Du comportement des étudiants

Que le salut et les bénédictions soient sur notre noble Prophète Mohammad et sur sa sainte famille purifiée.

 

Beaucoup d’étudiants, qui recherchent la science, n’acquièrent pas la science, même s’ils travaillent dur, car ils ont perdu le chemin et n’ont pas respecté les règles qu’il faut appliquer pour acquérir la science. Mon but est de montrer le chemin pour apprendre, en résumé et en plusieurs parties.

 

Première Partie : Qu’est-ce que la science ?

   Et quels sont ses bienfaits ?

 Le Prophète (Que la Paix soit sur lui et sa famille) a dit : ” La recherche de la science est obligatoire pour tout musulman et musulmane. ”

 Ici, la science est la science qui nous permet d’obtenir l’argent, c’est-à-dire qui nous permet d’obtenir ce qui est nécessaire pour vivre et c’est la meilleure des sciences. Ainsi dit-on, la meilleure action est de protéger l’argent.

L’étudiant doit apprendre ce qui améliore sa situation (son état).

La science est propre à l’Homme, car toutes les qualités sauf la science, le courage, la force et la pitié sont communes entre l’Homme et les animaux. Et c’est par la science que Dieu a préférée Adam (Que la Paix soit sur lui) aux anges et Il a ordonné aux anges de se prosterner devant Adam (P).

En effet, la science est un moyen pour arriver au bonheur éternel, si on y associe l’action.

Le responsable doit apprendre la science qui lui est obligatoire et on doit l’obliger s’il ne l’apprend pas.

Pour la science dont la nécessité est temporaire, si un groupe de personnes acquiert cette science, les autres n’auront pas à assumer cette responsabilité. Et si personne ne s’en charge, il faut que tout le monde l’acquière.

On dit que la connaissance de ce qui est utile pour la personne dans toutes les situations, comme la nourriture, doit être acquise par chacun et la connaissance de ce qui est utile de temps en temps, est comme le médicament dont on a besoin de temps en temps. Et la connaissance (science) des étoiles est une maladie, elle est interdite : nous ne devons apprendre que ce qui nous permet de connaître les heures de prières et la direction de La Mecque, etc.…

L’étudiant doit apprendre ce qui est bien et ce qui est mal, et il fait le bien et il évite le mal pour que son savoir ne soit pas une preuve [le jour du jugement] contre lui et que sa punition ne se multiplie pas.

 

Deuxième Partie : L’intention.

L’étudiant doit émettre l’intention de se rapprocher de Dieu.

L’intention est la base de toute chose.

 Dieu a dit :

 “ Les actions sont par les intentions. ”

De même, le Prophète (S) a insisté sur ” l’intention ”.

Il faut que l’étudiant, celui qui recherche la science, fasse l’intention qu’il recherche la science pour la satisfaction de Dieu, pour enlever l’ignorance de son cœur, pour effacer l’ignorance des gens, pour la préservation de l’Islam, pour que la religion reste vivante en ordonnant le bien et interdisant l’illicite, envers lui-même et ses semblables.

L’étudiant doit avoir de la patience et s’appliquer dans les limites du possible. Il ne doit pas perdre son temps (ses années) car la vie d’ici-bas est éphémère et transitoire. Il ne doit pas s’humilier par l’avidité. Il doit s’éloigner de la rancœur, de la haine et de l’orgueil

Troisième partie : Le choix de la « science », du professeur et de l’associé.

 L’étudiant doit choisir la meilleure des sciences et ce qui lui est nécessaire dans les matières de la religion, puis il doit choisir ce qui lui permet de gagner de l’argent.

Il doit étudier en premier lieu la « science de l’unicité » et la connaissance de Dieu.

Il choisit l’ancien (parmi les livres) et non le nouveau, et il choisit les textes et non les notes.

 

Pour le choix du professeur :

Il doit choisir le plus savant, le plus pieux, le plus âgé.

Il doit demander l’avis de quelqu’un (pour choisir le domaine des sciences).

Si l’étudiant va dans un pays pour acquérir la science, il ne doit pas se précipiter à changer de savant. Ainsi doit-il patienter pendant deux mois pendant lesquels il réfléchit au choix de son professeur. Après avoir choisi son maître, il ne doit pas l’abandonner et en choisir un autre.

Il doit être sûr et patient pour le choix du professeur et du livre.

De même, il ne doit pas changer de matière (science) avant qu’il soit devenu  habile ou « expert » dans cette science et il ne doit pas changer de pays (sauf par nécessité).

Car tout cela empêche de bien acquérir la science, perturbe l’esprit et fait perdre du temps.

 

Pour le choix de l’associé :

Il doit choisir quelqu’un de digne, le plus pieux, celui qui a une bonne éducation.

Il doit se méfier du paresseux, de celui qui parle trop, du corrompu et de celui qui fait des dissensions entre les gens.

Il faut qu’il [l’étudiant] respecte, glorifie la science et les scientifiques (les savants).

On dit que la vénération (le respect) est mieux que la soumission (obéissance).

Il [l’étudiant] ne doit prendre le livre, lire la leçon que s’il s’est purifié. Il doit écouter la science avec respect et non en se moquant.

Il ne doit pas choisir lui-même la matière (le « type de science », le domaine de la science) mais il doit confier cette affaire à son professeur car le professeur a de l’expérience pour cela et il sait ce qui convient à chaque étudiant et ce qui correspond à sa nature. Il ne doit pas s’approcher de son professeur pendant l’apprentissage, sauf par nécessité.

Il faut que l’étudiant s’éloigne du mauvais caractère parce que le mauvais caractère est un « chien » au sens figuré.

Le Prophète (S) a dit :

“ Les anges ne rentrent pas dans une maison où se trouve un chien ou l’image d’un chien. ”

 

Quatrième Partie : L’effort, l’assiduité, la résolution

 Il faut que l’étudiant recherche la science avec un grand effort, avec assiduité et persévérance.

On dit que « celui qui cherche quelque chose avec effort le trouve. Et celui qui frappe à une porte avec insistance, entrera dans la maison. »

On dit qu’ « on a besoin pour l’apprentissage de l’effort de l’étudiant, du professeur et du père (s’il est vivant). »

Il faut que l’étudiant ait de l’assiduité : ainsi doit-il répéter la leçon au début de la nuit et à sa fin et entre Maghreb et Icha et pendant l’aube. On dit que « celui qui veille, sera satisfait (content) la journée. »

Il doit profiter de sa jeunesse.

Il ne faut pas qu’il fasse un effort qui l’affaiblit car cela peut le pousser à arrêter de travailler.

Mais il doit être indulgent pour cela et l’indulgence est la base importante de toute chose.

Il faut que l’étudiant ait une grande résolution pour acquérir la science.

« L’être humain vole grâce à sa résolution comme l’oiseau vole grâce à ses ailes. »

Il faut qu’il soit résolu à apprendre tous les livres pour qu’il puisse en acquérir une partie. Si sa résolution est forte et qu’il acquiert une partie du savoir, il faut augmenter son effort, son assiduité, son apprentissage en réfléchissant sur les bienfaits des sciences.

« Le savoir (la science) reste et le reste est éphémère et c’est une vie éternelle. »

On dit que « les savants sont vivants même s’ils meurent. »

La paresse vient d’un excès d’expectoration et de moiteur qui diminue en mangeant peu (moins) parce que l’oubli provient d’un excès d’expectoration et cela provient du fait que l’on boit trop d’eau qui s’explique lui-même par le fait que l’on mange trop. Le pain sec détruit la glaire et l’humidité (moiteur).

On ne doit pas manger trop de raisins secs pour éviter de boire de l’eau.

As-souwak (se brosser les dents) augmente l’apprentissage et l’éloquence et diminue l’expectoration.

Il faut réfléchir sur le fait de manger peu. Ses bienfaits sont : la santé, la vertu.

Il faut réfléchir aux conséquences néfastes de manger trop, qui sont : les maladies, des comportements défaillants (la fatigue).

La gourmandise (l’indigestion) éloigne l’intelligence (la sagesse).

Il [l’étudiant] ne doit pas manger des aliments gras.

Il ne cherche pas à dormir et à manger sauf pour accomplir les actes d’obéissance (prière, jeûne) [cas recommandés par la Sunnah].

 

Cinquième Partie : Le commencement de l’apprentissage (de la leçon, compétition).

 Il faut que le commencement soit le mercredi.

Ainsi, le Prophète a dit :

« Toute chose qui commence le mercredi se réalisera, il est inévitable qu’une bonne action ne se produise pas le mercredi. »

Car le mercredi est le jour où Dieu créa la lumière et c’est un jour béni pour les croyants.

Au début (commencement) de l’apprentissage (leçon), l’étudiant doit répéter [sa leçon] 2 fois doucement et progressivement.

Si l’apprentissage (la leçon) est long, au début il doit répéter 10 fois.

Il ne doit pas négliger (renoncer à) la répétition. On dit que « la leçon d’une lettre et la répétition est de mille fois. »

Il doit commencer par une leçon qui soit la plus proche de la compréhension. Les professeurs choisissent pour le débutant des phrases simples à comprendre.

L’étudiant ne doit pas écrire des choses qu’il ne comprend pas car cela entraîne « un mauvais comportement (défaillant) » et cela éloigne l’intelligence et fait perdre du temps.

Il doit faire un effort pour comprendre en réfléchissant, en méditant, en répétant sans cesse.

Si l’apprentissage diminue et que la répétition et la réflexion se renforcent (augmentent), il comprendra.

On dit que l’apprentissage de 2 lettres est mieux que d’écouter deux pages.

Il ne doit pas négliger  la compréhension, mais il doit travailler dur et prier Dieu. Il doit implorer Dieu car IL exauce (répond) à celui qui L’implore, Il ne trompe pas les espérances.

L’étudiant doit discuter (débattre) mais avec équité, avec réflexion et méditation. Il doit se méfier de la colère, de la bagarre. La réflexion et la discussion permettent de trouver la vérité.

On dit que la réflexion d’une heure est meilleure que la répétition d’un mois.

Mais on ne doit discuter qu’avec une personne qui un bon comportement, une bonne morale. Et surtout on ne doit pas discuter avec celui qui a une mauvaise éducation.

L’étudiant doit être pensif et réfléchir sans cesse sur les doctrines de la science.

On dit : « Réfléchis, tu comprendras. »

On doit, avant de parler, réfléchir pour dire le vrai. Car la parole est comme la flèche et c’est pour cela que nous devons réfléchir, pour que notre pensée soit correcte, sur les bases de la jurisprudence musulmane.

Le Prophète (S) a dit :

« La sagesse est le but du croyant, où qu’il la trouve, il la prend. »

L’étudiant doit remercier Dieu en sachant que c’est LUI qui lui a donné la compréhension, la science et il doit LUI demander qu’IL soit satisfait de lui et qu’IL l’aide dans sa recherche de la science.

« Et quiconque place sa confiance en Dieu, alors IL lui suffit. » (Sourate « Le divorce », verset 3, traduction de M. Hamidullah).

L’étudiant doit avoir une grande résolution et il ne doit pas envier (être avide de) l’argent des gens. Le Prophète (S) a dit :

« Eloigne-toi de la cupidité (convoitise) car c’est une pauvreté qui est présente. »

Il ne doit pas mettre en évidence son argent mais il doit dépenser pour lui et ses semblables.

Le Prophète (S) a dit :

« Tous les gens qui ont peur de la pauvreté sont pauvres, dans un premier temps on apprend un métier puis on apprend la science afin de ne pas convoiter les autres. »

Le savant qui est avide ne gardera même pas une lettre de la science et ne dira pas la vérité.

L’étudiant doit répéter la leçon plusieurs fois. Il doit répéter la leçon de la veille : 5 fois, la leçon de l’avant-veille : 4 fois, la leçon d’avant : 3 fois et celle d’avant encore : 2 fois et celle d’avant : 1 fois.

La leçon et la répétition doivent se faire avec effort et application.

Il ne doit pas travailler jusqu’à ce qu’il fatigue son esprit pour qu’il s’arrête de répéter. La meilleure des choses est son milieu.

 

Sixième Partie : La confiance en Dieu.

L’étudiant doit avoir confiance en Dieu et il ne doit pas s’inquiéter de son gagne-pain (ses ressources).

Il doit patienter, avec la science c’est une chose très honorable.

Le plaisir d’acquérir la science est un plaisir plus fort que tous les plaisirs de cette vie.

Il ne doit pas se détourner de la jurisprudence musulmane, des hadiths, de la compréhension (du commentaire) du Coran.

 

Septième Partie : L’heure de l’apprentissage.

On dit : « On doit chercher la science dès la naissance jusqu’à la mort. ».

La meilleure époque est l’époque de la jeunesse et la meilleure heure est pendant l’aube et entre maghreb et icha.

S’il [l’étudiant] se lasse d’un savoir, il doit en prendre un autre.

Mohammad, fils de Hassan (P), ne dormait pas la nuit, il avait plusieurs cahiers (livres) et quand il se lassait d’un, il en prenait un autre. Il se lavait le visage avec de l’eau pour enlever la fatigue.

Huitième Partie : La miséricorde, le conseil.

 L’étudiant doit être miséricordieux et donner des conseils, la jalousie. Mais il doit viser la perfection.

Le professeur doit avoir comme but que son élève devienne un savant, il doit être miséricordieux avec son élève.

L’élève ne doit se disputer [avec] personne car cela fait perdre du temps.

On dit : « Tu dois t’occuper à purifier ton âme et non à te battre contre ton ennemi. » et tu ne dois pas penser du mal sur les croyants (car cela crée les conflits).

 

Neuvième Partie : L’avantage (le profit).

 L’étudiant doit profiter de la science à tout moment. Il doit donc avoir en permanence avec lui un crayon pour qu’il puisse écrire ce qui est intéressant.

Un homme a dit à son fils : « Apprend chaque jour une partie de la science… »

La science est large et l’âge est court. L’étudiant ne doit pas perdre son temps. Il ne doit pas passer ses nuits à dormir trop. L’étudiant doit connaître les gens âgés et tirer les leçons d’eux.

 

Dixième Partie : La dévotion à Dieu.

Le Prophète (S) a dit :

« Celui qui n’est pas pieux et qui fait des études islamiques, Dieu lui donne une de ces trois choses : ou bien IL le fait mourir dans sa jeunesse ou bien  ou bien IL le met au service du roi (de l’autorité). »

Plus l’étudiant craint Dieu, plus son savoir sera utile.

Il doit s’éloigner de l’indigestion et ne doit pas parler beaucoup sur ce qui n’a aucun intérêt.

Il doit éviter de manger [des choses] du marché car les plats tout-prêts sont plus proches de l’impureté et plus éloignés de rappel de Dieu, le plus Haut.

Il doit s’éloigner de la diffamation et de ceux qui parlent trop.

« Celui qui parle trop vole ton âge et te fait perdre ton temps. »

Pendant la répétition il doit se mettre vers la Qibla et de même pendant la lecture.

Il doit prêter attention aux bonnes mœurs. Il ne doit pas négliger la morale et les règles de conduite et celui qui néglige cela, s’éloigne des obligations et de l’au-delà.

Il doit augmenter ses prières en les faisant avec la crainte de Dieu, cela aide à acquérir la science.

Il doit toujours avoir avec lui un cahier et un crayon.

 

Onzième Partie : Ce qui entraîne l’apprentissage.

  Ce qui entraîne l’oubli.

 Les causes de l’apprentissage sont : l’effort, manger peu, la prière de la nuit avec la crainte de Dieu, la lecture du Coran, surtout ayat-ol-korsi.

Le Prophète (S) a dit : « La meilleure des choses  pour mon peuple est la lecture du Coran et prier sur le Prophète et sa famille. »

Il doit manger du miel, utiliser as-souwak et manger 21 raisins rouges chaque jour.

Les causes de l’oubli : les péchés, la tristesse sur des choses d’ici-bas, manger une pomme acide, lire les plaques des pierres tombales, jeter un pou vivant sur la terre.

Douzième Partie : Ce qui entraîne la pauvreté et

   Ce qui entraîne la richesse et la longue vie.

L’étudiant doit être en bonne santé.

Ce qui augmente l’argent, c’est l’invocation (ad-do’a) de Dieu.

Les péchés, surtout le mensonge, entraînent la pauvreté, ainsi que l’excès de sommeil, dormir nu, faire ses besoins nu, brûler la peau de l’oignon et de l’ail, balayer pendant la nuit, laisser les poubelles dans la maison, marcher devant les personnes âgées, appeler les parents par leur prénom, se laver les mains avec le sable, s’asseoir sur les marches, coudre l’habit lorsqu’on le porte, sécher son visage avec son habit, garder les toiles d’araignées, négliger la prière, partir vite de la mosquée, partir trop au marché et traîner pour en revenir, faire du mal aux parents, laisser la vaisselle (se désister de faire la vaisselle, se peigner avec un peigne cassé, le fait de ne pas faire des Dua  pour les parents, mettre un turban assis et un pantalon debout, l’avarice, le gaspillage, la paresse, la négligence, le laisser-aller dans les affaires.

Le Prophète (S) a dit :

« Faites descendre la richesse par l’aumône et soyer matinal, cela augmente les bienfaits et surtout la richesse. »

La bonne écriture est l’une des clés de la richesse et la bonne parole augmente la richesse.

L’Imam Hossein, fils de Ali, (P) a dit :

« S’abstenir de l’adultère, balayer la cour, laver la vaisselle, entraînent la richesse. »

Les plus grandes causes de l’augmentation de la richesse sont : la prière avec exaltation, avec vénération, la lecture de la sourate « L’échéant » surtout la nuit et pendant l’heure de la prière du soir (icha) et la lecture des sourates « YaSin » et « La Royauté » à l’heure de la prière du matin, se trouver à la mosquée avant l’appel à la prière, faire l’ablution régulièrement, faire les prières sunnah du Fajr et du witr à la maison, ne pas dire des choses futiles (ne pas parler sur des choses futiles).

[L’Imam] Ali (P) a dit :

« Plus on est sage, moins on parle. »

Ce qui augmente la durée de la vie : s’abstenir de l’insulte, le respect des personnes âgées, avoir des relations avec [les gens de] parenté, éviter de couper la luzerne (les plantes fourragères) sauf par nécessité, accomplir l’ablution selon toutes les règles, garder la santé.

Il est nécessaire que l’étudiant apprenne une partie de la médecine du cheikh, l’imam Abou Abbas Al-Mustagfari dans le livre qui s’intitule « La médecine du Prophète (S). »