comme c’est la cas par exemple pour la découverte des dérivées du CFC (Chlorure du fluor et du carbone) dont on ne se doutait pas des agressions qu’ils allaient provoquer sur la couche d’ozone.

- Par ailleurs, si les technologies contemporaines sont apparues comme une véritable solution à tous les problèmes industriels, sociaux et même écologiques, l’expérience elle, a plutôt montré que les problèmes de l’environnement découlent des interactions de l’homme et surtout de sa technologie avec son milieu naturel et que en définitive, les solutions durables et effectives résident dans les relations qu’entretiennent l’homme et sa technologie avec l’environnement. C’est pourquoi d’ailleurs, l’Islam exhorte à la quête de la science et à son utilisation d’une manière fonctionnelle, mais aussi responsable et consciente : «

Sache qu’il n’est nulle divinité excepté Dieu, de ton péché, demande pardon pour les croyants et les croyantes »

(Mohammad, v : 19).

La science est effectivement omniprésente et s’impose à la vie de l’homme le long de toute son existence, mais son point de départ commence par la crainte du Dieu unique qui dit : « Seuls les savants redoutent Dieu parmi Ses serviteurs » (Créateur, v : 28).

Aussi, l’Islam incite-t-il à une conscience scientifique qui se fonde sur les éléments suivants :(23)

- Rejet de toute assertion non fondée sur une preuve conformément aux paroles de Dieu : « Donnez votre probation si vous êtes sincères » (Les Fourmis, v : 64). L’argument ou la preuve ici peut être ce qu’on obtient par la contemplation ou par l’expérience, Dieu dit à cet égard : « Apportez-moi une écriture antérieure à celle-ci ou quelque trace d’une science, si vous êtes véridiques » (A-Ah qâf, v : 4).

- Rejet de toute présomption concernant un sujet qui recommande la certitude et une science sûre. Le Coran, répondant aux allégations des mécréants lorsqu’ils parlent de leur idoles, dit : « Ils n’ont sur ce point nul savoir. Ils ne suivent que [leur] conjecture : la conjecture ne tient lieu de rien contre la vérité » (L’Etoile, v : 27).

- Exclusion des passions et des considérations personnelles au profit de la neutralité et de l’objectivité ; Dieu dit en effet à

Son prophète (P.S) : « S’ils ne t’exaucent point, sache qu’ils suivent seulement leurs penchants pernicieux ! Or, qui donc est plus égaré que celui qui suit son penchant, sans direction de Dieu ? Dieu ne dirige point le peuple des injustes » (Le Récit, v : 50).

- Rejet de la léthargie de l’esprit et du conformisme quel qu’il soit, que ce soit aux ancêtres et aux traditions ou à une élite et aux puissants ; au point où le Coran dit : « Il répondent :

« - Non ! Nous suivons la coutume que nous avons trouvé être celle de nos pères » Eh quoi ! Et si leurs pères n’avaient en rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ? » (La Génisse, v : 170).

- Incitation à la réflexion et à la méditation comme nous y exhorte Dieu en ces termes : « Eh quoi ! N’ont-ils point considéré le royaume des cieux et de la terre, ainsi que toute chose créée par Dieu ? » (Le A’raf, v : 185).

Cette méditation concerne même l’introspection que doit opérer l’être humain sur lui-même : « Et c’est en vous-mêmes. Que ne vous en rendez-vous pas compte ? » (Les Vents, v : 21) ainsi que la méditation de l’Histoire de l’humanité et le devenir des sociétés humaines, car Dieu dit : « Le sort traditionnel [imparti aux impies] avant vous s’est accompli. Allez donc sur la terre et considérez quelle fut la fin de ceux qui crièrent au mensonge.» (La Famille de ‘Imran, v : 137).

De son côté, le Prophète (P.S) n’a pas manqué d’exhorter les gens à la quête de la science tant par la recherche que les voyages.

Ainsi, d’après Anas – que Dieu soit satisfait de lui – le Prophète a dit : « Celui qui voyage en quête de la connaissance sera toujours dans la voie de Dieu jusqu’à son retour.» (Propos rapporté par Tirmidhi qui dit que ce hadith est bon (hassan). Abu-l-Darda’ rapporte qu’il a entendu le Prophète dire : « Celui qui emprunte le chemin du savoir, Dieu le lui facilite et lui ouvre une voie jusqu’au paradis. Les anges le protègent par leurs ailes et bénissent son action. Toutes les créatures de la terre et du ciel, même les poissons, demandent pardon à Dieu pour lui. La supériorité du savant sur ses semblables est pareille à celle de la lumière de lune sur les autres astres. Les savants sont les héritiers des prophètes, à qui n’ont été légués ni dinar ni dirham, mais plutôt la science.

Celui qui en hérite aura hérité la plus grande part.» (Rapporté par

Abu Daoud et Tirmidhi). (24)

En conclusion, il va sans dire que nous sommes appelés chaque fois que nous opérons un transfert de technologie, à maîtriser celle-ci et de l’adapter à notre réalité régionale tout en veillant à éviter au maximum les méfaits qu’elle causerait à l’environnement. Nous devons également, en opérant ce transfert, prendre en considération les conditions démographiques, économiques et sociales que connaît notre milieu spécifique.

2. Le système social

Par environnement social, (25) on entend l’espace où se réunissent individus et collectivités ainsi que leurs interactions respectives et les modes de rapports, appelés généralement systèmes sociaux, que les individus et les collectivités qui composent la société entretiennent entre eux. La consolidation de ces rapports varie selon le degré d’urbanisation. Ainsi, ces relations seront consolidées et privilégiées grâce à leur simplicité dans des agglomérations rurales comme les villages et les petites collectivités locales, mais elles perdront toute la dimension humaine pour ne se fonder que sur l’aspect économique déterminé par les intérêts personnels en milieu fortement urbanisé.

Simples et faciles à entretenir en milieu rural, ces rapports deviendront donc plus complexes en milieu urbain parce que déterminés chaque fois par leurs us et coutumes respectifs.

Harmonieux dans le premier milieu, ils le seront beaucoup moins dans le deuxième, que ce soit au niveau de leurs coutumes et de leurs cultures ou de leurs traditions et de leurs valeurs morales.

- Cependant, dans les sociétés rurales, il peut arriver que la simplicité des rapports constitue un obstacle à la mise en valeur des ressources naturelles et au développement et que le renouveau et le changement se confrontent au conformisme social de ces collectivités.

D’un autre côté, dans toute société, les antagonismes (26) entre populations indigènes et allogènes peuvent entraver le développement économique et l’exploitation effective des ressources naturelles.

En outre, la position sociale (27) de l’individu lui impose parfois certaines fonctions sociales parce qu’il répugne à en exercer d’autres (comme par exemple le refus des nomades jadis de s’adonner à l’agriculture et celui des nubiens aujourd’hui d’accomplir le travail artisanal).

- Par conséquent, la mise en application des projets écologiques régionaux doit s’accompagner d’une connaissance parfaite d’une part, des modes de relations sociales établis entre les individus, et d’autre part, des systèmes sociaux dans leur interdépendance et dans leur réciprocité fonctionnelle. Il est en outre nécessaire, pour la réussite de ces projets, d’y gagner les chefs locaux traditionnels, car ils ont une vaste connaissance des affaires de leur région et de leur société.

L’Islam a appelé les gens à un système social fondé sur l’entraide et la coopération. Le Prophète (P.S) dit : « Les croyants dans leur affection réciproque, sont semblables à un seul corps :

Lorsqu’un organe souffre, c’est tout le corps qui s’en ressent par la fièvre et l’insomnie », ainsi que : « Les croyants sont comme un édifice bien construit dont les parties se soutiennent ». Cette entraide a d’autre part comme fondement la piété comme le spécifie le Coran :

 «Le plus noble d’entre vous, aux yeux de Dieu, est [néanmoins] le plus pieux » (Les Appartements, v : 13), mais aussi, l’oeuvre bénéfique et profitable à soi-même et aux autres et qui développe harmonieusement la production.

Il découle de ce qu’on vient de voir qu’il est nécessaire, à la conception d’un projet de développement d’une région, de compter avec les réalités sociales du milieu et d’étudier tous les impacts de ce projet sur les personnes et l’environnement afin d’éviter les nombreux facteurs de pollution et une mauvaise gestion des ressources naturelles.

3. Le système économique

Il se détermine dans toute société par le mouvement et la nature des productions naturelles ainsi que par ce qui en découle comme effets économiques et sociaux (niveau de vie plus élevé) et comme impact sur le milieu naturel (dégradation ou transformation). Ce système est également en relation avec le degré de transformation de la nature du milieu par le rejet des divers déchets et polluants qui dégradent l’environnement naturel.

Ainsi, l’activité économique en milieu rural participe beaucoup moins à l’agression de la nature que celle de milieux sociaux plus développés où on assiste à une véritable dégradation du sol, de l’eau et de l’air qui engendre de graves crises écologiques.

Le tableau n°3 indique le mouvement des ressources naturelles dans un système économique industrialisé et ce qui en découle comme problèmes et dangers écologiques, de sorte que l’acuité de ces problèmes est parallèle au degré de développement et de complexité du système économique.

Tableau n°3. Mouvement des ressources naturelles à travers le système

Economique L’Islam n’a pas manqué, face à ce problème, d’établir des principes adéquats dans l’exploitation des ressources économiques.

Ce système islamique s’édifie autour des points suivants : (28)

1.  À l’origine, les hommes sont les lieutenants de Dieu sur terre, les individus ne deviennent donc propriétaires des biens de la terre que sur ordre du Législateur.

2.  Interdiction de la thésaurisation des biens que l’Etat doit oeuvrer à faire circuler entre les gens en veillant à ce que les richesses ne s’accumulent pas chez une élite sociale conformément au Coran qui dit : «… Afin que cela ne soit point quelque chose de dévolu aux riches parmi vous » (La Résurrection, v : 7).

3.  La propriété des biens est conditionnée par les 5 raisons légales que sont : le travail – la quête pour la réalisation de la vie – la répartition de ces biens par l’Etat entre les individus pour qu’ils subviennent à leurs besoins et pour qu’ils en tirent un bénéfice – l’héritage – les liens qu’entretiennent les individus entre eux.

4.  Le droit de gestion de la propriété privée est assuré dans les limites légales qui interdisent le monopole,

5.  Les découvertes et les inventions émanant de la collectivité sont décrétées biens communs.

6.  L’Etat assure l’emploi à l’ensemble des individus, qui ont les mêmes droits et les mêmes obligations.

7.  La subsistance des sans emploi et des pauvres est assurée par l’Etat. Celui-ci, par ailleurs, s’occupe des indigents et des handicapés et leur assure leur droit à la santé.

L’Islam a en outre imposé des règles pour le développement des ressources économiques.

En Agriculture

Cette religion incite à la mise en valeur de la terre comme cela est mentionné par le propos où le Prophète (P.S) dit : « Celui qui donne vie à une terre, celle-ci lui appartient.», ainsi que : « Celui qui cultive une terre n’ayant pas de propriétaire est prioritaire dans son acquisition ». (29)

L’Islam veille également à ce que les besoins primordiaux soient assurés à l’individu et l’incite même à acquérir plus. Ces besoins sont déterminés dans le Coran en ces termes : « A toi appartient, en vérité, de n’y (la terre) avoir pas faim, de n’être point nu, de n’avoir pas soif, de ne point souffrir au soleil » (Taha, v : 119).

Dans le domaine industriel, l’intérêt qu’on doit porter à l’industrie nous est indiqué par Dieu d’une manière globale au point où toute une sourate (Chapitre coranique) est intitulée « Le Fer ». Dieu, par ailleurs, consolidant David dit : « Nous apprîmes à [David] à fabriquer, pour vous, des cottes de mailles pour vous prémunir contre le danger [vous menaçant] » (Les Prophètes, v : 80), et à un autre endroit de son Livre,

Dieu inspire à Alexandre le Biscornu la construction des barrages :

« …Apportez-moi des blocs de fer ! ». Quand il eu comblé l’espace entre les deux versants [des monts], il dit : « Soufflez ! ». Quand il eu fait du fer [une masse de] feu, il dit : « Apportez-moi de l’airain que je verserai sur le fer » (La Caverne, v : 96).

Commerce et négoce

L’Islam a établi une réglementation pour les échanges commerciaux et des normes pour les crédits et a incité à l’activité commerciale selon un code éthique d’où sont bannies tromperie et subornation. Le Prophète (P.S) dit : « Lorsque tu vends, pas de tromperie ! », (30) comme il a aussi interdit le monopole des vivres en disant : « Ne monopolise un produit qu’un pécheur » (31) et a interdit également, en disant : « Le fait de jurer (pour vendre) fait certes écouler la marchandise, mais n’est point profitable » (32)

Le voyage en tant que formation de la personne humaine

Dieu dit à ce propos : « Dis : Cheminez par la terre et considérez qu’elle fut la fin de ceux qui furent antérieurement » (Les Romains, v :

42) ; « Dis : Parcourez la terre et considérez comment Il a commencé la création » (L’Araignée, v : 20) ; « Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule nation » (La Délibération, v : 7) ; « Nous vous avons constitués en confédération et en tribus pour que vous vous connaissiez » (Les Appartements, v : 13).

L’élevage

L’Islam privilégie cette activité et y incite les gens. Le Prophète (P.S) s’enorgueillit d’avoir été berger. D’après Abu Horayra, le Prophète a dit : « Tout messager envoyé par Dieu a été berger ». Ces compagnons lui demandèrent si cela était son cas à lui aussi. A quoi il répondit : « Certes ou, je faisais paître le troupeau dans les aires (de pacage) des gens de la Mecque. ». (33)

- Cette religion a en outre exhorté les gens à l’activité, à la recherche de leur subsistance en voyageant s’il le faut. Dieu dit : « Allez par les espaces (de la terre) et mangez de ce qu’il attribue » (La Royauté, v : 15).

Dans ce verset, Dieu met l’action de se déplacer avant celle d’acquérir la subsistance pour insister sur le fait que c’est justement l’activité qui constitue le moyen de parvenir à l’acquisition des biens. Nous trouvons aussi dans ce sens : «Recherchez quelques faveurs d’Allah ! » (Le Vendredi, v : 10). La possession donc des biens ici-bas demeure tributaire de l’activité et du travail qui déterminent en outre la rétribution dans l’au-delà.

Dieu dit d’ailleurs : « Que l’homme aura seulement ce qu’il se sera évertué à rechercher, que le résultat de son effort sera vu, qu’ensuite il sera récompensé pleinement » (L’Etoile, v : 39, 40,41) ainsi que :

 « Agissez ! Allah verra vos actions, ainsi que l’apôtre et les croyants.» (Le Repentir, v : 105).

Cela étant, l’activité dans les domaines économiques obéit néanmoins en Islam à la condition essentielle de ne pas dégrader la terre. Dieu dit en effet : « Parmi ce qu’Allah t’a donné, recherche la demeure dernière ! N’oublie pas ta part de la vie immédiate ! Ne recherche pas la dégradation sur la terre ! Dieu n’aime pas les déprédateurs »

(Le Récit, v : 77).

4. Le système culturel

Depuis son apparition sur la terre, l’homme a pu mettre sur pied des systèmes autres que ceux naturels afin d’exploiter son environnement, assurant ainsi ses besoins et partant, sa vie. Le système culturel fait partie de ces systèmes conçus par l’homme et où la culture est une composante complexe qui englobe les superstructures que sont la connaissance et les croyances, les valeurs et les arts, les lois et les coutumes ainsi que tout autre savoir acquis par l’homme vivant en société.

Nous distinguons entre deux genres de cultures. D’une part, une culture matérielle qui est constituée des connaissances techniques en tant que facteur intermédiaire entre l’homme et son environnement naturel ; cette technologie a de tout temps été nécessaire et a toujours déterminé fortement l’existence et le développement humain, d’autre part, une culture immatérielle comportant les coutumes, les traditions et les proverbes qui expriment des visions du monde et des croyances.

Toute une superstructure populaire (34) qui fait qu’une société possède une culture caractérisée par des éléments prépondérants et communs à

tous et d’où découlent le même sentiment d’appartenance, de traditions, de coutumes et de comportements rassemblant tous les membres du groupe, comme les symboles, les croyances, la langue et d’autres expressions qui fondent une société, la consolident et lui assurent harmonie et cohésion. Partant, et puisque chaque société possède une culture particulière (des spécificités culturelles), (35) il convient, à la mise en application de projets de développement, de prendre en considération ces spécificités afin d’éviter tout gaspillage des ressources naturelles et d’assurer au projet la réalisation de ses objectifs.

Les exemples à ce propos ne manquent pas. (36) Ainsi, les « Bejas », tribu de l’est du Soudan, se sont opposés à l’utilisation des tracteurs que l’Etat préconisait pour la culture des terres de la région de la province de Toko, parce qu’ils croient que ces machines désagrègent la terre et en réduisent la fertilité. On peut aussi rappeler l’attitude des Hindous vis-à-vis des vaches, attitude qui constitue un obstacle devant tout mode nouveau cherchant à améliorer l’exploitation de cette ressource animale qui de surcroît, aurait joué un rôle important dans l’économie indienne. Les « Zend » une confédération de tribus vivant au centre de l’Afrique ont refusé d’abandonner leur culture traditionnelle et se sont opposés à ce qu’elle soit remplacée par une autre plus facile à cultiver et plus rentable parce qu’ils utilisent la première dans leurs rites initiatiques. Ces mêmes tribus ont par ailleurs refusé d’abandonner leurs logis pour de nouveaux habitats à l’intérieur de la forêt et loin de la route. Ils ne pouvaient en effet s’adapter dans des demeures si proches l’une de l’autre parce qu’ils croient au mauvais oeils et tiennent donc à habiter loin de leur voisin. Ajoutons en outre que tout autre mode économique nouveau est nécessairement perçu comme un danger menaçant la culture séculaire.

Les croyances certes, peuvent nuire à l’équilibre écologique, comme la superstition qui voit en le hibou un oiseau de mauvais augure alors qu’il constitue un facteur de cet équilibre lorsqu’il chasse 3 à 4 rats toutes les nuits, ou bien la crainte injustifiée des araignées qui pourtant chassent par an plus que le poids de 3.000.000 de personnes en insectes. Imaginons un instant quel aurait été le sort du globe si les araignées venaient à disparaître complètement des écosystèmes dans lesquels elles évoluent.

Tout comme ces superstitions, il arrive aussi que des tendances générales (37) et des valeurs communes à la même société entravent toute idée de développement. Ainsi, certains proverbes égyptiens traduisent des conceptions égoïstes et fatalistes rejetant toute idée nouvelle oeuvrant à conserver et à généraliser les coopératives et l’exploitation des biens communs. (38) En voici quelques exemples :

- Un quintal appartenant à l’autorité ne vaut pas une mesure (le poids) t’appartenant.

- J’ai volé ce bien à l’autorité, l’aurais-je pris à quelqu’un d’entre vous ?

- Eloigne-toi d’un mètre de ma propriété et saccage !

Dans nos pays musulmans qui souffrent d’une poussée démographique loin d’être proportionnelle au revenu, tout projet se proposant de remédier à cette situation peut être contrecarré par certaines valeurs culturelles, surtout en milieu rural où le taux d’analphabétisme est le plus élevé. Les adages (39) ne disent-ils pas d’ailleurs ? :

- Une progéniture nombreuse défend la famille contre tout agresseur.

- Quand la naissance d’un garçon m’a été annoncée, ma vie s’est enchantée, mais lorsqu’ils ont dit une fille, sur moi, j’ai senti la maison s’effondrer.

- S’il l’emporte sur toi par l’argent tu le vaincras par une progéniture nombreuse.

- Les enfants de sexe masculin, rendront demain le verger plus grand et plus ombragé.

- Mieux vaut deux scorpions sur le mur que deux filles à la maison.

D’autres proverbes, dégradant la femme (40) sont assez répandus en milieu rural :

- Ne te tranquillise ni au lendemain, ni aux chevaux au galop ni à la femme quand elle veut dominer.

- A la fille brise une côte, il lui en naître bien d’autres (42 selon certaines régions).

- Jamais le veau domestiqué par une femme ne tirera la charrue.

Il revient donc de revoir et de discuter de telles tendances à la lumière de la vie culturelle et économique moderne, afin d’en démontrer le non fondé grâce aux programmes de l’éducation sur l’environnement et en matière de population sur l’environnement qui montrent que de telles conceptions sont à rejeter aujourd’hui afin de trouver une solution aux problèmes de l’environnement et d’émanciper l’homme qui demeure tant le pivot du développement que son objectif.

   Parfois même, l’incitation à l’ouvrage constructif, qu’elle soit économique ou sociale, ne manque pas de provoquer une mauvaise gestion des ressources et de leur préservation. Ainsi, certains milieux ruraux, où malheureusement nous assistons à une croissance de l’analphabétisme, s’attachent de toutes leurs forces à leurs traditions en tant que valeurs établies et inébranlables et refusent même d’en discuter. Ce qui bien sûr n’est pas sans constituer un véritable obstacle devant le développement. Ces milieux traditionalistes auront tendance à rejeter tout renouveau et tout changement qui les effraie et où ils craignent de s’aventurer.

La réussite de tout projet et la réalisation des objectifs qui se proposent comme finalité une bonne gestion des ressources tant renouvelables que fossiles du milieu qu’on vise, demeure tributaire du degré de conformité(41)des composantes culturelles traditionnelles et locales avec les éléments nouveaux préconisés par ce projet. Plus ces deux éléments seront en harmonie, plus les individus du groupe accepteront le renouveau proposé et plus il leur sera facile de l’intégrer à leur culture.

En conclusion, tout plan de développement demeure tributaire du degré de préparation du milieu culturel visé aux rénovations et aux transformations préconisées par ce projet.

L’Islam, pour sa part, n’a pas manqué d’appeler les gens à développer leur milieu culturel en les incitant les gens à rejeter conformisme et mimétisme comme lorsque Dieu fait dire aux réfractaires à l’apôtre : « Suffisant pour nous est ce que nous avons trouvé suivi par nos pères.» (La Table Servie, v : 104) ou bien encore : « Nous avons obéi à nos chefs et aux grands parmi nous, et ils nous ont égarés loin du chemin.» (Les Factions, v : 67).

Cette religion exhorte en effet à la sincérité et met en garde contre l’hypocrisie comme l’énonce ce verset : « Ils sont emplis d’ostentation envers les gens, ils n’invoquent cependant guère Dieu.» (Les Femmes, v : 142) ; comme elle interdit la divination ; ainsi d’après Anas, le Prophète a dit : « Ne jetez ni mauvais sort ni ne pratiquez la divination, c’est les bons augures que je préfère.» on lui demanda alors ce qu’est ces augures. A quoi il répandit : « Une bonne parole.» (Hadith faisant l’unanimité). (42)

La sorcellerie est aussi interdite par l’Islam, elle est même considérée unanimement comme un péché capital. Pour le Prophète (PS) par exemple, elle fait partie des 7 ignominies(43) comme le rapporte Abu Hurayra qui dit que le Prophète (P.S) a dit : « Evitez l’associationnisme et la sorcellerie.». (43)

L’Islam en outre, appelle les gens à combattre l’analphabétisme ; ainsi Ibn Sa’d, d’après ‘Amer al Cha’bi dit : « Le jour de la campagne de Badr, le Prophète (P.S) avait fait 70 prisonniers Quraychites qu’il libérait en échange d’une rançon, chacun selon ses moyens. A l’époque les Quraychites savaient écrire alors que les Médinois ignoraient cette technique. Le prisonnier qui ne pouvait réunir sa rançon était libéré à condition qu’il enseignât 10 enfants jusqu’à ce qu’ils eussent acquis les règles de l’écriture.». On rapporte d’ailleurs que Zaïd Ibn Tabith, un des secrétaires chargé de transcrire la Révélation, faisait partie de ces enfants formés par les Quraychites. C’est là la preuve que cette action du Prophète faisait partie d’une réelle stratégie ayant un suivi et non pas une action isolée et improvisée.

Cet apprentissage de l’écriture n’était pas le fait des hommes uniquement, mais s’était étendu aux femmes également. Ainsi Chifa’ fille de Abdellah avait appris à écrire à Hafsa fille de Omar … (45)

D. Les problèmes écologiques

Le système civilisationnel avec ses branches annexes entre en interaction avec les écosystèmes de l’environnement naturel à travers des réactions en chaînes complexes de la matière et de l’énergie qui agissent ou positivement ou négativement et donnent parfois lieu à des catastrophes naturelles avec lesquelles l’homme aura tendance à s’adapter en prenant des décisions d’ordre écologique pour les éviter comme le montre le tableau n°4.

Si l’homme n’intervenait pas en dépradateur sur les éléments du milieu rural, ce système se serait maintenu selon son équilibre où chacune des espèces vivantes agirait normalement sur les autres en subissant de son côté l’influence des autres. Si par ailleurs, ces espèces ne s’exposaient pas à des facteurs nouveaux et exceptionnels, elles établiraient entre elles un équilibre biologique naturel de sorte que chacune se serait maintenue dans une proportion raisonnable de sa population. L’action de l’homme donne parfois lieu à la multiplication d’une espèce qui constitue alors un danger pour les autres comme c’est le cas de la profusion d’un prédateur et la concurrence qui s’établit entre les espèces pour l’espace vital. Ainsi par exemple, hors équilibre écologique, un couple de mouches sur des immondices, de mars à septembre donne naissance à 191 billions de mouches transportant 6 millions de microbes pouvant provoquer jusqu’à 42 maladies chez l’homme, ou bien encore un couple de souris donne naissance en trois ans à 3,5 millions d’individus, et 15,6 millions en 5 ans.

    Les éléments du système naturel opèrent entre eux des relations interdépendantes complexes passant par d’innombrables étapes qui maintiennent la croissance des groupes vivants selon une proportion normale dans le cadre de l’ensemble du système naturel équilibré.

Mais l’être humain, dans son exploitation anarchique, rompt cette stabilité et cette harmonie. A titre d’exemple, par l’action de sa technologie et de son système économique visant à étendre les terres cultivables, son système social qui tient à élever le niveau de vie et à créer des emplois à cause de la croissance démographique ainsi que son système politique qui tente d’atténuer les monopoles internationaux et de défier le colonialisme en édifiant un grand barrage (cas de l’Egypte) l’homme agit sur son environnement naturel. Ainsi l’édification de barrage d’Assouan a eu des conséquentes aussi bien positives que négatives.

Parmi les conséquences positives nous pouvons citer :

1. La transformation des terres bourbes en terres irriguées,

2. L’électrification des villages se trouvant au bord du fleuve et sur le Delta et une plus grande industrialisation,

3. L’extension des champs de rizières,

4. Le fait de disposer de réserves d’eau et d’éviter ainsi au pays inondation et sécheresse.

Pour ce qui est des conséquences négatives, citons en autres :

1. L’augmentation du flux de la Méditerranée au nord du delta,

2. L’augmentation du flux du Nil au niveau de la rive droite et augmentation de la sédimentation sur la rive gauche,

3. La disparition du limon qui fertilisait en permanence les terres au bord du Nil,

4. L’augmentation du taux de désertification.

Les résultats de ce barrage ne peuvent être effectifs que s’ils sont accompagnés d’un programme qui lutte contre ses conséquences négatives et en amoindrit l’impact.

Nous trouvons un autre exemple dans les interactions du déboisement sur le cycle hydraulique et le système biologique. Si le déboisement a permis qu’on dispose de plus de terres cultivables il s’est malheureusement accompagné par les dangers suivants :

1. Erosion et affrètement du sol,

2. Augmentation des dépôts charriés par les eaux dans les zones déboisées (7.000 fois plus qu’avant).

3. Destruction des lieux où se reproduisent les poissons par les dépôts charriés par les eaux du fleuve,

4. Glissements de terrains.

Ainsi, les effets écologiques dus à une exploitation anarchique des ressources forestières sont énormes et leur prix dépasse de loin les bénéfices réalisés par les sociétés ayant organisé ce déboisement.

Une exploitation saine de la forêt passe par une réglementation ne permettant par exemple de déboiser une zone qu’à condition d’en reboiser un espace équivalent.

Citons enfin l’exemple des interactions du fluor du carbone avec l’atmosphère et dont les conséquences se sont manifestées par des effets néfastes sur la couche d’ozone qui subit la destruction alors qu’elle protège la terre des rayons ultraviolets. Cette nouvelle situation a provoqué sur terre un suréchauffement qui facilite l’évaporation des blocs de glace au pôle et par conséquent une élévation du niveau des mers et des océans qui commence à submerger les îles et les littoraux.

Certes, ce problème recommande des décisions en vue d’une réduction progressive de ce gaz (CFC) jusqu’à trouver le moyen de le remplacer par un autre non polluant.

Il convient d’attirer en outre l’attention sur le fait que les interactions du système écologique ne sont pas aussi simples que nous venons de les présenter à partir des exemples exposés plus haut. C’est que, la complexité des interdépendances des éléments dans des rapports enchevêtrés est telle que le système écologique, ce qui s’y passe et les transformations qu’il subit avec le temps, défient aujourd’hui la science et les savants. C’est certes là un réel défi ! En effet, notre système biologique comporte des centaines d’espèces vivantes qui subissent toutes l’influence du système écologique et des éléments qui le composent ainsi que celle des autres espèces. En outre, le nombre et la nature de ces espèces connaissent des transformations et, certaines composantes naturelles - comme la température, le sol et autres composants - subissant des changements saisonniers, voire quotidiens démontrent la complexité de l’environnement. Remédier donc aux problèmes écologiques nécessite certes des programmes de recherche de pointe fondés sur des informations justes et complémentaires. De même que les solutions à ces problèmes demeurent tributaires de la connaissance de leurs causes, de leur évolution et des rapports complexes qui les lient entre eux afin que ces solutions puissent être proposées aux institutions mondiales de l’environnement.

CHAPITRE II

LE MIRACLE DIVIN DANS LA CRÉATION

DE L'ENVIRONNEMENT

Les données à partir desquelles se construisent les textes coraniques concernant l'environnement se caractérisent par leur globalité. Ainsi, si l’on voit notre milieu naturel dans le sens de la terre et tout ce qu'elle comporte ce concept revient 199 fois dans le Coran dans divers versets de chapitres différents. (46)Nous trouvons en outre dans ce Livre de nombreux textes abordant les réalités écologiques du globe où nous évoluons ainsi que d'autres phénomènes naturels qui échappent encore à notre entendement.

Commençons tout d’abord par présenter aux lecteurs des versets qui décrivent les phases de la première genèse de la terre ainsi que la Toute Puissance de Dieu dans sa parfaite création :

"Dis : "-En vérité, serez-vous infidèles envers celui qui créa la terre en deux jours ? Lui donnerez-vous des égaux ? Celui-là est le Seigneur des Mondes. Il a placé sur elle (des montagnes) immobiles. Il l'a bénie. Il y a réparti des nourritures en quatre jours exactement. (Ceci vise) ceux qui s'interrogent. Ensuite, Il se tourna vers le ciel alors qu'il était fumé et Il lui dit ainsi qu'à la terre :

"Venez de gré ou de force !" et le ciel et la terre répondirent :" Nous venons avec obéissance". Il a décrété les sept cieux (crées) en deux jours et à chaque ciel, il fixa son état par révélation. Nous avons paré le ciel le plus proche de luminaires et (cela) en protection.

C'est une détermination du Puissant, de l'Omniscient." (Elles ont été rendues intelligibles, v : 9-12)

I. L’environnement a été dans une harmonie, une parfaite précision

L'observation scientifique fait apparaître l’existence d’harmonie, et de correspondances parfaites sur la terre et les éléments qui la composent. Ainsi, le soleil et la lune s'en éloignent à une distance déterminée, comme le sont leur surface, leur rotation autour d'un axe et bien d'autres caractéristiques encore. Tout cela est déterminé selon une mesure précise de sorte que l’existence sur terre devienne possible. Rien n'y est gratuit ou fortuit, tout y est conçu selon une mesure exacte, sinon notre globe ne serait pas cette terre, les cieux autre chose que des cieux et la matière les constituant se serait alors dégradée. Dieu dit à cet effet : "Certes, Nous avons placé dans le ciel des constellations, nous l'avons paré pour ceux qui regardent et nous l'avons protégé contre tout démon maudit (rajîm), sauf pour ceux qui subrepticement parviennent à entendre, mais que poursuit une flamme éclatante. La terre nous l'avons étendue et y avons jeté des cimes et y avons fait pousser toute chose équilibrée.

Nous y avons mis des aliments pour vous et pour ceux que vous ne pourvoyez pas. Il n'est rien dont les trésors ne soient auprès de Nous et Nous ne les faisons descendre (sur vous) que dans une mesure connue". (Al Hijr v : 16-22)

Cette terre que nous parcourons et dont nous apercevons à chaque instant les merveilles; ces cimes que Dieu y a placées, constituent la preuve que sa végétation vit selon l’équilibre et l’harmonie et où Dieu a placé les nombreuses richesses assurant l'existence humaine. C’est pourquoi la vie humaine n'est redevable qu'au seul Créateur qui met ainsi à la disposition de tous les peuples de la terre sans exception ce qui réalise leur vie. Dans cet agglomérat de peuples évoluant dans ce monde, (47) aucun ne pourvoit l’autre, mais c'est Dieu qui subvient à leur subsistance à elles toutes.

Dieu en effet, condescend à mettre à leur disposition et à leur service les richesses de la terre. Nulle créature ne peut ni ne possède quoi que ce soit par elle-même, mais c'est le Tout Puissant qui dispose de tout ce que la terre comporte comme trésors.

La « mesure » dont parlent nos versets se manifeste à l'homme à mesure que les connaissances de celui-ci se développent et chaque fois qu'il parvient à déceler un des secrets des lois organisant le cosmos.

Aujourd'hui, nous entrevoyons mieux que par le passé la signification de ces "trésors" après que nous avons perçu quelques secrets des éléments de notre monde matériel et la nature de leur composition. Ainsi, l'homme a pu savoir que la molécule d’eau, tellement essentielle à la vie et qui fait partie de ces "trésors", est constituée justement d’atomes d'hydrogène et d'oxygène. Il sait également que notre subsistance est stockée dans toute cette végétation chlorophyllienne de la terre ainsi que bien d’autres choses comme l'ozone contenu dans l'atmosphère, le carbone, l'oxygène qui se combine dans le dioxyde de carbone, les rayons solaires et tant d'autres connaissances qui nous éclairent sur ces "trésors" que Dieu a établis et dont l'homme est parvenu à en percer quelques uns des secrets seulement quoique ses découvertes puissent paraître nombreuses.

Tout ce que comporte la terre, notre grand environnement, Dieu l'a créé selon une parfaite harmonie: un équilibre dans son mouvement, dans sa température, sa force d'attraction, dans l'effet de son magnétisme et ses phénomènes électriques, dans les eaux des mers et des océans… Enfin, il y a un équilibre en toute chose entre toutes les créatures, entre leur vie et leur mort pour que justement une espèce ne domine jamais l'autre. Dieu dit dans son Coran : "Nous avons créé toute chose selon une mesure" (la

Lune v : 49), "Il a créé toute chose et lui a évalué sa mesure" (La

Salvation v : 20), "Toute chose pour Lui est selon sa mesure" (Le

Tonnerre v : 7)

Prenons par exemple l'air qui compose l'atmosphère. Il se compose de nombreux gaz dont l'azote constitue 78,08%. C'est un gaz peu actif, ininflammable et très peu soluble dans l'eau afin que l'oxygène indispensable à la vie des espèces aquatiques puisse leur parvenir par l'interaction de l'eau et de l'air. La proportion des gaz restant représente environ 2% et se compose de plusieurs autres gaz comme l'hydrogène (0,01%), l'oxyde et le dioxyde du carbone, l'hélium, le méthane, le néon, le xénon, le krypton et l’ozone...tous dans une proportion mesurée avec une parfaite précision. Certes, si jamais le pourcentage de l'azote(48) dans l'air était inférieur à celui que Dieu lui a établi et qu'une charge électrique venant de l'espace extra-terrestre parvienne à la terre (ce qui arrive d'ailleurs parfois), tout sur terre aurait brûlerait. C'est qu'en effet, dans les proportions précises où il se trouve, l'azote parvient à maîtriser la nature de l'oxygène qui est inflammable, pour le transformer en un gaz nécessaire à la combustion et en réduit le rôle de manière à permettre la vie aquatique comme vu plus haut. Prenons comme autre exemple celui du dioxyde de carbone dans sa proportion de 0,03% : la plus grande partie de ce gaz se concentre dans la troposphère et Dieu en a déterminé la composition de sorte qu'il puisse résorber les vagues de chaleur provenant de la terre (rayons infrarouges) pour leur irradiation dans l'écorce terrestre. Cela étant, cette écorce possède donc une température idéale permettant la vie.

Mais toute rupture du pourcentage à la hausse ou à la baisse de ce gaz exposerait l'écorce terrestre à un changement de température et partant la vie même sur terre aurait des conséquences néfastes.

C'est d'ailleurs là l’origine des appréhensions de l'humanité entière concernant les dangers du carbone ainsi que d'autres gaz semblables comme le méthane et le CFC (chlorure du fluor et du carbone) qui polluent l’atmosphère. En effet, cette situation provoque un réchauffement de l'écorce terrestre qui donne lieu à de graves problèmes dont essentiellement la menace qui guette les villes côtières de submersion à cause de l'élévation du niveau des mers et des océans consécutive à la fonte des blocs de glaces de l'arctique et de l'antarctique. Ainsi, les statistiques du fonds de l'ONU pour la population prévoient que 16% des habitants de l'Egypte et 10% de ceux du Bangladesh pourraient se transformer en "réfugiés"(49) des problèmes écologiques. Ajoutons à cela les perturbations que ne manque pas de susciter ce problème sur le cycle hydraulique ainsi que la profusion inquiétante de certains insectes et de certains végétaux. Conscient de ces problèmes, le monde ne cesse d’organiser des congrès afin que des mesures et des décisions soient prises pour maîtriser l'émission dans l'air du dioxyde du carbone afin de la ramener à un seuil raisonnable.

Ainsi, l'accord sur le climat mondial a été parafé par un certain nombre de pays lors de la Conférence au Sommet sur la Terre (environnement et développement), à Rio de Janeiro au Brésil en Novembre 1996, accord qui prévoit que soit maintenue l'émission dans l'air du dioxyde du carbone à un seuil écologiquement acceptable. On ne peut, à partir de ce que nous venons d'exposer que nous demander comment une vie sur la terre pourrait être possible avec de l’air composé autrement que Dieu l'a conçu ! Nous trouvons un deuxième exemple illustrant l'équilibre de l'énergie solaire qui arrive sur la terre. Ainsi, les rayons solaires constituent l'unique source d'énergie de l'atmosphère et participent à raison de plus de 99,97% dans l'énergie atmosphérique.

Les spécialistes estiment (50) que s'il pénètre 100 unités de ces rayons sur la terre, il n’en parvient que 47 unités à la surface terrestre, réparties comme suit :

- 6% en rayons qui se propagent vers le bas, 17% en rayons qui se propagent par l'action des nuages, 24% de rayons qui parviennent directement à la surface de la terre. Pour le reste, c'est-à-dire 53 unités, une partie se reflète vers l'espace extérieur dans la proportion de 34%, une autre s'éparpille dans l'air (9%), et le reste, soit 10%, s’absorbe par l'action de l'atmosphère.

Pour ce qui est de la deuxième partie de cette énergie (47%) qui arrive à la surface de la terre, la moitié environ, soit 23%, se perd par évaporation, 10% par conduction ou réflexion. La faune et la flore en respirent dans les 14%. Ne parvient donc à la surface de la terre que 47 unités de ces rayons solaires...

Nous pouvons également illustrer cette perfection divine dans la création par le merveilleux équilibre qui s'instaure entre les composantes de la faune et de la flore. Nous remarquons ainsi que les populations animales et végétales se maintiennent selon une démographie équilibrée. Mais lorsque l'homme par son égocentrisme, se croyant être le maître incontesté de cette terre, utilise excessivement et inconsidérément des insecticides en vue d'améliorer ses récoltes, il perturbe cet équilibre qui gouverne la vie harmonieuse que mènent animaux et végétaux entre eux.

En effet, par son intervention, l'homme crée des conditions de l'accroissement d'une espèce au détriment d'une autre. En Egypte par exemple l'utilisation excessive de pesticides a causé la profusion de l'araignée rouge et du ver du noyer qui ont commencé à menacer la végétation. C'est que l'homme, en tuant par les produits qu’il utilise les prédateurs naturels de ces deux espèces a permis l'accroissement et la prolifération de celles-ci. Cette action par ailleurs menace de disparition un grand nombre d'espèces animales tels que, le corbeau, et le milan qui se raréfient aujourd’hui dans les campagnes égyptiennes.

L'emploi par exemple du DDT a aidé à la profusion du « Man »

(Dans l’écorce des arbres) et l'araignée rouge qui s'attaque au maïs.

Depuis quelques années, un dangereux virus s'est attaqué au cacao en Afrique occidentale. Il s'est avéré par la suite que ce virus est transporté par les fourmis blanches. Mais lorsqu'on a voulu s'attaquer à ces fourmis par des insecticides, l'équilibre naturel a été rompu, et, s'il est vrai que le virus avait été réduit, quatre genres nouveaux d'insectes on fait leur apparition dans la région. Dans l'Etat de l'Arizona aux USA, lorsque les autorités avaient permis la chasse du puma, les troupeaux de gazelles ont été décimés par des maladies et des épidémies. Après études du phénomène, il s’est avéré qu'il y avait une relation entre la maladie qui sévissait parmi les gazelles et les pumas et les loups. C'est qu'en effet, ces deux prédateurs, en chassant les gazelles, ne parvenaient à rattraper que celles malades et incapables de fuir.

Pumas et loups agissaient donc en tant que facteur naturel préservant les troupeaux des gazelles de la maladie qui risque, sans leur intervention salutaire, de devenir endémique et d’emporter tous les individus du troupeau.

Cependant, l'équilibre écologique n'est pas aussi simple à percevoir lorsqu'il s'agit des interactions qui s’établissent entre l'ensemble des systèmes de notre environnement, car des facteurs aussi divers que nombreux agissent sur la démographie des espèces naturelles. Les recherches en ce domaine ont clairement démontré que notre système environnemental ressemble à un réseau complexe où les rets relatifs à la vie sont encore plus élaborés que dans une trame d'araignée, mais où la toile ne se tisse pas graduellement avec le temps. Ce qui fait dire aujourd'hui à un spécialiste que ce réseau n'est pas seulement plus complexe que nous ne le supposons, mais bien plus que nous ne l'imaginons.(51)

O transcendance du Créateur dans Sa Puissance et Sa Volonté !

2. L'environnement est préservé par des boucliers protecteurs

Lorsque Dieu a créé notre environnement, Il l'a en même temps préservé des dangers qui peuvent l’atteindre de l'extérieur comme les ultraviolets provenant des rayons solaires ou bien les comètes et les rayons astéroïdes qui pourraient dévier de leur trajectoire et se retrouver ainsi sur nos têtes sous l'effet de l'attraction terrestre.

Le Tout Puissant dit dans son Coran : "Nous avons fait du ciel une voûte protégée (mais) de nos signes, ils se détournent". (Les Prophètes v : 32)

Les découvertes scientifiques ont montré que l'atmosphère se compose de couches superposées qui se caractérisent chacune par des particularités et une fonction déterminée permettant la vie et la préservation des espèces qui vivent sur la terre.

La troposphère elle, comporte plusieurs éléments de la vie comme l'azote, l'oxygène, et le dioxyde du carbone. Dans cette troposphère appelée aussi couche d'ozone, Dieu a déposé le gaz d’ozone dont les caractéristiques lui permettent d'empêcher les rayons ultraviolets de parvenir à la surface de la terre. Cette couche donc agit comme un bouclier protecteur contre les dangers que comportent ces rayons. Les agressions que subit aujourd'hui cette partie de l'atmosphère inquiètent toute l'humanité depuis le jour où on a découvert que la couche d'ozone se dégradait au niveau du pôle Sud.

C'est pourquoi, et afin de maintenir ce gaz protecteur dans un pourcentage lui permettant de continuer à jouer sa fonction protectrice, la communauté internationale a organisé la conférence de Montréal au

Canada en 1987, rencontre dont les résolutions ont été mises en application en Janvier 1989. Ces résolutions ont par ailleurs été amendées en février 1990, ainsi que la conférence de Kyocho au Japon en 1998 et où l'émission de CFC fut fixée à un seuil tolérable pour chaque pays en tant qu’étape vers l'élimination totale de ce dérivé.

La mésosphère elle aussi constitue pour nous un bouclier protecteur. Elle nous préserve en effet des dangers que représentent les comètes et les météores. Dieu a doté cette sphère de la capacité de brûler ces corps célestes et de les réduire en poudre qui s'éparpille par la suite à la surface de la terre. (52)

Dieu donc a créé l'environnement au service des hommes dans une précision parfaite et l'a protégé par des boucliers afin de permettre à l'être humain de mettre en valeur la terre où Il l'a établi en tant que Son lieutenant. Mais l'Homme s’acquittant mal de cette fonction a commencé à agresser son environnement et à en rompre l'équilibre de sorte qu'il est le premier à en payer le tribut.

Aujourd'hui, rétablir son équilibre à notre milieu naturel constitue un défi de plus en plus difficile à relever.

3. L'environnement a été créé pour permettre la vie

Nous devons donc, dans les rapports que nous entretenons avec ce milieu nous convaincre que celui-ci dispose d'un patrimoine naturel déterminé. En effet, tout changement structurel dans les éléments de notre système n'est pas sans perturber leurs fonctions essentielles et leurs relations interdépendantes. Cette rupture en outre crée un déséquilibre écologique où, de facteurs utiles, ces éléments se transforment en facteurs nuisibles entraînant des dangers qui menacent la vie dans son évolution.

Ainsi, si les populations d’une espèce dépassaient la capacité de leur environnement, cela s'accompagnerait d'une pression sur la nature et ses ressources de sorte qu'il y aurait un impact et sur le milieu naturel et sur les espèces qui y évoluent. Il se peut aussi que, sous l'impulsion de nouvelles conditions naturelles accompagnées d'obstacles crées par la vie et son évolution, cette vie ne soit perturbée dans sa continuité et son développement naturel.

Nous en avons un exemple dans l'état où se trouvent actuellement l'homme et les espèces animales dans certaines régions du monde. Ainsi, (53) les prairies (pacages) au nord de l'Iraq supportaient jusqu'à 250.000 têtes de bétail sans que cela n'agisse sur l'écosystème biologique. Mais, on a remarqué dernièrement que le nombre de bêtes du bétail dépassait le million ; ce qui signifie que la capacité de ces pacages devrait supporter 3 fois plus qu’avant, ce qui ne manquera pas de créer un déséquilibre dans la région. Nous avons un autre exemple au Maghreb arabe où les populations humaines ont doublé et parfois même quadruplé depuis le début du siècle et où le taux de croissance démographique (54) a atteint en 1997 1,9%. Sachant que 60 à 80% des habitants de cette région vivent de l'élevage et de l'agriculture, on ne peut que se rendre à l'évidence que la capacité naturelle de ces régions ne peut supporter un tel entassement de populations vivant pour une grande majorité de la nature.

Dans l'émirat de Oman, les richesses animalières se sont tellement accrues dans la région de Dhofar, que les responsables politiques n'ont pas hésité à mettre en garde les éleveurs pour que ceux-ci préservent la capacité des pacages à supporter un seuil raisonnable de têtes de bétail. Par ailleurs, dans les deux communes de Darfour et Kardafar au Soudan, les populations ont été multipliées par 6 de 1918 à 1988 et leur bétail a connu un accroissement considérable (21 fois plus pour les bovins, 16 fois plus pour les dromadaires, 12 fois plus pour les ovins et 7 fois plus pour les caprins), ce qui s'est accompagné bien sûr par un recrudescence des aires de pâturage envahies de surcroît par la culture du tabac. Tous ces exemples, montrent que l’homme fait supporter au milieu naturel plus que ses capacités.

- Cela étant, l'Islam a toujours appelé à la préservation des éléments du système naturel dans leur état par une mise en valeur raisonnée de ce milieu afin que ses systèmes continuent à jouer le rôle qui leur est dévolu dans la préservation de la vie d'une manière continue. Dieu dit à cet égard : "Quiconque change le bienfait de Dieu après qu'il lui a été attribué (sera) puni, car Dieu est redoutable en Son châtiment ». (La Génisse, v : 211)

4. L'environnement au service de l'homme, vicaire de Dieu sur la terre

Dieu dit : "N'avez-vous pas vu que Dieu a soumis pour vous ce qui est dans les cieux et (sur) la terre et qu'il a répandu sur vous Ses bienfaits manifestés ou cachés. (Luqman, v : 20) ; puis Il dit en plaçant l'homme en tant que vicaire sur terre : « C'est Lui qui a fait de vous les détenteurs de la terre ». (Les Troupeaux, v : 165)

Dieu a certes honoré l'homme en mettant à sa disposition les nombreuses richesses de la terre et l'a élevé au dessus de toutes les autres créatures. Il dit à ce propos : "Nous avons certes honoré les fils d'Adam. Nous les avons portés sur la terre ferme et la mer.

Nous leur avons attribué des (nourritures) excellentes et Nous les avons placés bien au dessus de beaucoup de ceux que Nous avons créés." (Le Voyage Nocturne v : 70)

Le vicariat de l'homme signifie que la terre se trouve seulement sous sa tutelle, et qu’elle n'est point sa propriété. L'environnement lui a été en quelque sorte remis en location pour qu'il le gère et le mette en valeur le temps que durera son passage sur la terre, comme lorsque Dieu dit : « Vous aurez, sur terre, séjour et (brève) jouissance jusqu'à un moment (fixé) ». (La Génisse v : 36)

Ce vicariat nécessite que l'homme soit fidèle au dépôt qui lui a été remis, d’autant plus que notre environnement représente l'héritage de l’humanité (55) entière et une richesse que se lèguent des générations entre elles.

Par conséquent cette terre n'est pas notre propriété exclusive, elle nous a été remise par les générations qui nous ont précédés pour que nous la léguions saine, et ne comportant aucune détérioration, aux générations qui viendront après nous.

5. La préservation des éléments du système naturel est un devoir strict et un devoir de suffisance communautaire (Fardu Kifaya)

Tout ce que nous avons exposé plus haut montre que la sauvegarde de la nature et la préservation de ses richesses, que nous ne sommes pas en droit d'exploiter excessivement ni de gaspiller, constitue une obligation religieuse stricte et un devoir religieux de suffisance communautaire. Dieu en effet réserve Son châtiment ici-bas et dans l’au-delà à ceux qui détériorent Ses bienfaits sur terre. Il est d'ailleurs évident que les problèmes écologiques consécutifs à la dévastation de la nature et que vit l'humanité aujourd'hui, constituent une partie de ce châtiment que Dieu réserve à ceux qui ont détérioré

Ses bienfaits. Ne dit-Il pas d'ailleurs dans Son Coran : "Le dégât est apparu sur terre et dans la mer par ce qu'ont acquis les hommes de leur propre main, pour leur donner un avant goût de ce qu'ils ont accompli.

Peut-être reviendront-ils ?". (Les Romains v : 41)

6. La préservation de l'environnement est un culte

Dieu a créé l'homme et l'a chargé d'une fonction dans la vie terrestre lorsqu'Il dit dans son Coran : "Je n'ai créé les démons et les hommes que pour qu'ils M'adorent". (Les Vent v : 56). Dans son sens global, l'adoration ne s'arrête pas au fait de s'acquitter des actes culturels comme la prière, le jeûne, le pèlerinage et autres, mais englobe le fait de se conformer sincèrement aux prescriptions de l'Islam et de suivre ses orientations dans tous les domaines de la vie. Ainsi, exploiter sainement les ressources de la terre, tout en les préservant pour qu'elles parviennent saines aux générations futures afin qu'en bénéficie l'humanité entière est une adoration. Ne pas polluer la nature et la sauvegarder par une exploitation pondérée est une adoration. Ne pas polluer le sol et l'air est une adoration, exploiter sainement les biens communs est une adoration, Eviter la chasse et le pâturage excessifs est une adoration.

C'est qu'effectivement, toute relation constructive de l'homme avec les composantes de l'environnement naturel et civilisationnel à partir de comportements islamiques sains, constitue une prescription divine à laquelle nous sommes dans l’obligation de nous plier tout en étant reconnaissants au Très Haut pour les nombreux bienfaits qu'Il nous prodigue, car Il dit à l’homme :

"...Sois bon comme Dieu le fut envers toi ! Ne recherche pas la

Dégradation sur la terre ! Dieu n'aime pas les déprédateurs". (Le

Récit v : 77)

Dieu a été généreux envers nous en mettant à notre disposition cet environnement qui comporte les composantes de la vie. Nous ne devons donc pas rendre le bien par le mal en gaspillant les ressources naturelles par un comportement qui les dégrade et les menaces de disparition. Un tel agissement nous fait oublier le sens réel de l'adoration de Dieu et nous en écarte, car il comporte un danger pour toute l'humanité alors que l'Islam nous interdit de porter atteinte à autrui et à nous-mêmes. Le Prophète

(P.S) dit à ce propos : "Nul ne doit nuire à l'autre". (56)

L'Islam considère l'exploitation excessive des ressources naturelles provoquant leur épuisement et leur pollution en l'absence d'une mise en oeuvre raisonnée et pondérée pour leur préservation comme un reniement des bienfaits de Dieu et une ingratitude envers Lui; Dieu narrant l'histoire des cités ayant rejeté Ses bienfaits dit:

"Celui-ci en punition de ce que les gens de cette cité ont accompli, leur a fait goûter la faim et la peur". (Les Abeilles, v : 112)

CHAPITRE III

Quelques problèmes écologiques et la position de l'Islam les concernant

1. La pollution de l'air

L'homme, par son système technologique sophistiqué constitué de procédés d’exploitation et d'unités industrielles, entre en interaction avec les matières brutes ainsi qu'avec l'environnement naturel dans l'extraction de minerais comme le fer, le cuivre, le pétrole et autres. Il utilise en outre son système économique, en rapport étroit avec l'industrie et son système social de manière à construire des milliers d'unités de production pour élever le niveau de vie des populations et améliorer ainsi leurs conditions de vie.

Ajoutons à cela, l’action du système politique qui mène l'homme à établir des accords commerciaux afin d'importer les matières premières et trouver des marchés pour écouler sa production industrielle. Toute cette activité industrielle s'accompagne par le rejet dans l'air de gaz comme l'oxyde du carbone, le dioxyde du carbone, les hydrocarbonates, l'oxyde de la nitrogène et les dérives du chlore, les particules et fumées polluantes.

Les interactions de toutes ces composantes ont provoqué la pollution de l'air.

Les spécialistes savent que cette pollution est due à la présence dans l'air de matières solides, liquides ou gazeuses dans une proportion qui génère des perturbations d'ordre physiologique et chimiques ou les deux à la fois chez l’homme, la faune et la flore et occasionne des effets néfastes sur la nature et la constitution physico-chimique des éléments naturels.

Position de l'Islam vis-à-vis de la pollution de l'air

L'Islam voit en cette pollution une forme de déprédation et de transformation de la création de Dieu. Aussi, la préservation de l'air est-elle considérée comme un devoir religieux strict que tout Musulman est dans l’obligation d'accomplir. L'interdiction d’une telle dégradation est énoncée par le Coran comme constituant un péché auquel est réservé le châtiment divin :

- "Ne semez point la dégradation sur la terre après réforme de celle-ci" (Al A'raf v : 56)

- "Ne vous exposez point à votre perte" (La Génisse v : 195)

- "Quiconque change le bienfait de Dieu après qu'il est venu à lui (sera puni), car Dieu est redoutable en Son châtiment"

(La Génisse v : 211)

De leur côté, les juristes (fuqaha) considèrent le rejet dans l’air des fumées quel qu'il soit comme un acte nocif. Ces fumées pernicieuses sont décrites dans le Coran de cette manière : "Guette donc le jour où le ciel apportera une fumée visible qui couvrira les hommes ! Voici un tourment cruel !" (La Fumée v : 10-11)

2. La pollution de l'eau et sa raréfaction

L'Homme, par son système civilisationnel constitué de ces systèmes culturel, social, économique, technologique et biologique entre en interaction avec le système naturel constitué lui de la lithosphère et de l'hydrosphère et y rejette tant ses propres résidus et ceux de ses animaux et de ses végétaux que ceux provenant des minerais qu’il exploite à partir de ses unités de production et de son industrie chimique et comportant acides, alcalis, chromatines, hydrocarbonates, sels, graisses, sang, rejets domestiques, pétrole, insecticides, plastiques, plomb, mercure, cadmium... Tous ces produits sont rejetés dans l'eau que, non seulement ils polluent, mais qui nous reviennent dans l'eau de pluie surtout dans les zones industrialisées, car lors des précipitations, ces pluies drainent avec elles tous les polluants amassés dans l'air comme l'oxyde du nitrogène et l'oxyde du souffre. Il est évident que les nuages à leur formation contiennent une eau pure, Dieu en dit d’ailleurs : "Et Nous avons fait descendre du ciel une eau pure" (La Salvation, v : 47), mais aujourd’hui, nos pluies deviennent acides à cause des polluants qui s'y mêlent pendant les précipitations. Par ailleurs, l'activité excessive et inique de l'homme pollue même les eaux souterraines par l'utilisation des produits chimiques et des déchets domestiques qui finissent par leur parvenir par infiltration dans le sol. Ajoutons que les dépôts sous terre des détritus d'une manière non réglementaire fait que ceux-ci s'infiltrent jusqu'à la zone géologique où se trouvent les nappes phréatiques.

Position de l'Islam vis-à-vis de la pollution de l'eau

Préserver l'eau, c'est préserver la vie même sous toutes ses formes. C'est pourquoi l'Islam a interdit qu'on la pollue comme lorsque Dieu dit : "Mangez et buvez de ce que vous a attribué Dieu.

(Mais) ne vous élevez pas sur terre en déprédateurs" (La Génisse v :

60). Le Prophète (P.S) disait : "Couvrez vos mets et votre eau, car une nuit par an, il parvient sur terre un mal endémique qui pénètre dans les ustensiles et l'eau non couverts" (Rapporté par Muslim). (57)

Dans ce hadith, le Prophète insiste pour qu'on couvre l'eau par un morceau de tissu qu'on applique sur les cruches ou autre ustensile pour que n'y pénètrent pas les saletés transportées par l'air ou les insectes porteurs de microbes et de parasites tels que rats, fourmis et puces.

D'après Jabir -que Dieu soit satisfait de lui-, le Prophète interdit qu’on pollue l’eau : ''Que personne parmi vous n'urine dans une eau stagnante, puis s'en purifie''. (Rapporté par Muslim). (58) Le Prophète interdit également qu'on urine dans une eau courante (rapporté par Tabarani avec une chaîne de garants authentique).

L'Apôtre de Dieu (P.S) disait aussi : "Evitez ces trois malédictions :

Faire ses besoins dans l'eau, dans un endroit ombragé et sur les sentiers empruntés par les gens".

Certes, les excréments et l'urine dans l'eau, non seulement dégagent une odeur nauséabonde, mais polluent l'eau par des parasites qui absorbent l'oxygène dilué dans l'eau et transportent choléra et bilharziose. Partant, ce qui porte atteinte au gens est illicite et il convient de le prévenir avant qu'il ne se produise comme le spécifie la règle juridique qui dit : "Contrecarrer le mal passe avant l'action bénéfique".

La raréfaction de l'eau

On évalue les réserves en eau de la terre à 1360 milliards m3 dont 97% se trouvent dans les mers et les océans, les 3% restant se répartissent comme suit :

1% en eau potable dont 0,9 se trouvent dans les nappes souterraines et le reste dans les cours d'eau. (59)

- L'eau sous forme de glace dans les pôles constitue un facteur important de l'équilibre écologique. Elle est même essentielle à la vie humaine de sorte qui s’il arrivait que ces blocs de glace passent à l'état liquide, par l'action de l'homme par exemple, îles et côtes du littoral seraient complètement submergée.

- L'eau potable se renouvelle grâce aux pluies. Néanmoins, sa répartition sur la population mondiale est disproportionnée.

Ainsi, le Brésil dispose de 17% de ses réserves, 13% pour la

Russie, 9% pour la Chine, 9% pour le Canada, 7% pour les

USA alors que le Nil, qui couvre les besoins en eau de dix nations contient à peine 0,3%(60) pendant que par exemple 15 autres fleuves seulement comportent 33% de la réserve globale. Actuellement, plusieurs Etats ne parviennent pas à assurer leurs besoins en eau potable, dont principalement les Etats musulmans du Golfe. Le Coran décrit une telle situation inquiétante lorsqu'il dit : "Si l'eau dont vous disposez se perd (en terre), qui donc vous donnera une eau pure ?»

Les rapports établis à cet égard montrent que la consommation de l'eau dans le monde (61) est passée de 1360km3/an à 4310km3/an en 1990 et passerait à 5190km3/an en l'an 2.000. L'agriculture utilise une moyenne de 69% par an, vient après l'industrie avec 23% et les besoins domestiques avec 7%. De nombreux spécialistes prévoient que le 21e siècle vivra une pénurie d'eau, d'où les directives de la Conférence Mondiale de l'Eau qui a tenu ses assises à Paris en 1997, appelant à la création d'une Agence Spéciale pour la préservation des réserves d'eau, comme le Nil, l'Euphrate et d'autres cours d’eau, et proposant des solutions diplomatiques aux conflits qui naissent entre les pays limitrophes des réserves d'eau pour une exploitation respectant la part dévolue à chaque pays dans une action commune pour les préserver du risque de pollution.

Position de l'islam vis-à-vis de ce problème :

Le Prophète (P.S) dit : "Les gens sont associés en trois choses :

L’eau le feu et le pâturage". (62) L'eau est donc en Islam un bien commun, d'autant plus que le Coran interdit qu'on gaspille cette denrée comme le spécifie ce verset coranique : "Mangez et buvez, mais ne soyez pas excessifs ! Dieu n'aime pas les excessifs". (Al A`raf v : 31). Par ailleurs, Ibn Maja rapporte d'après Ibn Omar que le Prophète (P.S) passait près de Sa`d Ibn Abi Waqqas alors que celui-ci faisait ses ablutions et lui dit : "Tu gaspilles trop d'eau !"

Saïd lui demanda comment on pouvait être excessif dans les ablutions, à quoi le Prophète répondit : ''Certes que si, alors même que te trouverais près d'un cours d'eau". (63)

Pollution de la lithosphère et du sol

Tout ce qui agresse l'eau et l'air pollue en même temps le sol.

En effet, le sol est constamment aéré par l'air atmosphérique, et les pluies, de leur côté, pénètrent dans le sol et parviennent jusqu’aux nappes souterraines.

   Il est d'ailleurs évident que toute perturbation atteignant un système se répercute sur les autres systèmes dans le cadre des interactions qu'ils entretiennent entre eux. L'homme agresse son système naturel, représenté par la lithosphère en y rejetant ses déchets solides ou liquides ainsi que ses eaux usées, attitudes aggravées par l'utilisation excessive des pesticides et des insecticides, produits et engrais chimiques, particules de métaux lourds comme le plomb, le mercure et le cadmium. Tous ces rejets finissent par polluer le sol et atteindre en définitive l'homme lui-même par le biais de la chaîne alimentaire, le menaçant ainsi de graves maladies comme le cancer, l'insuffisance rénale et. Le Coran a interdit tout genre de dégâts et de dégradation de la terre :

"Quiconque tuerait une personne (nafs) sans que celle-ci ait tué ou semé scandale sur la terre, c'est comme s'il avait tué les hommes en totalité.'' (La Table Servie, v : 32). Plusieurs exégètes placent le déboisement inconsidéré et tout genre de pollution parmi les actes de dégradation de la terre, car pareille attitude menace les hommes dans leur existence. Le Prophète par ailleurs a interdit tout acte susceptible de porter atteinte à autrui et dit dans l’un de ses propos'' :

Celui qui porte atteinte à autrui, Dieu l'atteindra par un mal égal"

(Rapporté par Ibn Maja et Abu Daoud)

3. Les nuisances sonores (le bruit)

Le son est nécessaire aux hommes pour la communication qu'ils établissent entre eux. C'est pourquoi Dieu les a créés en les dotant d'un appareil phonique comme il l'énonce dans ces versets :

"Ne lui avons-Nous pas donné des yeux, une langue, deux lèvres ?»

(La Ville, v : 8-9)

Les spécialistes (64) définissent la pollution sonore comme étant le mouvement des ondes phoniques lorsque celles-ci dépassent le seuil moyen supportable par l'audition qui transmet ces sons au système nerveux.

Le bruit est la conséquence des interactions du système social de l'homme comportant une forte densité démographique, avec, d'une part, le système technologique représenté dans l'activité industrielle, (concentration des usines, des ateliers et des aéroports à proximité des villes) et le système économique dans toute son activité industrieuse, avec, d'autre part, la lithosphère représentée par les zones de forte concentration urbaine. Toutes ces interactions créent des nuisances qui exposent l'homme à des maladies cardio-vasculaires, artérielles, gastriques, nerveuses et somatiques (65) dues principalement au stress et à l'angoisse. Ainsi, le taux de cholestérol chez l'homme connaît un accroissement tel que celui-ci se retrouve en proie à la déconcentration, à des troubles de mémoire et à la névrose. Ce qui n'est pas sans se traduire par une baisse dans ses capacités productives et sans nécessiter un budget considérable dépensé dans le traitement de ces maladies.

Position de l'Islam

Cette religion interdit le bruit et la cacophonie causés par la voix humaine dans les mosquées et dans la récitation du Coran. Dieu dit à cet égard : "En ta prière, ne parle ni à voix haute ni à voix basse et recherche entre les deux le juste milieu". (Le Voyage Nocturne, v : 110).

En Islam aussi, parler à voix haute efface les bonnes actions contrairement à la voix basse pour laquelle Dieu réserve une rétribution et accorde Son pardon comme il Le dit dans ces versets :

"O vous qui croyez ! N’élevez point la voix au dessus de la voix du Prophète ! Ne lui adressez point la parole d'une voix haute comme vous le faites entre vous ! (Vous risqueriez) que vaines deviennent vos (bonnes) actions, sans que vous le pressentiez. Ceux qui, devant l'Apôtre de Dieu baissent la voix, ceux-là sont ceux dont Dieu a soumis les coeurs à l'examen, en vue de la piété. A eux pardon et rétribution immenses". (Le Voyage Nocturne v : 2-3)

Le Coran a même indiqué que certains cris forts peuvent tuer lorsqu'il dit : "Le Cri emporta ceux qui avaient été injustes et, au matin, dans leurs demeures, ils se retrouvèrent gisants à terre".

(Hud, v : 67). Ce Livre tourne également en dérision les gens aux voix hautes lorsqu'il parle des infidèles en ces termes : "La prière (des infidèles) auprès de la mosquée sacrée, ne consiste qu'en sifflements et bruit retentissant". (Le Butin, v : 35). Ce qui signifie qu'ils criaient et tapaient des mains en guise de prière. Par contre, la voix basse est chérie par le Coran qui y incite, car nul bruit ne vient agresser l’oreille au paradis, comme indiqué dans ces versets :

"Où ils n'entendront nul caquet". (Celle qui couvre, v : 11). "Ils n'y entendront ni jactance, ni incitation au péché, mais seulement comme propos : paix ! Paix !" (Echéante, v : 25-26)

Jamais le Prophète (P.S) n'a parlé à haute voix dans une assemblée et a même refusé l'utilisation de moyens d'amplification et de tambours pour l'appel à la prière en optant pour son compagnon Bilal comme Muezzin parce que celui-ci avait une voix douce et mélodieuse. Pour ce qui est du bruit, il l'interdisait expressément. Ainsi d'après Abu Mussa, Le Prophète (P.S) était en voyage et ses compagnons avaient commencé à crier Allah est grand, il leur a alors dit : "Retenez-vous, car vous n'appelez (à

Dieu) ni un sourd ni quelqu'un d'éloigné, mais plutôt quelqu'un de tout près et qui se trouve parmi vous". (64)

4. Pollution des eaux marines par le pétrole

L'homme entre en interaction par son système civilisationnel (raffineries, pétroliers, canaux d’adduction) avec l'hydrosphère (mers et océans) en y répandant le pétrole à partir des vidanges des bateaux, des accidents des pétroliers, des rejets de résidus pétrochimiques et des guerres où on répand exprès le pétrole dans les mers et où on fait même exploser les puits de pétrole. Certes, tous ces agissements irraisonnés nuisent grandement au milieu aquatique.

Cette pollution agresse en premier lieu la végétation marine, car lorsque le pétrole se dépose à la surface de l'eau, il empêche l'oxygène, le dioxyde du carbone et la lumière de parvenir à la flore marine, provoquant ainsi l'arrêt de la photosynthèse qui lui est nécessaire et lui permet d'absorber l'oxygène et de rejeter du CO2.

Ce dépôt par ailleurs, constitue un écran aux rayons solaires qui ne peuvent atteindre les profondeurs marines; ce qui se répercute sur les atolls, ou récifs coralliens, ainsi que sur les zoophytes marins (éponges). En outre, le pétrole contient des produits toxiques qui tuent poissons, crustacés et mollusques ainsi que le plancton sans quoi il ne peut y avoir de vie aquatique puisqu'il constitue la principale source alimentaire de la majorité de la faune marine.

- Un autre danger réside également dans le fait qu'un dépôt de pétrole à la surface de l'eau réduit l'évaporation de 60% alors qu'on sait que les mers et les océans assurent jusqu'à 90% de la vapeur d'eau. En outre, le fait que ce dépôt accroisse la chaleur à la surface de l'eau réduit l'oxygène dilué dans l'eau et par la même occasion la croissance de la vie aquatique, et menace en même temps les usines de dessalement de l'eau de mer et modifie le goût des eaux de pluie.

Position de l'Islam

L'Islam considère la pollution délibérée comme une ingratitude vis à vis des bienfaits de Dieu, qui Lui, nous appelle à les protéger et à les préserver comme dans ces versets :

- "Le dégât est apparu sur terre et sur mer par ce que les hommes ont acquis de leurs propres mains". (Les Romains v : 41)

- "Ils recherchent la dégradation sur terre, Dieu n'aime pas les déprédateurs". (La Table Servie v : 64)

- "Considère donc quelle fut la fin des déprédateurs" (Al

A'raf. V : 103)

5. La Pollution due à l'emploi des pesticides et des insecticides

Pesticides (67) et insecticides sont des produits chimiques très actifs utilisés par l'homme dans sa lutte contre les parasites qui peuvent s’attaquer à sa production agricole.

L'homme, avec son système technologique représenté dans la conception des pesticides, entre en interaction avec le système biologique représenté par les insectes vivant sur la végétation ainsi qu'avec son système économique qui se propose d'accroître la production, avec la lithosphère et ses systèmes annexes par le recours à un emploi massif d'insecticides qui n'ont pas manqué de polluer l'environnement.

Ce genre de pollution s'attaque aussi bien au sol et aux animaux qu'à la santé de l'homme lui-même.

En luttant ainsi contre les insectes, on élimine également les oiseaux qui s’en nourrissent et on prive le sol de l'humus à la composition duquel les arthropodes participent activement. Le sol finit par devenir moins fertile et produit donc moins.

Les insecticides par ailleurs, participent à la dégradation des forêts (68) (c’était le cas notamment pendant la guerre du Vietnam où les USA avaient employé l'arme chimique semant ainsi de graves maladies comme le cancer, les maladies de la peau et celles du foie).

Position de l’Islam :

La Loi de Dieu interdit tout comportement qui menace les cultures et la vie des espèces. Dieu dit dans son Coran : "Faites bonne mesure et bon poids : ne causez point de scandale sur la terre après sa réforme. C'est un bien pour vous, si vous êtes croyants". (Al A'raf, v : 85). Il dit à un autre endroit de Son Livre : "Ne vous répandez point sur la terre en déprédateurs" (Al A`raf v : 74) Heureusement, dans sa lutte contre les insectes, l'homme a commencé aujourd'hui à utiliser des moyens biologiques qui, sans éliminer totalement ces bestioles, les maintiennent selon une population sans danger pour les cultures et l'économie.

6. Intoxications alimentaires

Elles ont lieu lorsque des aliments contiennent des microbes, agents de maladies, ou des produits naturels, chimiques ou radioactifs produisant un empoisonnement du corps et par conséquent des troubles graves essentiellement au niveau gastrique et intestinal après consommation.

Position de l'Islam

Se préserver d'une telle pollution consiste à faire en sorte qu'elle ne se produise pas en se conformant à des mesures d’hygiène préventives.

L'Islam considère l'empoisonnement délibéré de la nourriture par n'importe quel produit toxique comme faisant partie de la déprédation que Dieu a interdite dans Son Livre Saint : "Mangez et buvez de ce que (vous) a attribué Dieu, (mais), ne vous élevez pas sur terre en déprédateurs" (La Génisse, v : 60), ainsi que : "Ne vous exposez point à votre propre perte" (La Génisse, v : 195)

Le premier verset interdit la dégradation après la permission donnée aux hommes d'acquérir ce que Dieu a mis à leur disposition.

Bien que la dégradation dans ce verset comporte les notions d'injustice et d'excès, le fait d'empoisonner le boire et le manger en fait également partie. (69) Certes, il n'est pas plus grande injustice et plus grand péché que de tuer un être sans raison, comme le dit Dieu dans ce verset : "Quiconque tuerait une personne sans que celle-ci ait tué ou (semé) scandale sur la terre, c'est comme s'il avait tué l'humanité en totalité". (La Table Servie, v : 32)

Prévoir donc l'intoxication avant qu'elle n'ait lieu est une priorité et vaut mieux que de remédier au mal une fois fait. A cet égard, la règle juridique islamique dit "Empêcher le mal est prioritaire au fait de provoquer le bien''. Le Prophète (P.S) d’autre part, d'après Jabir ibn Abdallah, dit : "Couvrez les mets ainsi que tout ustensile contenant de l'eau, car une fois par an, la nuit un mal endémique passe et s'introduit dans tout met et toute eau non couverte" (Rapporté par Muslim)(70)

7. Le Trou d'Ozone

La présence de l’ozone dans la stratosphère préserve la vie sur terre, car il la protège des rayons ultraviolets provenant du soleil qui s'ils parvenaient à la surface terrestre, mettraient fin à la vie de toutes les espèces. En effet, l'ozone absorbe ces rayons et les filtres pour que ne nous parvienne que la quantité permettant la vie et participant à la formation de la vitamine D dans nos corps.

La pollution provoque un accroissement de ce gaz dans la troposphère (tout près de la surface de la terre), et le réduit dans la stratosphère, causant ainsi un déséquilibre dans les quantités d'ozone et menaçant ainsi la vie sous toutes ses formes.

Les recherches scientifiques ont découvert la formation d’un trou d'ozone dans l'atmosphère au niveau du Golfe Halley dans le pôle sud. Elles ont en outre établi que le gaz a considérablement décru dans la couche atmosphérique supérieure à cause des effets du CFC et des oxydes de la nitrogène qui se dégagent des usines, des engrais azotiques et des avions supersoniques, des explosions radioactives et des fusées spatiales.

Les spécialistes aujourd'hui prévoient que les effets consécutifs à cette pollution seront néfastes à l’avenir comme nous l'avons exposé plus haut.

Position de l'Islam

Dieu dit : "Ne semez point la dégradation sur terre après réforme de celle-ci. Priez-le avec crainte en convoitise d'obtenir Son pardon. La miséricorde de Dieu est proche des bienfaisants".

(Al A'raf v : 62), ainsi que : ''Ne vous répandez point sur terre en déprédateurs" (Al A'raf v : 74)

De nombreux versets incitent l'homme à ne point agresser la terre que Dieu a conçue pour notre vie et celle de toutes les espèces qui y vivent avec nous. Louange à Dieu qui parfait sa création ! "Création de Dieu qui a parfait toute chose". (Les Fourmis v : 88)

8. La chasse et la pêche iniques

De nombreuses espèces animales sont aujourd'hui menacées de disparition comme les gazelles, les antilopes, les antilopes blanches, les rhinocéros, certains papillons et serpents..., à cause des chasses excessives et anarchiques organisées par l’homme. En outre, les armes utilisés par celui-ci se sont multipliées et se sont perfectionnées, parfois même, il n'hésite pas à utiliser des explosifs afin d’accroître les produits de la pêche dans les océans. Ces espèces que l'homme traque et menace de disparition jouent évidement un rôle essentiel dans la préservation de l'équilibre écologique qui, une fois rompu, aura de dangereux impacts que si l'homme ne les perçoit pas aujourd'hui, les vivra à coup sûr dans l'avenir.

Position de l'islam

Tout excès aux yeux de l'Islam constitue un acte irraisonné et irresponsable. Le Coran réserve aux dégradateurs du milieu naturel les pires châtiments, comme dans ces versets : "Ensuite, Nous eûmes envers eux la promesse (faite) et Nous les sauvâmes ainsi que ce que Nous voulûmes, tandis que Nous fûmes périr les excessifs". (Les Prophètes, v : 9) ainsi que : "Mangez et buvez, mais ne soyez pas excessifs" (Al A`raf v : 31). Le Prophète (P.S) de son côté a toujours appelé les gens à l'économie en toute chose comme dans ce hadith rapporté par Abdallah Abu Sarhan: "La bonne allure, la démarche pondérée et l'économie des choses font partie des 24 vertus de la prophétie" (Rapporté par Tirmidhi qui dit que ce hadith est authentique, mais rare; rapporté également par Malik et Abu Daoud par Abbas sauf qu'il y est dit, 25 vertus).(71) Citons toujours dans le même sens ce propos: "Les plus gloutons ici-bas seront les plus affamés dans l'au-delà".(72)

Par ailleurs, le Prophète (P.S) a interdit qu'on tue les animaux sans raison ou lorsque cela n'est pas profitable à l'homme. Ainsi, il a dit : "Une femme a emprisonné à vie une chatte. Cette femme est entrée en enfer parce qu'elle ne donnait pas à manger à cette chatte ni ne la laissait manger dans la nature". (73) Il a aussi interdit qu'on tue les fourmis en donnant cette parabole ; d'après Abu Hurayra :

"Un Prophète était sous un arbre et fut piqué par une fourmi, il a alors donnée l'ordre d'anéantir la fourmilière. Dieu alors lui dit qu'il pouvait au plus se contenter de tuer la fourmi qui l'a piquée''.

(74) (car les autres ne lui ont rein fait).

Comme il a également interdit l'impression de signes et le tatouage des animaux (75) ou qu'on utilise le nom de ceux-ci pour insulter autrui. Il dit à cet égard : "N'utiliser pas ce qui possède une âme pour le simple fait de satisfaire vos désirs";(76) ainsi que, d'après Saïd ibn Jabir qui dit : ''Ibn Omar était passé devant des hommes qui s'amusaient à martyriser un volatile. Lorsqu'ils le virent ils cessèrent de traquer cet animal Ibn. Omar leur dit alors : ''Le Prophète (P.S) a maudit un comportement pareil''. (77)Enfin, Abu Hurayra rapporte que le Prophète a dit : "Par un jour de canicule, une prostituée vit un chien haletant de soif roder autour d'un puits, elle lui servit à boire dans sa chaussette. Dieu lui pardonna alors ses péchés''. (78)

En définitive, L'Islam a insisté sur le fait que soient établis des rapports sains avec les animaux, et a même voulu qu'on soit bienfaisant envers eux lorsqu'on les égorge comme cela est énoncé dans ce propos d'après Haddad Ibn Awss qui dit : "Je retiens deux choses du Prophète (P.S) qui dit : - Dieu exhorte à la bienfaisance envers toute chose. Si vous êtes appelés à tuer, faites-le sans barbarie et si vous égorger un animal faites le sans brusquerie envers lui : qu'une personne, avant d'égorger un animal, aiguise bien son couteau pour lui éviter toute souffrance". (79)

9. Le pâturage excessif

Il s'agit là d'un surplus d'individus dans sa population du bétail que la capacité du pâturage n'est pas en mesure de supporter de sorte que la végétation s'en trouve extirpée jusque dans la racine. Cette situation se trouve à l'origine de la désertification où l'homme ne pourra bénéficier ni des cultures, ni du pâturage lui-même. C'est certes là une dégradation du sol et une transformation de sa nature dont l'homme en premier paye les frais.

L'islam exhorte à la modération et au juste milieu en toute chose. Dieu dit à ce propos : "Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu". (La Génisse, v : 141)

Cette religion incite en outre à la préservation du patrimoine végétal de la terre et défend qu'on le gaspille comme l'énonce Dieu dans ces versets : "Parmi les hommes, il est quelqu'un dont le dire te plaît touchant la vie immédiate, qui atteste Dieu sur ce qui est en son coeur (mais) qui est ardent disputeur, qui (te) tourne le dos, s'évertue à semer la dégradation sur la terre et détruit récolte et bétail. Allah n'aime pas la déprédation". (La Génisse v : 204-205).

Ces deux versets ont pour circonstance de la révélation(80) le fait que Al Akhnas ibn Chariq était venu annoncé sa conversion au prophète (P.S) alors qu'il n'avait agi qu'en hypocrite. En quittant le Prophète, ce fourbe était passé par un champ de blé qu'il brûla et par un troupeau d'ânes qu'il molesta. Dieu alors dit de lui que cet agissement en fait le pire ennemi de l'Envoyé et de la religion.

10. L'Islam et la préservation de la nature

Le Prophète (P.S) a préservé certaines zones des deux cités de Mecque et de Médine en tant que "réserves naturelles" afin d'en sauvegarder la faune et la flore. Ainsi, d'après Ibn Abbas, le Prophète a dit le jour de la conquête de la Mecque : "Nul exode après cette conquête, mais plutôt une confiance et un combat continu. Et si vous vous mobilisez soyez solidaires !''; puis il ajouta :

"Cette cité a été décrétée lieu saint par Dieu depuis la création de la terre et des cieux et ce, jusqu'au jour de la résurrection. Nul n'en arrachera les plantes ni n'en poursuivra le gibier. Il n'en sera prélevé que les fleurs pour leur parfum, jamais elle ne sera délibérément polluée". A quoi répondit Ibn Abbas : ''Sauf le bois de

''Ikhzir'', car il leur sert pour s'abriter et construire leurs maisons.

Le Prophète acquiesça le propos de Ibn `Abbas. (81)

Chacune de ces réserves préservées était délimitée géographiquement. La réserve mecquoise (82) s'étendait de la région "Al Tan`im au Sud jusqu'à ''Adaah'' au Sud à 12 km de la Mecque et de "Al Ja'rana'' à l'est, à 16 km de la cité à ''Wadi Nakhla'' au nord est, s'étendant sur 14 km et de "Al Chamissi à l'ouest sur 15 km. Il en est de même de la réserve médinoise. D'après Abu Hurayra le Prophète a dit: "Abraham a fait de la Mecque un lieu saint, j'en fais de même pour Médine entre les deux roches noires qui la délimitent (Labatay) où il est interdit d'arracher les plantes et de chasser le gibier".(83) L'Imam Ahmed rapporte d'après Abu Daoud que le Prophète a dit de Médine: « Jamais cette cité ne sera délibérément polluée, jamais son gibier ne sera poursuivi, on n’en prélèvera que selon une permission (du propriétaire). Il est interdit d’en couper un arbre sauf ce qui sert à l’homme à nourrir sa monture ». (84)

Un hadith faisant l'unanimité dit : « Médine est réserve gardée de la région de "'Ir" jusqu'à la région de Thour ». Abu Hurayra rapporte également que Médine a été préservée en tant que réserve naturelle entre les deux roches noires (Labatay) qui la délimite de l'est à l'ouest sur 12 miles alentours. (85)

Bukhari de son côté rapporte d'après Anas que le Prophète a dit : « Médine est réserve gardée. Nul n'en coupera les arbres, celui qui y provoquera ce délit, que la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes soit sur lui » (86) Dans ces réserves, il n'était permis de prendre comme bois que ce qui était tombé des arbres au sol.

Le Cheikh Sayd Sabiq, dans son ouvrage sur le fiqh de la

Sunna dit que Sa'd ibn Abi Waqqas rapporte qu'il s'était rendu à un fort dans la région de "`Aquiq" où il a rencontré un esclave en train

D’abattre un arbre. Il lui a alors confisqué (ce qu'il avait arraché). A son retour, les maîtres de l'esclave sont venus voir Sa'd et lui ont demandé de rendre ce qu’il avait pris à leur esclave. A quoi Sa`d répondit : "Jamais par Dieu je ne le rendrai ! Surtout que le Prophète aurait refusé (de le rendre)." (Rapporté par Muslim d'après Abu Daoud, Al Hakam et l’a authentifié par le hadith où il est dit» :

Celui qui coupe quelque chose (d'une réserve); que celui qui le surprend, lui confisque ce qu'il a coupé". (87)

En tant que fait historique, la réserve de la Mecque fait l'unanimité. Quant à celle de Médine, elle fait la grande majorité comme cela a été largement répandu par les hadiths rapportés. Il n'y eut de contredit entre les Musulmans que concernant la réserve de "Wadi Ta'if". Le Cheikh Sayid Sadiq dans l'ouvrage cité plus haut dit que cette dernière réserve a été effectivement établie par le Prophète selon certains dont Al Chafi'i, ainsi que al Choukani, qui lui a révisé son opinion, alors qu'elle n'aurait jamais existé pour tous les autres.

Ce que nous venons d'exposer montre clairement que l'Islam détient la priorité dans l'établissement des réserves naturelles lorsqu'il a préservé la Mecque et Médine dont il a délimité les zones protégées. Par ailleurs, cette religion a réglementé par une législation idoine la sauvegarde de la faune et de la flore de ces réserves. Elle a également la priorité dans la mise en application de ces normes civilisationnelles vraiment développées à l'époque.

Ainsi, pour la réserve de la Mecque, s'il arrive qu'un individu ait chassé du gibier ou abattu un arbre de la communauté, il aura commis une infraction, en termes actuels, un délit d'ordre pénal. Du point de vue religieux, cette personne aura commis un péché (88) et devra donc revenir sur son acte et demander pardon à Dieu en plus d’une pénalité versée en réparation du dommage causé (une donation à la réserve), enfin on lui applique la saisie du bien qu'il a voulu s'acquérir dans le cadre du délit pénal. Si maintenant une personne agissait ainsi en dehors de la réserve, elle aurait commis un péché uniquement et devait donc demander le pardon de Dieu.

Pour ce qui est de la réserve de Médine, ce lieu étant sacré, l'infraction constituait un péché et une faute légale comme énoncé dans ce verset : "O vous qui croyez! Ne tuez pas de gibier alors que vous êtes sacralisés ! Quiconque parmi vous en tuera intentionnellement (devra ou bien) une compensation égale à la bête de troupeau qu'il tue en offrande consacrée à la Kaaba –deux hommes intègres parmi vous (en) jugeront-, ou bien son rachat sera la nourriture d'un pauvre, ou bien (à défaut), un jeûne équivalent à cela. (Tout cela est fait) pour que le pécheur ressente le châtiment de son geste. Dieu a effacé (toutefois) ce qui appartenait au passé.

De quiconque récidivera, Dieu tirera cependant vengeance. Dieu est puissant et porteur de vengeance" (La Table Servie, v : 95). On voit par là qu'il existe de nombreuses sanctions à l'encontre de ceux qui s'attaquent à la vie des animaux à la Mecque ou y chassent du gibier. La première sanction consiste en une amende équivalente au dommage causé, une bête qu'il immole à la Kaaba puis en fait une aumône aux pauvres. S'il ne le peut, il lui est alors demandé de nourrir un certain nombre d'indigents, sinon il sera appelé alors à jeûner un jour pour chaque pauvre qu'il n'était pas en mesure de nourrir. Tous ces cas constituent comme on vient de le voir une sanction répressive à l'encontre de tout déprédateur.

C'est en effet pareille réglementation qui peut donner lieu à une réelle préservation de la nature contre toute agression la menaçant de dévastation ou de destruction et à un enrichissement de notre environnement en permettant à la vie animale et végétale de se développer normalement. Certains spécialistes en écologie nous apportent dans certaines de leurs sources, une évaluation des ravages causés au patrimoine animalier et végétal. Ainsi, les ressources forestières ont régressé de la moitié environ du début du siècle à 1950. Par ailleurs, aujourd’hui, l’homme abat annuellement 140.000

Km2 de forêts. En 1990, il y avait 560 réserves naturelles protégées dans le monde couvrant à peine 4% de l’ensemble des forêts. (89)

11. Islam et hygiène de l’homme

L’Islam incite le croyant à la propreté en lui recommandant de se purifier et de ne se nourrir que d’aliments sains tout en évitant ce qui est répugnant. Nous présentons ci-dessous quelques exemples à ce propos :

Purification du corps et de l’esprit

Dieu y exhorte lorsqu’Il dit : «Dieu aime ceux qui viennent à résipiscence et ceux qui se purifient». (La Génisse, v : 222)

«En celle-ci (la mosquée) sont des hommes qui aiment à se purifier. Or Dieu aime ceux qui se purifient». (Revenir, v : 108)

«Si vous êtes en état de pollution, purifiez-vous». (La Table Servie, v : 6)

Le meilleur moyen indiqué par l’Islam pour la purification du corps réside dans les ablutions. Ainsi, d’après Thawban, le Prophète (P.S.) a dit : «Levez-vous (pour la prière) et vous serez solidaires (par le nombre). Sachez que la meilleure de vos actions est dans la prière, c’est pourquoi ne préserve sa purification qu’un croyant fidèle». (90) D’après Abdallah Ibn Bichr al Mazini, le Prophète a également dit : «Coupez vos ongles et enterrez-en les rognures. Nettoyer les jointures de vos doigts, vos gencives après les repas et curez-vous les dents». (91)

La propreté dans l’habillement

L’Islam a aussi exhorté les hommes à avoir une bonne apparence et à porter des habits propres comme le montrent ces versets :

«O fils d’Adam ! Prenez votre parure en tout lieu de culte».

(Al A`raf, V : 31)

«Et Tes vêtements purifie-les !» (Celui couvert d’un manteau,

V : 4)

L’alimentation et la boisson saines

Dieu a rendu licite aux hommes les bonnes nourritures comme l'énoncent ces versets :» [Les croyants] t'interrogent sur ce qui est déclaré licite pour eux. Répond leur : - «les nourritures excellentes».

(La Table Servie, v : 4);

«Dis : - Qui donc a déclaré illicites la parure que Dieu a produite pour Ses serviteurs ainsi que les (nourritures) excellentes venant de Son attribution». (Al A`raf, v : 32).

Parmi ces nourritures excellentes, citons les viandes provenant des troupeaux comme le dit Dieu : «Les troupeaux ont, par Lui été créés pour vous. Pour vous s’y trouvent vêtures, utilités et nourriture dont vous mangez». (Les Abeilles, v : 5); les produits laitiers ainsi que le produit de la pêche : «Nous vous abreuvons d’un lait pur, exquis pour les buveurs, [venant] de ce qui, dans leurs ventres est entré un aliment digéré et du sang.» (Les Abeilles, v : 66); «C’est Lui qui a assujetti la mer pour que vous mangiez une chair fraîche [issue] d’elle et en tiriez des joyaux que vous portez».

Mais Il a rendu illicites les nourritures répugnantes comme lorsqu’Il dit : «Illicites ont été déclarés pour vous [la chair de] la bête morte, la sang, la chair du porc et de ce qui a été consacré pour un autre que pour Dieu, [la chair de] la bête étouffée, de la bête tombée sous des coups, [la chair de] ce que les fauves ont dévoré - sauf si vous l’avez purifiée - [la chair de] ce qui a été égorgé devant les pierres dressées». (La Table Servie, v : 3).

Le Coran a également interdit les boisons alcoolisées comme dans ce verset : «O vous qui croyez ! les boissons fermentées, le jeu de «maysir», les pierres dressées et les flèches divinatoires ne sont qu’une souillure [procédant] de l'oeuvre du Démon. Evitez-les donc; peut être serez-vous bienheureux». (La Table Servie, v : 90).

Sont aussi interdites par l’Islam : prostitution, homosexualité ainsi que toute dépravation de quelque ordre qu’elle soit comme dans ce verset : «N’approchez point la fornication : c’est une turpitude et quel mauvais chemin !» (Le Voyage Nocturne).

Une fois ces problèmes écologiques dus aux agissements irraisonnés de l’homme dans son exploitation dévastatrice de l’environnement sont apparus au grand jour, la communauté internationale a sonné l’alarme en organisant un certain nombre de congrès afin que se manifeste la réalité que nous vivons aujourd’hui. Citons parmi ces congrès :

- Conférence de Stockholm en Suède 1972

- Conférence de Tbilissi en ex Union Soviétique 1977

- Publication en 1980 de l’acte concernant la stratégie nationale pour la préservation de la nature - Conférence des Nations Unies pour l’Environnement et le Développement, «Conférence au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro» au Brésil 1992

- Congrès de la Démographie au Caire 1994

- Congrès du Développement Social à Copenhague 1995

- En 1997, un congrès a été organisé par l’ONU à l’occasion du

5e anniversaire du Congrès de Rio. Y ont participé les représentants de tous les Etats de la communauté internationale, outre la présence de 53 Chefs d’Etat et de gouvernement dont ceux des 7 pays les plus industrialisés.

Les recommandations de ces congrès ont pour point commun la nécessité que le comportement de l'homme se transforme et s’améliore, car il est responsable et garant vis à vis de cette nature. Il est appelé à préserver les ressources tant fossiles que transformables dans une conscience menant au comportement écologique sain. Ces recommandations par ailleurs, préconisent un certain nombre de solutions dont l’incitation aux technologies propres et non polluantes, l'exploitation des ressources naturelles de manière à réaliser le développement continu de l’homme, la conception de normes et de réglementations à tous les niveaux et la diffusion de l'information sur l'environnement etc. ...

Il est évident que l'éducation en général et l'éducation écologique en particulier jouent un rôle déterminant en ce domaine. La fonction principale de l'éducation - parce qu'elle prépare à la vie- réside dans le fait de parvenir à changer et à amender, tout en l'améliorant, le comportement, ce qui nécessite des orientations méthodologiques du point de vue islamique au niveau de l'enseignement public et privé. Sinon et si cela présente quelque difficulté, au moins que les cursus d'enseignement soient imprégnés des concepts de l'éducation écologique islamique dans toutes les matières et à tous les niveaux d'enseignement, tout en accordant leur intérêt aux activités pratiques qui suscitent des positions et des décisions à l'encontre des problèmes écologiques.

Il nous apparaît clairement de tout ce qu’on vient de présenter que la méthode préconisée par l'Islam dans le traitement des problèmes de l'environnement se fonde sur un certain nombre de règles dont essentiellement :

- Formation du croyant fidèle au deux niveaux matériel et spirituel.

- Que ce croyant se voie en tant que partie intégrante de l'environnement et non pas son maître absolu.

- Formation du'un être qui édifie et non qui détruit, qui préserve et non qui dévaste.

- Formation d'un être que sagesse et raisonnement pondérés gouvernement.

L'Islam prévoit en même temps des règles évitant les causes des problèmes écologiques en préconisant une exploitation idéale et ciblée des ressources naturelles :

- Exploitation et non pas destruction de ces ressources, - Leur préservation et non leur gaspillage.

Références

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59. L’Imam Muslim ibn Hajjaj : «Infra T I, chapitre «Annahy ‘ani al Bawl fi-l-Ma’Urrakid, p. 577.

60. Ahmad Ali Isma’il/Amal Charu : Joghrafiyat al’’Insan wa-l-Bi’a

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63. Ibn Maja : Sunan, infra T II- Kitab «Aruhun» Hadith 2473, p. 826.

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67. L’Imam Muslim ibn Hajjaj: «Sahih» infra TV Kitab «Al ‘Ilmchapitre

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68. Zaydan Hindi Abdelhamid/Mohammad Ibrahim Abdelmajid: Al

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75. Al-Imam Muslim Ibn Hajjaj : «Sahih» infra. T. V, Livre

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fihi»- Hadith 1111 p, 827.

77. Al-Hafiz Abu Abdallah Mohammad: Sunan Ibn Maja, infra T

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Hadith n°3187.

78. Muslim Ibn Hajjaj: infra T. IV Kitab «Assayd wa Daha’ih»

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14. Samih ‘Atif Ezin: Al islam wa Thaqafat al-Insan» Dar-l-Kitab

al Lubnani- Beyrouth- 1993.

15. Sayid Qutb: «Fi Dhilal-l-Qur’an». 13ème édition Dar Achuruqle

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16. Fonds des Nations Unies pour la Démographie : «Halat Sukan al

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21. Ali Ali Assukari: «Al Bi’a min Mandhour Islami»- Muncha’at al

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22. Aliya Hassan Hussein / Saïd Ahmad Hamid: «Al Quiyam

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23. Aliya Hassan Hussein: «Al Tanmiya Wal Taghyir

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27. Muhammad Sayid Jamil : «Une étude sur les fondements, les objectifs, les modes et les instruments de l’éducation écologique présentée au Bureau Educatif» des pays du Golfe lors de la conférence régionale de l’Education écologique des pays du Golfe, au Sultanat de Oman à Masqat, du 17 au 20 décembre 1988.

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29. Muhammad Sayid Jamill: «Adimoghrafiya fi Attarbiya-l-Bi’iya-

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30. Muhammad Sayid Jamil: Assukan Wal-Bi’a wahdat Ta’alum

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31. Muhammad Sayid Jamil : Préparation de références pour une unité didactique au profit des maîtres de géographie du secondaire pour la réalisation des objectifs spécifiques à l’éducation urbanistique. Thèse non éditée. Faculté de l’Education- Université Aïn Shams- 1980.

32. Muhammad Sayid Jamil : Anmat min Turuq Tadris Attarbiya

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33. Muhammad Sayid Jamil / Saïd Achaïkh : Unité didactique de l’éducation écologique extra-scolaire vis à vis des biens publics. Bureau régional de l’UNESCO Revue Map- Le Caire- 1980.

34. Muhammad Sayid Jamil : Intégration de quelques concepts écologiques dans certaines matières scolaires du secondaire.

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35. Muhammad Sayid Jamil: Etude sur la démographie du monde musulman- croissance répartition et densité- présentée à l’atelier régional organisé par l’ISECO en faveur des promoteurs de la lutte contre l’analphabétisation et de la formulation des adultes- Tunis du 16 au 22 septembre 1997.

36. Muhammad Sayid Jamil / Anajdi Ahmad Hajar: Dalil al

Mu`alim fi-l-Hifadh `ala Miyah al churb- Al Maktab al Arabi li

chabab wa-l-Bi’a- le Caire 1997.

37. Muhammad Sayid Jamil : 2 Unités didactiques pour instituteurs en psychopédagogie, en sociologie et en sciences environnementales, traitant des concepts de l’éducation urbanistique- Matabi’Antar- le Caire- 1983.

38. Mohammad Charbouni: Al Insan wa-l-Bi’a-Maktabat Anjelou

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41. Mohammad Abdelfatah al Quassas: Quadaya-l-Bi’a wa-l-Insan

Wa Tabi`a wa Tichnologia- Fiche méthodologqiue présentée lors des travaux sur l’éducation écologique et la méthodologie à l’enseignement fondamental. Ligue Arabe- Le Caire 1996.

42. Mohammad Abdelquader Faqui: Etude sur la préservation de l’environnement de la pollution d’un point de vue islamique- Association Himayat al Bi’a-l-Kuwitiya- Août 1989.

43. Mohammad Abdelquader al Faqui: «AL BI’a: Machakiluha wa

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Caire- 1993.

44. Mohammad Amara: Al’Ata’al Hadari al Islami- Dar al

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45. Mohamad Omara: Al Islam Wa Darurat Attaghyir “ Kitab Al

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46. Mohammad Fu’ad Abdelquader: Al Mu`jam al Mufahras li al

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47. Mohammad Mutawalli AL SHA’RAWI : Mu`jizat al Quor’an-

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48. Mohammad Yussuf Hassan/ Samir Ahmad Awad:

Atharwa-l-Ma`diniya- étude en tant que référence en matière d’enseignement environnementale dans l’enseignement général. ALECSO Le Caire 1972.

49. Mohammad Hamdi Zaqzouq: Al Islam Dinu-l-Hadara. Revue de Al Azhar- Le Caire n° du mois de Muharam 1418H.

50. Muhyi Din Sabir : Attaghyir al Hadari wa Tanmiyat al Mujtama’fi-l’Alam al’Arabi- Sars Al Liyan- RAE 1962.

51. Mustapha Kamal Talba: Inqadh Kawkabina, Attahadiyat

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52. Yahya Farhan et d’autres : ‘Ulum al Bi’a- Ministère de l’Education, de l’Enseignement et des Affaires de la Jeunesse- Sultanat Oman- 1985

53. Yussuf al Quardawi: Al Rassulu wa-l-‘Ilm- Mu’assassat Arrissala- Le Caire 1990.